Jeunes palestiniens, jeunes français, quels points communs ?
314 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Jeunes palestiniens, jeunes français, quels points communs ? , livre ebook

-

314 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

La recherche de l'auteur sur les violences et les oppressions politiques vécues par des jeunes français et réfugiés palestiniens vise d'un côté l'identification des processus des oppressions subies et de l'autre, les stratégies que ces jeunes déploient pour survivre et trouver une place dans la société. L'étude s'appuie sur les concepts de ségrégation, marginalisation, pouvoir, réfugiés, violence politique, violence institutionnelle et violence sociale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2013
Nombre de lectures 7
EAN13 9782296532342
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Marie Kortam






Jeunes palestiniens, jeunes français, quels points communs ?

Face à la violence et l’oppression








L’Harmattan
Copyright

© L’HARMATTAN, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-66202-2
Résumé
Ma recherche sur les violences et les oppressions politiques vécues par des jeunes français et réfugiés palestiniens vise d’un côté l’identification des processus des oppressions subies et de l’autre, les stratégies que ces jeunes déploient à l’échelle individuelle et/ou collective pour survivre et trouver une place dans la société.
Des deux côtés de la méditerranée, des dispositifs structurels et socioculturels renforcés par des facteurs conjoncturels de nature politique, sociale, économique et spatiale soutiennent des oppressions subies des jeunes en milieu de ségrégation. L’interférence du local et du global produit non seulement des violences, mais engendre aussi de la créativité chez des jeunes écartés, réfugiés, discriminés et français issus d’une troisième génération d’immigrants.
Le sens de l’oppression comme violence chez des jeunes relégués et leur quête de réussite sociale sont étudiées sur des horizons multiples qu’éclairent les concepts de ségrégation, pouvoir, État, réfugiés, violence politique, violence institutionnelle et violence sociale. L’analyse s’appuie sur les dimensions interactionniste, narrative et expérientielle, tant dans le recours à la littérature sociologique disponible que dans le traitement des 53 entretiens et un focus group constituant le corpus de base de cette étude. Le niveau narratif articule l’expérience de l’individu avec l’oppression. Les individus sont observés dans leurs contextes, dans leurs réseaux d’échanges, et dans l’organisation sociale qui les insère.
Un modèle réactif des individus étiquetés comme violents se dessine toujours à partir d’une violence symbolique et légitime, d’une oppression que déterminent les détenteurs de pouvoir. Le pôle des réponses violentes « hors normes » et celui des réponses conventionnelles dans les normes situent les pratiques sociales dans chaque société. Les pratiques sociales des individus s’imposent comme une partie intégrante dans un monde où règne injustice et violence. Ce modèle, ces réponses et ces pratiques sont analysés dans cet ouvrage.
Remerciements
Merci aux jeunes dionysiens et aux jeunes réfugiés palestiniens, qui ont partagé avec moi leur vie quotidienne, pour leur accueil chaleureux et leur amabilité. Ils ont eu, par le témoignage de leurs expériences, la dure tâche de construire l’ossature du sujet. Je les en remercie et leur dédie cette thèse.
Je suis reconnaissante à Claudine Heloir pour sa grande disponibilité et la façon si minutieuse avec laquelle elle a révisé chacune des versions de cet ouvrage. Je la remercie, par ailleurs, pour les fructueuses discussions qu’on a eues tout au long de la rédaction de ma recherche.
Je remercie ma famille, mes proches et mes ami(e)s pour leurs encouragements, conseils et amitié, qui ont été d’une valeur inestimable dans les meilleurs et les pires moments. Tous ceux et celles qui, durant toutes ces années, ont cru en ma ferme volonté d’arriver au bout de cette recherche. Leurs questions incessantes, leurs encouragements, leurs critiques stimulantes et leur intérêt pour ma recherche m’ont permis de persister et de dépasser au travers d’une telle démarche. Je les en remercie infiniment.
A ma mère, à mon père, à mon frère Mansour, à ma sœur Manal, à mes tantes et à toute ma famille qui n’ont cessé de m’accompagner dans mon interminable quête du savoir, je dédie chaleureusement cet ouvrage.
