Le Québec après Bouchard-Taylor , livre ebook

icon

282

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2012

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

282

pages

icon

Français

icon

Ebook

2012

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Ce livre plonge au cœur de la vie religieuse de quatre communautés au Québec : des bouddhistes d'origine cambodgienne, des hindous d'origine tamoule sri lankaise, des musulmans d'origine maghrébine et des pentecôtistes originaires d'Afrique subsaharienne. Des spécialistes tentent de comprendre le processus de recomposition identitaire de ces nouveaux citoyens.
Voir icon arrow

Date de parution

02 avril 2012

Nombre de lectures

0

EAN13

9782760531789

Langue

Français

Presses de l’Université du Québec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone : 418 657-4399 − Télécopieur : 418 657-2096
Courriel : puq@puq.ca − Internet : www.puq.ca
 
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Vedette principale au titre :

Le Québec après Bouchard-Taylor : les identités religieuses de l’immigration

Comprend des réf. bibliogr.

ISBN 978-2-7605-3176-5
ISBN EPUB 978-2-7605-3178-9

1. Immigrants – Vie religieuse – Québec (Province). 2. Pluralisme religieux – Québec (Province).
3. Religion et culture – Québec (Province). 4. Religion et société civile – Québec (Province).
5. Ethnicité – Aspect religiux. I. Rousseau, Louis, 1939- .

BL2530. C3Q422 012 204'.408 691 209 714 C2011-942 233-6










Les Presses de l’Université du Québec reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada et du Conseil des Arts du Canada pour leurs activités d’édition.

Elles remercient également la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) pour son soutien financier.





Révision : G ILLES V ILASCO  – I NTERACTIF INC .

Correction d’épreuves : N ICE E DIT

Mise en pages : A LPHATEK

Conception de la couverture : R ICHARD H ODGSON





2012-1.1 –  Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
© 2012, Presses de l’Université du Québec
Dépôt légal – 1 er trimestre 2012 – Bibliothèque et Archives nationales du Québec/
Bibliothèque et Archives Canada
REMERCIEMENTS
D epuis 2004, plus de vingt-cinq personnes ont été associées de près au projet dont procède ce livre. Sans elles, rien de ce que vous allez lire n’existerait. Notre devoir de reconnaissance va en tout premier lieu à Frank W. Remiggi du Département de géographie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et à Marie-Andrée Roy du Département de sciences des religions. Ces deux collègues ont été associés au noyau des chercheurs dès avant la naissance officielle de la recherche et leur contribution active s’est exprimée au quotidien dans la longue histoire de son évolution. Au terme de l’aventure, il n’est plus possible d’isoler leurs apports de ceux qui signent les chapitres de ce livre. Un malheureux concours de circonstances a rendu impossible leur contribution finale portant sur les adolescents et adolescentes des quatre communautés étudiées (Remiggi) et les rapports au féminisme et à la religion de nos répondantes (Roy).
On dit souvent que les assistants et assistantes de recherche, comme les adjoints et adjointes, constituent les bras valeureux de l’exploration. Ce langage toutefois ne convient pas à la forme de notre démarche qui a plutôt été celle d’un séminaire régulier réunissant professeurs et étudiants. Tout a été soumis à la discussion libre et les questions et propositions de nos étudiants ont souvent aiguillonné les débats entre les professeurs eux-mêmes. La préparation de dossiers thématiques, l’observation participante, les entrevues et leurs transcriptions, les analyses de contenu, tout cela a été le fait de celles et ceux qui nous ont aidés tout en se formant à la recherche et recevant souvent l’appui des organismes publics (FQRSC et CRSH) pour la qualité de leurs dossiers personnels. Hommages donc à Alex Baril, Joanie Bolduc, Mark Bradley, Frédéric Castel, Émilie Dazé, Marijo Demers, Estela Ferraro, Lamine Foura, Marie-Ève Lefebvre, Anne Létourneau, Manuel Litalien, Marie-Paule Martel-Reny, Tshamala Mulamba, Catherine Saint-Germain, Julien Theophile, François Thibeault, Maryse Trudel, Raymonde Venditti et Julie Vig.
Il nous reste à souligner la contribution intelligente et soutenue du secrétariat du Département de sciences des religions de l’Université du Québec à Montréal, de la Faculté des sciences humaines et du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada dont l’appui financier a permis la réalisation de l’étude que nous publions. Nous nous honorons de l’appui de la Chaire de recherche en immigration, ethnicité et citoyenneté (UQAM) qui a bien voulu accueillir cet ouvrage au sein de ses publications. Finalement, nous ne saurions trop remercier M. Gilles Vilasco pour la qualité de ses interventions sur l’ensemble du manuscrit à l’étape finale de la révision d’un livre écrit à plusieurs mains.
INTRODUCTION
DÉCOUVRIR LE FIL RELIGIEUX DE LA CONSCIENCE IDENTITAIRE AU QUÉBEC
Louis Rousseau





