64
pages
Français
Ebooks
2022
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Ebook
2022
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Publié par
Date de parution
17 juin 2022
Nombre de lectures
20
EAN13
9782728932733
Langue
Français
Notre système scolaire est de plus en plus normé avec des compétences à acquérir par classe d’âge. Par définition, il est conçu pour convenir à la majorité des élèves.
Certains s’y adaptent sans problème, d’autres, avec des hauts et des bas, mais, pour certains, l’obstacle semble infranchissable.
Cet ouvrage s’adresse à tous ceux, parents ou professeurs de primaire, qui doivent soutenir des élèves confrontés à ces lourdes difficultés.
Cécile Dalle y propose un tour d’horizon aussi informé que pratique sur toutes les raisons pouvant engendrer de telles situations (troubles neuropsychologiques, troubles « dys », troubles du comportement, enfants précoces dysharmoniques, etc.) et propose de nombreuses pistes d’aide et de remédiation, avec une grande attention portée à la personnalité de l’enfant. Il s’agit moins, en effet, de vouloir à toute force remplir son esprit que de l’aider à restaurer sa capacité d’apprendre, avec un regard bienveillant et toujours nourri d’espérance
Publié par
Date de parution
17 juin 2022
Nombre de lectures
20
EAN13
9782728932733
Langue
Français
Du même auteur
Réussir à l’école. Astuces d’instit pour aider votre enfant , Mame, 2021.
Avant-propos
L’expression « échec scolaire » apparaît dans les années 1960 pour désigner notamment un retard important par rapport à la norme d’une classe d’âge conduisant à un décrochage. Cette étiquette prédictive et radicale me semble très insatisfaisante car elle suggère une situation définitive. Quels sont les critères en effet ? L’histoire familiale ? Les recommandations de l’Éducation nationale ? Nos projections de l’enfant idéal ? L’expression « pénibilité scolaire » serait plus heureuse, car si certains ont une scolarité laborieuse, elle n’est pas forcément sans remède et vouée à l’échec.
Le système scolaire est de plus en plus normé avec des compétences à acquérir par classe d’âge. Il est conçu pour convenir à la majorité des élèves, comme les leviers de vitesse dans les voitures sont prévus pour les conducteurs droitiers majoritaires – aux gauchers minoritaires de s’adapter. Certains le font très bien : ils se sont habitués à compenser et sont devenus ambidextres. Mais, pour d’autres, il est difficile de s’acclimater dans un système qui n’est pas pensé pour eux. Notre enfant est-il capable de faire cet effort de compensation ?
Si on ne rentre pas dans les petites cases, on peut vite se sentir exclu, se dénigrer et se décourager. Or, comme pour les vêtements, on n’a pas forcément une taille standard : on ne se développe pas à la même vitesse, on n’accède pas à l’abstraction en même temps, on a des profils d’apprentissage différents… Bref, de nombreux facteurs peuvent expliquer que des enfants aient du mal à garder le rythme.
« À force de vouloir rentrer dans le moule, on finit par ressembler à une tarte. »
Bernard Werber
Commençons par faire le constat que chaque individu est unique et que c’est aux éducateurs, parents et professeurs, de faire grandir chaque être qui leur est confié et de l’emmener le plus loin possible.
Prenons l’image d’un concours de cuisine où chaque chef découvre les aliments qu’il a à sa disposition pour concocter le meilleur plat possible. Il va réfléchir et s’organiser en fonction des denrées et des outils qui lui ont été attribués. Il serait sûrement plus facile d’avoir tel ou tel ustensile ou ingrédient, mais il doit être inventif pour contourner ces difficultés.
Il est bon de connaître les forces et faiblesses de son enfant, non pour se féliciter des premières et se lamenter des secondes mais pour savoir comment l’accompagner. S’il doit bénéficier de temps supplémentaire ou de procédures différentes, ce n’est pas pour autant qu’un enfant est en perdition ou définitivement en échec mais l’accompagnement de ses parents et des professionnels de l’éducation devra le guider pour lui permettre de garder le cap, de ne pas décrocher complètement et de raccrocher les wagons un jour ou l’autre.
Alors, que nous disent les difficultés scolaires que rencontre notre enfant à l’école ?
