Lire les villes
133 pages
Français

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Description

Lire est arpenter, et remémorer, explorer des endroits, des espaces, que l'on visite et revisite, avec l'émerveillement qui convient, des loci memoriae. Le présent volume invite le lecteur à se promener sur les pas de, entre autres, Baudelaire, Claudel, Modiano, Claude Simon, Sylvie Germain, Michel Houellebecq, Monique Proulx, Jan-François Daucen, Selim Nassib. Urbi et orbi. La ville est un univers.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 juin 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782304048452
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

é tudes réunies par Maria de Jesus Cabral, Maria Hermínia Laurel et Franc Schuerewegen
Lire les villes
Collection Exotopies
é ditions Le Manuscrit
Paris ISBN 9782304048452
© Juin 2020


Dans la même collection
Sous la direction de Maria de Jesus Cabral, Ana Clara Santos et Jean-Baptiste Dussert, Lumières d’Albert Camus. Enjeux et relectures , 2012.
Sous la direction d’Ana Clara Santos et Maria de Jesus Cabral, Art et création chez Théophile Gautier , 2013.
Sous la direction d’Ana Clara Santos, Maria Celeste Natário, Maria de Jesus Cabral, Maria Luísa Malato et Renato Epifânio, L’exil et le royaume : d’Albert Camus à Vergílio Ferreira , 2014.
Sous la direction de Maria de Jesus Cabral et Gérard Danou, Maux écrits, mots vécus. Traitements littéraires de la maladie , 2015.
Sous la direction de Fernando Gomes, Odete Jubilado, Margarida Reffóios, Carla Castro, (Re)lire Albert Camus. Études interdisciplinaires , 2016.
Sous la direction d’Ana Clara Santos, Maria de Jesus Cabral, L’Étranger , 2016.
Sous la direction d’Ana Paula Coutinho, Maria de Fátima Outeirinho, José Domingues de Almeida, Résistances du local et apories du global. La littérature française et francophone à l’épreuve de la mondialisation , 2016.
Sous la direction de Laurence Malingret et Nuria Rodríguez Pedreira, Voies de convergences dans l’espace ibéro-gallo-roman , 2017.
Sous la direction de José Domingues de Almeida, Dominique Faria, Maria de Fátima Outeirinho et António Monteiro. Aviateurs écrivains – Témoins de l’histoire , 2017.
Sous la direction de Dominique Faria, Ana Clara Santos et Maria de Jesus Cabral, Littérature et théâtre en français à l’épreuve de la traduction dans la Péninsule ibérique , 2017.
Jacopo Masi , Ce sentiment qui nous rappelle , 2018.
Sous la direction de Cristina Álvares et Maria do Rosário Girão, La Belle Époque revisitée , 2018.
Sous la direction de Maria de Jesus Cabral, José Domingues de Almeida et Gérard Danou, Le Toucher, Prospections médicales, artistiques et littéraires , 2019.
Sous la direction de Dominique Faria, Alan Dobson, António Monteiro et Luís Nuno Rodrigues, L’Aviation et son impact sur le temps et l’espace , 2019.
Sous la direction de José Domingues de Almeida et Maria de Fátima Outeirinho, Tours verniens , 2019.


« Exotopies »
Collection dirigée par Ana Clara Santos et Maria de Jesus Cabral
La collection « Exotopies » est issue de travaux de l’APEF (Association Portugaise d’Études Françaises) qui siège à l’université de Coimbra, au Portugal. Elle est née de la volonté de divulgation des activités scientifiques (colloques, journées de réflexion) menées par l’APEF et qui, à la croisée d’horizons disciplinaires, critiques et géographiques variés, contribuent à la vitalité des études en langue française selon une perspective transfrontalière. Privilégiant le patrimoine littéraire et artistique, cette collection se veut une interface scientifique ouverte à d’autres domaines de recherche – linguistique, traduction, didactique – dont ce patrimoine ne saurait être dissocié. Ayant pour objet les études françaises et le questionnement des frontières, cette collection propose de nouveaux éclairages sur diverses perspectives concernant l’écriture, l’art et la langue. Elle promeut un regard comparatiste révélant le dialogue fécond que les langues et cultures entretiennent dans l’espace européen.


