Une jeunesse confisquée 1940-1945
148 pages
Français

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Une jeunesse confisquée 1940-1945 , livre ebook

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Description

Cet ouvrage évoque le séjour de l'auteur à Mauthausen et Gusen. Mais il retrace aussi un cheminement plus large : celui d'un lycéen bordelais résistant à l'occupant nazi, puis d'une reconstruction de soi au retour. "Je n'ai pas retenu l'ordinaire du camp". L'écriture investit ces instants sporadiques où se préserva la conscience, c'est-à-dire l'humanité...

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Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2007
Nombre de lectures 46
EAN13 9782336252988
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296042162
EAN : 9782296042162
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Mémoires du XX e siècle Avant-Propos PREFACE PREAMBULE PREMIERE PARTIE 1940 - 1945
La Résistance 10 juin 1942 : l’arrestation
La prison à Bordeaux : un nouvel apprentissage Un adieu à Bordeaux Premier temps à Fresnes Louis-Ferdinand Céline et moi : une promiscuité regrettable Un éclair de liberté à la prison de Fresnes La révélation de la trahison Premier parcours vers la déportation : un képi de gendarme français Un convoi sous haute surveillance La gamelle du soldat mongol Le camp annexe de Gusen et l’exploitation du granit Le pot de marmelade du tueur Où s’esquisse l’espoir d’un sursis : sur la place d’appel de Gusen le 6 juin 1943
Le dialogue suivant s’engage (je traduis de l’allemand) :
La solidarité ou la fraternité
Le besoin contre la solidarité Un certain sens de la fraternité
Le partage du pain La distribution de la soupe dans le hall VII de l’usine Steyr et l’intrus ukrainien Le témoin de Jéhovah Un instant d’évasion au camp de Gusen Quelques autres échappées de l’esprit avec le Père Jacques La lettre d’Antonio Une inquiétante confidence Ma libération de Mauthausen
Ce que j’ai vécu le 5 mai 1945 La pomme
DEUXIEME PARTIE - L’HERITAGE
Notre héritage n’est précédé d’aucun testament Les néonazis s’en prennent aux documents photographiques provenant du camp de Mauthausen L’assassinat de Hans Bonarewitz à Mauthausen en juillet 1942 Une tentative pour instrumentaliser l’exploitation des déportés par l’industrie allemande sous le IIIème Reich L’investissement auprès des jeunes Faire l’histoire de la Résistance c’est participer à l’éducation civique des jeunes
Intervention du Président du jury national lors de la remise des prix de la session 1998-1999 du Concours de la Résistance et de la Déportation le 25 janvier 2000 Un officier allemand contre Hitler
Une rencontre organisée à Paris le 28 janvier 2004 L’exposé de Philipp von Boeselager Une cérémonie franco-allemande à l’arc de triomphe de l’Etoile
Les derniers engagements et la parole donnée aux héritiers Entretien avec Jean Gavard
Avant la déportation Le camp Le retour Activité professionnelle et activités de mémoire Jean Cayrol Les Mémoires
Remerciements
Une jeunesse confisquée 1940-1945

