Résilience d'un architecte : Rhapsodie d’une vie à travers cinq villes, suivie d’une « Lettre à ma fille »

Jawhar Tahar

Description

L’enfant, Youssef perd ses parents, immigre à Casablanca.
Après ses études dans cette belle ville, il réussira à obtenir une bourse d’études en Auvergne.
Plusieurs années à l’école d’architecture de Clermont-Ferrand, il soutient sa thèse :
« Histoire des faits urbains et définitions de la culture urbaine à Clermont-Ferrand. »
Durant 23 ans, d’exercice au Maroc, dans le secteur public, Youssef se reconstruira, retrouva une stabilité, créera un foyer et prendra sa retraite.

Informations

• Publié par: Les Éditions du Net
• Date de parution: 12 août 2021
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782312083032
• Langue: Français

Extrait

Résilience d’un architecte
Jawhar Tahar
Résilience d’un architecte
Rhapsodie d’une vie à travers cinq villes, suivie d’une « Lettre à ma fille »
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2021
ISBN : 978-2-312-08303-2
Accepter ses propres défauts est la seule résilience qui nous fait grandir.

Thimolhée Lohou
Avant -propos
L’auteur relatera à travers des faits réels les cinq étapes marquantes de la vie de Youssef et qui sont :
– L’enfant de Chiadma (Région d’Essaouira) ;
– Youssef vit à Casablanca ;
– Youssef à Clermont-Ferrand ;
– Retour au pays ;
– Youssef à la retraite.
Youssef, l’enfant de Chiadma, décrira et évoquera en ses années d’enfance, non seulement l’état du lieu de sa naissance, ses souvenirs, ses anecdotes, la beauté du paysage de sa terre ancestrale en plein air au bled de la région de Chiadma, mais aussi et surtout de sa visite à Essaouira (Ex-Mogador) accompagnée de sa mère. Il n’avait que trois ans et ignorait que cette ville a donné au pays et au monde de l’Amérique à l’Angleterre des hommes exceptionnels originaires et que cette ville est belle par son architecture et par sa judicieuse localisation géographique (presque une île).
Cependant, à cet âge précoce, Youssef perdra ses parents et il deviendra orphelin et sera profondément marqué à vie.
Il n’avait aucune idée de celui ou celle dont allait le prendre en charge et s’occuper de son éducation et comment il peut arriver à combler le vide affectif dû à la disparition de ses parents ?
Restera-t-il dans ce bled de Chiadma ou partira-t-il avec ses frères et sœurs à Casablanca pour en refaire une vie meilleure ?
Youssef à Casablanca
L’auteur expliquera et décrira, comment Youssef a immigré avec ses frères et sœurs à Casablanca. C’est une ville belle avec ses beaux quartiers, ses belles usines et écoles. Son centre-ville qui est un véritable musée d’art déco à ciel ouvert. Ses beaux parcs et ses belles plages et piscines donnant sur l’océan Atlantique formant ainsi, une exceptionnelle vue panoramique.
Il dira, comment il a réussi à vivre et à accepter ses blessures d’enfance qui l’empêchaient souvent d’être soi, de s’exprimer et de faire connaître son avis. Il dira oh ! Combien il a été encouragé, aidé et soutenu par ses amis et enseignants aussi bien matériellement, qu’intellectuellement.
Enfin, il dira aussi, comment il a pu réussir dans ses études primaires et secondaires et même obtenir une bourse pour continuer ses études supérieures à l’étranger.
Youssef à Clermont - Ferrand
Il dira que ces années, passées dans cette ville, lui ont permis de s’adapter au mieux à la culture et au mode de vie des Clermontois et des Auvergnats.
Il dira, comment et pourquoi, il a été très actif et intéressé par le milieu étudiant: est-ce pour surmonter la timidité, vaincre la peur ou tout simplement s’affirmer, séduire, prendre la parole en public, et ce, pour cacher un vide affectif intérieur d’enfant ? Par exemple : Youssef est l’un des initiateurs et l’organisateurs d’une conférence donnée à la fin de l’année 1979 à Clermont-Ferrand par feu Dris Ben Ali, professeur d’économie à l’université Mohammed V de Rabat. Cette conférence ayant pour thème :
« Le Sahara est marocain et restera toujours Marocain … »
De plus, après ladite conférence, il se concentrera toutes ses forces à la préparation de sa thèse de mémoire de fin d’études.
Il faut dire que cette thèse pour Youssef est similaire à un événement important dans sa vie, c’est un peu comme : la naissance, le mariage ou la retraite.
Désormais, Youssef ne pense plus qu’à soutenir sa thèse, mais réussira-t-il à vaincre la peur, le stress et le tract ?
Après tout, réussira-t-il à obtenir le diplôme d’architecte ?
Quittera-t-il la France ?
Partira-t-il dans son pays ?
Retour au pays
Au Maroc, il retrouvera ses racines, dira et décrira, combien, il s’est senti bien de chez lui, loin de Clermont-Ferrand et de l’Auvergne. Cependant, ses blessures ne disparaissent pas, elles sont profondément ancrées, inscrites dans son corps et dans son cerveau et depuis l’enfance.
Il dira, quels enseignements, retiendront après vingt-trois ans d’exercice d’architecture et d’urbanisme dans la fonction publique, notamment dans les trois villes marocaines si différentes par leur architecture, leur urbanisme, leur histoire et leur géographie ?
Il dira, qu’est-ce que selon lui l’architecture ?
Youssef à la retraite
À la retraite, Youssef s’interroge et pose des questions telles que :
– la retraite est-elle pour lui, un eldorado ou une simple zone de turbulences, finissant directement à une maison de retraite ?
– Devait-il s’occuper tout simplement de sa santé et de l’éducation de sa fille et de sa petite famille ?
P REMIÈRE PARTIE : L’enfant de Chiadma
« L’éducation est un processus naturel chez l’enfant qui n’est pas acquis par les mots mais par l’expérience de son environnement. »

