Vivre en famille d’accueil jusqu’à mes 18 ans : Voir ou ne pas voir mes parents?
152 pages
Français

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Vivre en famille d’accueil jusqu’à mes 18 ans : Voir ou ne pas voir mes parents? , livre ebook

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Description

Une réflexion sur l'adaptation sociale et personnelle des jeunes placés en famille d'accueil jusqu'à leur majorité sans possibilité de retour avec leurs parents biologiques.

Informations

Publié par
Date de parution 11 juillet 2011
Nombre de lectures 1
EAN13 9782760529014
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

« L’œuvre d’Anna Stein est ouverte sur l’histoire et la poésie, sur le mythe, le récit etl’émotion, sur la mémoire et l’instinct. Aussi reconnaît-elle que l’histoire de la peinturese confond avec sa propre histoire, de laquelle ne pouvait éclore qu’une œuvre unique,marquée des fortes empreintes du passé. Le mystère, la joie, le drame, l’attente, l’espoiret la matière picturale sont consubstantiels. L’œuvre d’Anna Stein s’étend aujourd’huisur quarante ans de création et s’enracine dans la Métamorphose. »
L YDIA H ARAMBOURG ,
historienne de l’art
H ENRI D ORVIL , directeur
G UYLAINE RACINE , codirectrice

L’analyse des problèmes sociaux est encore aujourd’hui au cœurde la formation de plusieurs disciplines en sciences humaines,notamment en sociologie et en travail social. Les milieux francophones ont manifesté depuis quelques années un intérêt croissantpour l’analyse des problèmes sociaux, qui présentent maintenantdes visages variables compte tenu des mutations des valeurs, destransformations du rôle de l’État, de la précarité de l’emploi et duphénomène de mondialisation. Partant, il devenait impératif derendre compte, dans une perspective résolument multidisciplinaire,des nouvelles approches théoriques et méthodologiques dansl’analyse des problèmes sociaux ainsi que des diverses modalitésd’intervention de l’action sociale, de l’action législative et de l’actioninstitutionnelle à l’égard de ces problèmes.

La collection « Problèmes sociaux et interventions sociales »veut précisément témoigner de ce renouveau en permettant la diffusion de travaux sur divers problèmes sociaux. Pour ce faire, elle viseun large public comprenant tant les étudiants, les formateurs et lesintervenants que les responsables administratifs et politiques.

La collection PSIS des Presses de l’Université du Québec aété fondée en 2001 par Henri Dorvil, de l’École de travail social del’Université du Québec à Montréal, et Robert Mayer, de l’École deservice social de l’Université de Montréal.
PRESSES DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450
Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone : 418-657-4399 • Télécopieur : 418-657-2096
Courriel : puq@puq.ca • Internet : www.puq.ca
L OUISE C ARIGNAN
J ACQUES M OREAU
C LAIRE M ALO
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
et Bibliothèque et Archives Canada


Carignan, Louise
Vivre en famille d’accueil jusqu’à mes 18 ans : voir ou ne pas voir mes parents ?
(Collection Problèmes sociaux & interventions sociales ; 43)
Comprend des réf. bibliogr.
ISBN 978-2-7605-2426-2 ISBN EPUB 978-2-7605-2901-4
1. Placement d’enfants en milieu familial - Québec (Province) - Outaouais. 2. Enfants en
famille d’accueil - Québec (Province) - Outaouais. 3. Adaptation sociale chez l’enfant-
Québec (Province) - Outaouais. 4. Adaptation (Psychologie) chez l’enfant - Québec
(Province) - Outaouais. I. Moreau, Jacques, 1957- . II. Malo, Claire. III. Titre.
IV. Titre : Vivre en famille d’accueil jusqu’à mes dix-huit ans. V. Collection : Collection
Problèmes sociaux & interventions sociales ; 43.
HV875.58. C32O872009 362.73'30971422 C2009-941263-2




Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada
par l’entremise du Programme d’aide au développement
de l’industrie de l’édition (PADIE) pour nos activités d’édition.
La publication de cet ouvrage a été rendue possible
grâce à l’aide financière de la Société de développement
des entreprises culturelles (SODEC).




