Parcours d un orphelin
150 pages
Français
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Description

Ces mémoires d'Ibrahima Bohel Kassa Diallo font revivre le quotidien d'un jeune Guinéen peul, très tôt orphelin de père, et la vie difficile auprès d'une mère qui dut élever six enfants. À travers ses souvenirs en Afrique puis en France, nous partageons aussi bien sa destinée personnelle, historique et politique (la décolonisation, la révolution, Sékou Touré) qu'associative, puisqu'il fut l'instigateur de multiples projets : associations d'entraide pour émigrés guinéens, pharmacie rurale, etc., qui, s'ils n'ont pas tous eu le succès escompté, ont contribué à entretenir l'identité guinéenne à l'étranger et à aider les compatriotes en difficulté.

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Date de parution 30 octobre 2018
Nombre de lectures 4
EAN13 9782140104077
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

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Extrait

Ibrahima Bohel KassaDIALLO
Parcours d’un orphelin du Fouta Djalon à Paris
Préface de Thierno Bah
Parcours d’un orphelin
Ibrahima Bohel Kassa Diallo
Parcours d’un orphelin
du Fouta Djalon à Paris
Préface de Thierno Bah
© L’Harmattan, 2018 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-16055-9 EAN : 9782343160559
PRÉFACE
J’éprouve un grand bonheur et un agréable plaisir à écrire cette préface du livre d’El Hadj Ibrahima Bohel Kassa Diallo. Mon bonheur a été la joie de rencontrer dans les réunions des associations guinéennes un homme ayant des convictions fortes, profondes et sincères. Il n’hésite pas à les exposer sans précaution oratoire ni arrière-pensée qui chercherait à faire plaisir à un public pour le conquérir. Il n’a jamais été candidat à un poste électif, mais il a toujours été proposé par les gens qui le connaissaient. Il est partant dans toutes les initiatives susceptibles de rassembler les Guinéens et les Africains dans des actions pour créer une solidarité vraie, sincère et désintéressée. Il a initié des démarches ayant abouti à la création et la légalisation de l’Association de la Préfecture de Lélouma en France. Il a mis plusieurs années pour convaincre ses compatriotes de légaliser leur association. Une fois cette étape franchie, il a contacté les notables des autres préfectures de la région administrative du Diwal de Labé pour les rassembler dans l’ensemble du Fouta Djalon. Je l’ai connu en 1990, à mon retour en France après mon séjour de 20 ans en Côte d’Ivoire. Je l’ai rencontré à une réunion des Guinéens de France où il allait être question de de la loi fondamentale qui devait clôturer la transition militaire qui a succédé au régime autoritaire de Sékou Touré. J’avais remarqué l’identité des points de vue qu’il développait et mes propres positions. Nous avons
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établi et maintenu un contact régulier. Nous avons conjugué nos approches et nos efforts pour mobiliser nos compatriotes pour contribuer à un vrai changement politique en Guinée. Ensemble nous avons entamé une véritable croisade pour rétablir l’union des Guinéens et l’unité nationale, profondément détruites par la terreur du régime PDG. C’est dans ce contexte et cet esprit que nous avons engagé le dialogue mensuel des Guinéens de France. Nous avons ouvert cette tribune à toute personne physique et morale ayant quelque chose à dire sur la situation en Guinée. De fil en aiguille la fréquentation de nos réunions grossissait. Des retrouvailles quasi miraculeuses se sont faites entre des parents qui s’étaient perdus de vue depuis plusieurs années. D’autres ont noué des liens personnels. Ce brassage a mobilisé des Africains et des Européens qui nous ont accompagnés de leurs expériences. L’assiduité de nouveaux compatriotes s’est propagée dans la communauté par le bouche à oreille régulièrement. Au bout de 12 mois de dialogue mensuel et au regard du chemin parcouru, nous observons que les résultats de nos échanges sont bénéfiques en ce sens que les méfiances se dissipent peu à peu. Notre méthode de concertation a révélé la présence de deux clans dans notre communauté. D’une part il y a des compatriotes engagés dans le combat politique pour la conquête de l’argent et du pouvoir. Ils veulent à tout moment confisquer les acquis de nos concertations à leur profit personnel. Ils sont à l’affût de toute réunion pour se présenter à toute élection d’une association. Ayant très souvent détourné les ressources financières des associations, ces politiciens, beaux parleurs, ont contribué à la démobilisation et au repli ethnique de nos compatriotes. En face de ce clan, il y a ceux qui ne veulent s’engager que dans des structures socioculturelles pour rétablir notre entente, notre entraide
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et notre solidarité, profondément mises à mal par le régime du PDG. Ils rêvent de créer un climat social qui leur rappelle la société d’avant la dictature du PDG. Rappelons qu’avant cette période les ethnies ont vécu sans conflit interethnique. Entre ces deux groupes, il y a ceux qui ont eu du mal à trouver leur place dans le pays d’origine et le pays d’accueil lorsqu’ils se sont exilés. Après avoir beaucoup souffert et n’ayant reçu aucune aide, aucun soutien, ils ont fini par terminer leurs études, trouver un emploi et fonder leur famille. Ils restent dans leur coin, ne voulant plus fréquenter les compatriotes qui ne leur ont manifesté aucune sympathie pendant leur traversée du désert. Grâce à l’année du dialogue mensuel, qui a duré de juillet 1995 à décembre 1996, les obstacles à notre union et notre entente se dissipent lentement. Nous instaurons une présidence tournante de nos réunions pour bien montrer l’égalité de traitement des membres du Comité préparatoire. C’est ainsi que nous participons à la réhabilitation de la célébration de la fête de l’indépendance. Ce repère de notre identité nationale avait disparu de notre calendrier depuis 1965, date de la rupture des relations diplomatiques entre la Guinée et la France. Le 5 octobre 1996, en partenariat avec l’Ambassade, les Associations des Guinéens de France, de Suisse, de Belgique, d’Allemagne, de Grande-Bretagne et du Portugal, nous organisons une journée culturelle en ouverture de la fête. Le rétablissement de cet événement, à e l’occasion du 38 anniversaire de notre indépendance, a été le ciment sur lequel nous avons bâti les fondations de notre rassemblement national. Le Comité préparatoire qui a dirigé le dialogue mensuel décide de créer le Comité International pour le Rassemblement et le Retour des Guinéens, CIRREG. Le bureau suivant a été élu :
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