Une si éprouvante marche
266 pages
Français

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Description

Né le 10 janvier 1924 à Porto-Novo, capitale du Bénin, Marouf MOUDACHIROU fit de brillantes études mais de douloureuses circonstances écourtèrent ce parcours prometteur et le propulsèrent prématurément dans la vie professionnelle, le conduisant entre 1940 et 1950, du Niger au Sénégal pour revenir enfin dans son pays natal où il exerça des fonctions administratives et politiques jusqu'à sa retraite en 1973.
Ce livre dresse le tableau de sa vie, tissée d'épreuves et d'évènements en tous genres, dans un style à la fois simple et captivant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2010
Nombre de lectures 268
EAN13 9782336263960
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ecrire l’Afrique
Collection dirigée par Denis Pryen
Dernières parutions
Appolinaire ONANA AMBASSA, Les exilés de Miang-Bitola, 2010.
Juliana DIALLO, Entrée dans la tribu, 2010.
Abdoul Goudoussi DIALLO, Un Africain en Corée du Nord, 2010.
Gabriel NGANGA NSEKA, Douna LOUP, Mopaya. Récit d’une traversée du Congo à la Suisse, 2010.
Ilunga MVIDIA, Chants de libération. Poèmes, 2010.
Anne PIETTE, La septième vague, 2010.
Mamadou SOW, Mineur, étranger, isolé. Destin d’un petit Sierra-Léonais, 2010.
Yvon NKOUKA DIENITA, Africain : honteux et heureux de l’être, 2010.
Anne-Carole SALCES Y NEDEO, Ces années assassines, 2010.
Armand HAMOUA BAKA, La girouette, ou l’impossible mariage, 2010.
Aimé Mathurin MOUSSY, Le sorcier d’Obala, 2010.
Telemine Kiongo ING-WELDY, Rire est mon aventure, 2010.
Bernard MOULENES, Du pétrole à la solidarité. Un itinéraire africain, 2009.
Roger SIDOKPOHOU, Nuit de mémoire, 2009.
Minkot Mi Ndong, Les Tribulations d’un jeune séminariste, 2009.
Emilie EFINDA, Grands Lacs : sur les routes malgré nous !, 2009.
Chloé Aïcha BORO et Claude Nicolas LETERRIER, Paroles d’orphelines, 2009.
Alban Désiré AFENE, Essola, 2009.
Daniel GRODOS, Les perles noires de Gorée, 2009.
Ilyas Ahmed Ali, Le miroir déformant, histoires extraordinaires, 2009.
Boika TEDANGA Ipota Bembela, Le Destin d’Esisi, 2009.
Patrick-Serge BOUTSINDI, L’homme qui avait trahi Moungali, 2009.
Ludovic FALANDRY, Sawaba. Une vie volée, 2009.
Jimmy LOVE, Les Émigrants, 2009.
Mamadou Dramane TRAORE, Les soupirs du baobab, 2009.
Abdoul Goudoussi DIALLO, Un Africain en Laponie, 2009.
Simplice IBOUANGA, Au pays des tyrans, 2009.
Une si éprouvante marche

