Projets d infrastructures et impacts environnementaux
266 pages
Français

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Projets d'infrastructures et impacts environnementaux , livre ebook

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Description

Cet ouvrage a vocation d'amener les décideurs et les opérateurs économiques à prendre en compte les externalités négatives dans les projets d'infrastructures. Il s'agit d'une analyse économique nouvelle qui incorpore les bénéfices et les dommages que subit l'environnement. C'est un outil méthodologique comportant les éléments de base, fondamentaux donnés aux étudiants de Licence et de Master, mais aussi à tous ceux qui s'intéressent au montage et à l'évaluation des projets à caractère environnemental.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2010
Nombre de lectures 76
EAN13 9782296704794
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Projets d’infrastructure
et impacts environnementaux
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12569-8
EAN : 9782296125698

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Pierre Samuel Nemb


Projets d’infrastructures
et impacts environnementaux


Préface de Claude Njomgang


L’Harmattan
PREFACE
L’ouvrage de Pierre Samuel NEMB sur les impacts environnementaux des projets d’infrastructures vient à ce point nommé en cette période de grandes mutations politiques, économiques, sociales et technologiques, aux conséquences imprévisibles sur les relations entre l’homme et son environnement biophysique. Dans ce contexte en effet, l’évaluation des impacts environnementaux des grands projets de développement, en vue de la maîtrise des risques environnementaux qui leur sont inhérents, devient une exigence croissante de la communauté internationale. La mise en place d’« infrastructures durables » devient une norme commune aux programmes nationaux d’aménagement du territoire, en même temps qu’une conditionnalité pour l’accès aux financements.
L’ouvrage de Pierre Samuel NEMB suit une démarche didactique sobre et rigoureuse, enracinée dans les fondements rationnels de l’économie de l’environnement et du développement durable, soutenue par une revue minutieuse des méthodes d’évaluation de l’environnement et d’étude des impacts environnementaux, étayée enfin par quatre études de cas bien documentées sur le Cameroun. L’intérêt de l’ouvrage est rehaussé par le fait que son contenu a été en grande partie éprouvé, expérimenté en quelque sorte, l’ouvrage étant le fruit de plusieurs années de recherche et d’enseignement dans différentes universités. Il constitue ainsi un outil de travail pour les étudiants et les professionnels de l’évaluation d’impacts environnementaux, mais s’adresse aussi à un public plus large en économie de l’environnement.
Nous accueillons avec plaisir et satisfaction l’ouvrage de Pierre Samuel NEMB. Cette publication donne la mesure du chemin parcouru depuis la thèse de Doctorat d’Etat préparée avec nous en économie de l’environnement et soutenue en 2002. Nous avons bon espoir que cet ouvrage ouvrira de bonnes perspectives pour l’auteur
Pr. Claude Njomgang
Université de Yaoundé II
AVANT-PROPOS
L’économie est une discipline importante pour les personnes qui prennent les décisions qui déterminent l’évolution de l’environnement. L’environnement continuera de pâtir si les économistes ne jouent pas un grand rôle dans l’analyse et dans l’élaboration des politiques.
Tant qu’on ne prendra pas pleinement en compte les coûts et les avantages réels des projets, et notamment leur incidence sur l’environnement, on choisira les mauvais projets tandis que les bons ne retiendront pas l’attention qu’ils méritent. Si les dommages subis par l’environnement et l’épuisement des ressources ne sont pas inscrits dans le compte du revenu national, les pouvoirs publics, les citoyens et les agences internationales recevront des signaux erronés quant à la performance réelle de l’économie.
Les lecteurs de ce manuel peuvent être schématiquement repartis en deux catégories : les sceptiques qui doutent que l’économie ait une grande contribution à apporter, et qu’il faut convaincre du contraire, et les crédules ou les moins sceptiques qui acceptent les principes de l’économie de l’environnement, mais ont besoin d’orientation quant à leur application pratique. Il existe également des « croyants potentiels », encore sceptiques quant à la solidité et à l’applicabilité des méthodes en question.
