De l air !
284 pages
Français

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Description

De l'air ! Cri d'expiration ? D'aspiration ? Crise d'inspiration ? Cri cosmogonique. Le cri d'Icare plane. Si la conquête technique de l'air ne s'accompagne pas d'une conquête écologique, la chute menace... collective. Pas le choix. Faire comme Dédale : s'inscrire à l'école de l'air, à son écoute. S'en inspirer. Apprendre à respirer, à aérer, s'aérer, habiter ciel et terre, s'aérodynamiser. Programme invisible, léger, subtil. Vital, il est déjà à l'oeuvre à notre insu. Cet ouvrage a déjà été publié en 1992. Il n'a rien perdu de son actualité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2015
Nombre de lectures 5
EAN13 9782336386638
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Ecologie et Formation
Collection dirigée par
Dominique Cottereau et Pascal Galvani

Cette collection veut explorer les relations formatrices entre les personnes, les sociétés et l’environnement : formation de soi et/ou d’une société dans son rapport aux matières, aux éléments, aux milieux naturels et urbains et, réciproquement, formation de l’environnement par ses occupants. La survie écologique implique ces écoformations et leurs prises de conscience pour inventer une nouvelle identité terrienne, transformant nos rapports d’usage en rapports du sage pour un développement durable.
Ces ouvrages s’adressent à toute personne intéressée par les liens entre formation et environnement : animateurs, enseignants, formateurs, éducateurs à l’environnement, praticiens et chercheurs.

Dernières parutions

P. GALVANI, G. PINEAU, M.TALEB, Le feu vécu , 2015.
(Coord.) Dolorès CONTRÉ MIGWANS, Une pédagogie de la spiritualité amérindienne, 2013.
Christian VERRIER, Marcher, une expérience de soi dans le monde. Essai sur la marche écoformatrice, 2011.
Peter RAINE, Le chaman et l’écologiste. Veille environnementale et dialogue interculturel, 2006.
G. PINEAU, D. BACHELART, D. COTTEREAU, A. MONEYRON (coord.), Habiter la terre. Ecoformation terrestre pour une conscience planétaire , 2005.
Anne MONEYRON, Transhumance et éco-savoir. Reconnaissance des alternances écoformatrices , 2003.
Gaston PINEAU, René BARBIER (coord.), Les eaux écoformatrices , 2001.
Dominique COTTEREAU, Formation entre terre et mer. Alternance écoformatrice, 2001.
Titre
Gaston PINEAU (dir.)





DE L’AIR !
Essai sur l’écoformation
La première édition de cet ouvrage date de 1992, année du premier Sommet de la Terre de Rio de Janeiro. Il avait été préfacé alors par Madame Gro Harlem Brundtland, Présidente de la première Commission Mondiale sur l’environnement et le développement. De L’air ! Essai sur l’Écoformation inaugurait le travail d’un Groupe/réseau de Recherche sur l’Écoformation (GREF). Dans la dynamique émergente de mouvements d’éducation à l’environnement, le GREF avait décidé de prendre comme terrain de recherche-action-formation la matrice éco-symbolique des relations aux quatre ressources matérielles élémentaires. Les eaux écoformatrices ont jailli en 2001, ouvrant la création d’une collection Écologie et formation. Habiter la terre. Écoformation terrestre pour une conscience planétaire, est sorti en 2005. Et le feu vécu. Expériences de feux éco-transformateurs en 2015.

L’organisation, cette même année 2015, de la Conférence de la dernière chance sur le climat (Paris, COP21) a poussé à cette réédition de l’air. Nous remercions Guy Brasseur, chimiste de l’atmosphère à l’Institut Max Planck de Météorologie (Hambourg) et au National Center for Atmospheric Research (Boulder, CO, USA) de sa participation à cette nouvelle édition. En opérant un large survol historique des recherches scientifiques sur l’air, d’Empédocle à nos jours, sa préface éclaire l’ampleur et la complexité de nos relations à cet élément invisible et impalpable, mais combien vital.
Copyright

© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-73674-7
Préface à la réédition
Guy P. Brasseur

Pour les enfants des temps nouveaux,
restera-t-il un chant d’oiseau ?
Jean Ferrat

