Sommes-nous trop branchés? : La cyberdépendance
125 pages
Français

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Description

Si Internet est aujourd’hui omniprésent et un outil quasi indispensable dans nos relations sociales et économiques, son usage parfois abusif peut causer des problèmes de cyberdépendance.
Vous trouvez que votre enfant passe trop de temps devant les écrans ? Qu’en penser ? Que faire ? En décrivant les enjeux psychosociaux entourant la problématique complexe des cyberaddictions, cet ouvrage trace un portrait sociologique critique de l’économie du savoir, des métadonnées et des « prophètes » de la Silicon Valley. Plus concrètement, il met en lumière les conditions propices à la cyberdépendance avec le téléphone intelligent, Facebook et les jeux vidéos.
Axé sur les préoccupations parentales, cet essai s’adresse tant aux parents qu’aux inter­venants qui œuvrent, de près ou de loin, auprès des jeunes pour les sensibiliser aux problèmes potentiels de la cyberdépendance et les outiller à l’aide de pratiques innovantes et préventives.
Il veut aider les parents à accompagner leurs enfants de manière sécuritaire pour qu’ils vivent une expérience positive de l’usage d’Internet, sans leur imposer des restrictions à tout prix, sans tomber dans l’abus.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 mars 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782760546790
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

F OND E PAR H ENRI D ORVIL (UQAM) ET R OBERT M AYER (U NIVERSIT DE M ONTR AL )
L analyse des probl mes sociaux est encore aujourd hui au c ur de la formation de plusieurs disciplines en sciences humaines, notamment en sociologie et en travail social. Les milieux francophones ont manifest depuis quelques ann es un int r t croissant pour l analyse des probl mes sociaux, qui pr sentent maintenant des visages variables compte tenu des mutations des valeurs, des transformations du r le de l tat, de la pr carit de l emploi et du ph nom ne de mondialisation. Partant, il devenait imp ratif de rendre compte, dans une perspective r solument multidisciplinaire, des nouvelles approches th oriques et m thodologiques dans l analyse des probl mes sociaux ainsi que des diverses modalit s d intervention de l action sociale, de l action l gislative et de l action institutionnelle l gard de ces probl mes.
La collection Probl mes sociaux et interventions sociales veut pr cis ment t moigner de ce renouveau en permettant la diffusion de travaux sur divers probl mes sociaux. Pour ce faire, elle vise un large public comprenant tant les tudiants, les formateurs et les intervenants que les responsables administratifs et politiques.
Cette collection tait l origine codirig e par Robert Mayer, professeur m rite de l Universit de Montr al, qui a sign et cosign de nombreux ouvrages t moignant de son int r t pour la recherche et la pratique en intervention sociale.
D IRECTEUR
H ENRI D ORVIL, P H . D. cole de Travail social, Universit du Qu bec Montr al
C ODIRECTRICE
G UYLAINE R ACINE , P H . D. cole de Service social, Universit de Montr al
Sommes-nous trop branch s?
Presses de l Universit du Qu bec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Qu bec (Qu bec) G1V 2M2
T l phone: 418 657-4399
T l copieur: 418 657-2096
Courriel: puq@puq.ca
Internet: www.puq.ca
Diffusion / Distribution:
C ANADA
Prologue inc., 1650, boulevard Lionel-Bertrand, Boisbriand (Qu bec) J7H 1N7 T l.: 450 434-0306 / 1 800 363-2864
F RANCE
Sof dis, 11, rue Soufflot, 75005 Paris, France - T l.: 01 53 10 25 25 Sodis, 128, avenue du Mar chal de Lattre de Tassigny, 77403 Lagny, France - T l.: 0160 07 82 99
B ELGIQUE
Patrimoine SPRL, avenue Milcamps 119, 1030 Bruxelles, Belgique - T l.: 027366847
S UISSE
Servidis SA, Chemin des Chalets 7, 1279 Chavannes-de-Bogis, Suisse - T l.: 022960.95.32
Diffusion / Distribution (ouvrages anglophones):

Independent Publishers Group, 814 N. Franklin Street, Chicago, IL 60610 - Tel.: (800) 888-4741

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Sommes-nous trop branch s?
La cyberd pendance
Amnon Jacob Suissa
Pr face de
Serge Tisseron
Avec la collaboration de
Jean-Fran ois Biron
Florence Millerand
Christine Tho r
Catalogage avant publication de Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada
Suissa, Amnon Jacob, 1950-
Sommes-nous trop branch s?: la cyberd pendance
(Probl mes sociaux et interventions sociales; 81) Comprend des r f rences bibliographiques.
ISBN 978-2-7605-4677-6
1. Cyberd pendance. 2. D pendance (Psychologie). I. Titre. II. Collection: Collection Probl mes sociaux interventions sociales; 81.
RC569.5.I54S94 2017 616.85 84 C2016-942421-9

