Pourquoi l Afrique noire ne peut pas se développer... pour l instant !
468 pages
Français

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Description

Le présent ouvrage, dans une analyse sans fard ni concession, s'attache à montrer pourquoi et comment, après cinquante-huit ans d'indépendance, malgré des milliards de dollars d'aide, tous les bilans établis, quel qu'en soit l'angle d'attaque, convergent vers la faillite et le constat d'une Afrique noire en voie de sous-développement. Il démontre que cet état de fait est dû : 1°, à son incapacité à maîtriser la technique (sous ses aspects militaire, organisationnel, économique, juridique,?etc.), grâce à laquelle l'Occident domine le monde ; 2°, à l'absence d'un État digne de ce nom ; 3°, aux subterfuges mis en place par les grandes puissances occidentales et leurs bras armés, les multinationales et autres organisations internationales, qui continuent de piller et de ruiner l'Afrique : en dépit des indépendances, l'Afrique noire est toujours reléguée au rang de pourvoyeuse de matières premières dans une division internationale du travail où des mécanismes protéiformes – le franc CFA, la BM, le FMI, l'OMC... – perpétuent autrement la colonisation ; 4°, à la difficulté de définir le concept de développement. C'est la prise en compte de l'interaction de ces différents facteurs qui permet une analyse satisfaisante de la faillite africaine, le poids des uns et des autres étant variable selon les situations et les moments. Nonobstant son enfermement dans les carcans du néocolonialisme, l'Afrique a les chances de s'en sortir – à condition qu'elle prenne conscience de sa part de responsabilité...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 avril 2018
Nombre de lectures 4
EAN13 9782753905832
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pourquoi l'Afrique noire ne peut pas se développer... pour l'instant !
Jean-Placide Keza
Connaissances & Savoirs

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Connaissances & Savoirs
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Pourquoi l'Afrique noire ne peut pas se développer... pour l'instant !

 
À Gérard FOUILLOUX

Cet ouvrage est avant tout un hommage posthume au Professeur Gérard FOUILLOUX (1928-2013), ancien expert de l’OACI, directeur du Centre européen du transport et professeur des universités (droit public) auprès de l’université d’Aix-Marseille.
Sous l’apparence d’un homme rude, Gérard FOUILLOUX était un esprit éminent et séduisant, ouvert à toutes les innovations mais opposé à tous les establishments  ; homme également doté d’une objectivité rigoureuse et d’une exemplaire valeur humaine, il a marqué les apprentissages de plusieurs étudiants, pour la plupart africains.
Pour ma part, la présence d’un homme de sa dimension est venue à point pour me préserver du renoncement ou du découragement. Et, chose importante, il m’a fait comprendre que le raisonnement compte plus que le résultat, que la recherche de rigueur est plus valorisante que celle des honneurs, et que préserver sa liberté d’esprit est toujours préférable aux asservissements de la pensée .
Aujourd’hui, où il n’est plus là, sa pensée guide encore ma réflexion, mes actes et attitudes.
 