C e livre procède d’un constat et d’une envie de savoir. Le constat provient d’un nombre de plus en plus grand d’observateurs de l’évolution contemporaine de la société occidentale. Il remet en cause une des hypothèses principales ayant orienté leurs analyses depuis au moins deux générations selon laquelle le processus de sécularisation de nos sociétés serait aujourd’hui à la veille d’atteindre son achèvement. Non seulement la religion aurait-elle partout perdu son rôle de fondement symbolique du tout social et particulièrement du politique, mais la vision commune du monde s’inscrirait désormais dans les limites d’une histoire cosmique et humaine intelligibles de part en part par la raison et maîtrisable par le déploiement de nos capacités scientifiques et techniques. En conséquence, les croyances et les pratiques religieuses qui outrepassent les limites de ce monde accessible aux sens (le saeculum ), devraient se réfugier dans le domaine de la conscience privée où elles pourraient, entre autres fonctions thérapeutiques, servir de facteur important dans la gestion d’une identité personnelle dont la singularité exige reconnaissance.
Or il semble bien que le fait religieux, dont les formes et les fonctions ne cessent de se transformer sous nos yeux, demeure une composante majeure de la vie de nos sociétés. En vue d’assurer le bien commun, les pouvoirs publics doivent intervenir régulièrement pour réaménager la place de la religion dans la société : décisions portant sur les édifices religieux (zonage, conservation du patrimoine, etc.) ; reconnaissance officielle des associations volontaires en tant que religieuses ; consultation de représentants religieux en vue de s’assurer de la compatibilité de certaines décisions avec le respect de la liberté de religion ; modalités d’application de la neutralité (laïcité) de l’État au sein de ses propres institutions ; arbitrage des conflits par les différents paliers du système judiciaire, etc. L’exercice de la liberté de religion dans l’espace public fait lui-même l’objet d’un débat continu et complexe où s’opposent des adversaires de la religion en tant qu’illusion métaphysique nocive (laïcisme) et des tenants de conceptions libérales favorisant le maximum de liberté d’expression des choix personnels, y compris religieux.
Finalement, la question plus fondamentale portant sur la contribution spécifique que nos sociétés sorties de la religion sont en droit d’espérer des traditions religieuses présentes en leur sein est reprise par de grands intellectuels sans adhésion religieuse. Pour Marcel Gauchet (2004), Luc Ferry (2004) ou Jürgen Habermas (2008), par exemple, dans sa figure séculière la modernité actuelle est en manque de signification pour répondre à certaines questions liées à la condition historique de l’humanité. Nos sociétés occidentales devraient donc trouver un nouvel aménagement afin d’intégrer le discours des croyants au sein des débats publics fonctionnant selon les règles de l’égalité démocratique.
Ce constat, curieux et troublant pour certains, en incite plusieurs à tenter de comprendre à nouveaux frais le rôle du facteur religieux dans nos sociétés en faisant l’hypothèse qu’elles sont maintenant entrées dans une phase postséculière. Ceci n’annonce pas cependant un « retour du religieux » comme l’évoquent à répétition

Voir icon more
Alternate Text