Intérieur
Mise en pages : I NFOSCAN C OLLETTE -Q UÉBEC

Couverture
Conception : R ICHARD H ODGSON
Illustration : A NNA S TEIN , Histoire de famille (2001),
Huile sur toile, 100cm × 81cm.
Photographe : Sylvain Sonnet







1  2 3 4 5 6 7 8 9 PUQ 2009 9 8 7 6 5 4 3 2  1
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
© 2009 Presses de l’Université du Québec
Dépôt légal – 3 e trimestre 2009
Bibliothèque et Archives nationales du Québec / Bibliothèque et Archives Canada
P R É FA C E
Maurice Berger

Dès qu’un enfant est placé, se pose la question des contacts qu’il va entreteniravec ses parents : quels vont être leur nature, leur rythme, leur durée, leurlieu ? À ma connaissance, il existe peu de recherches structurées qui tententd’évaluer si ces contacts peuvent avoir influencer l’évolution affective, cognitive et développementale de l’enfant. Le travail qui suit est donc l’un despremiers à se pencher sur ce sujet. Mes commentaires à son propos sontceux d’un clinicien-chercheur pédopsychiatre qui, depuis trente ans, ausein d’une équipe spécialisée, prend en charge de nombreux enfants placésqui présentent des difficultés psychologiques de gravité variable. Voici lesquelques réflexions qui me sont venues à l’esprit en lisant cet ouvrage.
Dans cette étude, il apparaît que la différence d’évolution ou detroubles du développement et du comportement entre les enfants ayantmaintenu des contacts avec leurs parents et ceux qui n’en ont plus estfaible. Je me suis demandé s’il existait des « facteurs communs » à ces enfantsqui pourraient expliquer ce peu d’incidence, et il me semble qu’il y en aau moins deux.
Tout d’abord, les jeunes inclus dans la recherche font l’objet d’unplacement jusqu’à majorité. Leur projet de vie est donc sécurisé grâce àun dispositif qui exprime une volonté de la société québécoise de se préoccuper du devenir de ses enfants, de les considérer comme des sujets, passeulement comme la propriété de leurs parents. De ce fait, l’angoisse d’abandon que peut ressentir l’enfant si ses parents ne viennent pas, la craintede ne plus appartenir à un groupe sont en partie « amorties » par ce fondd’appartenance inconditionnelle garantie par l’institution ou la familled’accueil. Il en est de même si les rencontres se passent mal. Et cela permetaussi à l’enfant de pouvoir dire qu’il ne souhaite plus poursuivre les contacts, en particulier lorsqu’il a plus de 14 ans, sans risquer de se retrouver dansune solitude totale. De plus, la décision du projet de vie permanent aideles parents à renoncer à une relance fictive qui se situe souvent dans leregistre de la séduction narcissique, du genre : « Je vais demander au jugede te reprendre, tu verras comme on sera bien lorsque, avec l’argent quej’aurai gagné lors de la cueillette des cerises en juin, j’achèterai un chalet,une voiture, et que tu pourras revenir habiter avec moi. » Cette évocationd’un paradis perdu mythique provoque chez l’enfant une forte aspirationà retourner vivre en compagnie d’un parent avec lequel en réalité, il n’apartagé aucun moment d’intimité saine depuis sa naissance.
Dans les entrevues semi-structurées rapportées ici, les jeunes québécoisévoquent leur destin avec recul et avec le sentiment de pouvoir être acteurdans leur histoire. Pour les jeunes français qui sont pris en charge dans uncadre législatif où leur placement peut être remis en cause tous les ans outous les deux ans, énoncer des propos équivalents est soit impossible, soitdemande un effort énorme et un très long temps de maturation. YvonGauthier, professeur de pédopsychiatrie à Sainte-Justine, m’a écrit à proposd’une situation que je décris dans l’un de mes ouvrages pour me faire savoirque je sous-estimais l’effet de l’insécurité liée au cadre législatif françaissur le malaise éprouvé par l’enfant concerné au cours des visites médiatisées.Il faut savoir que certains juges français déclarent clairement que, poureux, tout placement ne peut être que transitoire.
Un autre facteur est l’absence volontaire de pouponnières au Québec.Même si les placements familiaux relais, en attente de la définition d’unprojet de vie, ne constituent pas une solution idéale pour un nourrisson,ils ont des effets différents des longs séjours en pouponnière, habituels enFrance, où, passé quatre mois, on ne peut plus parler d’adaptation del’enfant mais d’une constante désadaptation due au roulement des auxiliaires de puériculture, ce qui a des effets nocifs souvent indélébiles. Or lesséjours en pouponnière en France ont fréquemment une durée de un àtrois ans, et cela peut &

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