Journaliste chrétien de A à Z
142 pages
Français

Journaliste chrétien de A à Z , livre ebook

-

142 pages
Français

Description

L'auteur, journaliste honoraire, a eu l'idée originale, à 90 ans, d'écrire un alphabet personnalisé, reprenant les mots qui lui ont permis de revenir sur sa vie personnelle, familiale et professionnelle. Chaque mot a pour lui un sens bien particulier. Ce bilan d'une longue vie de croyant a le mérite de la sincérité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2011
Nombre de lectures 69
EAN13 9782296466753
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait







Journaliste chrétien
de A à Z

Maurice Monnoyer







Journaliste chrétien
de A à Z






























Du même auteur

Aux Editions Les Plaines (Montpellier)
J’irai vers le soleil ou la passion d’informer (1988)
Trois heures avec Simenon (1989)
Célébration de la Wallonie (1991)
Naufragés de l’amour, nouvelles (1998)
Dialogue sur la souffrance et la mort,
avec Vocation spirituelle de la vieillesse
d’Henri Sanson (1998)
Le seul amour de ma vie, roman (2010)

Aux Editions Fidélité (Namur)
Vieux : oui – Vieillard : non,
Journal d’un octogénaire provençal (1994)

Aux Editions L’Harmattan (Paris
Journaliste en Algérie ou l’histoire d’une utopie (2001)
Les grands-parents sont éternels,
collection « Graveurs de mémoire » (2005)
Voir Dieu, enfin ! (2007)
Une histoire d’amitié (2008)

En préparation : Misères et bonheurs du grand âge









© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55424-5
EAN : 9782296554245
Je dédie ce livre
à mon fils Jean-Maurice
qui m’a encouragé à
l’écrire.

Même si l’on me prouve que le Christ n’est
pas la vérité, je choisirais le Christ contre la
vérité.
Dostoïevski









Personnes citées dans ce livre :
les enfants de l’auteur, Jean-Maurice, Thérèse et
Pierre, ses petits-enfants : Guillaume, Sébastien,
Jocelyn, Paul-Henri, Vincent, Benoît et Yaarone,
Bernard Pivot, Jacques Chancel, Bruno Masure,
Joseph Bodson, Jean Lacroix, Mehenni Akbal,
Muriel Briane, Marcel Monérris et le cardinal
Roger Etchegaray.












LETTRE A BERNARD PIVOT

Permettez, cher Bernard Pivot, qu’un journaliste
honoraire très âgé vous adresse cette lettre qui vient du
cœur.
J’avais tout juste écrit les derniers mots de
l’Alphabet de ma vie, lorsque j’ai écouté, avec surprise,
joie et émotion, l’émission télévisée de Français Busnel
« La Grande librairie » », consacrée à votre nouveau livre
Les mots de ma vie et à celui de Jacques Chancel
N’oublie pas de vivre. Le regard fixé sur mon téléviseur,
silencieux, j’ai « bu » avec une inattendue interrogation ce
que vous et votre ami Jacques disaient. La nuit qui a suivi
l’émission a été, pour moi, toute remplie de vos paroles.
Lorsque François Buesnel vous a interrogé sur votre
foi ou votre non croyance, cher Bernard Pivot, vous avez
répondu en substance - Chancel aussi, en écho - que
c’était trop intime pour être dit en public. Je suis resté sur
ma faim, je vous l’avoue.
Pudeur, avez-vous rétorqué. Je respecte votre quasi
silence à ce sujet et, évidemment, votre pudeur. Mais je
suis surpris, depuis longtemps, que ce qui, à mon avis, est
essentiel pour tout homme - sa relation ou, si vous
préférez, la spiritualité - soit écartée ou ignorée par les
hommes politiques, les personnalités en vue, les écrivains
(Max Gallo excepté) et les journalistes. On dirait que le
mot de Dieu les gêne, qu’il est un intrus dans notre monde
dit civilisé, mais - vous l’avouerez - perturbé, violent, en
réalité bien malade.
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Je suis différend de vous et de Chancel. Depuis ma plus
tendre enfance, j’ai, comme vous, la passion de l’écriture
(insolite pour le fils d’un ouvrier) et je crois que Dieu
existe. C’est ma mère qui m’a inconsciemment transmis ce
bonheur. Oh ! bien sûr, comme sainte Thérèse de l’Enfant
Jésus et Mère Térésa, j’ai eu, surtout en vieillissant, des
doutes qui me fragilisent. Mais les doutes sont faits pour
être surmontés. Sur quoi, me direz-vous, repose ma foi ?
Tout simplement sur la vie et les paroles de Jésus, fondées
sur l’amour. Mais aussi sur la beauté du Cosmos, sur la
création du couple humain. Un seul exemple : qui a conçu
et « fabriqué » cette merveille si complexe qu’est le
cerveau de l’homme ? Qui peut me l’expliquer ?
Alors, voyez-vous, je ne crains nullement de dire
publiquement - peut-être avec beaucoup de naïveté, j’en
conviens - que Dieu existe et qu’Il m’a, tout au long de
mes années, aider à vivre, malgré épreuves et gros soucis,
c’est-à-dire à rester debout.
Je n’ai donc pas votre pudeur, cher Bernard Pivot.
Estce une tare ? Je crois qu’il n’est pas inutile et je dirai
même qu’il est très important, à mes yeux, que mes
héritiers et les jeunes qui me lisent ou me liront sachent
ceci : la vie est belle et vaut la peine d’être vécue. Je
pense aussi que le croyant - qu’il soit catholique, comme
moi, protestant, musulman, bouddhiste - n’a pas à se
cacher d’être ce qu’il est en vérité. On m’a parfois raillé.
Je sais qu’on a souri à la lecture de certains de mes écrits,
en particulier lorsque j’ai publié un petit ouvrage intitulé
Voir Dieu, enfin ! (L’Harmattan) dans lequel j’énumérais,
avec mes interrogations, les signes que j’avais reçus du
Seigneur. J’osais écrire : « Moi aussi, je partirai… Quand
Tu le décideras, Seigneur. Je suis prêt. Mes yeux ne
verront plus le lever du soleil, ni les étoiles, réflexions,
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mon expérience de la vie et mes tendresses ni la mer, ni
les êtres qui me sont chers. Mes souvenirs, mes
s’envoleront… La mort dépouille l’homme Cette
dépossession rend plus léger pour aller vers Toi. Car je Te
verrai, enfin ! »
J’espère que ma franchise ne vous choquera pas. Je
suis comme je viens de vous l’expliquer. Mes ouvrages
sont le réceptacle de mes pensées les plus intimes, les plus
secrètes. C’est choquant ? Ce n’est pas du goût du public
et des élites ? Peu m’importe !
Je m’arrête. Après avoir écrit cette lettre, à 4 heures du
matin (mon épouse va me dire : «Mais qu’est-ce que tu
fais ? »), je vais me recoucher. Je ne suis pas certain que
je vais me rendormir. Demain, j’achèterai votre livre et
celui de Chancel dont j’ai tant aimé les émissions
télévisées « Le Grand Echiquier ».
Maurice Monnoyer
Montpellier, le 8 avril 2011.







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