Jean Gavard
Mémoires du XX e siècle
Collection dirigée par Jean-Yves Boursier

Déjà parus
Lloyd HULSE, Le bon endroit : mémoires de guerre d’un soldat américain (1918-1919), 2007.
Nathalie PHILIPPE, Vie quotidienne en France occupée : journaux de Maurice Delmotte (1914-1918), 2007.
Paul GUILLAUMAT, Correspondance de guerre du Général Guillaumat , 2006.
Emmanuel HANDRICH, La résistance... pourquoi  ?, 2006. Norbert BEL ANGE, Quand Vichy internait ses soldats juifs
d’Algérie (Bedeau, sud oranais, 1941-1943), 2005. Annie et Jacques QUEYREL, Un poilu raconte..., 2005.
Michel FAUQUIER, Itinéraire d’un jeune résistant français : 1942-1945, 2005
Robert VERDIER, Mémoires, 2005.
R. COUPECHOUX, La nuit des Walpurgis. Avoir vingt ans à Langenstein , 2004.
Groupe Saint-Maurien Contre l’Oubli, Les orphelins de la Varenne, 1941-1944, 2004.
Michel WASSERMAN, Le dernier potlatch, les indiens du Canada, Colombie Britannique, 1921. 2004.
Siegmund GINGOLD, Mémoires d’un indésirable. Juif, communiste et résistant. Un siècle d’errance et de combat, 2004.
Michel RIBON, Le passage à niveau, 2004.
Pierre SAINT MACARY, Mauthausen : percer l’oubli , 2004.
Marie-France BIED-CHARRETON, Usine de femmes, Récit . 2003.
Laurent LUTAUD, Patricia DI SCALA, Les naufragé et les « rescapés du train fantôme », 2003.
Raymond STERN, Petite chronique d’une Grande Guerre, Journal d’un capitaine du service automobile de l’armée, 1914-1918, 2003.
Raymond GARNUNG, Je vous écris depuis les tranchées, 2003.
Avant-Propos
La mémoire des camps, cette injonction indiscutée de la conscience contemporaine, nul mieux que Jean Gavard n’en mesure les écueils et la complexité. Il sait que le rôle décisif appartient aux historiens – mais aussi que le témoignage des rescapés éveille à une perception sensible, irremplaçable. Du vécu concentrationnaire, il éprouve évidemment la part intransmissible. A un poste éminent, il a œuvré à la prise en charge institutionnelle de la pédagogie de la mémoire, sans se refuser, en maintes occasions, à une parole plus personnelle.
Seuls estiment savoir assez ceux qui sont peu informés. Or, chaque témoignage importe, tant furent divers les parcours, et singulières les consciences. Les décennies écoulées, la somme des travaux et récits publiés sont ainsi le socle de ce livre et n’en brouillent pas l’unicité.
De constitution droite et sobre, Jean Gavard évoque son séjour à Mauthausen et Gusen d’abord comme une spoliation. Aussi est-ce un cheminement plus large qu’il retrace : celui d’un lycéen bordelais résistant à l’occupant nazi, puis d’une reconstruction de soi au retour du camp ; jusqu’aux exigences de la fidélité et de la vigilance, dont il livre ici quelques dossiers éloquents. Homme de mesure, Jean Gavard n’en est pas moins habité par des convictions fortes, sur lesquelles il ne craint pas d’être intraitable : en vérité, les années n’ont rien apaisé.
Quant au défi du récit personnel, Jean Gavard s’y engage avec autant de pudeur que d’intensité. Sans doute, après tant d’années, les violences subies, la détresse eussent-elles pu sembler convenues, mais l’objet est ailleurs: « je n’ai pas retenu l’ordinaire du camp ». Or songeons que c’est Gusen dont il s’agit, de si terrible mémoire ! L’écriture investit ces instants sporadiques où se préserva la conscience, c’est-à-dire l’humanité. Une posture éthique dicte sa loi à l’économie des phrases – de même lors des entretiens adjoints au livre : Jean Gavard parle comme il écrit, sans complaisance. Assurément l’auteur n’a pas songé réaliser l’idéal classique , celui du grand style. C’est ainsi qu’il l’accomplit, et à ce titre aussi ce récit est digne d’être enseigné dans les classes.
A l’Amicale de Mauthausen, dont il est vice-président, Jean Gavard est un veilleur intransigeant. Il fut aussi des quelques-uns qui, il y a dix ans, évaluant l’hypothèse d’une association de mémoire dont les rescapés auraient passé les rênes à plus jeunes qu’eux, jugèrent que, oui, leur voix serait nécessaire et, d’une certaine façon, légitime.
Daniel SIMON Président de l’Amicale de Mauthausen
PREFACE
Soixante ans après, Jean Gavard revient sur des faits qui ont marqué sa vie en évoquant son engagement dans la Résistance dès ses débuts, son arrestation en juin 1942 et sa déportation à Mauthausen en mars 1943. Parce qu’il est authentiquement un homme modeste et pudique, il s’interroge sur les raisons qui le poussent à témoigner à son tour. La réponse qu’il donne est essentielle et rejoint celle de nombre de ses camarades de Résistance et de Déportation : le temps de la répression, subie à partir de juin 1942, a constitué une rupture, quelque chose d’extraordinaire qui a tranché avec le reste de sa vie. Il y a bien eu une déchirure dans son existence qui s’est située entre le 10 juin 1942, jour de son arrestation, et le 1 er juin 1945, jour de son arrivée à l’hôtel Lutetia. Arrêté et incarcéré à 19 ans, revenu des bagnes hitlériens à 20 ans, Jean Gavard a eu «une jeunesse confisquée ». Homme d’expérience et de réflexion, il est trop averti des pièges et écueils de tous ordres que recèle l’action de porter témoignage pour s’y lancer tête baissée. Il sait combien la transmission de l’expérience qu’il a vécue avec ses camarades dans sa chair est chose difficile. Mais il ne veut pas, en se réfugiant dans le silence, faire le jeu des bourreaux “anciens, présents et à venir”.
Se fondant sur des notes rédigées à son retour de Mauthausen, il livre donc son témoignage. Inspecteur général de l’administration de l’Éducation Nationale, membre, puis président du jury du Concours national de la Résistance et de la Déportation, il sait mieux que quiconque la force, le caractère irremplaçable du témoignage auprès des enseignants et des élèves qui leur sont confiés parce que “le déporté parle d’un ailleurs dont la sémantique est étrangère à la société civilisée où il intervient”. Il sait aussi que le

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