S’il a du mal à acquérir les savoirs, cela doit attirer notre attention sur deux choses :
✓ l’origine de son problème : vient-il des méthodes de travail, d’un retard de maturité, d’un dysfonctionnement cognitif, etc. ?
✓ sa réaction face aux difficultés : est-il découragé, démotivé, frustré, révolté ?
Trop souvent, quand un enfant est en retard, nous nous escrimons à agir sur la carence des savoirs alors qu’il n’est pas dans les bonnes dispositions pour les assimiler.
Pour aider efficacement un enfant à surmonter l’échec scolaire, il faut en priorité développer ses savoir-faire (l’outiller pour qu’il développe des compensations) et restaurer ses savoir-être (estime de soi, motivation, persévérance, capacité à gérer l’échec, ses émotions, etc.).
C’est en lui expliquant son profil d’apprentissage, son type d’intelligence, son tempérament, qu’il apprendra à s’adapter et à contourner les obstacles.
1
Mon enfant n’arrive pas à suivre à l'école
Dans son livre L’échec scolaire n’existe pas , Juliette Speranza affirme avec un brin de provocation : « Ce ne sont pas les caractéristiques des enfants mais bien la rigidité d’un système qui produit l’échec. » Alors que certains psychologues parlent de neurodiversité, d’intelligences multiples, l’école, elle, ne répond pas toujours à la multiplicité des profils d’apprentissage des enfants. Néanmoins, des dispositifs sont à connaître pour pallier les difficultés de certains élèves.
Les causes de l’échec scolaire
La carence des savoirs est parfois le meilleur moyen pour alerter l’enseignant et la famille afin de
✓ chercher les causes des difficultés (est-ce un manque de travail ou un trouble cognitif ?) ;
✓ faire du soutien scolaire, un suivi orthophonique, etc. ;
✓ consulter un neuropsychologue pour faire un bilan de compétences ;
✓ mettre en place un accompagnement médical et/ou paramédical ;
✓ faire éventuellement des aménagements à l’école.
Pour surmonter les difficultés scolaires, il ne faut donc pas simplement chercher à combler les lacunes dans les notions académiques de son enfant mais l’aider dans quatre domaines interdépendants :
✓ la sphère instrumentale : si par exemple un enfant ne peut lire seul, il n’est pas autonome, prend du retard, ne comprend pas les consignes, répond mal aux questions, etc. ;
✓ la sphère cognitive : il retient plus difficilement, il ne comprend pas ce qu’il lit ;
✓ la sphère affective : il se sent incompétent, sa confiance en lui, sa motivation sont fragilisées. Il peut ressentir découragement, angoisses, phobies, etc. ;
✓ la sphère sociale : à cause de ses difficultés, il est peut-être tourné en dérision par ses camarades, ses professeurs peuvent penser qu’il ne travaille pas suffisamment ; cela peut entraîner des troubles comportementaux (agressivité, transgression, opposition, etc.).
Causes
Socioculturelles
Médicales, cognitives
Internes
Qui ?
Enfant primo-arrivant, issu d’un milieu défavorisé, peu aidé par ses parents très pris professionnellement, environnement peu structuré avec carence éducative,
enfant dont la situation familiale est compliquée.
Enfant qui présente un problème neurologique,
un handicap moteur ou mental,
une santé vulnérable,
des troubles cognitifs (dys…) ou comportementaux (TDA/H, phobies…).
Enfant démotivé, déprimé, découragé, blocages psychologiques, incapacité à entrer dans le système scolaire classique…
(« Je m’ennuie, je n’aime pas apprendre, cela ne m’intéresse pas, je n’y arriverai jamais… »)
Satisfaire en premier lieu les…
besoins physiologiques et de sécurité.
besoins d’appartenance et affectifs.
besoins de sécurité, d’estime et d’épanouissement personnel.
Domaine touché en premier
➞ La carence des savoirs
Combler les lacunes, réactiver les notions, donner une bonne méthodologie.
➞ La carence des savoir-faire
Outiller pour pallier le dysfonctionnement, rééduquer les fonctions exécutives et/ou cognitives.
➞ La carence des savoir-être
Restaurer l’image de soi et travailler sur les blocages psychoaffectifs.