Kateb Yacine, poète, romancier, dramaturge, est certainement celui qui se confond intimement avec la notion de liberté, celle entendue dans tous les sens, autant philosophique que politique ou dans la création. La liberté du poète est complète dans ce qu’il choisit de faire, dire, créer… C’est cela même Kateb Yacine.Cet ouvrage, très subjectif, non exhaustif, est un rappel de ce que fut le poète et l’homme, vu par des poètes, des universitaires, dramaturges, journalistes et amis. Il se veut résolument amoureux de l’œuvre du poète qui résonne aujourd’hui encore, au moment où les esprits se ferment et les libertés rétrécissent.Kateb Yacine, le poète libre nous enseigne aujourd’hui, comme hier, la nécessité d’être debout face aux pouvoirs quels qu’ils soient à partir du moment où il y a menace sur la dignité des hommes.Sont réunis ici des femmes et des hommes qui connaissent et aiment l’œuvre de Kateb : Zineb Ali-Benali, Yahia Belaskri, Tahar Djaout, Hafid Gafaïti, Stéphane Gatti, Paule Giraud, Hubert Haddad, Brahim Hadj-Slimane, Amin Khan, Rym Khène, Hans Jordan Kateb, Bernard Magnier, Adlène Meddi, Salah Oudahar, Claire Riffard, Madeleine Riffaud, Eric Sarner.
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Sous a dïrecon de Yahïa BELASKRI Avec a contrïbuon de Hans Jordan-Kaeb Huber Haddad Adène Meddï Amïne Khan Erïc Sarner Haid Gafa Saah Oudahar Tahar Djaou Zïneb Aï-Benaï Yahïa Beaskrï Madeeïne Rïaud Caïre Rïard Rym Khene Paue Gïraud Séphane Ga Bernard Magnïer Brahïm Hadj-Sïmane
Ediîon Sedia ALGER
« Ce ouvrage a bénéicïé du souen du Programme d’aïde à a pubïcaon de ’Insu Françaïs d’Agérïe. »
Avantpropos
Après un ouvrage sur Mohammed Dïb, es édïons Sedïa m’on soïcïé pour consacrer un ïvre à Kaeb Yacïne. Sans aucune hé-sïaon, j’aï accepé ’honneur quï m’es faï de coordonner ce hommage au poèe, dramaurge, essayïse e romancïer qu’ï éaï. Pus que cea : un ïneecue engagé dans sa socïéé, poèe jusqu’au bou des doïgs. Bïen enendu, c’es une responsabïïé énorme car an de spécïaïses de ’œuvre on produï éudes, recherches e conrïbuons. En faï de responsabïïé, c’es une monagne à gravïr quï m’a éé proposée. J’aï accepé, encouragé par mon amï Huber Haddad. Mo-De a même manïère que j’aï procédé pour ’ouvrage hammed Dïb, un écrïvaïn de umïère , j’aï soïcïé des amïs (ïes), poèes, écrïvaïns, dramaurges. I es bïen évïden que j’au-raïs pu consuer d’aures, je ne ’aï pas faï non pas que je eur dénïe oue experse, au conraïre. D’une par, e emps ïmpar ne permeaï pas de ancer une arge consuaon, d’aure par ce ravaï es oaemen subjecf e de ce faï ï es parceaïre. I se veu cependan résoumen amoureux. Amoureux du poèe e de son œuvre an ï a éé ceuï quï es 1 fondateur de a nouvee ïérature maghrébïne e « » e an Le vraï poète,ï es Le poèe ! Au sens où ï ’enendaï : « (…) est, au seïn de a perturbaon, ’éterne perturbateur. Le (…)
Subversïon et réécrïture du modèe romanesque dans 1 Chares Bonn, de Kateb Yacïne Nedjma , ENS Édïons, 2013.
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poète, c’est a révouon à ’état nu, e mouvement même de a vïe dans une ïncessante exposïon . » L’écrïvaïn Jean-Marïe Bas de Robès ne dï pas aure chose, ’objecf de tenïr a mèche aumée assïgnan au poèe«(…) dans ’espérance poéque d’une exposïon . » C’es de cea qu’ï s’agï avec ce ouvrage : vïsïer Kaeb Yacïne e son œuvre pour faïre émerger un exe quï réconcïïe avec e monde. Un Nedjma exe ? Ouï, , femme e erre à a foïs :
Nedjma depuïs que nous rêvons bïen des astres nous ont suivis… Je t’avaïs prévue ïmmortee aïnsï que ’aïr et ’ïnconnu Et voïà que tu meurs et que je me perds et que tu ne peux me demander de peurer…
Le poèe désïgne a erre qu’ï vénère, cee Agérïe quï faï corps avec e Maghreb :
Icï est a rue des vandaes. C’est une rue d’Ager ou de Constanne, de Séf ou de Guema, de Tunïs ou de Casaban-ca. Icï est a rue de Nedjma, mon étoïe, a seue artère ou (…) je veux rendre ’âme.
Arère, auremen dï cee quï ïrrïgue e abreuve, erre mïénaïre quï a donné an de beaué, déiguré par e coo-nïaïsme, revenan à a vïe dans une espérance éeïne sïô Nedjma écose. , éoïe à ’ïmage d’une e chanée par e poèe Grec Tïos Parïkïos :
Je suïs une e surgïe e temps de voïr a umïère, dure comme a pïerre puïs sombrer. Les montagnes sont venues après. Je es aï choïsïes.
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I faaït bïen que je partage un peu e poïds ce pays depuïs des sïèces.écrasan
Ces deux poèes, on en commun–oure d’êre nés à a même époque, 1928 pour Parïkïos, 1929 pour Kaeb–a poé-sïe de résïsance, cee quï écaïre e parcours des hommes e aîrme a nécessïé de prendre par à a vïe de a cïé e dé-fendre es vaeurs quï fon de ’ïndïvïdu un homme ïbre. L’un e ’aure on connu a prïson e ’exï, ’un e ’aure chanen eur erre. A eur manïère, cees e ceux quï on conrïbué à ce ou-vrage, Madeeïne Rïaud, Paue Gïraud, Caïre Rïard, Rym Khène, Zïneb Aï-Benaï, Huber Haddad, Erïc Sarner, Haid Gafa, Brahïm Hadj-Sïmane, Adène Meddï, Séphane Ga, Amïn Khan, Saah Oudahar–quï nous donne à ïre es propos de Tahar Djaou–Bernard Magnïer e Hans Jordan Kaeb, ’un des enfans de Kaeb, meen en avan ’esprï de ïberé quï anïmaï e poèe. C’es de cea qu’ï s’agï ; renouer avec a pus merveïeuse des uopïes humaïnes : a ïberé. Yahia BELASKRI