Stéréotypes et préjugés au travail
278 pages
Français

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Stéréotypes et préjugés au travail , livre ebook

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Français

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Description

Quelle relation entre stéréotypes et monde du travail ? Le monde du travail est intimement lié à des processus de sélection, de choix, d'exclusion. Il offre des possibilités d'ascension ou de déchéance sociale. Ces processus sont liés aux appartenances sociales, qui donnent lieu à des discriminations. La façon dont ces discriminations s'opèrent est susceptible d'être influencée en partie par des stéréotypes et des préjugés.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2014
Nombre de lectures 348
EAN13 9782336359960
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection Psychologie du Travail et Ressources Humaines
Collection Psychologie du Travail et Ressources Humaines
Dirigée par Bernard Gangloff
La collection Psychologie du Travail et Ressources Humaines diffuse tout ouvrage traitant des conduites humaines dans les organisations. Sont ainsi concernés : la formation, l’orientation et le recrutement, l’ergonomie, la communication, l’audit social, l’aménagement du temps de travail, la gestion des ressources humaines, etc.
Tout type de travail susceptible de faire évoluer la connaissance et la réflexion dans ces domaines trouve ici naturellement sa place : présentation de méthodes et de résultats d’interventions, recherches expérimentales ou cliniques, analyses théoriques ou actes de congrès.
Co-responsable de la collection, l’Association Internationale de Psychologie du Travail de Langue Française assure l’expertise des ouvrages retenus pour publication.
Derniers titres de la collection
Jacqueline Vacherand-Revel, Michel Dubois, Marc-Eric Bobillier Chaumon, Dongo Rémi Kouabenan et Philippe Sarnin (2014). Changements organisationnels et technologiques : nouvelles pratiques de travail et innovations managériales.
Dongo Rémi Kouabenan, Michel Dubois, Marc-Eric Bobillier Chaumon, Philippe Sarnin et Jacqueline Vacherand-Revel (2013). Conditions de travail, évaluation des risques et management de la sécurité.
Anne-Marie Costalat-Founeau (2013). Dynamique identitaire, action et changement.
Marc-Eric Bobillier Chaumon, Michel Dubois, Jacqueline Vacherand-Revel, Philippe Sarnin et Dongo Rémi Kouabenan (2013). La gestion des parcours profesionnels en psychologie du travail.
Caroline Closon et Marcel Lourel (2013). L’interface vie de travail – vie privée.
Pascale Desrumaux, Anne-Marie Vonthron et Sabine Pohl. (2012). Qualité de vie, risques et santé au travail.
Titre
Sous la direction de Sabine Pohl et Olivier Klein










