Patrimoine naturel et conflits armés
198 pages
Français

Patrimoine naturel et conflits armés , livre ebook

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198 pages
Français

Description

Sur quel référentiel de politique publique de conservation de la nature peut-on s'appuyer pour sauvegarder les aires protégées en période de conflit armé ? Sur la "participation stratégique" répond cet ouvrage qui se fonde sur l'expérience de l'Institut congolais pour la conservation de la nature. La participation stratégique apparaît comme un atout permettant d'immuniser les aires protégées contre les affres de la belligérance en impliquant les protagonistes aux mécanismes de leur gestion.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2013
Nombre de lectures 32
EAN13 9782336320717
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cosma Wilungula Balongelwa
PATRIMOINE NATURELETCONFL TSARMÉS
Cas des parcs nationaux Sites du Patrimoine mondial en RDC
Avant propos de François Xavier de Donnea Ministre d’État Belge
Patrimoine naturel et conflits armés
Cas des parcs nationaux – sites du Patrimoine mondial en République Démocratique du Congo
Cosma Wilungula Balongelwa
Patrimoine naturel et conflits armés Cas des parcs nationaux – sites duPatrimoine mondial enRépublique Démocratique du Congo
Avant-propos de François Xavier de Donnea
Ministre d’État Belge
© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-01246-9 EAN : 9782343012469
AVANT-PROPOS
En ce siècle des grands défis que la nature impose au monde, (changement climatique, sécheresse…), la RDC reste encore un patrimoine naturel exceptionnel d’une très grande diversité écosystémique dont plus de 60% représentent les forêts du bassin du Congo. Ce patrimoine abrite une grande variété d’espèces fauniques et floristiques, pour la plupart endémiques. Il participe substantiellement au maintien des services environnementaux dont la RDC, en particulier, et le monde entier, en général, dépendent. Avec un tel patrimoine, il est démontré que la RDC est au cœur de la biodiversité mondiale dont les 155 millions ha sont constitués des forêts tropicales humides d’Afrique, baignées d’un assemblage unique d’habitats allant des mangroves aux glaciers en passant par des savanes, des forêts marécageux et ombrophiles et plus au moins 50% d’eau douce du continent africain. Sa flore renferme environ 11000 espèces de plantes dont 3200 sont endémiques. Les 43% de ces dernières sont à vocation médicale. La RDC est le seul pays au monde où vivent 4 espèces de grands singes sur les cinq découverts pour l’instant ; sa faune comprend 480 espèces de mammifères, 1090 d’oiseaux, 350 de reptiles, 220 d’amphibiens et 1600 de poissons. Cet inventaire n’est pas exhaustif, car de nouvelles espèces se font encore découvrir. En effet, tout récemment, une nouvelle espèce de singe venait d’être découverte dans les forêts du Land Scape TshuapaLomami (TL2), à savoir, le « Lesula »,sans compter des espèces floristiques. Deuxième massif forestier au monde à la suite de l’Amazonie où baigne une méga et riche biodiversité, la RDC est consciente de sa responsabilité pour la sauvegarde de la biodiversité de la planète et qu’elle assume pleinement. Pour ce faire, non seulement elle s’est inscrite dans une culture de la conservation, l’une des plus vielles du monde (depuis 1900 avec la création du Jardin d’Eala, 1925, Parc National de Virunga (PNVi) et 1929 avec la création d’une institution en charge de la conservation de la Nature (Institut des Parcs
Nationaux), la RDC est l’un des pays du monde possédant un vaste réseau d’aires protégées au profit de l’humanité. A ce jour, son agence de la conservation de la nature, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), gère 8 parcs nationaux et 63 réserves et domaines, sept jardins botaniques et zoologiques. Cinq de ces parcs sont inscrits au patrimoine mondial. Tout ce réseau d’Aires protégées représente environs 13% du territoire national offert à l’humanité, avec l’ambition d’aller à 17%, soit une superficie de 398.650 Km² consacrée à la conservation de la nature et gérée par l’ICCN. Depuis lors et en dépit des vicissitudes de l’option choisie, la RDC a toujours maintenu et entretenu sa tradition conservatrice. Cependant, tout ce parcourt élogieux qui reflète la culture conversationniste de la