François Guizot (1787-1874)
411 pages
Français

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François Guizot (1787-1874) , livre ebook

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Description

Historien moderne, François Guizot s'est intéressé aux transformations de la société. Plusieurs fois ministre sous la Monarchie de Juillet, on lui doit la loi sur l'instruction primaire ainsi que de nombreuses mesures pour la protection du patrimoine. Académicien, il s'est essayé à différents genres. Que reste-t-il de son oeuvre ? Quel regard de récents travaux permettent-ils de porter sur ce grand esprit du XIXe siècle souvent caricaturé ? Comment expliquer son échec politique et le relatif oubli dans lequel il est tombé ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2010
Nombre de lectures 174
EAN13 9782336266220
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Aux Éditions L’Harmattan :
F. Pugnière (Actes réunis par), Les cultures politiques à Nîmes et dans le Bas-Languedoc oriental du XVII e siècle aux années 1970, 2008.
Cliché de couverture: François Guizot, par Edouard von Heuss, 1845. Lisieux, Musée d’art et d’histoire.
SHMCNG, 2010.
Maquette et mise en page : F. Pugnière
Cliché de couverture, en quatrième : Buste de François Guizot, salle des séances de l’académie de Nîmes. Cliché Jacques Poujoulat.
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo. fr harmattan @wanadoo. fr
9782296119574
EAN : 9782296119574
François Guizot (1787-1874):
Passé - Présent

