Les années d études au lycée Condorcet et à la Sorbonne
302 pages
Français

Les années d'études au lycée Condorcet et à la Sorbonne , livre ebook

-

302 pages
Français

Description

Se pencher sur son passé, le temps des études, c'est retrouver avec un certain bonheur sa jeunesse studieuse et pleine d'espoir, de rêves, parmi des troupes allègres d'enfants et de jeunes gens. Mais il faut distinguer les années de lycée jusqu'au bac avec celles qui suivent et qui s'assombrissent. C'est ce que raconte cet ouvrage en même temps qu'il montre l'évolution d'un garçon trop sensible, rêveur, passionné de littérature, aux prises avec lui-même, comme le montrent ses souvenirs et des passages de son journal.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 juin 2015
Nombre de lectures 4
EAN13 9782336385228
Langue Français
Poids de l'ouvrage 16 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

René Favret
Se pencher sur son passé, le temps des études, c’est Les années d’études
retrouver sans doute avec un certain bonheur sa jeunesse
studieuse et pleine d’espoir, de rêves, parmi des troupes
allègres d’enfants et de jeunes gens. Mais il faut distinguer au lycée Condorcet
les années de lycée jusqu’au bac avec celles qui suivent et
qui s’assombrissent : on est encore au milieu de jeunes et à la Sorbonne
gens, mais chacun désormais isolé sur le chemin qu’il a
choisi et qui parfois se complique d’échecs ou d’amours
déçues. C’est ce que raconte cet ouvrage en même temps
qu’il montre l’évolution d’un garçon trop sensible, trop
rêveur, passionné de littérature, aux prises lucidement
avec lui-même, comme le montrent tout à la fois ses
souvenirs et des passages de son journal. À la fi n se pose
l’éternelle question de savoir si l’on n’a pas manqué le
temps de sa jeunesse…
Agrégé, docteur ès lettres, René Favret a
accompli la plus grande partie de sa carrière au
lycée Descartes de Tours. Une vie banale, mais
animée par un besoin d’écrire irrépressible soit
dans l’imaginaire romanesque des rêveries, soit
dans le passé des souvenirs ou encore dans le présent avec
un journal qui compte des milliers de pages. Il est persuadé
que, même avec des lecteurs, l’on n’écrit jamais que pour
soi, pour être et continuer d’être…
ISBN : 978-2-343-05524-4
26 €
Rue des Écoles / Récits
René Favret
Les années d’études
Rue des Écoles / RécitsRue des Écoles
Le secteur « Rue des Écoles » est dédié à l’édition de travaux
personnels, venus de tous horizons : historique, philosophique,
politique, etc. Il accueille également des œuvres de fiction
(romans) et des textes autobiographiques.
Déjà parus
Valland (André), Le désir d’un bonheur inconnu, essai, 2015.
Guillaume (Hélène), Une saga familiale, 2015.
Rigolo (Isabelle), Quand on embrasse, on ne met pas les mains, 2015.
Moulènes (Bernard), Le métal du Diable, 2015.
Durand (Anne), À travers une meurtrière, 2015.
Gauthier (Marie-Véronique), Chopin, les Civils et moi, 2015.
Loozen (Jean-Luc), Campo Grande, 2015.
Alcaraz (Nadia), La rage fut mon pays d’accueil, 2015.
Berkowitz (Nadine), Les vingt vies de Mathilde, 2015.
Cerasi (Claire), Identité, identités, 2015.
Ferrier-Mayen (Andrée), La terrasse, 2015.
Télégat (Constantin), La star et les pantins, 2015.

Ces douze derniers titres de la collection sont classés par ordre
chronologique en commençant par le plus récent.
La liste complète des parutions, avec une courte présentation
du contenu des ouvrages, peut être consultée
sur le site www.harmattan.fr LES ANNÉES D’ÉTUDES© L’HARMATTAN, 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-05524-4
EAN : 9782343055244 René Favret
Les années d’études
au lycée Condorcet et à la Sorbonne
*
(1945-1957)
L’HARMATTAN Du même auteur
Trente Nouvelles de Jean-Pierre Camus, choisies et présentées
(Vrin, 1977).
Le Retour de Pantagruel (L’Harmattan, 1997).
Sur les pas de Rabelais en Touraine et à Paris, en collaboration
avec J. Vivier (CLD, Tours, 2001).
La Suite Pantagruéline, 9 vol. comprenant Les Noces de
Pantagruel, Le Grand Pantabuc, fils de Pantagruel, Les Enfances
de frère Jean et de Panurge, Les Prouesses de Grandgousier, La
Pantagruéline Fatrasserie, Histoire des Pantagruélistes, Le
Pèlerinage de Gargantua, Pantagruel au pays des Fables, Les
Confidences de maître Alcofribas (éd. privée, Tours, 2000-2008).
Deux Illustrateurs de Rabelais, Gustave Doré et Albert Robida
(éd. privée, Tours, 2007). A nos professeurs,
à mes camarades,
aux jeunes filles,
à tous,
que le temps emporte
comme feuilles mortes,
je dis merci…