Les économistes sont attachés au principe selon lequel l’efficience économique devrait constituer l’un des critères fondamentaux des investissements et de l’élaboration des politiques dans le secteur public. Cela signifie que l’on devrait viser, lors de l’utilisation des ressources rares à maximiser les bénéfices que l’on peut retirer, déduction faite dans chaque cas, des coûts de leurs utilisations.
Le manuel n’a pas pour objet de supplanter le critère de l’efficience économique mais d’y intégrer les facteurs d’environnement. Il n’est pas nécessaire d’utiliser un critère « environnemental » distinct si les effets sur l’environnement peuvent être mesurés en termes économiques. Et si tel est le cas, il suffira d’utiliser un critère économique modifié.
Le manuel traite aussi des « projets » élaborés par les groupes d’étudiants de Master en évaluation des projets quand on sait que l’économie de l’environnement s’intéresse aux motifs économiques, entre autres, sous jacent à la dégradation de notre milieu.
L’objectif de cet ouvrage est de s’attaquer aux difficultés inhérentes à la prise de décision en matière de gestion de l’environnement à travers les projets d’infrastructures qui fournissent une approche adéquate à l’Evaluation des Impacts sur l’Environnement (EIE) composante essentielle de l’évaluation environnementale. L’EIE est un processus qui rend les projets plus acceptables du point de vue de l’environnement. Elle émerge d’un ensemble de préoccupations sociales à l’échelle tant nationale qu’internationale.
INTRODUCTION
La prise de conscience dans les années 70 de l’urgente nécessité de protéger la nature s’est concrétisée dans la plupart des pays par des lois obligeant à réduire les nuisances et les pollutions, et d’atténuer les impacts des grands projets (ou des projets coûteux). Pour ce faire, des « Études d’impacts Environnementaux » (EIE) sont devenues obligatoires préalablement à la réalisation d’aménagements ou d’ouvrages qui, par l’importance de leurs dimensions ou de leurs incidences sur le milieu naturel, pourraient porter atteinte à ce dernier.
La portée des études d’impact a été souvent renforcée par :
● des procédures de concertation ou de débat public (conférence de consensus), par ailleurs encouragée par les procédures visant un développement durable ;
● de nouvelles démarches et des outils d’évaluation et de cartographie (SIG) des enjeux écologiques, environnementaux, patrimoniaux et paysagers ;
● de nouvelles démarches d’évaluation des sensibilités des territoires d’étude.
De nouvelles lois dans certains pays invitent les élus et les porteurs de projets à mieux cerner les liens entre les enjeux écologiques et les enjeux socioéconomiques.
Les EIE ont cependant été insuffisantes pour enrayer la régression de la biodiversité.
Les EIE étudient et comparent les impacts écologiques (et donc faunique, floristique, fongique, éco paysager..), acoustiques, paysagers, théoriquement du stade du chantier au stade de la déconstruction.
S’insérant dans un processus de planification, elle vise à éviter une dégradation de l’environnement aux dépens d’un développement économique ; elle n’agit pas comme un frein au développement, mais plutôt comme un outil reconnu pour assurer une meilleure intégration des projets dans le milieu et pour promouvoir un développement durable.
Un impact sur l’environnement ne se limite pas à la seule valeur du changement d’un indicateur environnemental du milieu biophysique ou humain. L’évaluation de l’impact doit aussi mettre cette grande en relation avec le milieu d’insertion de ses composantes spatiales et temporelles, ce qui permet de lui accorder une importance, et de prendre en compte la signification qu’attribuent les différents publics aux incidences anticipées ainsi qu’à l’évaluation scientifique de leurs conséquences. En raison principalement de ces deux composantes, l’évaluation des impacts relève du jugement des individus et, de ce fait, est empreinte d’un certain degré de subjectivité.
Depuis la mise en place du processus d’EIE aux Etats-Unis en 1969, plusieurs pays ont adopté ou travaillent à la mise en œuvre de procédures nationales. Quant aux pays africains, les principaux catalyseurs de leur action auront été certes le Sommet de la Terre de Rio en 1992, mais surtout la directive opé

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