Le terroir du Beledougou
339 pages
Français

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Le terroir du Beledougou , livre ebook

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Description

Cet ouvrage est un vade-mecum pour tous ceux qui s'intéresseraient à cette partie du Grand Mali, le territoire du Bélédougou. Il comble en partie l'absence d'études sur cette région historique et culturelle du centre du Mali. L'auteur s'est nourri des archives de l'administration, de visites de terrain, de la consultation de personnes, témoins ou acteurs des événements, pour livrer un document précieux à la connaissance de ce territoire, de son histoire et de ses habitants.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 20
EAN13 9782343075150
Langue Français
Poids de l'ouvrage 11 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0005€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le terroir du Beledougou
Un pays, des hommes, une civilisation
Mamdaou Issa Tapo
Le terroir du Beledougou
Un pays, des hommes, une civilisation
© L’Harmattan, 2016 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-07515-0 EAN : 9782343075150
PREFACE
Une des tâches prioritaires à laquelle s’attelaient les Administrateurs Territoriaux de l’époque coloniale était bel et bien la rédaction de la Monographie de la Circonscription dont ils avaient en charge l’administration. En dépit de la précarité des moyens de travail dont ils disposaient à l’époque (moyens de communication et de transport), ce travail trouvait quand même une place, et pas des moindres, dans leur programme de travail et de séjour. A l’avènement de l’indépendance, la relève a été progressivement faite par les nationaux. Ainsi, les premières années de l’indépendance ont été caractérisées par la faiblesse quantitative des ressources humaines, et surtout par l’insuffisance de qualification professionnelle des agents dont certains se sont vus confier des tâches pour lesquelles ils n’avaient pas été suffisamment préparés, par rapport aux exigences nouvelles nées de l’existence d’un État souverain. Sans être très catégorique dans mon assertion, l’administration du territoire (à travers les Résidences, les Subdivisions, les Arrondissements, les Cercles) fut celle qui avait été frappée de plein fouet par cette ″ mutation imposée par la force des choses ". La principale caractéristique de ce nouveau corps des Administrateurs Territoriaux était le manque d’homogénéité, tributaire du ″ déficit d’Administrateurs-maison ″, car il a été longtemps fait appel aux agents d’autres corps comme l’Education, la Santé humaine et animale, par exemple. Confrontée à de multiples problèmes de démarrage, la nouvelle race d’Administrateurs Territoriaux, me semble-t-il, n’a pas retrouvé la place qui revenait à l’élaboration des documents de monographie ou à la consolidation des acquis par la poursuite et l’approfondissement des recherches. Eu égard à tout ce qui précède, l’initiative heureuse prise par l’auteur du livre "Le TERROIR du BÉLÉDOUGOU ″…est à saluer, même si l’œuvre tire son origine de l’exécution d’une tâche administrative demandée à l’époque (1987) par la hiérarchie de l’intéressé. J’adresse donc de vives félicitations à l’auteur et exhorte ses cadets à lui emboiter le pas car, de l’accession de notre pays à l’indépendance à nos jours, si quelques cadres issus des nombreuses générations d’Administrateurs Territoriaux qui se sont succédé (Chefs de Subdivision, Chefs d’Arrondissement, Commandants de Cercle, Gouverneurs de Région et membres de leurs Cabinets), si seulement quelques-uns, dis-je avaient écrit sur leur vécu du terrain, le département de l’Administration Territoriale serait aujourd’hui l’un des plus riches en archives, des " archives vivantes et parlantes ".
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« Tout être humain est né pour écrire un livre ! Un livre génial ou un livre médiocre, peu importe, mais celui qui n’écrira rien est un être perdu, il n’a fait que passer sur la terre sans laisser de trace. »
