1957-2017, ce que l Europe a fait, fait et peut faire pour nous ! : 60 ans de paix et de progrès
66 pages
Français

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Description

Le 25 mars 1957, l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas signent à Rome un traité : ainsi est crée la Communauté économique européenne (CEE). 60 ans d'Europe donc élargie depuis à 28 ; La genèse de cette union économique est abordée sans complaisance ni flagornerie. L'auteur invite le lecteur à une analyse sérieuse : « Allons au point de départ. Voyons comment cette idée d'Europe a germée, voyons ce qu'elle a apporté de bon, réfléchissons sur ce qu'elle pourrait apporter encore, au lieu de tout rejeter ».? Guide sur l'histoire contemporaine

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782359302202
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CE QUE L’EUROPE A FAIT,
FAIT ET PEUT FAIRE POUR NOUS !
Droits réservés
ISBN : 978 - 2 - 35930 - 220 - 2
© Les points sur les i
16 Boulevard Saint-Germain
75005 Paris
www.i-editions.com

« L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes, créant d’abord une solidarité de fait. »
— Robert Schuman, Déclaration du 9 mai 1950
Introduction
L’Union européenne sert-elle encore à quelque chose ?
La montée de l’extrême droite et des partis populistes ou nationalistes partout en Europe, les agissements de gouvernements très conservateurs qui violent impunément les valeurs fondamentales de l’Union européenne, une opinion publique exacerbée contre tout ce qui est proposé par des institutions européennes asphyxiées par leur propre bureaucratie, l’absence de solutions face à l’arrivée incontrôlée de réfugiés et migrants, une crise économique qui ne fait qu’empirer, la recherche infructueuse d’une relance, des politiciens sans leadership et charisme, la dictature du politiquement correct… tout conspire pour faire de la deuxième décennie du XXI e siècle, une époque trouble de perte de valeurs, de menace pour cette paix et cette démocratie que nous considérions acquises pour toujours sur le Vieux Continent.
Au lieu d’accepter le monde dans sa multiethnicité et sa diversité et de lutter pour trouver des moyens plus équitables de partager les fruits de la globalisation, des pans entiers de la planète, de larges couches sociales et pire encore des pseudo partis ou mouvements politiques préfèrent se cacher derrière des simulacres (patrie, nation, ethnie, religion…) qui ne sont que de faux marqueurs d’une identité (ou pire d’une race) qui n’a jamais existé.
Si la science prouve que des races distinctes n’existent pas, l’histoire enseigne que les États-nations sont le fruit du hasard ou pire encore de guerres sanglantes et de gouvernements despotiques. Revendiquer plus de droits ou de privilèges par rapport à d’autres personnes au nom, consciemment ou inconsciemment, explicitement ou implicitement, d’une appartenance identitaire aussi aléatoire (dans la plupart des cas, on est citoyen d’un pays car nos parents ou grands-parents y sont nés ou y demeurent) que l’identité nationale est un pas vers la négation de l’humanité.
Les valeurs auxquelles chacun de nous peut s’identifier sont les valeurs de la communauté à laquelle on appartient et dans laquelle on vit dans l’instant présent. L’action de chacun de nous n’acquiert un sens que dans nos relations avec les autres individus qui partagent ce même moment historique : dans la famille, au travail, dans la société, au sein d’un État.
En Europe, nous avons la chance d’avoir construit une communauté de droits et de devoirs qui dépasse la dimension étatique, une communauté bâtie autour de valeurs qui nous ont offert la paix et la prospérité et ouvert un monde d’opportunités plus large que celui des simples frontières nationales. Cela n’a pas signifié de perdre son identité et sa culture. Bien au contraire ! Le projet européen s’est construit comme « une union sans cesse plus étroite entre les peuples de l’Europe, dans laquelle les décisions sont prises dans le plus grand respect possible du principe d’ouverture et le plus près possible des citoyens ». Malheureusement, ce principe de grande solidarité semble devenu, pour les uns, une obscénité, pour d’autres, un objet de marchandage comme n’importe quelle disposition de droit. Les uns se sentent menacés dans leur identité nationale en raison de ce processus unitaire, les autres craignent que les revendications populistes menacent ce processus d’intégration. Il faut retrouver l’équilibre entre ces deux aspirations légitimes.