R vision
Gislaine Barrette
Correction d preuves
Sandra Guimont
Conception graphique
Richard Hodgson
Mise en page
Interscript
Image de couverture
iStock
D p t l gal: 1 er trimestre 2017
Biblioth que et Archives nationales du Qu bec
Biblioth que et Archives Canada
2017 - Presses de l Universit du Qu bec
Tous droits de reproduction, de traduction et d adaptation r serv s
Imprim au Canada
D4677-1 [01]
LETTRE D UN MARTIEN AUX TERRIENS NUM RIS S
Serge Tisseron
Je suis sur votre plan te depuis le 1 er janvier, mais vous n en savez rien. vrai dire, je suis d j venu y faire un tour il y a trente ans, et l poque, vous m aviez remarqu . La presse s tait en effet largement fait l cho de ce que vous appelez, par une jolie m taphore emprunt e votre vie culinaire, ma "soucoupe volante . Quelques-uns pr tendaient m me m avoir vu. Beaucoup plus d ailleurs qu il n y en eut en r alit ! Bref, j avais d repartir tr s vite avant que le D partement d tat am ricain ne s avise de me pourchasser. Mais depuis, nos savants ont mis au point un v tement qui me rend invisible. Je peux donc continuer, ou plut t reprendre, l observation de vos vies. Et quelle surprise depuis ma derni re venue! D cid ment, vos outils vous transforment, et beaucoup plus vite encore que vous ne l imaginez.
Lors de ma derni re venue, vous utilisiez encore beaucoup le courrier et le t l phone pour vous transmettre des informations. Vous aviez donc un rapport au temps qui int grait l id e d attendre une lettre ou de pouvoir obtenir en direct l interlocuteur recherch . Aujourd hui, vous laissez vos messages, que ce soit par SMS, sur bo te vocale ou par Internet, et vous vous scandalisez quand on ne vous rappelle pas dans l heure. Certains raisonnent m me en termes de minutes! Manifestement, ces outils vous ont rendus plus intol rants l attente. Mais jusqu o allez-vous donc aller?
Remarquez, cette incapacit attendre semble chez vous s organiser plus g n ralement autour de la difficult penser aux choses dans la dur e. Peut- tre finalement n tes-vous si impatients d obtenir une r ponse que parce que vous savez que vous risquez bien vite d oublier que vous en attendez une! L attention sur les dur es longues qui avait t largement cultiv e par la lecture des livres depuis votre XVI e si cle est en train de s effacer devant des formes d attention plus concentr es et plus ph m res. Est-ce li seulement la pratique des crans? Je ne sais pas. Mais il est certain que la facilit avec laquelle vous mettez vos enfants devant les crans y est pour quelque chose. J ai pu regarder quelques-uns des programmes "qui leur sont sp cifiquement destin s , comme disent joliment vos producteurs et r alisateurs de t l vision, et j avoue que j en ai t effar . Tout s y juxtapose sans lien de causalit compr hensible, les mimiques y sont incroyablement caricaturales, et elles se succ dent avec une vitesse inou e. Il para t m me que certains de vos enfants n arrivent plus distinguer les mimiques l mentaires comme celles qui accompagnent la joie, la tristesse, le d go t ou la col re. En tout cas, les plus grands peinent concentrer leur attention plus de quelques minutes. Heureusement, cet effet d l t re de la consommation t l visuelle pr coce semble s accompagner d une volution moins probl matique. Les enfants plong s ainsi d s leur plus tendre enfance dans des programmes fr n tiques et hyperth tralis s ne font pas qu y garer leur capacit d attention et de concentration, ils y d veloppent aussi un go t du th tre particuli rement marqu , et a, c est formidable. C est bien compr hensible. Dans les programmes que vos enfants regardent, les mimiques sont outranci res et les intonations caricaturales. D s le plus jeune ge, ils se familiarisent donc avec des formes d interaction qui associent les attitudes, les mimiques et les intonations. Et du coup, ils grandissent en d sirant se mettre en sc ne!
En m me temps, gr ce Internet, il ne s agit plus seulement de se faire reconna tre par ses proches, dans un cercle familial ou amical, mais par la totalit des internautes. L un de vos chercheurs a appel cela, en 2001, un d sir d extimit largi la plan te enti re (Tisseron, 2001). Il d finit ce d sir comme celui de montrer certains aspects de soi jusque-l gard s cach s pour les faire valoriser par le regard de l entourage. La premi re fois o je suis venu sur votre plan te, ce d sir d extimit tait en effet mis en uvre aupr s du cercle restreint des proches physiques. Je me souviens lors de mon pr c dent passage avoir vu un adolescent jouer de la guitare devant ses cousines pour les entendre le f liciter! Aujourd hui, il est devenu p re et son fils ne joue plus devant ses cousines, mais devant sa webcam attendre les commentaires des internautes. Il est souvent d u parce qu il n en re oit pas beaucoup, et il est parfois tent de raconter des b tises pour se faire remarquer. Mais le risque de l exhibitionnisme a toujours accompagn le d sir d extimit , et ce n est pas une raison pour les confondre. Il existe en effet entre les deux une diff rence de taille: le d sir d extimit comporte toujours une part de risque, alors que l exhibitionnisme est le fait d un cabotin r p titif qui ne montre de lui que ce qu il sait coup s r pouvoir susciter l int r t.
Mais je reviens au th tre. Parce que c est ce qui me frappe le plus depuis que je suis revenu parmi vous. Cette culture nouvelle, je ne vois pas comment l appeler autrement qu une "culture th trale g n ralis e . Les nouvelles "idoles des jeunes , comme vous les appeliez dans les ann es 1970, ne sont plus seulement les chanteurs et les sportifs, mais aussi les youtubeurs et youtubeuses. Leurs vid os ont un succ s incroyable! Et des enfants de plus en plus jeunes s essaient sur Internet de petites mises en sc ne, parfois d ailleurs tr s r ussies. Les r sultats scolaires sont aujourd hui suspects pour beaucoup d enfants parce que certains pare

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