Maria Montessori
Chapitre I. L’enfant
Youssef est né dans la région de Chiadma au sud-ouest marocain, située le long de la côte atlantique entre les villes d’Essaouira et de Safi. Tout près de la ville d’Essaouira (ex-Mogador). Tout a commencé dans un douar, composé de trois grandes familles, ayant un lien de parenté commun de père en fils. Le douar en question est situé sur une butte dominante tout un paysage isolé, située à trois kilomètres de Tlat–El-Hanchane, trente kilomètres de la ville d’Essaouira et cinquante kilomètres de Khemis Meskala et d’une cinquantaine de Kilomètres de l’océan Atlantique.
Lieu et paysage
Il faut dire que ce douar est dissimulé au milieu d’autres douars séparés les unes des autres et éparpillés dans un paysage perdu au fond du grand Chiadma . Le paysage est fait de phénomènes concrets comme : forêts, nature, vallées, personnes, animaux, oiseaux, fleurs, arbres, pierres, pleines, collines, pistes, routes, souks, etc.
Les souks en tant que lieu d’échanges des produits ruraux rythment la vie des campagnes comme partout ailleurs au Maroc. Ils sont des lieux privilégiés pour la vie sociale.
Le climat méditerranéen (étés chauds et les hivers secs et doux.). Pourtant , le paysage ressemble terriblement à un paysage cosmique, neutre, mais très fertile avec des champs de blé, de maïs, des arbres d’arganier. Tout semble manifester un ordre absolu et éternel comme le désert et suit des rythmes infinis et monotones comme le passage des caravanes sur la piste principale reliant les souks ( Had - Dra , Khemis - Mskala ) et la route nationale reliant les villes d’Essaouira et Marrakech . C’est un vaste paysage qui se distingue par sa prééminence et sa structure. Ici , il n’y a pas de dunes contrairement au désert profond liant le Maroc au reste de l’Afrique . Le rapport du ciel et de la terre semble former un extraordinaire mariage profondément cohérent, magique et attrayant.
Youssef, étant enfant, âgé à peine de trois ans, il sera façonné et impacté par l’environnement de ce milieu où tout lui semble déterminé, figé et éternel. Dans ce vaste espace de liberté à la fois beau et chaud. Youssef observe les caravanes de chameaux qui passent et repassent par la piste avoisinante, le coucher et le lever du soleil, écoute les cris des oiseaux, l’aboiement des chiens, il ramasse les escargots et les œufs des oiseaux.
Youssef traverse tous les jours, les champs et les arbres d’olivier, d’arganier, le cimetière, le puits, et ce, pour aller apprendre le Coran et l’alphabet arabe à la mosquée située dans l’autre versant de vallée.
Terre des ancêtres
Mais à son âge, Youssef est immature et ne pouvait pas savoir qu’autrefois cette terre d’accueil et d’asile de ses ancêtres était extrêmement riche en événements et en histoire. Lieu de croisement et de fusion de nombreuses civilisations, notamment : berbère, juive, arabe, andalouse, subsaharienne.
Cependant, il faut dire que les traditions, les coutumes, les habitudes de ces civilisations se sont transmises et perpétuées de père en fils non seulement depuis des générations, mais aussi depuis des milliers et des milliers d’années.
Quant à Youssef , il ne peut échapper à son passé, à un déterminisme historique millénaire de ses ancêtres (on est le fruit de quelque chose). Tout est inscrit dans son ADN dans son instinct viscéral, dans son inconscient, peut-être même dans ça, dans son côté obscur !
Qui est-il ? : un enfant berbère, un juif, un arabe, un andalou, un subsaharien, un auvergnant ? Ou tout simplement un « pur » marocain, le résultat d’un mél