Genre, temps sociaux et parentés
333 pages
Français

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Genre, temps sociaux et parentés , livre ebook

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Description

Il est de plus en plus difficile de concilier les temps dédiés au travail, à la famille, aux loisirs et à la vie civique. Cet ouvrage étudie dans les différents pays européens comment ces questions, longtemps restées en marge des débats, influent sur le temps des individus et en particulier des parents. Le jonglage entre les différents temps sociaux est source d'inquiétude, mais leur maîtrise peut à l'inverse apporter certitude et confiance. (Plusieurs articles sont traduits en anglais).

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2008
Nombre de lectures 105
EAN13 9782336269184
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Genre, temps sociaux et parentés

Pascaline Gaborit
© L’HARMATTAN, 2008
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296053311
EAN : 9782296053311
Avec les contributions de :
Dimitri Mortelmans, Esther Dermott, Paco Abril, Alfons Romero, Laia Monterde, Brigitte Beauzamy, Pascaline Gaborit, Sylvie Célerier
« L’information contenue dans cette publication ne reflète pas nécessairement l’opinion de la Commission européenne »
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Avant propos Foreword Introduction Partie I - Théorises
Nouvelles paternités et anciennes habitudes New fatherhood and old habits
Partie II - Travail et entreprises
Les Hommes et la relation à l’emploi : « L’argent n’est pas tout et ne règle pas tout » Fathers’ orientations to paid employment: ‘Money is not the be all and end all’ Entreprises et temps de travail : l’approche par les hommes Public and private companies with gender and conciliation policies for men
Partie III - La vie familiale et les loisirs
Les stratégies de conciliation en trois étapes Men and Conciliation strategy in 3 levels
Partie IV - Institutions et stéréotypes de genre
Politiques de conciliation entre vie familiale et vie professionnelle en Europe : comment rendre compte des différences entre pays La pratique de genre : La catégorie comme réponse aux problèmes de l’activité professionnelle
Avant propos
Avant propos

L’époque actuelle s’inquiète sur le temps, les temps, et les rôles sociaux. Mais le réglage du temps est aussi une source de certitude et de confiance La fonction de la montre comme celle de l’argent permet d’introduire des rapports de mesure et de différenciation dans la vie sociale : « la nature calculatrice de l’argent a introduit dans les rapports entre les éléments de la vie, une précision et une sûreté dans la détermination des égalités et des inégalités, une non ambiguïté dans les engagements et les accords, comparable à ce qu’apporte dans le domaine extérieur la généralisation des montres de poches 1 »... Cette sécurité et cette confiance s’accompagnent aussi de contraintes comme par équation « Mais ce qu’il y a de plus pénible c’est que je me sente contraint perpétuellement de régler mes activités sur la marche des aiguilles d’une montre 2 ... ». Les changements de notre époque liés à la rapidité des transports et la généralisation du travail féminin sont apparus concomitamment avec une baisse de la fécondité. Face à ce phénomène les gouvernements en Europe ont proposé des mesures destinées aux familles et en particulier aux mères afin de pouvoir concilier ou articuler le temps dédié au travail, celui à la famille et enfin le temps dédié aux loisirs. La question des pères est cependant très en marge à la fois des politiques et mesures destinées aux familles et dans une moindre mesure en marge de la recherche, à l’exception des études dédiées au genre. Le masculin est resté pendant longtemps un sujet tabou (Christine Castelain Meunier). En tant qu’appartenant à la catégorie universelle, les hommes sont en effet rarement considérés en tant que groupe.

