Pauvreté des nations
207 pages
Français

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Pauvreté des nations , livre ebook

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Description

Si la pauvreté existe depuis l'institution de la propriété dans les sociétés européennes, celle de certaines nations est la conséquence de leur conquête par d'autres. Lorsque l'économie politique apparue avec cette conquête a voulu l'appréhender, elle l'a fait dans un esprit européocentrique. Aucune théorie n'ayant remis en question la réalité des États pauvres en tant qu'entités juridiques au regard des États dits civilisés, on est souvent réduit à disserter sur la condition des individus et le déficit de démocratie. Or, la pauvreté des petites nations est un phénomène d'origine exogène et tient à un seul mot : Liberté. La qualité d'État libre est donc la condition sine qua non du développement qui permet d'enrayer la pauvreté de ces petites nations.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 novembre 2019
Nombre de lectures 30
EAN13 9782336887173
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection « L’esprit économique »
fondée par Sophie Boutillier et Dimitri Uzunidis en 1996
dirigée par Sophie Boutillier, Blandine Laperche, Dimitri Uzunidis
Si l’apparence des choses se confondait avec leur réalité, toute réflexion, toute Science, toute recherche serait superflue. La collection « L’esprit économique » soulève le débat, textes et images à l’appui, sur la face cachée économique des faits sociaux : rapports de pouvoir, de production et d’échange, innovations organisationnelles, technologiques et financières, espaces globaux et microéconomiques de valorisation et de profit, pensées critiques et novatrices sur le monde en mouvement…
Ces ouvrages s’adressent aux étudiants, aux enseignants, aux chercheurs en sciences économiques, politiques, sociales, juridiques et de gestion, ainsi qu’aux experts d’entreprise et d’administration des institutions.
La collection est divisée en six séries :
Dans la série Economie et Innovation sont publiés des ouvrages d’économie industrielle, financière et du travail et de sociologie économique qui mettent l’accent sur les transformations économiques et sociales suite à l’introduction de nouvelles techniques et méthodes de production. L’innovation se confond avec la nouveauté marchande et touche le cœur même des rapports sociaux et de leurs représentations institutionnelles.
La série Economie formelle a pour objectif de promouvoir l’analyse des faits économiques contemporains en s’appuyant sur les approches critiques de l’économie telle qu’elle est enseignée et normalisée mondialement. Elle comprend des livres qui s’interrogent sur les choix des acteurs économiques dans une perspective macroéconomique, historique et prospective.
Dans la série Le Monde en Question sont publiés des ouvrages d’économie politique traitant des problèmes internationaux. Les économies nationales, le développement, les espaces élargis, ainsi que l’étude des ressorts fondamentaux de l’économie mondiale sont les sujets de prédilection dans le choix des publications.
La série Krisis a été créée pour faciliter la lecture historique des problèmes économiques et sociaux d’aujourd’hui liés aux métamorphoses de l’organisation industrielle et du travail. Elle comprend la réédition d’ouvrages anciens, de compilations de textes autour des mêmes questions et des ouvrages d’histoire de la pensée et des faits économiques.
La série Clichés a été créée pour fixer les impressions du monde économique. Les ouvrages contiennent photos et texte pour faire ressortir les caractéristiques d’une situation donnée. Le premier thème directeur est : mémoire et actualité du travail et de l’industrie ; le second : histoire et impacts économiques et sociaux des innovations.
La série Cours Principaux comprend des ouvrages simples, fondamentaux et/ou spécialisés qui s’adressent aux étudiants en licence et en master en économie, sociologie, droit, et gestion. Son principe de base est l’application du vieil adage chinois : « le plus long voyage commence par le premier pas ».
Titre
Kanga Bertin Kouassi








Pauvreté des nations

Une critique de l’économie politique
Copyright











© L’HARMATTAN, 2019
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.editions-harmattan.fr/

