La farce du dindon ou Thanksgiving 2010
176 pages
Français

La farce du dindon ou Thanksgiving 2010 , livre ebook

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176 pages
Français

Description

Un cambriolage n'est pas un fait divers. Aux dégâts de l'effraction, à la perte matérielle des biens volés s'ajoute la brutalité de l'intrusion. La narratrice nous plonge dans cette aventure intime avec beaucoup de réalisme, un peu d'humour et même de dérision. Au terme d'un cheminement douloureux, où alterneront découragement, révolte, espoirs et rencontres nourricières, elle se sent grandie par cette épreuve, acceptant désormais les évènements comme des maîtres. Une incitation à ne retenir que l'essentiel.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 décembre 2015
Nombre de lectures 3
EAN13 9782336397412
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Héléna Versavel La BarreUn cambriolage n’est pas qu’un fait divers. Aux dégâts de l’effraction,
à la perte matérielle des biens volés s’ajoute la brutalité de l’intrusion
vécue comme un viol. Vient ensuite la gestion personnelle de
« l’accident » : déni, colère, incompréhension et nostalgie des
objets à forte charge émotionnelle. Sans compter les autres, loin
d’être complaisants et à qui il faut faire face : voisinage, autorités
publiques, assurances, justice… Autant de chocs successifs qu’il
faut métaboliser puis surmonter pour une transformation nécessaire.
La
La narratrice nous plonge dans cette aventure intime avec beaucoup
de réalisme, un peu d’humour et même de dérision. Au terme d’un
cheminement douloureux, où alterneront découragement, révolte, Farce
espoirs et rencontres nourricières, elle se sent grandie par cette
épreuve, acceptant désormais les événements comme des maîtres.
Une incitation à ne retenir que l’essentiel. du
Aquarelliste et de formation linguistique, l’auteur, 58 ans, est originaire
du terroir normand mais elle parcourt le monde depuis quarante ans. Son dindon
carnet de voyages est riche d’histoires colorées et d’émotions saisissantes
comme dans un premier livre The Exchange Student, paru en 2012. Résidente
du Finistère nord depuis 2002, Héléna Versavel La Barre nous livre ici sa
dernière histoire. Avec toujours la même conviction : c’est dans le changement
qu’elle trouve ce qu’il y a de plus durable.
ou
Thanksgiving
2010
Illustrations de couverture :
Héléna Versavel La Barre.
ISBN : 978-2-343-07674-4
17,50 €
Héléna Versavel La Barre La Farce du dindon ou Thanksgiving 2010











La Farce du dindon
ou
Thanksgiving 2010





Collection « Vivre et l’écrire »
fondée par Pierre de Givenchy

voir la liste des titre de la collection en fin d’ouvrage

Héléna Versavel La Barre













La Farce du dindon
ou
Thanksgiving 2010











































































































































































© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-343-07674-4
EAN : 9782343076744
À Sylvie,
À ta lumineuse simplicité,
À Stéphane,
Mon gaïac du bout du monde…
À Anubis,
Toujours avec moi.
« Que sert à l’homme de posséder l’univers s’il vient à
perdre son âme ? »
Matthieu, 16, 26
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PROLOGUE
Un homme rencontré dans la salle d’attente d’un
médecin spécialiste, à Morlaix, en août 2009, m’a conseillé
de m’inventer une vie. Je ressassais ses paroles comme un
mantra en rentrant chez moi, comme sonnée après un
électrochoc. L’idée me motivait, mais quelle vie ? Comment ?
Les questions se bousculaient tandis que naissait un espoir,
de puiser dans mes ressources pour trouver un autre
ancrage. Déterminée à ne pas sombrer, à donner un sens à un
événement – la maladie m’avait choisie –, j’allais me hisser
jusqu’au meilleur de moi-même.
25 août 2009. Ce jour-là, ma bonne Fée m’a montré le
chemin. J’ai commencé à écrire cet événement qui a
marqué mon adolescence et a déterminé la suite de ma vie.
Trente-cinq ans plus tard, me le remémorant, mes doigts ont
caressé le clavier, laissant jaillir des mots trop longtemps
enfermés. Un rempart contre les maux susurrés, puis hurlés
de mon corps.
Ce récit achevé, je songe à la prochaine histoire. Les
idées foisonnent, le corps s’affranchit des souffrances que
l’écriture exhume, les choses vécues prennent un relief
inatvers l’Autre se forme. Ainsi, je suis convaincue qu’on ne
souffre pas pour rien. Un événement tout mitonné m’attend,
sujet désigné, plus pressant que ceux qui suivront.
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NOVEMBRE 2010
Lundi 22 novembre 2010. Ma cousine a pris le train de
12 h 04 à Morlaix, pour Paris. Sur le quai, un groupe d’une
quinzaine de personnes, majoritairement des femmes,
m’ont interpellée en chœur alors que je repérais la
voiture de Sylvie. Les pèlerins débordaient d’enthousiasme,
rayonnants, de retour d’un lieu de paix et de prière à l’écart
demandé si je connaissais Kerizinen, m’incitant à y aller
sans tarder. J’y avais accompagné mes parents au début de
notre installation à Carantec, à la demande de ma mère qui
avait vu une émission télévisée sur le Lourdes breton.
L’engouement contagieux de la joyeuse troupe avait fait
sourire Sylvie. Elle avait saisi un dépliant qu’elle agitait d’une
main, en guise d’adieu, lorsque les portes du train se sont
refermées.
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Sylvie a passé onze jours à la maison. Une trêve dans sa
routine laborieuse, du repos surtout après une longue
hospitalisation. Nous avons parlé, pleuré et ri, nous les deux
cousines que la vie n’a pas épargnées. Je l’ai trouvée fatiguée,
usée avant l’heure – sans doute tout ce travail physique,
ardu, et la solitude sur sa petite ferme dans la région de
Rouen. Sa visite a égayé les longues journées sombres d’un
lumière insolente de l’été austral.
Sylvie a aimé la beauté sauvage du Finistère nord, la
violence de l’endroit, ses éléments forts et immuables.
Depuis que je les ai apprivoisés, ils m’apportent une
certaine quiétude. J’apprécie notre endroit, un havre de paix
où j’écoute souvent les chants du silence. Cette musique
à l’univers tout entier. Comme un voyage instantané dans
l’Éternité.
Je suis rentrée épuisée de la gare. La maladie et les
traitements se servent bien de mon énergie, me laissant ce qu’ils
décident, c’est-à-dire peu. Sylvie et moi avons récupéré
passée. Il m’a semblé qu’il était parti plus loin que
d’habitude, plus longtemps aussi. Trois semaines en réalité à
Wallis. Nous étions tous les trois un peu déroutés, lui par
le décalage horaire et le voyage interminable, et nous, les
cousines, avec notre routine un tantinet bouleversée.
Dimanche, nous sommes allés dans les monts d’Arrée,
au cœur des plus anciens massifs français. Parmi la forêt
le remarquable chaos granitique à Huelgoat, objet de tant
sous nos yeux le mythe de la fameuse Roche Tremblante.
Dans

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