Agota Kristof, romancière d’origine hongroise, née le 30 Octobre 1935 en Hongrie. Ecrivain connue et récompensée maintes fois pour son œuvre romanesque, est morte le 27 Juillet 2011 à Neuchâtel, en Suisse.
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IN MEMORIAM
A travers la rédaction de cet essai monographique, mon premier et modeste ouvrage, je rends grâce à ALLAH, Dieu de la Terre et des Cieux, et implore sa clémence pour saluer la mémoire d’un homme, celui qui fut et qui restera toujours pour moi un modèle : j’ai nommé feu mon père ISSA, arraché à mon admiration et à mon affection et à l’affection de toute la famille, au cours de mes études supérieures, en pleine période d’examen. Diplômé de l’Ecole Normale William PONTY de Dakar en Juillet 1922 avec la mention " Assez Bien″ de la Section Générale, ce pur produit de l’Administration coloniale qui, au cours de sa carrière portera le grade de Commis Hors Classe des Services Administratifs, Financiers et Comptables de l’AOF, a servi au Soudan et en Haute-Volta (dans les villes de Tougan et Ouahigouya), en qualité d’Agent Spécial (fonction de Percepteur plus tard). Dans son pays natal, le Soudan, il a surtout exercé dans les services financiers de Koulouba où ceux qui l’ont connu ont retenu de lui son caractère du bon travail et sa grande passion pour les motos de grosse cylindrée de l’époque. Après Koulouba, la ville de Mopti fut la seconde localité où il a exercé, toujours dans les Finances, occupant les postes d’Agent Spécial, de Sous-Ordonnateur et de Directeur Administratif de l’Hôpital Régional d’où il fut admis à faire valoir ses droits à la retraite. Sur le plan politique, il a milité au P.S.P (Parti Progressiste Soudanais) et occupé le poste de Trésorier Général de l’organe de Mopti dirigé par Mamadou Badjiri DIA. Fily Dabo SISSOKO, au verso d’une photo de groupes (année malheureusement non portée) avait apposé sa signature sous la dédicace suivante :A mon brave Issa Tapo. Amicalement. " Fervent musulman, il effectua quatre fois successivement le pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam faisant profiter de cette aubaine épouses et sœurs. Cet homme fut pour moi un véritable précepteur qui aura marqué d’un sceau indélébile ma tendre enfance et une bonne partie de mon adolescence. A l’époque où j’étais le seul garçon présent dans la famille (l’aîné absent pour des raisons d’études en Métropole et celui le suivant décédé à la fleur de l’âge des suites d’une morsure de chien enragé) parmi plusieurs grandes sœurs et une nièce, il veillait dans les moindres détails sur mon éducation (habitudes alimentaires : interdiction de consommer certains repas comme les crèmes ou bouillies de riz ; habillement : observation en cas de port de chemise dont les boutons ne sont pas mis ; distractions et fréquentations : interdiction formelle d’aller au cinéma ; et plus tard mes études), fondant son intransigeance sur la conviction qu’un garçon est appelé un jour ou l’autre à quitter le toit paternel et doit être préparé à devenir l’homme de demain. Cette éducation spéciale fut de moi et pendant longtemps un garçon timide et taciturne, mais qui aura beaucoup appris dans l’école de la vie.
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C’était un peu comme « l’Education des enfants à Spartes ». Dans cette ville de la Grèce antique où le but du législateur "…était de montrer qu’on peut acheter une gloire et un plaisir durables au prix d’une douleur passagère. Une autre instruction à retirer de là, c’est que dans les occasions où il faut de la célérité, l’homme indolent, avec beaucoup de peines, ne se procure aucun avantage". Plus tard, à travers les vicissitudes de la vie, j’ai compris que loin d’une méchanceté, mon père me préparait à être un homme, un homme qui saura affronter seul les difficultés ou les obstacles quels que soient leur genre ou leur origine. J’ai souvent regretté de n’avoir pas pu lui dire « BABA (comme on l’appelait affectueusement mes sœurs et moi) tu avais raison de m’avoir ″ serré ". » Dors en paix, BABA, et que ta mémoire reste toujours pour moi une torche qui continuera d’éclairer mon chemin. AMEN.
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