Marouf Moudachirou
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296112520
EAN : 9782296112520
Sommaire
Ecrire l’Afrique Page de titre Page de Copyright Dedicace Préface Introduction PREMIERE PARTIE : LA VIE SCOLAIRE DE MAMOUD - (de 1930 à 1940)
I. QUI EST MAMOUD ? II. LA RENTREE DES CLASSES III. UNE AUDACE PAYANTE IV. L’ECOLE URBAINE DE GBECON V. L’ECOLE REGIONALE VI. DES VACANCES CORANIQUES VII. LA PREMIERE CLASSE VIII. LA VISITE DU MAITRE IX. L’ECOLE VICTOR BALLOT X. LA CASSURE XI. LA PORTE DE SORTIE XII. LE VOYAGE
DEUXIEME PARTIE LA VIE ACTIVE DE MAMOUD - (de 1941 à 1973)
I. LE SEJOUR NIGERIEN DE MAMOUD II. LE RETOUR AU PAYS NATAL III. LE RETOUR AU NIGER IV. L’AFFECTATION A DAKAR DE MAMOUD V. LE RETOUR AU DAHOMEY VI. LE SEJOUR EN FRANCE DE MAMOUD VII. DES FONCTIONS POLITIQUES SUCCESSIVES
À mes chers parents et enfants
Préface
L’oralité garde à la parole la fulgurance de la chose proférée, ce qui charge le discours d’une force capable de métamorphoser les mots en un bouquet de sons et de sens.
Mais la parole, si forte et si belle soit-elle, est à l’image d’un météore qui trace son sillon de lumière dans le ciel. Elle ne survit pas à son éclat.
« Verba volant, scripta manent » pour dire que « les paroles s’envolent, les écrits restent ». C’est ce qu’a compris Marouf Moudachirou, dans ce qu’il faut bien considérer pour ses mémoires biographiques, quand il fait l’option d’aller plus loin que de raconter des pans de sa vie, que de dévider, sur le mode du conte, le soir, autour du feu, des bobines de souvenirs.
Mais en prenant la plume pour fixer l’histoire d’une vie, en reconstituant celle-ci, pièce par pièce, à la manière d’un puzzle géant, l’auteur s’est plié, sans le vouloir vraiment, à un devoir de mémoire qui a vite pris les allures d’un devoir d’histoire.
Ainsi, la période coloniale émerge des brumes du souvenir à travers le parcours de Mamoud, un enfant studieux et brillant devenu un agent modèle de l’administration qui a su enchaîner, avec un égal bonheur et succès et à force de travail, des examens et des stages professionnels, ceci du Niger au Dahomey, son pays natal, en passant par le Sénégal.
Un système de domination et d’exploitation comme le régime colonial peut difficilement trouver grâce aux yeux de ceux qui l’ont vécu dans leur corps et dans leur cœur. Et il y a des blessures qui se gèrent et se transmettent comme un héritage. A notre appréciation largement dépréciative du régime colonial, Marouf Moudachirou aura réussi à nous contraindre à mettre un bémol. On commettrait, en effet, une faute, par généralisation, sinon par simplification excessive, à vouloir faire de tous les administrateurs coloniaux des bourreaux et de tous les colonisés des martyrs. En ce temps-là, on pouvait, à sa place, avoir sa place au soleil, se donner des raisons de bien vivre, s’attendre à ce que son mérite fût reconnu.
Aucun chant des sirènes n’aura été trop beau aux oreilles de Mamoud, le principal personnage de cet essai, pour l’éloigner de son pays natal, le Dahomey, devenu plus tard le Bénin. C’est là où sa carrière professionnelle se déroulera de bout en bout, entre charges, fonctions et missions diverses. C’est là où s’accomplira sa vie d’homme, dans la douleur de la perte d’un être cher, dans la joie de la naissance d’un enfant, dans l’apaisante satisfaction d’avoir construit une famille unie et soudée. C’est aussi là où prendra corps et forme son engagement politique aux côtés d’autres, les éminents membres de cette élite pionnière, contraints autant par l’histoire que par le devoir d’assurer à leur pays ses premiers pas sur le chemin de l’indépendance et de la liberté.
La jeune génération des compatriotes de Marouf Moudachirou retiendra surtout de cette expérience, à la fois difficile et exaltante, entre des coups d’Etats fréquents et des remises en cause quasi permanentes, que la construction d’un pays est loin d’être une sinécure et qu’effectivement, selon le mot de Renan, « la vie est un pont construit par les morts et sur lequel cheminent les vivants ». Et Marouf Moudachirou aura pris sa part, comme dans une course de relais, à l’édification du pays de liberté et de prospérité de ses rêves, un pays qui sollicite, aujourd’hui, d’autres intelligences, d’autres mains, d’autres volontés. A l’image des jeunes tresseurs de corde, ils ne doivent pas avoir de cesse qu’ils n’aient noué une nouvelle corde au bout de l’ancienne héritée de leurs pères, dans une entreprise pérenne qui traverse les âges.
C’est en cela que l’ouvrage de Marouf Moudachirou a pour nous valeur de legs. Voici, semble-t-il nous dire, à travers l’histoire d’une vie, les talents que je vous confie. Qu’en feriez-vous à votre tour pour construire la vie ?
C’est à une riche et instructive marche initiatique par les dédales et les labyrinthes de la mémoire que le lecteur est invité, découvrant Marouf Moudachirou tout à la fois comme historien, anthropologue, sociologue, mais par-dessus tout, comme écrivain, parce que remarquablement servi par une belle plume, une plume qui sait dire et raconter, mais surtout une plume qui sait camper la valeur d’exemple d’une vie.
Nous pensons à Sénèque, philosophe et auteur tragique latin qui, parlant de la vie, a su sculpter, dans le marbre dur de l’éternité, cette idée forte : «La vie ressemble à un conte ; ce qui importe, ce n’est pas sa longueur, mais sa valeur. »
Jérôme Carlos Journaliste-écrivain
Introduction
Les faits et aventures développés dans ce livre ne sont nullement le fait de mon imagination, comme l’est par exemple Le Roman d’un tricheur de Sacha Guitry. Ils constituent un chapelet d’événements réellement vécus. Je pouvais donc les intituler La Biographie de Mamoud ou Les Mémoires de Mamoud ou encore Les Aventures de Mamoud. Mais j’ai préféré à ces titres des mots simples, significatifs et évocateurs : Une si éprouvante marche.
Je n’avais jamais rêvé d’écrire, n’en ayant ni la vocation, ni la formation.
A l’occasion des rencontres des compatriotes et amis de toutes régions, au Bénin, en France ou aux Etats-Unis d’Amérique, il suffisait que j’étaie nos discussions par quelques épisodes de ma vie pour qu’ils m’invitent, avec insistance et sans se consulter, à les écrire, afin qu’ils demeurent des références et des repères car ils comprenaient, comme moi, que les épreuv

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