À Jacques, Joanna-Prunelle KEZA, et à tous les miens aujourd’hui disparus, mais qui sont de plus en plus présents au fur et à mesure de la vie, comme le manque, comme la tristesse.
Remerciements
Pour la relecture de mon travail et leurs conseils, je suis reconnaissant à l’égard de :
■ Jean-Jacques GABAS, économiste, maître de conférences à Paris XI Orsay et à l’IEP de Paris, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et président d’honneur du Groupement d’intérêt scientifique pour l’étude de la mondialisation et du développement (GEMDEV).
■ Aimé Dieudonné MIANZENZA, docteur d’État ès Sciences économiques, président du Centre d’études stratégiques du bassin du Congo (C.E.S.B.C.), ancien enseignant à l’Institut supérieur européen de formation transdisciplinaire et à l’École supérieure d’agro-développement international de Cergy, ancien consultant à la Banque mondiale, au Fonds international de développement agricole (FIDA) et au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Leurs remarques et critiques m’ont été précieuses. Je me suis efforcé d’en tenir compte, mais, bien entendu, les erreurs, insuffisances et maladresses du présent ouvrage n’engagent que moi.
Ces remerciements s’adressent aussi à :
■ Brigitte BERGER, qui, avec patience et dévouement, a bien voulu décrypter et frapper mon manuscrit ;
■ Charly MALELA pour la maquette de la couverture ;
■ Nicolas BALESTRIERI pour son soutien dans le domaine informatique ;
■ Gabin Romuald IBARA pour le secrétariat de rédaction.
Acronymes
ACDA : Arms Control and Disarmament Agency
ACICI  : Agence de coopération et d’information pour le commerce international
ACP  : Afrique Caraïbes et Pacifique (pays)
AFD : Agence française de développement
APD  : Aide publique au développement
APE : Accords de partenariat économique
BAfD  : Banque africaine de développement
BCC  : Banque centrale des Comores
BCEAO  : Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest
BEAC  : Banque des États de l’Afrique centrale
BM  : Banque mondiale
CEDEAO  : Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest
CEE  : Communauté économique européenne
CEMAC  : Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale
CEPII  : Centre d’études prospectives d’informations internationales
CE  : Commission européenne
CFA  : Franc des colonies françaises ou Communauté financière africaine
COFACE  : Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur
FAO  : Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture
FARA  : Forum pour la recherche agricole en Afrique
Fed (la)  : Federal Reserve System, la Réserve fédérale ou Banque centrale des Etats-Unis
FED (le)  : Fonds européen de développement
FMI : Fonds monétaire international
GATT  : Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce
GBAfD  : Groupe de la Banque africaine de développement
GCI  : Indice mondial de la compétitivité
GII  : Indice mondial de l’innovation
IAC  : Inter Academy Council IAP : Inter Academy Panel
IDE  : Investissement direct étranger
IITA  : Institut international d’agriculture tropicale
INSEAD : Institut européen d’administration des affaires
IDH  : Indice de développement humain
MIT  : Massachusetts institute of technology
MERCOSUD  : Marché commun du Sud
NEPAD  : Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique
OCDE  : Organisation de coopération et de développement économiques
OIF  : Organisation internationale de la francophonie
OIT  : Organisation internationale du travail
OMC  : Organisation mondiale du commerce
OMPI  : Organisation mondiale de la propriété intellectuelle
OMS  : Organisation mondiale de la santé
ONG  : Organisation non gouvernementale
ONU  : Organisation des Nations unies
PIB  : Produit intérieur brut
PAZF  : Pays africains de la zone franc
PDDAA  : Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique
PISA  : Programme international pour le suivi des acquis des élèves
PNB  : Produit national brut
PNUD  : Programme des Nations unies pour le développement
PS  : Parti socialiste
R& D : Recherche et développement
RDC  : République démocratique du Congo
SDN  : Société des Nations
SOMADEX  : Société malienne d’exploitation
STABEX  : Fonds de stabilisation des recettes d’exportation sur les produits agricoles
SYSMIN  : Système de développement du potentiel minier
TRIMS  : Trade Related Investment Measures (mesures concernant les investissements liés au commerce)
TRIPS ou ADPIC ou ADPA  : Trade Related Intellectual Property Rights (droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce)
UA  : Union africaine
UEMOA  : Union économique et monétaire ouest-africaine
UE  : Union européenne
UMOA  : Union monétaire ouest-africaine
UNACAST  : Comité consultatif des Nations unies sur l’application de la science et de la technologie au développement
UNICEF  : Fonds des Nations unies pour l’enfance
WWF  : World Wide Fund (Fonds mondial pour la nature)
Avant-propos
J’ai été réticent pour entreprendre cette publication parce que, comme disait Thomas More, « les hommes ont des goûts si différents ; leur humeur est parfois si fâcheuse, leur caractère si difficile, leurs jugements si faux qu’il est plus sage de s’en accommoder pour en rire que de se ronger de soucis à seule fin de publier un écrit capable de servir ou de plaire, alors qu’il sera mal reçu et lu avec ennui. La plupart des gens ignorent les lettres ; beaucoup les méprisent. Un barbare rejette comme abrupt tout ce qui n’est pas franchement barbare. Les demi-savants méprisent comme vulgaire tout ce qui n’abonde pas en termes oubliés. Il en est qui n’aiment que l’ancien. Les plus nombreux ne se plaisent qu’à leurs propres ouvrages. L’un est si austère qu’il n’admet aucune plaisanterie ; un autre a si peu d’esprit qu’il ne supporte aucun badinage. Il en est de si fermés à toute ironie qu’un persiflage les fait fuir, comme un homme mordu par un chien enragé quand il voit de l’eau. D’autres sont capricieux au point que, debout, ils cessent de louer ce qu’assis ils ont approuvé. D’autres tiennent leurs assises dans les cabarets et, entre deux pots, décident du talent des auteurs, prononçant péremptoirement condamnation au gré de leur humeur, ébouriffant les écrits d’un auteur comme pour lui arracher les cheveux un à un, tandis qu’eux-mêmes sont bien tranquillement à l’abri des flèches, les bons apôtres, tondus et rasés comme des lutteurs pour ne pas laisser un poil en prise à l’adversaire. Il en est encore de si malgracieux qu’ils trouvent un grand plaisir à lire une œuvre sans en savoir plus de gré à l’auteur, semblables à ces invités sans éducation qui, généreusement traités à une table abondante, s’en retournent rassasiés sans un mot de remerciement pour l’hôte 1 . »
Introduction
La vraie et grande question qui commence à se poser est celle-ci : comment se fait-il qu’avec toutes les catastrophes qui leur tombent dessus, il y ait encore des Africains ? Ces 750 à 800 millions d’hommes, de femmes et d’enfants, pourquoi ne meurent-ils pas tous ? C’est que le malade est coriace […].
Kofi Yamgnane, Nous grandirons ensemble , 2002.
Pour l’Afrique noire, 1960 est une date marquée d’une pierre blanche : la majorité des États accèdent à l’indépendance 2 . Il s’agit d’un jour nouveau pour tous ces pays car ils ont leur avenir dans leurs mains. L’Afrique, dans une euphorie collective, se met à rêver à un avenir meilleur, à vivre à un niveau de vie comparable à celui de son ancien maître dans les meilleurs délais. Pourtant, derrière les fastes de célébration des indépendances, des voix s’élèvent pour prédire un destin funeste au continent, contraire donc au bonheur qui semble lui tendre la main suite à sa sortie des ténèbres de la colonisation. Parmi ceux qui doutent de l’avenir radieux de l’Afrique, il faut citer les plus emblématiques comme : Peter Ritner, qui annonce, la même année, la mort de l’Afrique dans son ouvrage  Death of Africa  ; René Dumont, en 1962, qui publie L’Afrique est mal partie  ; et Albert Meistre, qui

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