Et enfin et surtout à ma nièce Yara qui m’a toujours encouragée par son sourire. Pour elle et pour tous les enfants j’espère que ce travail puisse contribuer à changer des choses pour que vous puissiez grandir dans une société qui vous fera une place et que vous puissiez vivre dans l’intégrité et le bonheur.
Sommaire Couverture 4e de couverture Titre Copyright Résumé Remerciements Sommaire AVANT-PROPOS INTRODUCTION GÉNÉRALE CHAPITRE I : Les Palestiniens entre violences et oppressions 1- Les Palestiniens face à l’État libanais : entre violences structurelles et conjoncturelles 2- Une violence « apparatchik » attaque les réfugiés palestiniens 3- La violence diffuse dans le camp : une conséquence de domination Chapitre II : Banlieue : violences du pouvoir et pouvoir de violences 1- Conjoncture de violences à Saint-Denis 2- L’État et la monopolisation de la violence 3- État : Contrôle et surveillance 4- Le chômage : une violence structurelle CHAPITRE III : L’école entre autorité oppressive et intégration coercitive 1- L’institution scolaire transforme le dominé en dominant 2- L’éducation nationale française et ses idéaux Chapitre IV : Quelle gestion institutionnelle des violences ? 1- L’associatif dans le camp 2- La « psychologisation » de la question politique palestinienne 3- La gestion sociale de la violence 4- La prévention spécialisée 5- Gérer le social : une nouvelle façon de penser le politique CONCLUSION GÉNÉRALE Bibliographie Annexes Adresse
AVANT-PROPOS
Ma décision d’entreprendre une recherche de doctorat sur les violences entre banlieues françaises et camps de réfugiés palestiniens au Liban, est issue d’une expérience professionnelle de plus de trois ans comme assistante sociale dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban. Cette expérience est accompagnée de nombreuses discussions avec des travailleurs sociaux, des travailleuses sociales, et des intervenants, dans les quartiers dits « difficiles » en France.
Dans les médias, qui influencent de plus en plus le sens commun aujourd’hui, et dans les recherches occidentales sur les réfugiés palestiniens, on parle de plus en plus d’une culture de violence, de mode de vie géré par la violence. Ce discours est le même sur les quartiers appelés « seconde zone » en France. Cependant, les entrepreneurs de ce discours oublient de rappeler que ces quartiers, camps et banlieues, sont des lieux de « relégation » et de discrimination, qu’ils sont souvent témoins d’abus de pouvoir, de brutalité de comportement, d’une préoccupation grandissante pour les situations d’injustice sociale, ils sont en marge de la société.
Je suis arrivée à Paris pour mon master en sciences sociales, après une maîtrise de sociologie générale à Lille. Cette année 2005 est connue par ses émeutes, ce phénomène étrange pour moi, m’a beaucoup intéressée et préoccupée. Je regardais la télévision, je recevais des coups de fil de ma famille du Liban me recommandant la prudence. J’avais le sentiment étrange d’être au milieu d’un tournant rien qu’à travers les médias, alors que dans la vie quotidienne je ne ressentais rien. Je me demandais même à quel degré ce phénomène existait et affectait la France tout entière. Cela m’a rappelé la guerre au Liban et comment les médias amplifiaient tout, alors que nous qui vivions dedans, nous ne nous reconnaissions pas dans ce que disaient les médias. N’empêche que ces émeutes m’ont poussée à une question comparative primaire : qu’est-ce qui fait que les jeunes en banlieue réagissent de cette manière ? Pourquoi les jeunes palestiniens au Liban ne le font-ils pas ? J’ai posé cette question parce que, l’image véhiculée de la France à l’étranger me renvoie au pays des droits de l’homme où les Français sont des citoyens égaux, alors je ne comprenais pas comment des jeunes qui vivent avec autant de droits, qui sont des citoyens à part entière adoptent un tel comportement, alors que les jeunes palestiniens au Liban, discriminés à tous les niveaux, humiliés même n’adhèrent pas à de telles stratégies d’action.
Étant une jeune palestinienne venant du Liban, quoique je n’aie jamais vécu dans un camp, je me considère parmi les Palestiniens qui ont de la chance de ne pas vivre cette relégation totale, j’ai avancé quelques réponses, peut-être quelques préjugés, à travers mon expérience professionnelle d’assist

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents