L Ahmadiyya : un islam interdit
310 pages
Français

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L'Ahmadiyya : un islam interdit , livre ebook

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310 pages
Français

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Description

L' "Ahmadiyya "ou, péjorativement "Qadianis", représente un mouvement fondé en 1889 en Inde par Mirza Ghulam Ahmad. Se proclamant le Messie attendu par différentes religions, il s'est fait le porteur d'une réforme prônant un islam de paix et un djihad par la plume, interdisant ainsi toute guerre au nom des religions. Cet ouvrage revient sur l'histoire et les persécutions d'une minorité dont les membres sont assassinés et dont l'Islam est par conséquent interdit, tout en analysant les faits à la lumière de l'évolution du contexte politique pakistanais.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2014
Nombre de lectures 53
EAN13 9782336355177
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Asif Arif



L’Ahmadiyya : un Islam interdit

Histoire et persécutions d’une minorité
au Pakistan



Préface de Céline Bardet
Copyright

© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-70528-6
Dédicace

A Muhammad Mustafa & Ahmad Mujtaba d’Arabie,

A Hadhrat Mirza Ghulam Ahmad de Qadian,

A mon grand-père, Abdul Latif Butt.
Citation

‘ Les opposants peuvent tout nous prendre, mais ils ne pourront jamais nous enlever notre sourire’

Hadhrat Mirza Nasir Ahmad 1
1 Phrase prononcée par Hadhrat Mirza Nasir Ahmad à la suite du passage de l’amendement constitutionnel de 1974. Source : MTA International, émission du samedi 21 juin 2014 dans laquelle Mirza Khurshid Ahmad partageait, en tant que membre de la famille d’Ahmad de Qadian, certains récits qui lui sont personnels.
Remerciements
Mes remerciements vont, tout d’abord, à mes parents Nuzhat Janjua et Arif Mahmood Butt qui m’ont constamment soutenu et qui m’ont permis d’écrire cet ouvrage sans souffrir d’aléas financiers quelconques. Je n’oublie pas non plus mon frère, Ahmed Danyal Arif, et ma sœur Mahrukh Arif, que je remercie tout particulièrement pour leurs analyses qui m’ont souvent servi dans le cadre de cet ouvrage.

Je suis éternellement reconnaissant à la communauté musulmane ahmadiyya et, tout spécialement, au représentant actuel de celle-ci, Hadhrat Mirza Masroor Ahmad, sans les prières duquel ce livre n’aurait assurément pas été possible. Je tiens également à vivement remercier Messieurs Abdul Ghani Jahangeer, Ata-ul Qayyum Joomun ainsi que mon mentor, Mubarak Ahmad Nazir. Je retiens spécifiquement les services rendus par Ata-ul Qayyum Joomun qui a passé plusieurs jours sur cet ouvrage, en dépit d’un emploi du temps très chargé. Je tiens également à remercier, par la même occasion, le président de l’Association Musulmane Ahmadiyya de France, Monsieur Ahsfaq Rabbani, et les membres du Human Rights Committee (Dr. Iftekhar Ayaz et Nasim Malik) pour leurs soutiens respectifs.

Il faut également associer à ces remerciements le directeur aux affaires publiques du Conseil Représentatif des Sikhs de France, Ranjit G. Singh, et Douglas Gressieux dont l’aide a été précieuse et inestimable.

Mes plus tendres mots vont à plusieurs personnes qui m’ont conduit et aidé à traverser les longs couloirs de cette aventure. Aussi ces remerciements ne seraient-ils pas complets sans le nom de la famille Vuillemenot (tout spécialement Audrey et Marie-Thérèse) et, également, sans celui de mon Professeur que je n’oublierai jamais et qui m’a appris à tant aimer la langue française, Dominique Labadie. Je dois tout particulièrement remercier Dominique pour sa relecture avisée et le temps qu’il a accordé afin que cet essai puisse réellement gagner en qualité tant sur le fond que sur la forme.

Enfin, Thomas Deltombe, pour tes conseils avisés, Alban Grimaud et Héloïse Bellamy (ainsi que vos familles respectives), et plus généralement tous mes amis qui m’ont soutenu dans ce combat au service des minorités religieuses en Asie du Sud, pour votre soutien constant, vous avez mes plus sincères remerciements.
Préface
Depuis quelques temps, mon attention avait été attirée par ce que faisait Asif, ses combats, ses propos et ses réflexions. Lorsqu’il m’a proposé de préfacer son livre, « L’Ahmadiyya : un islam interdit », j’ai d’abord été étonnée, puis saisie d’un sentiment d’admiration et enfin flattée, honorée.