Comité scientifique
Marta Teixeira Anacleto (Université de Coimbra, Portugal)
Kelly Basílio (Université de Lisbonne, Portugal)
Maria Graciete Besse (Université de Paris-Sorbonne/Paris IV)
Cristina Robalo Cordeiro (Université de Coimbra, Portugal)
Joëlle Gleize (Université d’Aix-Marseille, France)
Karen Haddad (Université Paris Ouest – Nanterre La Défense)
Ute Heidmann (Université de Lausanne, Suisse)
Jean-Nicolas Illouz (Université de Paris 8, France)
Francisco Lafarga (Université de Barcelone, Espagne)
Maria Hermínia Laurel (Université d’Aveiro, Portugal)
Maria de Fátima Marinho (Université de Porto, Portugal)
Daniel-Henri Pageaux (Université de Paris 3, France)
Isabel Pires de Lima (Université de Porto, Portugal)
Franc Schuerewegen (Université d’Anvers, Belgique)
Béryl Scholssman (Université de Boston, États-Unis)


Introduction
La ville est un thème en littérature mais aussi une forme . La question importante est alors de savoir, quand on étudie un texte, comment se fait l’interconnexion entre le thème et la forme . Barthes, entre autres, a ouvert la voie à une « sémiologie urbaine » : « plusieurs écrivains ont parlé de la ville en termes de signification » (Barthes, 1994 [1967]). Il reste alors à montrer que l’on peut habiter un texte comme on habite une ville. Le « vivre-ensemble », quand la problématique de l’urbanité littéraire est en cause, est aussi un « lire-ensemble ». Imaginer un texte, un récit, une fiction comme une autre sorte de tissu urbain, c’est attribuer à ce qu’on lit une lisibilité, c’est organiser l’espace du texte comme une page habitable. « Le vieux Paris n’est plus », écrit Baudelaire qui nous fait alors visiter de fascinantes ruines. Sur une autre page, Rimbaud prédit : « Et à l’aurore, armés d’une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes ». Les villes, clairement, font rêver poètes, écrivains, romanciers. A leur tour, ils font rêver leurs lecteurs. En lisant, en écrivant (Gracq), je vois surgir de vastes avenues, de fascinants boulevards, j’explore des ruelles, je m’arrête dans les impasses, je circule, au gré de mes humeurs, entre utopie et dystopie. Villes réelles, lieux fictifs. La question du « référent », de sa place dans la lecture, se pose ici. On arrive alors sur les terres de la « géocritique » (Westphal). Comment se fait le passage de l’espace référentiel à l’espace littéraire ? Comment puis-je imaginer ici, dans le lieu où je lis, l’ ailleurs ? A l’ère du numérique, nous avons à notre disposition de très performants outils de modélisation permettant de réaliser l’exercice de lecture avec un maximum de précision. Une concurrence s’installe, quand l’outil numérique intervient, entre deux dispositifs : le texte et la maquette. Le logiciel (voir Story Map par exemple) m’aide à simuler, à visualiser l’espace du roman, de la fiction. Les humanités numériques mettent en place les conditions pour un autre « tourisme littéraire ». Je me promène, en touriste et en explorateur, avec un œil sur mon écran, et l’autre sur la page imprimée, dans le Dublin de Joyce, le Paris de Balzac, le New York de Dos Passos, la Lisbonne de Pessoa. Mais sans doute tout acte de lecture est-il créateur d’espaces virtuels. Je lis, je relie, je poursuis « noir sur blanc » (Mallarmé) matériellement, les signes, immuables et mobiles grâce au jeu de la lecture. La langue elle-même, écrite, orale, poétique, parlée, n’est-elle pas un vaste et inépuisable espace à explorer ? Mallarmé nous a aidés à mieux comprendre les spatialisations des textes. Apollinaire a créé de nouvelles « zones » pour la poésie.
À une époque où la majorité de la population européenne vit dans des espaces urbains – les prévisions de l’Organisation des Nations Unies estiment qu’en 2050, 70% de la population mondiale habitera dans des villes 1 –, une réflexion approfondie sur l’urbanité et ses représentations littéraires, sur la ville comme nouveau territoire de lisibilité nous a semblé opportune. Notre monde est en proie à des troubles divers. Pour nous, qui luttons, dans nos vastes métropoles, avec la question de l’identité, le mot d’ordre n’est-il pas devenu : dites-moi quelle ville tu habites, et comment tu l’habites, et je te dirai qui tu es ?
Le présent volume est issu du colloque « Urbi et orbi . Lire les villes, vivre en littérature » qui s’est tenu à l’université d’Aveiro en octobre 2019. L’événement était organisé dans le cadre des activités du groupe international de recherches LEA ! (« Lire en Europe Aujourd’hui »). Les contributions que l’on va lire sont diverses et illustrent la richesse de la matière abordée. Nous invitons le lecteur à marcher avec nous sur les pas de, entre autres, Apollinaire, Baudelai

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