Robert Chamboredon
Sommaire
Aux Éditions L’Harmattan : Page de Copyright Page de titre Avant-propos François Guizot : passé - présent Guizot et Nîmes
Les patries de François Guizot : Nîmes et Genève Vu de l’académie de Nîmes : François Guizot, l’enfant du pays François Guizot au milieu des académiciens de Nîmes : portraits de groupes et affinités ( 1807-1874)
Guizot, opposant, homme de gouvernement et d’État
La polémique royaliste suscitée par les écrits de Guizot pendant la Restauration Guizot, ministre de l’Instruction publique. L’étonnante politique de généralisation de l’enseignement simultané Peut-on parler d’une politique économique de Guizot ? La monarchie de Juillet de Guizot : idéal politique d’une fin de l’histoire ? Guizot et la démocratie en 1849 : à propos de De la démocratie en France
Regards croisés sur Guizot
L’atelier d’une pensée L’historiographie littéraire du jeune Guizot Victor Cousin et Guizot Guizot-Ozanam : destins croisés L’éloquence de François Guizot vue par ses contemporains Guizot ou le gouvernement par la parole : l’exemple du débat du 26 janvier 1844 lors de la discussion de l’adresse (débat sur la flétrissure) François Guizot, homme de pouvoir vu par l’histoire républicaine de l’époque
Guizot et l ’Europe : passé-présent
François Guizot et la Révolution d’Angleterre François Guizot historien des origines franques et sa postérité en France et en Allemagne Espagne et espace européen : José Ortega y Gasset, lecteur de François Guizot L’Europe de François Guizot : le dernier échec ?
Guizot après Guizot : quels héritages ?
La « loi Guizot » dans l’histoire de la civilisation française Les conceptions de la presse à la fin du XIX e siècle comme commentaires du « moment Guizot » Économie et pensée économique sous Guizot et aujourd’hui Actualité du « gouvernement des esprits »
Conclusions
Avant-propos
C’est un moment important pour la famille de Guizot que d’assister à ce grand colloque, le premier dans sa ville natale. J’exprime toute ma gratitude à Robert Chamboredon, l’initiateur et l’organisateur de cet événement. Vous avez évoqué, Monsieur le président de la SHMCNG, sa genèse il y a quatre ans ; aujourd’hui, grâce à vos efforts nous sommes tous réunis dans ce lycée où vous êtes professeur pour parler de François Guizot. Je dis toute ma reconnaissance à M me Uturald-Giraudeau de nous accueillir dans son lycée, un lieu qui aurait particulièrement convenu à Guizot. Je remercie les membres de la Société d’Histoire Moderne et Contemporaine de Nîmes et du Gard, les élus et les amis qui ont apporté leur soutien à ce colloque de manière très efficace et généreuse 1 . J’adresse également mes remerciements à M. Pascal Trarieux, qui reçoit les participants de cette manifestation au Musée des Beaux Arts.
François Guizot n’évoquait guère sa ville natale dans ses lettres familiales. Au Val-Richer, sa maison normande qui appartient toujours à sa descendance, il y a peu de souvenirs de ses jeunes années marquées par la mort de son père, guillotiné sous la Terreur. Toutefois il avait conservé dans sa petite chambre attenante à son cabinet de travail, les deux pièces où il a réuni ses représentations des êtres chers, le portrait de Jean-Jacques Bonicel, son grand-père maternel et, accroché juste en dessous, celui de son jeune frère, prénommé Jean-Jacques comme son aïeul. Non loin, dans un coin du bureau, figure un portrait de Laure de Gasparin, son amie nîmoise, avec laquelle il échangea une longue et belle correspondance. Ce sont des témoignages de sa fidélité tout au long de sa vie à ses affections de jeunesse.
C’est la mère de Guizot qui éleva ses enfants après la mort de sa deuxième femme. D’après les lettres d’Henriette, sa fille aînée 2 , on devine les goûts méridionaux de la grand-mère transplantée à un âge avancé en Normandie. Toutefois la ville de Nîmes était le lieu de souvenirs tragiques pour la veuve d’André Guizot. Celle-ci aura parlé à ses petits-enfants des circonstances dramatiques de la mort de son mari. Henriette, bien des années plus tard, a écrit une biographie de son père dans laquelle elle reprend les récits de sa grand-mère. Elle aura fait connaître, à son tour, cette histoire familiale à ses nombreux petits-enfants et neveux en vacances au Val-Richer. Ainsi s’est créée dans cette demeure, à la fois maison familiale et lieu de mémoire, une transmission orale informelle dont j’ai moi-même bénéficié lorsque ma grand-mère me racontait avec chaleur et émotion ce passé violent.
Cependant, si pour Guizot et sa mère, Nîmes était le lieu de réminiscences pénibles, il n’en allait pas de même pour les générations suivantes qui n’avaient pas vécu ces drames. De plus, la famille avait toujours conservé des relations avec la bourgeoisie protestante nîmoise. En 1860, Guillaume Guizot épousa Gabrielle Verdier de Flaux ce qui fut l’occasion pour son père d’un dernier retour dans sa ville natale. Au fil des ans d’autres mariages contribuèrent à resserrer les liens entre le Val-Richer et Nîmes. Au xx e siècle il y eut plusieurs unions entre des descendantes de François Guizot et de jeunes méridionaux dont les ancêtres connaissaient les Guizot et les Bonicel au XVIII e siècle. C’est ainsi que j’ai épousé Roger Coste d’origine nîmoise. Inévitablement le souvenir du grand ancêtre était évoqué poliment dans les conversations lors de la première visite de présentation au moment des fiançailles, mais sans insistance car sa mémoire était tombée dans un profond discrédit.
Le regard porté sur François Guizot a changé grâce aux travaux remarquables de plusieurs historiens ces dernières années. Ce colloque qui réunit de nombreux participants va apporter à son tour des éclairages nouveaux sur son époque, sa vie et son œuvre. En tant que descendante de ce grand Nîmois enfin à l’honneur dans sa ville natale, je remercie tous ceux qui ont préparé cet événement et je me réjouis d’écouter les différentes communications programmées au cours de ces trois journées d’échanges.
Catherine Coste
François Guizot : passé - présent
« Tonner contre », « En dire du mal »... Si François Guizot figurait dans le Dictionnaire des idées reçues de Gustave Flaubert, c’est sans doute en ces termes qu’il aurait été brocardé. À moins qu’il ne faille appliquer à leur chef de file les propos qualifiant, dans le même ouvrage, les doctrinaires : « Les mépriser. Pourquoi ? On n’en sait rien. » C’est précisément pour en savoir plus que la SHMCNG a choisi d’organiser ce colloque placé sous la présidence d’honneur du chancelier de l’Institut de France, Monsieur Gabriel de Broglie.
François Guizot y aurait certainement vu l’effet de la Providence, qu’il invoqua si souvent. Si providence il y a, elle s’est manifestée voilà quatre ans, presque jour pour jour, lorsque Madame Catherine Coste est venue aux archives départementales du Gard présenter une conférence sur les lettres que François Guizot adressa à sa fille Henriette entre 1836 et 1874. L’idée d’organiser un colloque autour de la personnalité et de l’œuvre de François Guizot naquit alors ; c’est sa réalisation qui nous réunit présentement.
Que reste-t-il de l’œuvre immense et variée de celui en qui Gabriel de Broglie voit « un des plus grands esprits de son temps », et Laurent Theis « un être en perpétuelle représentation » ? De l’universitaire qui mit l’histoire au service d’une cause, celle de la classe moyenne, de la bourgeoisie, dissertant sur les révolutions et l’esprit révolutionnaire, recou

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