Le Brexit, l’élection de Donald Trump, la montée de forces politiques alternatives au système ne peuvent être balayés par un revers de main en les considérant comme des formes d’involution. On ne les combat pas en les qualifiant de populisme, de démagogie et de nationalisme. On les combat en proposant un système de valeurs cohérentes qui garantit à tout un chacun des opportunités d’épanouissement dans ses relations familiales, sociales et politiques. Pour cela il est indispensable, cependant, que ce système repose sur un principe ferme et non négociable : la condamnation de toute forme d’intolérance, de racisme et de discrimination.
Même les religions, si on prend pour vrai les textes sacrés, se réfèrent toute à un créateur et donc à une origine commune de l’humanité entière. Comment alors justifier cette haine de l’autre, cette intolérance du divers, si au fond nous appartenons tous à la même grande famille et partageons un destin commun sur cette planète ? Au nom de quoi une « vérité révélée » serait plus vraie qu’une autre ? Comme pour l’identité nationale, l’appartenance à une religion plutôt qu’à une autre est le fruit du hasard, étant donné que les convertis à l’âge adulte sont très rares. Un « bon chrétien » qui serait né et élevé à Téhéran dans une famille musulmane sera un « bon musulman », comme un « bon juif » né et élevé à Calcutta dans une famille indienne sera un « bon hindou ». Il ne s’agit de faire ni du relativisme ni du syncrétisme religieux. Il s’agit d’enlever à chaque religion ses aspects les plus doctrinaires et sectaires, pour la reconduire au message commun qui est le respect de l’autre. La place pour les rites, les signes, les prescriptions doit rester confinée au domaine de l’intime et dans la sphère du lieu de culte, garantissant ainsi la véritable laïcité, grande conquête du monde moderne.
La globalisation n’a pas atteint son objectif d’établir un « nouvel ordre mondial » qui puisse apporter une redistribution équitable de la richesse et en même temps faire face aux défis planétaires de la famine, des maladies, de la protection de l’environnement. Identité nationale, appartenance religieuse, nostalgie pour un passé, le plus souvent idéalisé, et une monnaie nationale, considérée comme un refuge, qui serait pourtant une proie encore plus facile pour la spéculation mondiale, sont érigées en murs pour se protéger d’un ennemi invisible ou, pire, inexistant. À cela s’ajoute la construction de murs physiques pour la protection de frontières qui n’ont jamais permis d’arrêter quiconque mais qui trahissent la réalité des murs qui sont en train de se construire à l’intérieur de beaucoup d’esprits et qui répondent aux noms d’intolérance, de racisme et de haine.
Allons au point de départ. Voyons comment cette idée d’Europe a germé, voyons ce qu’elle a apporté de bon, réfléchissons sur ce qu’elle pourrait apporter encore, au lieu de tout rejeter.
Ce guide pratique, comme les autres de la même collection, ne veut pas se donner la prétention de fournir la réponse définitive à des crises qui, par leur nature et leur ampleur, menacent aujourd’hui directement la société dans laquelle on vit depuis le deuxième conflit mondial et ses valeurs. Le Brexit, très récemment, mais auparavant la crise grecque, la crise des réfugiés et surtout la faillite de l’ensemble des gouvernements nationaux et européens à y apporter sinon une solution, du moins des réponses claires et sans ambiguïté, ont été les facteurs déterminants à l’origine de ce plaidoyer en faveur de l’Europe.
Une date a été le facteur contingent : le 25 mars 1957 marque une date importante dans l’histoire de l’idée d’Europe car elle concrétise une étape ultérieure dans ce processus de construction. Le 25 mars 2017 est arrivé : est-il temps de le célébrer ? Faut-il seulement commémorer un passé glorieux, une idée révolutionnaire ? Ou est-il temps de se ressaisir et de relancer ce projet ? La majorité des citoyens européens appartient aux générations qui sont nées après la Deuxième Guerre mondiale, qui ont grandi dans la Communauté, aujourd’hui l’Union européenne. On a tous appris à se sentir européen en même temps que citoyen de son propre pays. On a bénéficié des apports positifs de ce projet dans notre vie quotidienne. Nous sommes tous européens. En tant que tels, nous avons acquis des droits mais également des devoirs.
En tant que citoyens européens qui croient encore en cette communauté de valeurs et d’id

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