EAN Epub : 978-2-336-88717-3
AVERTISSEMENT
La présente réflexion sur la pauvreté des nations ne comporte pas de bibliographie, car elle n’est pas le fruit d’une recherche spécifique. Elle se présente comme la conclusion ou la synthèse de plusieurs années d’examen sur les relations internationales économiques et politiques. Certes des auteurs connus ou moins connus ont été cités, soit pour rarement étayer une argumentation, soit pour relever les présupposés contradictoires avec la situation qu’ils décrivent. Ces auteurs ont été mis entre parenthèses dans le corps du texte et ne sont repris dans aucun bas de pages . Le texte lui-même, bien qu’abordant des problèmes qui nous paraissent sérieux, ne présente aucune difficulté de compréhension, car les aspects techniques y ont été expliqués (du moins c’est ce que nous pensons), dans l’optique de le rendre accessible à chaque lecteur. Les répétions d’idées sont volontaires parce qu’elles constituent l’essence même de ce que nous tentons de mettre en lumière et permettent d’enclencher un raisonnement connexe. Les désignations péjoratives de certains peuples relèvent de l’ironie et/ou de la vision que certains intellectuels ont de ces peuples depuis la découverte de l’Amérique. Elles permettent d’insister sur le mépris, de ces intellectuels ou politiques à l’égard des pauvres, que nous essayons de dénoncer dans ce texte. Il en est ainsi des sauvages, des indigènes, des républiques bananières, des Etats sauvages ou barbares, etc.
AVANT-PROPOS
Rechercher la cause d’un problème, c’est déjà tenter de le résoudre. Car la solution d’un problème qui est né à un moment donné de l’évolution d’une société se trouve souvent dans ce problème identifié. Si l’on n’en connaît pas la cause, on peut rechercher des solutions à l’aveuglette, à tâtons, ou par mimétisme. Il en est ainsi de la pauvreté de certaines nations. La pauvreté qui apparaît à un moment donné de l’histoire de celles-ci est imputable à d’autres nations. Par hypocrisie ou par crainte de paraître un ennemi des auteurs de cette pauvreté, on en occulte les vraies causes, puis on s’y habitue et on devient amnésique. On l’étudie telle qu’elle apparaît au moment présent. Nous pouvons donc affirmer que la plupart des théories sur la lutte contre la pauvreté se situent dans une certaine logique qui n’est pas celle de la réalité des faits.
Pourquoi évoquer l’économie politique dans ses fondements ? La pauvreté qui est un phénomène social est appréhendée par l’économie parce que toutes les solutions à nos problèmes de bien-être semblent passer par l’analyse économique, même si l’on doit garder une place importante aux autres sciences sociales, voire humaines. L’économie politique elle-même n’est pas dissociable de la conquête de certaines nations par d’autres. Ainsi ont foisonné les théories économiques sur la pauvreté et le sous-développement.
Qu’on soit de bonne foi ou qu’on avance des idées qui tranchent par leur hypocrisie, on n’a jusqu’à présent raisonné et on ne raisonnera encore demain que par mimétisme par rapport à ceux qu’on qualifie de pays développés. Ce que nous souhaitons montrer dans ce texte. En fait, tout le problème des nations pauvres tient à un seul mot : liberté. Elles sont pauvres parce que sous tutelle. Demander à un esclave pourquoi il n’est pas aussi riche que son maître, alors que c’est cet esclave qui fournit le plus d’effort en matière de création de richesse, est une absurdité. Le jour où l’esclave deviendra son propre maître, une telle question aura un sens.
Nous ne faisons donc ici qu’un constat avec la naïveté qui caractérise nos réflexions. La raison étant la chose la mieux partagée au monde, comme dirait René Descartes, nous souhaiterions qu’on nous apporte la preuve des idées qui seraient erronées dans ce texte sur la base d’une démonstration rationnelle et étayée par des faits et non pas de simples propos ou formulations qui paraîtraient nous contredire sans fondement et dont le seul objet serait de coller des étiquettes sur la base de la division des doctrines que des intellectuels ont savamment répertoriées.
Paris, le 5 avril 2018 K. B. KOUASSI
INTRODUCTION
Le développement est le propre du vivant ; mais la pauvreté matérielle semble une création de l’homme. Et si le développement socio-économique apparaît comme la transformation du mode de vie de toute société humaine, l’économie est, de manière générique, la manière dont les hommes s’y prennent pour satisfaire leurs besoins énormes dans un monde de biens rares. L’homme n’atteint cet objectif que par le travail. Comme l’écrivait M. H. Baudrillard : « Le travail est la loi commune de l’humanité » ( Man

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