NOUS LES FEMMES, VOUS LES HOMMES ! - Tome 1
184 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

NOUS LES FEMMES, VOUS LES HOMMES ! - Tome 1 , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
184 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

L'auteure nous livre sa vision de l'évolution des relations entre les hommes et les femmes, qu'elle a observée, à la loupe, pendant ces deux dernières décennies. Un travail sur le terrain, avec des témoignages poignants, sur des thèmes souvent inédits, voire tabous : relation amoureuse et sexuelle avant le mariage, virginité, choix du conjoint, nuit de noces, rituels des cérémonies de mariage, relation du couple, séduction, conflits, enfants... Des textes engagés, dominés tantôt par l'humour, tantôt par la dérision, pour attirer l'attention et dénoncer des comportements et des paradigmes dénotant de multiples paradoxes, incontournables dans une société qui a subi des évolutions trop rapides.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2013
Nombre de lectures 7
EAN13 9789954213322
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

NOUS LES FEMMES,
VOUS LES HOMMES !Nous les femmes, vous les hommes
Editions © Marsam - 2013
Collection dirigée par Rachid Chraïbi
6, rue Mohamed Rifaï (Place Moulay Hassan ex. Pietri) Rabat
Tél. : (+212) 537 67 40 28 / 67 10 29 / Fax : (+212) 537 67 40 22
E-mail : marsamquadrichromie@yahoo.fr
Site web : www.marsam-editions.com
Compogravure flashage
Quadrichromie
Impression
Bouregreg - Salé
Dépôt légal : 2013 MO 3691
I.S.B.N. : 978-9954-21-332-2
Couverture
Photo de l’auteure Chroniques de
Soumaya Naamane Guessous
1
NOUS LES FEMMES,
VOUS LES HOMMES !Nous les femmes, vous les hommes
Du même auteurs
• Au-delà de toute pudeur, 1987, Eddif.
• Printemps et automne sexuels , 2000, Eddif.
• Grossesses de la honte, étude sur les mères célibataires au Maroc et
les enfants naturels, co-écrit avec Chakib Guessous, 2011, Afrique
Orient.
• Vivre le changement. Regards croisés sur le Maroc. 1999-2009, sous la
coordination de Narjis Rerhaye et Laïla Ouachi, ed. Ol Consulting.
• Des proverbes contre la corruption, Transparency Maroc, ed.Tarik 2011. 5
Introduction
Ecrire régulièrement des articles ! Quelle belle aventure que
d’observer, tantôt à la loupe, tantôt au microscope, l’évolution de la société,
de ses traditions, des relations entres ses hommes et ses femmes, du
combat pour faire avancer les lois, obtenir des réformes… Œuvrer
pour sensibiliser l’opinion publique, dans l’espoir de faire adhérer
les lecteurs à de nobles causes, transformant, comme le disait Sartre,
sa plume en épée, pour des causes justes.
Mon aventure en tant que « chroniqueuse » a commencé lors de la
création du magazine Femmes du Maroc, en 1995, avec l’équipe qui
l’avait fondée. Un parcours passionnant, avec des journalistes
engagées, qui ont milité sans relâche pour le développement de la
société : amélioration de la condition des femmes, réforme du Code de
la Famille et du Code de la Nationalité, émancipation des femmes,
scolarisation, mariages précoces, inégalités et injustices dont les
femmes sont victimes, application des lois…
Ecrire des chroniques relève d’une passion mais aussi de la volonté
de faire entendre les voix de personnes qui s’ouvrent à vous pour
vous confer leur détresse, leur indignation suite à des injustices
subies. Il s’agit de rester alerte, d’écouter sans juger. Il s’agit
aussi d’observer les habitudes, les comportements, les rituels pour les
analyser, les décortiquer afn d’en comprendre les rouages et de les
critiquer pour pousser les lecteurs et les lectrices à se remettre en
questions, pour leur bien-être, celui des couples, des enfants, des
familles… de la société.
Ecrire vise à informer, à faire remonter l’information, collectée sur
le terrain, aux parties concernées, institutionnelles ou privées, dans
l’espoir de fédérer, de faire agir les consciences. L’objectif étant de
susciter des réformes et des programmes de protection en faveur des
populations lésées. C’est aussi le moyen de dénoncer des atteintes 6 Nous les femmes, vous les hommes
aux droits de l’être humain. Ne dit-on pas que le journalisme est le
« quatrième pouvoir », en raison du rôle crucial qu’il joue en faveur
de la démocratie ?
Ecrire vise également à briser des tabous tenaces, avec le risque de
s’exposer à la critique, afn de provoquer des débats inédits, dans
l’espoir de pousser à la destruction des résistances aux changements.
Il faut alors traquer l’information, aller à sa source, se déplacer à
travers le Royaume, faire des kilomètres d’autoroute, de routes
principales, secondaires et tertiaires, avaler la poussière des pistes,
traverser des rivières à gué, déposer la voiture pour continuer à pieds ou
à dos de mulet… et découvrir des sites magnifques, voire féériques,
qui font la richesse de la diversité géographique et culturelle du
Maroc. Un autre plaisir est celui de collecter les éléments qui permettent
l’analyse et la compréhension de tel ou tel phénomène.
On me demande souvent comment j’arrive à entrer en contact avec
des personnes inconnues et les faire parler de sujets sensibles, voire
intimes. C’est le côté agréable de la recherche : prendre contact avec
des personnes, les faire parler et recueillir leurs témoignages pour
percer des mystères.
Ma première expérience sur le terrain a été lors d’une recherche,
dans le cadre du mémoire de Maîtrise (1981), sur le sevrage en
milieu traditionnel marocain. J’avais choisi de travailler à Boujaad et