RDC n’a pas été atteint sans embuches dont les principaux sont des menaces anthropiques parmi lesquelles les guerres (conflits armés) à répétition qui sévissent ce pays. Dans un contexte de guerre, la conservation de la nature avec ses aires protégées, paie toujours un lourd tribut. Ces aires protégées constituent à la fois les bases arrières etl’alma matermouvements armés. Le Parc des National de Virunga, le Parc National de la Garamba, la Réserve de Faune à Okapis, le Parc National de KahuziBiega, sont aujourd’hui le bastion des Maïmaï, du M23, de l’FDLR,… Leur gestion devient, de ce fait, plus que désespérante, Kinshasa ayant perdu le contrôle dans les parties sous occupation rebelle Ce fut le cas très particulier que subissaient les aires protégéessites du Patrimoine Mondial dans la guerre du 2 août 1998 qui a scindé la RDC en plusieurs administrations dont les plus en vue furent le Mouvement de Libération du Congo (MLC), le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCDGoma) et l’exGouvernement. Ce dernier ne resta qu’avec la Direction Générale de l’ICCN, les aires protégées dont celles du Patrimoine Mondial étant sous les bottes des mouvements rebelles. C’est alors que le génie inventif de l’ICCN et de ses partenaires mit sur pied un projet dit UNF/UNESCO qui permit à transcender le système de gestion des aires protégées par l’ICCN dans les zones rebelles. Ce sont les acquis de ce projet essentiellement que Cosma Wilungula essaie de systématiser, de rationaliser pour finalement en tisser une véritable théorie scientifique de gestion des aires protégées en période de conflits armés à savoir, laparticipation stratégique, présentée comme référentiel de toute une politique publique de conservation de la nature en période de conflits.
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Cette réflexion, Cosma la fait en cinq phases essentielles structurées en chapitres : Le premier chapitre retrace les Repères conceptuels et théoriques de cette étude. Il aborde des notions comme celles depolitiques publiques, référentiel, aires protégées…. Ce qui permet d’asseoir le fondement théorique de cette œuvre. Le deuxième chapitre aborde les différents aspects de la gouvernance des aires protégéesen RDC. A cet effet, il revisite et retrace les généralités surles aires protégéesle contexte congolais en les resituant dans son aperçu dans historique avant de faire l’état des lieux des sites du patrimoine mondial en temps de conflits armés. Le troisième chapitre appréhende la question de la participation stratégique comme nouveau référentiel qui fonde la nouvelle politique publique de la conservation de la nature en période de conflits armés tel qu’il a été expérimenté en RDC. Dans cette perspective, la place et le rôle des acteurs ou des médiateurs sont mis en exergue en spécifiant, d’une part, les acteurs principaux et, d’autre part, les acteurs secondaires. Le quatrième chapitre donne un aperçu détaillé de la mise en œuvre de cette nouvelle politique fondée sur la participation stratégique comme nouveau référentiel à travers la mise en exécution du Projet UNF/UNESCO. Ce faisant, cette étude revient sur le rôle et la place de la Communauté Internationale dans ce projet avant d’en produire des résultats aussi bien attendus qu’escomptés. Le cinquième et dernier chapitre intitulé « participation stratégique, fondement d’un modèle de gestion immunisée des aires protégées en RDC », quant à lui, démontre, à travers ses limites, ses performances et ses perspectives d’avenir, que la participation stratégique peut être prise comme un modèletype de gestion des AP en période de conflits et de postconflits et devenir, dorénavant, un cas d’école pour l’avenir et pour d’autres univers, en d’autres moments. Ce chapitre s’atèle aussi à ériger quelques mécanismes de cette gestion en principes généraux, à réaffirmer la situation de conflit armé comme son contexte par excellence de mise en œuvre même si l’on tend à l’étendre en période postconflit avant d’en produire un modèle de gestion appropriée. À la manière de « Saint Thomas » de la Bible, je vous convie à parcourir ce volume que Cosma met sur le marché du livre pour vous rendre compte de sa particularité innovante. François Xavier de Donnea Ministre d’Etat Belge
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