8 PRÉAMBULE
Les pages qui suivent sont tirées d’un manuscrit de 350 pages
intitulé « Les Années d’études », écrit en 1987 après un deuil et
d’autres chagrins. Je m’étais réfugié, comme bien d’autres, dans les
souvenirs, quoique douloureux, écrivant en exergue : Je vis et meurs
de souvenirs.
En sont rapportées ici les pages concernant surtout les études à
Paris, au lycée Condorcet, entre octobre 45 et avril 54, puis les trois
années passées à la Sorbonne. Les pages affectives, égotistes, ont été
pour une part écourtées ou résumées, qui témoignent d’un certain
caractère d’adolescent, à la fois timide, rêveur et d’un amour-propre
démesuré...
Quelques précisions. De Maisons-Laffitte où habitaient mes
parents, j’accédais facilement par le chemin de fer à la gare
SaintLazare et au lycée Condorcet tout proche, ou plutôt à deux lycées, le
petit lycée, situé rue d’Amsterdam, accueillant les élèves de la 6e à la
3e classique, et le grand, donnant sur la rue du Havre et la rue
Caumartin, près du magasin du Printemps, où l’on ne nous traitait
plus en potaches, mais en jeunes gens pleins d’avenir.
Autres précisions pour certains lieux de vacances dont il est
question. Mes grands-parents maternels habitaient Cognac et venaient
d’un village nommé Cressac : là se trouvent toujours un moulin et son
écluse, le Moulin Compagnon, habité par des cousins, et où souvent
la famille se réunissait. Mes grands-parents paternels habitaient
Vesoul et venaient d’un village appelé La Villedieu-en-Fontenette ;
chaque année j’y suis de retour par souvenir et pour me sentir revivre
parmi une nature encore un peu sauvage...
Dans mon texte, de nombreux camarades apparaissent, mais plus
particulièrement quelques-uns dont l’amitié me fut précieuse : Claude
Guennou, mon compagnon de Maisons ; Claude Guisard que je
connus de la 6e à la 1ère, perdu de vue ensuite ; Rolland Bacri-Ney,
descendant du maréchal, excellent latiniste, esprit rationnel s’il en fut,
un grand camarade de la 4e à la Sorbonne, que je n’ai pas retrouvé
non plus ; Alexandre Covacs, un ancien de Condorcet, mais rencontré
seulement à la Sorbonne, qui vit actuellement à Ottawa...
Et, pour éclairer de leurs visages mes années studieuses, une
gamine et une étudiante, des visages d’ailleurs identiques aux yeux
9
bleus, bonnes joues d’enfant, cheveux bouclés et sourires tendres.
Jacqueline dont, pendant toutes mes années à Condorcet, je portais
l’image dans mon cœur comme un talisman. Et, à la Sorbonne, Noèle,
son double fatal. A leur sujet, je consacre quelques passages et
chapitres, en écartant nombre de pages qui les concernaient,
témoignant trop de ma niaiserie, c’est-à-dire de mon incapacité à
m’adapter au réel...
Aujourd’hui ce sont de vieilles dames que je suppose charmantes,
comme elles l’étaient alors, mais que je ne reconnaîtrais pas si je les
croisais dans la rue. Le temps s’en va, le temps s’en va, mes dames.
Las ! le temps, non, mais nous nous en allons, comme le déplorait à
peu près Ronsard en un autre siècle...





10 A LA VILLEDIEU
A La Villedieu, dans ce village perdu parmi les collines et les
forêts, là-bas au pays comtois, au grenier d’une vieille petite ferme,
dans une armoire, où s’entassent les livres de Maman, les Bourget,
Prévost, Mauriac, Loti, et tous ses Lisez-moi, une revue de lecture,
qu’elle achetait chaque mois et que je lisais aussi, il y a mes cahiers
d’écolier et de lycéen, mes notes d’étudiant, les brouillons d’un
roman, un de mes projets en ce temps-là : que de pages noircies, de
temps passé, de quoi remplir de nombreux volumes ! Je devrais
déchirer et jeter tout cela, à part quelques cahiers d’histoire et de
sciences naturelles tenus avec un soin jaloux. Mais je n’ose, quoique
je sois sûr de ne rien relire : c’est qu’en feuilletant au hasard ces
pages innombrables, je revois le petit écolier, l’adolescent scrupuleux,
le jeune homme assoiffé de conna

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