dans sa région, en raison du caractère traditionnel de sa population.
J’eus des appréhensions, en pensant qu’il serait diffcile d’aborder
les femmes pour les faire parler. Ma surprise a été grande lorsque les
portes des foyers se sont ouvertes pour m’accueillir avec générosité,
pour m’offrir à boire et à manger et me faire des confdences les plus
intimes. J’ai constaté alors qu’il était aisé et plaisant de collecter des
informations auprès des femmes. Leur franc-parler a choqué
l’étudiante que j’étais, revenant de Paris, qui se croyait très moderne, et
m’a encouragée à travailler sur des thèmes que j’ai toujours pensés
impénétrables, car tabous. L’expérience m’a enrichie, m’a aidée à
développer une empathie indispensable à la recherche sur le terrain.
Elle m’a surtout donné de l’audace pour effectuer une recherche sur
la sexualité des femmes marocaines, des femmes grâce auxquelles a
été publié mon premier essai « Au-delà de toute pudeur ».
Lors de cette recherche, j’ai eu des diffcultés à faire parler les
hommes de leur vie conjugale et de leur intimité. J’étais moi-même
entravée par la pudeur. Avec l’expérience, j’ai appris à mieux abor- 7
der les hommes et à utiliser un langage adapté pour parler de sujets
délicats.
Les hommes et surtout les femmes sont toujours prêts à répondre
aux questions. Il sufft juste qu’ils soient sécurisés et convaincus
que leur dignité est respectée. Souvent, femmes et hommes me
demandent d’être leur porte-parole : « Ecris ce que je te dis et fais-le
savoir. » J’ai toujours essayé d’être à la hauteur de leur confance,
transmettant fdèlement leurs messages au grand public, sans com -
plaisance, sans jugement.
Ce parcours m’a également donné l’occasion d’être abordée, dans
des lieux publics, par des hommes et des femmes, de tout âge, qui
ont lu un ou plusieurs de mes articles. Certains me félicitent pour
mon engagement et me complimentent pour le choix des sujets,
d’autres expriment leur désaccord et m’exposent leurs idées et leurs
arguments, d’autres me reprochent de ne pas avoir traité tel ou tel
sujet, d’autres enfn me suggèrent des sujets qui leur tiennent à cœur.
En plus de 26 ans d’écriture, je n’ai jamais été agressée verbalement
et ce, même à la sortie de « Au-delà de toute pudeur » en 1987, une
étude considérée comme un événement dans la société marocaine,
qui a traité de la sexualité à un moment où le sujet faisait partie des
grands tabous. J’ai rencontré, lors de conférences et de signatures,
des populations de tous les profls, y compris dans des quartiers po -
pulaires, face à un public analphabète ou à peine lettré, conservateur.
Je n’ai pas le souvenir d’une agression verbale. On m’a toujours
respectée et on a échangé avec moi avec le plus grand respect, même
quand j’évoquais la sexualité, l’iniquité dans l’héritage ou quand je
militais en faveur de la réforme du Code de la Famille.
Que d’enfants, de femmes, d’hommes, de familles m’ont reçue dans
leur foyer, dans leur lieu de commerce, dans leur bureau, me donnant
de leur temps en répondant à mes questions, parfois même dans la
rue. Des personnes qui m’ont accordé leur confance et ont accepté
de dialoguer avec moi et de m’informer. Je les remercie
chaleureusement. Sans leur générosité, je n’aurais jamais pu produire autant
d’études.
Voilà plusieurs années qu’on me demande de publier mes
chroniques. Aujourd’hui, enfn, je réponds à la demande des lecteurs
en publiant ce recueil qui traite de la relation hommes/femmes et de
son évolution. D’autres recueils seront publiés prochainement sur
d’autres thèmes.8 Nous les femmes, vous les hommes 9
L’amour, une chimie,
une effervescence hormonale !
En collaboration avec le Docteur Guessous Chakib
Illi, n° 15, février 2013
L’amour naît dans le cerveau et non dans le cœur !
Le mystère du coup de foudre et de l’amour aurait été élucidé par la
médecine : l’amour est une chimie du cerveau, une histoire
d’hormones ! Pas romantique, mais intriguant !
Le coup de foudre est provoqué par l’activité d’une multitude
d’hormones, produites en grandes quantité : la dopamine, la
norépinéphrine, la phényléthylamine, ou PEA…
L’attirance entre deux êtres est due aux phéromones qui envoient un
puissant message de désir. Chez l’homme, ces hormones sont
sécrétées sous forme de sueur dans les aisselles et chez la femme par
des sécrétions vaginales. Mais rassurons-nous, il ne s’agit pas de
puanteur. Ces sécrétions sont inodores et captées par l’organe
voméronasal, situé dans le nez. Une même odeur peut attirer certaines
personnes et éloigner d’autres. Il y a une attirance pour les personnes
ayant le patrimoine génétique le plus éloigné. On dit bien que les
contraires s’attirent !
Etre amoureux produit les mêmes réactions que les drogues dures !
Toute action procurant du plaisir se traduit par une décharge de
dopamine : manger du chocolat, consommer de la drogue, de l’alcool,
faire l’amour, gagner au jeu... Les drogues augmentent la
production de la dopamine et ses effets, ce qui explique que les drogués
deviennent addicts et consomment de plus en plus de substances 10 Nous les femmes, vous les hommes
pour augmenter la production de la dopamine et ressentir ses effets
euphorisants.
Chez l’amoureux, sous l’effet de la dopamine, le cerveau s’emballe :
il ressent une forte sensation de plaisir qui le pousse à rechercher la
proximité avec l’amoureux, pour revivre la même extase. La

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents