Un flic à Manhattan
284 pages
Français

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Description

Je rencontrai donc un individu de petite taille, très brun, d'origine méditerranéenne sans nul doute, avec lequel je m'entretenais en franglais. Il était question de la “cama”, et de “money”, ce que j'avais parfaitement compris. Il m'annonça qu'il allait revenir d'ici “a couple hour later” (dans une heure ou deux). Vers 17 heures, ce 4 mai, le même individu se présenta dans ma chambre, porteur d'un attaché-case. Il l'ouvrit devant nous et nous pûmes apercevoir les liasses de dollars. Ensemble et avec le cousin, nous en fîmes le compte, deux ou trois fois, pour que ceux d'en haut enregistrent bien notre conversation. Il y avait 146 000 dollars. J'annonçai ce chiffre à haute voix à chaque fois. Ceci fait, je demandai à cet individu de m'attendre quelques instants et laissant la porte de ma chambre entrouverte, j'essayai de m'introduire dans la chambre qui lui faisait face. À ma première tentative, je ne pus faire jouer la clé dans la serrure, à la seconde non plus. La spécificité de C. Chaminadas? Le fait d'avoir oeuvré, sur le sol américain, en tant que chef de l'antenne de l'Office central des stupéfiants. De cette expérience outre-Atlantique, il retire aujourd'hui un témoignage et un document qui éclairent, avec modestie, sans héroïsme, mais avec un grand sens de la coopération voire de la camaraderie, une période quasi légendaire dans l'histoire du trafic de drogue. Une lecture indispensable pour celles et ceux qui aiment pénétrer dans les coulisses et les arcanes des enquêtes...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 juin 2013
Nombre de lectures 49
EAN13 9782342007374
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait












Un flic à Manhattan Claude Chaminadas










Un flic à Manhattan






















Publibook Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook :




http://www.publibook.com




Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les
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14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55






IDDN.FR.010.0118060.000.R.P.2012.030.31500




Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2013


À monsieur Max Fernet, DCPJ.
Pour l’honneur qu’il m’a fait
et la confiance qu’il m’a accordée.

À tous les flics des Stups,
DEA, Direction régionale de New York
police montée canadienne
OCPRTIS, son directeur F. Le Mouel,
son adjoint Aimé Blanc
(à qui l’on doit la neutralisation du fameux « labo »
Malvezzi et comme chef de l’OCRB, en liaison étroite
avec le commissaire Broussard, responsable
de l’élimination de l’ennemi public n° 1 Mesrine)
SRPJ, le commissaire Hug,
dit « le Barbu » et son groupe.
Ainsi que l’ensemble des Stups de la Mondaine
à la DPJPP.

Toute ressemblance avec des personnages disparus
ou vivants n’est ni une coïncidence
ni le fait du hasard.

Ce récit s’appuie sur des faits bien précis,
jugés et prescrits à ce jour, révélés au public,
à leur commission, par de nombreux articles de presse
dont certains seront ici cités.


Prologue



À vrai dire, rien ne me prédisposait à une carrière dans
la police ou comme écrivain. Pour de nombreuses raisons,
la première étant mon lieu de naissance.

Je suis né dans un quartier du nord-est de Paris,
fréquenté à la Belle Époque, par une certaine jeunesse
huppée qui venait s’y encanailler. En fait, ces «
canailles », représentées dans le film Casque d’Or, étaient des
gambilleurs de musette très recherchés, qu’on souhaitait
rencontrer ; le reste, une fois la danse terminée, ne nous
regardait pas. Toujours est-il que, quelques décennies plus
tard, une vilaine réputation subsista et la seule évocation
de ce quartier, soi-disant malfamé, effrayait les jeunes
filles avec lesquelles on voulait roucouler. Ces dernières
redoutaient de finir leurs jours dans un harem ou dans une
maison fermée, ces rencontres étaient donc dès le départ
vouées à l’échec.

Quelques années plus tard, les obligations militaires
remplies, un peu de vague à l’âme, en 1953 nous
rejoignîmes le Maghreb. Ce fut à ce moment-là que tout
bascula et mes intentions premières de séjour dans ce pays
furent transformées par l’annonce d’un concours
d’inspecteur de la Sûreté nationale. Je le passais avec
succès : les voyous n’avaient plus qu’à bien se tenir. Cette
carrière que je venais d’embrasser ne correspondait pas à
l’idée que je m’en étais faite car à ma première affectation,
à la Sûreté régionale de Meknès, au service des Mœurs –
9 la Mondaine en quelque sorte – au quartier réservé d’El
Mers, je devais quotidiennement contrôler 430 prostituées.

Puis les évènements se précipitèrent, inutile de le
préciser. Rapatriement en 1956, et de suite, volontariat pour
l’Algérie et six années à guerroyer. Nouveau rapatriement
au mois d’août 1962. Ce fut le début d’une grande histoire,
que modestement j’avais tue jusqu’alors, convaincu de
n’avoir accompli que mon devoir. Et puis, en lisant
certaines œuvres policières, romancées au possible, je décidai
de rectifier les tirs, afin de donner une véritable relation de
certains faits, pour les avoir tout simplement vécus.
Ramener ceux-ci dans leur véritable contexte et surtout parler
de leurs véritables acteurs : sans appartenir à la grande
muette, il s’agissait de révéler les dessous d’affaires
retentissantes, leur mise en œuvre et leur déroulement. Ce qui
est surprenant, je l’ai noté par ailleurs, c’est que toutes les
personnes impliquées dans les affaires auxquelles j’ai
participé se sont par la suite lancées dans l’écriture de
romans : les Berdin*, Rimbaud*, « le Boiteux »* (voir
bibliographie). Leurs histoires ont révélé des aventures
susceptibles d’intéresser les sociétés de diffusion ou autres
maisons d’édition. On peut remercier ces témoins : ils
apportent la face cachée des trafics, les sentiments de
certains et la ruse des autres, tout ce qui avait pu parfois
nous échapper.
10


Avant tout propos



À une époque, de simples spectateurs ont eu envie de
devenir acteur et de raconter leur petite histoire, en fait
celle des autres, tout en se réservant, notez-le bien, la
meilleure part. Il fallait rétablir la vérité, afin que le
public, le contribuable en fait, celui qui supporte cette police,
la tolère, ou l’agresse, car il la connaît mal, ou alors sous
son plus mauvais jour, ne se méprenne et découvre enfin
sa face cachée. Qu’il apprenne aussi son fonctionnement,
son utilité, ses rouages et surtout ses problèmes. En un
mot, tout ce qui ne figure pas à la une des journaux ou
dans la rubrique des faits divers. Tout ce qui ne doit pas, à
dessein, être dévoilé pour ne pas entraver le bon
déroulement d’une enquête, ou les vérifications en cours
d’instruction qui en découlent. En définitive, passer de la
fiction à la réalité.

À ce titre, dès lors que cela n’a pas été révélé, ne vous
attendez pas, cher lecteur, à des confidences explosives. Il
serait évidemment malvenu de divulguer certaines
informations mettant en porte-à-faux ceux qui les utilisent
toujours. Les gens du métier le comprendront aisément.

L’épopée que vous allez suivre, étalée sur une dizaine
d’années, soit de 1962 à 1972, dates à retenir, émane de
l’Office central, des Stups de la « Mondaine » parisienne
et de ces sept petits Marseillais, dans un parfait ensemble,
ayant décidé de faire barrage à cette coulée de neige
blanche, avant qu’elle ne devienne une avalanche. Des
hommes qui ont sacrifié au rendement leur vie familiale.
On ne peut pas être un bon flic et un bon père de famille :
11 il faut hélas sacrifier l’un ou l’autre, j’en sais quelque
chose.

Vous découvrirez au fil des chapitres l’histoire d’un
flic, un peu gâté peut-être par une chance insolente, basée
sur des faits réels, vécus et une participation autant active
qu’effective et pas un roman monté grâce aux archives des
petits copains, ou la complicité d’assistants dissimulés,
tout le temps de leur carrière, derrière leur stylo. Rien de
tout cela : seulement le quotidien d’un petit noyau ou
personne n’était meilleur que son voisin, mais que tout le
monde semblait ignorer.

Pour aborder les méthodes du « flic » moderne, s’il en
est un, il y a les moyens que nous offre l’audiovisuel et qui
nous permettent de découvrir les bons, les méchants et les
brutes. Ces versions sont généralement bien perçues,
app

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