C’est au cinquième siècle avant Jésus Christ que le philosophe Empédocle (490-430 av. J.C.) développa une théorie cosmogénique basée sur quatre éléments : l’air, l’eau, le feu et la terre. Cette théorie reconnut l’air comme un des éléments sans qui la vie n’est pas possible. La vision de cet habitant de la ville grecque de Sicile, Agrigente, constitua un véritable dogme pendant près de 2000 ans. Un siècle plus tard, Aristote (384-322 av. J.C.), l’auteur du premier traité de météorologie, montra l’importance des interactions entre ces quatre éléments. L’air n’est pas un élément isolé, mais fait partie d’un système terrestre complexe qui évolue de manière très dynamique.
Il fallut attendre deux millénaires et les travaux des savants de la Renaissance pour que la science de l’atmosphère se développe et se structure. D’abord grâce à l’invention du thermoscope par Galileo Galiliei (1564-1642) et du baromètre à mercure par son disciple Evangelista Torricelli (1608-1647). Blaise Pascal montre en 1648 que pression atmosphérique décroit avec l’altitude et qu’au-dessus de l’atmosphère, l’espace est probablement vide. La météorologie prend son essor par le développement de réseaux de mesure : dès 1654, Ferdinand II de Médicis encourage la mise en place du premier réseau d’observations météorologiques avec quelques stations notamment à Florence, Bologne, Parme, Milan, Innsbruck, Paris et Varsovie. Les mesures recueillies dans le monde entier permettront à George Hadley (1685-1768), juriste et météorologiste amateur, de présenter en 1735 sa première vision de ce qu’est la circulation générale de l’atmosphère. Dans le siècle qui suit, notre compréhension des phénomènes atmosphériques s’accroit rapidement. Il faudra, cependant, attendre 1902 pour que le Prussien Richard Assmann (1845-1918) et le Français Léon Teisserenc de Bort (1855-1913) découvrent de manière indépendante l’existence de la stratosphère.
La Renaissance sera également une période propice aux progrès de la chimie de l’air. Léonard de Vinci (1452-1519) en Italie et, deux siècles plus tard, John Mayow (~1640-1679) en Grande Bretagne suggèrent que l’air est constitué d’une composante propre à la combustion et d’une composante qui ne l’est pas. La première est isolée en 1773 par le chimiste suédois Carl Wilhelm Scheele (1742-1786) et en 1774 par le chimiste anglais Joseph Priestley (1733-1804). C’est en 1779 qu’Antoine-Laurent Lavoisier (1743-1794) donnera à ce gaz le nom d’oxygène (O 2 ) avant d’être guillotiné par la Révolution française quinze ans plus tard. D’autres travaux portent sur l’autre composante de l’air, celle qui ne contribue pas à la combustion : Joseph Black (1728-1799) découvre la présence dans l’air de dioxyde de carbone (CO 2 ) aux alentours de 1750, et son élève Daniel Rutherford (1749-1819) celle de l’azote (N 2 ). Lord Rayleigh (1842-1919) et William Ramsey (1852 - 1919) identifient l’argon (Ar) comme un composé inerte de l’atmosphère. C’est en 1840 que le chimiste allemand Christian Friedrich Schönbein (1799-1868) qui effectue des expériences sur l’électrolyse de l’eau dans son laboratoire de l’université de Bâle, détecte une odeur particulière pendant le déroulement de ses expériences, qu’il qualifie d’ozone (du grec ozein, to smell), sans bien comprendre quelle est son origine. Et ce n’est que 28 ans plus tard que Jean-Louis Soret, lui aussi à Bâle, établit que l’ozone est une forme allotropique de l’oxygène qui s’écrit de manière symbolique OOO ou O 3 . C’est le Français Jean-Auguste Houzeau (1829-1911) qui découvre à Rouen que l’ozone est présent dans l’air, ce qui incite Albert Lévy à mesurer sa concentration atmosphérique de 1877 à 1907 à l’Observatoire municipal du Parc Montsouris à Paris. Les travaux de Charles Fabry (1867-1945) et de Henri Buisson (1839-1944) à Marseille établissent les bases scientifiques qui permettront de déduire la quantité d’ozone présent dans l’atmosphère à partir d’une mesure de la radiation ultraviolette du Soleil. On sait aujourd’hui que l’ozone atmosphérique, surtout abondant dans la stratosphère, constitue un écran efficace qui protège les êtres vivants des effets nocifs du rayonnement solaire de courte longueur d’onde. Il est donc important de préserver la couche d’ozone.
Depuis toujours, les météorologistes tentent de comprendre les processus qui déterminent les mouvements parfois violents de l’air dans l’atmosphère. Influencés par les nouvelles théories de la mécanique établies au 19 ème siècle, ils découvrent que ces mouvements sont régis par les principes de Newton et peuvent donc être préd

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