Étonnée qu’un si jeune homme soit déjà tellement engagé dans le combat pour la liberté de conscience et de pensée, celle d’être qui l’on est, comme l’on est. Admirative d’un tel courage qu’il a mis en avant depuis longtemps à travers ses articles et ses positions. Mais également émue par sa détermination à continuer de parler, d’expliquer, de défendre et d’être le porte-voix d’une minorité aujourd’hui attaquée, ignorée et surtout niée dans sa simple existence.

J’ai accepté avec joie de le faire, d’abord parce que je ne peux pas me détourner de quelqu’un qui, de tout son être et de toute son énergie, se bat contre une injustice. Ensuite, parce que j’ai travaillé au Pakistan, un pays qui, malgré toutes les difficultés, regorge de beautés ; un pays qui est en transition difficile et pourtant, je veux le croire en tout cas, plein d’espoirs pour l’avenir.

Le Pakistan est un pays clef dans la région de l’Asie du Sud, que ce soit sur la question terroriste, sur celle du trafic d’héroïne mais aussi dans son développement et dans son voisinage avec un morceau de lui-même, l’Inde. Ce pays doit ménager plusieurs intérêts géostratégiques, à savoir la supériorité sur l’Inde (rivale historique) mais également sur son voisin qu’est l’Afghanistan. A l’heure où les autorités négocient la tranquillité interne avec les Talibans, le Pakistan est sous le feu de tous les projecteurs internationaux.

Le Pakistan est aussi un pays magnifique et j’y ai rencontré de très belles personnes, des défenseurs des droits de l’homme qui se battent dans des conditions extrêmement compliquées pour que le Pakistan avance dans la démocratisation, qu’il épouse l’État de droit et le respect des droits de l’homme et en conséquence les droits de ses minorités. Au Pakistan, j’y ai également rencontré des femmes incroyables, capables de tenir tête, avec un courage qui devrait tous nous rendre humbles, aux conservatismes et aux intégrismes violents ou encore des petites filles qui se battent juste pour pouvoir aller à l’école.

Le livre d’Asif Arif est essentiel en ce qu’il nous entraîne d’abord dans une histoire passionnante et riche, celle de cette minorité religieuse au nom de « Ahmadiyya » ou, péjorativement, « Qadianis », fondée en 1889 à Qadian en Inde par Mirza Ghulam Ahmad. Elle prône un Islam pacifique et réformiste qui, selon ses préceptes, serait la base et l’essence même de l’Islam. Ce livre constitue aussi une « première » puisque personne encore n’a écrit sur le sujet de la liberté de conscience des Ahmadis. Il commence ainsi par nous détailler l’histoire de ce mouvement peu connu du grand public. L’ouvrage présente avec détail les œuvres du fondateur, Mirza Ghulam Ahmad, mais également les personnalités qui, faisant suite à son fondateur, ont développé le mouvement.

Il ne s’arrête pas là. Il nous transporte, de l’indépendance du Pakistan à sa situation actuelle, dans les tréfonds de cette minorité religieuse. Et au cœur d’une absurdité et d’une totale injustice, celles d’un pays qui refuse à une partie de ses propres citoyens leur droit à être. On refuse de reconnaître aux Ahmadis, au Pakistan, leur identité de musulmans, ce qui revient à leur arracher leur conscience.

Le message qu’ils apportent et les revendications de leur fondateur font qu’ils sont considérés comme « déviants de la branche de l’islam » dans leur propre pays, par les institutions mêmes de ce pays. Les persécutions, les attaques, les meurtres sont innombrables et sont perpétrés dans la plus grande impunité, malgré les réactions des organisations internationales attirant régulièrement l’attention sur leur situation.

En effet, la situation de certaines minorités au Pakistan est plus qu’inquiétante et ce depuis longtemps, comme le rappellent des organisations comme Human Right Watch . « L’Ahmadiyya : un islam interdit » nous décrit cet « apartheid » économique, social et politique que subit la minorité Ahmadiyya au Pakistan, terme si bien repris par Asif Arif. Il nous raconte l’histoire de ce mouvement, les persécutions dont il fait l’objet, tout en enrichissant notre savoir sur la dynamique de l’Ahmadiyya dans le monde.

« L’Ahmadiyya : un islam interdit » est un livre dont la lecture est intéressante et transversale ; au delà de la question qu’il traite, son sujet est des plus actuels puisqu’il traite également d’une minorité qui promeut un Djihad par la plume, interdisant ainsi toute guerre au nom des religions. Ce livre nous éclaire sur l’Islam, si souvent galvaudé, si souvent mal aimé mais pourtant si riche de nombreuses branches et mouvements et trop méconnu de la plupart de nous tous. L’auteur a à cœur de combattre l’assimilation terrorisme et islam. Il se bat, tous les jours, afin que le fondamentalisme ne soit rattaché à aucune religion, mais plutôt à l’ignorance puisqu’aucune religion ne justifie le meurtre d’un être humain.

C’est un livre courageux parce qu’il aborde un sujet controversé, difficile et compliqué. Me batt

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