Stéréotypes et préjugés au travail
Des processus aux conséquences
Copyright


















© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-71007-5
Préface STÉRÉOTYPES ET PRÉJUGÉS AU TRAVAIL : DES PROCESSUS AUX CONSEQUENCES ? Olivier KLEIN et Sabine POHL
L’objet de ce volume est de re-contextualiser les stéréotypes et préjugés en les examinant dans différents contextes professionnels, dans lesquels ils sont susceptibles d’opérer et d’avoir des conséquences bien réelles.
Il y en effet aujourd’hui au moins deux façons de parler des stéréotypes et préjugés : le langage commun, « profane », d’une part et la littérature scientifique, d’autre part.
Au quotidien, on utilise généralement le terme de « stéréotype » pour désigner les pensées réductrices qui conduisent à exagérer ou à appauvrir certains aspects d’une réalité complexe, au détriment d’autres, ce qui conduit à la représenter de façon simpliste. Du point de vue de celui qui emploie le terme de « stéréotypes », cette façon de penser certains objets (groupes sociaux ou autres) est généralement l’apanage des « autres ». En stéréotypant, ceux-ci manqueraient de percevoir l’infinie richesse de ce qui nous tient à cœur (que ce soit l’art conceptuel, la Formule 1, Georges Brassens ou les Italiens). Penser en stéréotypes est biaisé, voire pathologique (ne parle-t-on du reste pas de « stéréotypie » pour désigner certains comportements ou modes de pensée psychotiques ?). Dans le langage commun, le préjugé, son voisin, désigne, quant à lui, une forme de pensée biaisée également car trop rapide. Le préjugé, résultat du « pré-juger », précède donc le vrai jugement.
Le terme « stéréotype » est aujourd’hui défini comme recouvrant des croyances généralement partagées, relatives aux caractéristiques personnelles – souvent des traits de personnalité mais aussi des comportements – possédés par des individus en raison de leur appartenance à un groupe social (cf. Azzi & Klein, 1998 ; Leyens, Yzerbyt & Schadron, 1996) 1 .
Remarquons que, selon cette définition des stéréotypes, ceux-ci ne correspondent pas nécessairement à des croyances erronées, fausses ou exagérées. Croire que les policiers connaissent le code de la route ne constitue ni plus ni moins un stéréotype que de penser que les femmes sont incapables de conduire correctement. De même, cette définition écarte le terme de stéréotype de la sphère morale. Ceux-ci ne sont ni bons, ni mauvais, ils sont conçus comme une émanation du fonctionnement normal de la psyché humaine et plus particulièrement du processus de catégorisation, c’est à dire la façon dont le système cognitif regroupe des stimuli dans des catégories distinctes (on identifie différentes teintes comme celle d’une tomate, d’un feu de signalisation ou d’une robe comme rouge) 2 . Les stéréotypes sont donc universels : personne n’y échappe.
Le terme de préjugé, quant à lui, se différencie également de son acception dans le langage quotidien. Ce terme est employé pour traduire le mot anglais préjudice, qui désigne une attitude négative à l’encontre des membres d’un groupe social en raison de leur appartenance à celui-ci. Contrairement au « stéréotype », qui est une croyance à propos d’un objet particulier, le préjugé n’a aucun contenu (il recouvre uniquement une évaluation) : ne pas aimer les Berbères relève du préjugé, les trouver paresseux relève du stéréotype.
En dépit de leur caractère biaisé et peu cartésien, ces formes de pensée ne nous préoccuperaient guère si nous n’y voyions pas la cause de pratiques et comportements sociaux répréhensibles. Nous aborderons plus particulièrement dans cet ouvrage, les stéréotypes et préjugés qui sont à l’origine de pratiques discriminatoires dans le monde du travail.
Cet ouvrage se compose de trois parties.
La première partie pose les balises théoriques du reste de l’ouvrage. Le chapitre de Klein et Leys, qui ouvre celui-ci, brosse un panorama synthétique de la recherche sur les stéréotypes et préjugés en Psychologie sociale et sur leur rapport avec la discrimination. Dans le deuxième chapitre, Nicolas Van der Linden se penche sur ce que l’on pourrait considérer comme étant la forme de préjugé « par excellence », l’antisémitisme. L’antisémitisme aurait ceci de particulier par rapport à d’autres types de préjugés qu’il se caractérise par une certaine stabilité et intensité. Ce chapitre s’intéresse à la nature des relations entre membres de deux groupes sociaux particuliers, les Juifs et les non Juifs en s’appuyant sur différents courants théoriques.
La deuxième partie de cet ouvrage examine le développement des préjugés et des stéréotypes chez les enfants. Cette partie de l’ouvrage se centrera sur une perspective plus développementale. La compréhension de l’acquisition des stéréotypes et des préjugés et de leur développement chez l’enfant permet de mieux comprendre les manifestations chez l’adulte. Comme nous allons le voir, les préjugés et stéréotypes apparaissent dès la plus tendre enfance. Masha Vander Kelen, Odile Lauwers et Laurent Licata abordent de façon générale la question du développement des préjugés à la lumière de théories dominantes dans le domaine, alors que Veerle-Lotta de Coster examine plus particulièrement comment se développent les stéréotypes sexistes chez les enfants. Elle se propose d’analyser le développement des connaissances, des attitudes et des comportements sexuellement stéréotypés chez les enfants. L’auteure se centrera également sur les stéréotypes sexuels dans l’univers ludique. La question de savoir si les stéréotypes de genre sont la conséquence d’un apprentissage social est posée.
La troisième partie de cet ouvrage s’intéresse à la relation entre les stéréotypes et le monde du travail. Le monde du travail est intimement lié à des processus de sélection, de choix et d’exclusion. Il offre des possibilités d’ascension (promotion) ou, au contraire, de déchéance sociale. Ces processus sont en partie fonction d’appartenances sociales qui donnent lieu à des discriminations dont l’ampleur se marie parfois difficilement avec les idéaux de tolérance et d’égalitarisme qui fondent les démocraties occidentales contemporaines. Et, comme nous le constaterons, la façon dont ces discriminations s’opèrent est susceptible

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