C’est pourquoi suite à l’étude publiée dans l’ouvrage précédent « les hommes entre travail et famille », des partenaires européens et des chercheurs en France, Espagne, Suède et en Belgique ont entrepris un approfondissement de la question et des résultats de leurs études précédentes, en se focalisant sur les temps sociaux (comment la question des temps sociaux est- elle abordée dans une perspective de genre) ? Pour cela des entretiens et groupes d’études ont été organisés avec les différents acteurs : des hommes et des femmes, des pères, des mères, des employeurs, des acteurs institutionnels en charge des familles, des associations et des écoles. Cela a permis de mettre en évidence une grande complexité du phénomène et une inadéquation entre discours et pratiques. En effet alors que les hommes et les pères affirment leur frustration de passer trop de temps au travail et pas assez de temps à exercer des loisirs et avec leurs familles, Esther Dermott démontre dans son article que les contraintes professionnelles seules ne peuvent pas expliquer ce qui s’apparente à un surinvestissement dans la sphère professionnelle. Dimitri Mortelmans analyse et démantèle le phénomène des nouveaux pères en en montrant les contradictions, ambivalences et questions. Laia Monterde pour sa part démontre que l’attitude des hommes envers l’articulation vie privée et vie professionnelle évolue entre résistances et changements à travers une étude et des forums réalisés en Espagne. Par la suite Paco Abril et Alfons Romero évoquent le rôle des différents acteurs et notamment des employeurs face à la question de la paternité ou des paternités. Les résultats principaux sur le rôle des acteurs, des hommes, des pères, des mères, des entreprises et des acteurs institutionnels sont présentés dans le premier article « hommes, temps sociaux et parentés » qui synthétise les principaux résultats et réflexions de l’étude. Enfin le dernier article de Sylvie Célerier dédié aux stéréotypes de genre dans le secteur social démontre à quel point la question de genre a une place centrale dans l’analyse de pratiques des acteurs sociaux. Ce dernier article remet les articles précédents en perspective et propose une ouverture pour un prochain ouvrage à paraître sur les stéréotypes liés au genre car « les paradoxes d’aujourd’hui sont les stéréotypes de demain » (Proust).

Enfin il faut souligner que cette publication est le résultat d’un projet de recherche co-financé par la Commission européenne. Ont aussi été impliqués dans l’étude et ses résultats les personnes suivantes : Edoardo Guglielmetti pour la coordination, Susana Forjan pour les traductions vers l’anglais, Brigitte Beauzamy pour la méthodologie et les partenaires des collectivités locales impliquées dans le projet pour les études locales.
Foreword
Foreword

Today‘s era is worried about the weather, time and social roles. But the fixing of time is also a source of certitude and confidence. The function of a watch like that of money permits the introduction of rapports of measure and differentiation in social life: “the calculative nature of money has introduced in the relation between life’s elements, a precision and a surety in the determination of equalities and inequalities, a non-ambiguily in the engagements and the agreements, comparable to that which is brought into the external domain the generalization of pocket watches 3 ”

This security and this confidence is joined as much by restrain as by equation (...) but that which is more pitiful is that I feel perpetually obliged to finish my activities as the clock hands turn 4 ”. Changes due to the rapidity of transports and of the generalization of women in the labour market have appeared simultaneously alongside a decrease in birth rates. Facing these phenomenon, European governments have proposed measures directed at families and in particular towards mothers so that they can conciliate or articulate time destined at work, at family and finally at leisure. The question of fathers is nevertheless put to one side by these policies and measures aimed at families and they are to a lesser degree set aside in research, on the exception of studies dedicated to gender. The masculine has stayed for a long time a taboo subject (Christine Castlemain Meunier). Even though they belong to a universal category, men are rarely seen as a group.
This explains why after the study published in the previous book “men between work and life” some European partners and researchers in France, Spain, Sweden and Belgium have undertaken a deep research on this topic and on the results, focusing on social time (how the question of social time is taken into account from the perspective of gender?). For this reason, interviews and study groups were organized with different actors; men and women, fathers, mothers, employers, institutional actors in charge of families, associations and schools. This has permitted us to see the great complexity of the phenomenon and the inadequateness between debate and practice. In fact whilst men and fathers point out their frustration of spending too much time at work and not enough time doing leisure activities or being with their families, Esther Dermott demonstrates in her article that professional restraints alone cannot explain what appears to be an overinvestment in the professional sphere. Dimitri Mortelmans anal

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