La caisse de grenades
192 pages
Français
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Description

Raymond Juillard a 17 ans lorsqu'il est arrêté par la Gestapo allemande le 27 août 1943. C'est alors l'inéluctable filière : hôtel des Champs Élysées où siège la Kommandantur, puis la prison de Montluc à Lyon, où il est interrogé par Klaus Barbie. Puis, direction Compiègne, camp de regroupement avant le départ pour les camps de concentration allemands. Il arrive à Buchenwald le 17 décembre 1943. Après une année passée là-bas, il connaîtra cinq autres camps, de plus en plus terribles.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2013
Nombre de lectures 7
EAN13 9782336323633
Langue Français
Poids de l'ouvrage 15 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Raymond Juillard
LA CAISSE DE GRENADES Mémoires
La caisse de grenades
Raymond Juillard
La caisse de grenades
Mémoires
Du même auteur Le rebelle et l’enfant juif La lettre et Rama Jade Comment taire l’angoisse Yuka Heidi des cornins Si tu te fais tuer tu ne viendras pas te plaindre (tome 1) Si tu te fais tuer tu ne viendras pas te plaindre (tome 2) Bussières commune résistante 1940-1945
© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-336-30101-3 EAN : 9782336301013
« Il y a un espoir terrible et profond en l’homme » André Malraux
AU DELA DE TOUTES LES FRONTIERES Pour changer le monde, Antoine de Saint-Exupéry a écrit qu'il faut savoir parler aux enfants « car l'enfant que l'on embrasse avant de s'endormir résume le Monde ». Pressentant la mort du Petit Prince, il était très ému. « Il me semblait porter un trésor fragile. Il me semblait même qu'il n'y eût rien de plus fragile sur Terre... ». Ces lignes symbolisant la pureté et la sensibilité ont été écrites dans les années pendant lesquelles, à Auschwitz, étaient exterminés tellement d’innocents... Avez-vous jamais vu un enfant mourir ? N'avez-vous pas eu le coeur affreusement serré, même sans lien affectif particulier, devant cette promesse de vie finissante ? Pouvez-vous oublier ces yeux angoissés devant l'inconnu ? Quels regards pouvaient avoir, en arrivant à Auschwitz, dans le décor des crématoires rougeoyants, ces centaines de milliers d'enfants et d'adolescents, traumatisés par des jours de transport effroyables, apeurés dans la bousculade, les hurlements et les coups, séparés brutalement de leurs parents ? Peut-on oublier ces meurtres industrialisés et leurs horribles souffrances ? Jamais autant de vies humaines n'ont été supprimées en aussi peu de temps, avec un tel mélange de cruauté, de fanatisme... et de technicité. La descente aux enfers est rarement exaltante. Évoquer l'ambiance concentrationnaire a toujours été une épreuve pour les déportés... Les camps ont fait connaître ce que l'homme ne doit voir ni savoir. Expérience qui vous suit tout au long de la vie. Elle donne parfois, au moment de grandes décisions, le sens de la relativité, mais elle n'apporte pas la paix. Les survivants des camps connaissent le prix de la liberté. Leur message est universel : chaque être est différent ; ne faites pas « d'amalgames », le sectarisme mutile, le racisme avilit. Le culte de la force, l'occultation de souvenirs horribles peuvent redonner aux méthodes hitlériennes un certain prestige. Tout apprenti dictateur peut devenir dangereux. Notre siècle va finir... Qu'il emporte avec lui ses guerres, ses massacres industrialisés d'innocents, de femmes, d'enfants, ses
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