Mondialisation, l Occident et le Congo-Kinshasa
238 pages
Français

Mondialisation, l'Occident et le Congo-Kinshasa , livre ebook

-

238 pages
Français

Description

A travers l'observation de la mondialisation et de l'évolution du monde, l'auteur rêve dans cet ouvrage de la création d'un Congo nouveau, libéré, uni, puissant, prospère et capable d'assumer son rôle naturel de leader que lui confèrent sa position géographique, son envergure et ses potentialités à exploiter. Un appel au réveil de la conscience.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2011
Nombre de lectures 328
EAN13 9782296467569
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait




















LA MONDIALISATION, L’OCCIDENT
ET LE CONGO-KINSHASA






Emile BONGELI Yeikelo ya Ato









LA MONDIALISATION, L’OCCIDENT
ET LE CONGO-KINSHASA

























L’HARMATTAN





































© L'HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56064-2
EAN : 9782296560642







Au R.P. Marcel Spoo, Magnifique Recteur
du Collège du Sacré-Cœur de Kisangani,
Maître à penser, à qui je dois d’éviter de vivre en « sangsue
dont la science ne servirait qu’à mieux sucer le sang des pauvres » ;

Au Professeur Benoît Verhaegen
Maître qui, dès ma prime jeunesse, m’a initié à l’art de désapprendre
pour réapprendre, qui consiste à défier l’arrogance terrifiante
de l’orthodoxie intellectuelle dominante au service du système politique
et économique mondial dominant ;

Au regretté Professeur Félicien Assani
Mon aîné modèle au Collège, qui, au cours
d’une rencontre fortuite à Kinkole
une semaine avant sa mort tragique dans un accident d’avion,
attira mon attention sur la nécessité de remonter à 1885
pour comprendre l’acharnement
des Occidentaux sur la RDC qui constitue pour eux
un patrimoine commun, le leur, leur chose.








AVANT-PROPOS
Tout acteur politique au sein d’un système ne peut se soustraire à des
pesanteurs et contraintes liées à des préférences politiques et idéologiques
inhérentes à son engagement et à son implication dans la gestion de la chose
publique. Je n’échappe pas à la règle. Car, en marge de ma carrière
académique et scientifique, j’ai eu à exercer des fonctions politiques.
Cellesci m’ont certes ouvert l’accès à certaines informations ainsi qu’à des
pratiques politiques qui ont influencé ma vision de la réalité sociale. Ce qui,
naturellement, ne manquera pas de biaiser certaines de mes analyses que je
souhaite pourtant scientifiques. L’éthique du scientifique me contraint donc,
pour fiabiliser mon analyse, à me coller plus aux faits concrets, vérifiables et
liés à des pratiques sociales, politiques et économiques observables.
Mes observations de la vie politique datent de mon enfance. En effet,
j’avais 8 ans en 1960 quand je m’intéresse à la personne de Lumumba avec
ma conscience floue d’enfant, dans une ville de Kisangani alors surpolitisée
à la faveur de l’accession du pays à l’indépendance. J’ai vécu le maquis dans
la grande forêt équatoriale en Province Orientale à la suite de la rébellion
muléliste de 1964 à 1967, sans parler d’autres événements qui ont émaillé la
vie politique et qui opposaient entre eux des acteurs nationaux dont je
comprendrai plus tard qu’ils étaient tous manipulés par des forces
extérieures. J’ai été initié, dès ma prime jeunesse, à la propagande politique
sous l’ère Mobutu, avant de sillonner des cabinets politiques (du Comité
Central du Parti-État à la Présidence de la République en passant par des
cabinets ministériels). J’ai été Maire de deux villes (Kananga et Bandundu),
parlementaire désigné d’abord, élu ensuite. J’ai été deux fois Ministre (Santé
et Communication) et une fois Vice-premier Ministre (Reconstruction).
De plus, j’ai vécu les misères imposées aux Congolais par les arrogantes
campagnes des ajustements structurels dictés par les Institutions financières
internationales, dont l’expérience douloureuse de l’assainissement (mise au
chômage) des années 1984. J’ai subi les affres des dévaluations successives
de la monnaie nationale. J’ai observé les crises consécutives à la
libéralisation politique post-Guerre Froide du pays.
Ce cursus n’a certes pas manqué d’influencer ma vision des choses.
Néanmoins, les idées exposées dans cet ouvrage doivent être considérées à
leur juste valeur, sans préjugés partisans de type fanatique du fait d’avoir été
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émises par un chercheur doublé de politicien. Dans la société qui est mienne,
des idées à contre-courant sont souvent risquées parce qu’incomprises par
les intellectuels minés par une occidentalisation culturelle contre-productive
et donc nocive. C’est ce qui justifie, en plus de l’appui des faits
concrètement observables, le recours à de nombreux auteurs occidentaux,
plus crédibles à leurs yeux, pour appuyer certaines thèses anomiques.
Aussi, est-il utile de signaler que la brutalité des faits décrits ici ne doit
pas justifier des pratiques irréalistes et suicidaires. La nécessité de survie des
peuples commande que même en position dominée, le vaincu se démène
pour une organisation susceptible de lui faire mener un esclavage plus
humainement acceptable. C’est bien cela les impératifs parfois douloureux
de la pratique politique. L’essentiel est de chercher à savoir plus pour mieux
agir, pour tirer son épingle du jeu selon les règles du même jeu, telles que
conçues et imposées par le meneur dominant. Pour survivre dans des
conditions humainement satisfaisantes au sein de la jungle d’un monde
délibérément voué au désordre et au chaos, il faut nécessairement mener le
combat au niveau cognitif.
Cependant, les thèses étayées dans cet ouvrage ont été structurées dès ma
jeunesse sous la conduite de mes aînés et maîtres B. Verhaegen, Mwabila
Malela, Payanzo Ntsomo, Abemba Bulaimu, Samba Kaputo, Kankuenda
Mbaya, Ilunga Kabongo, Mabika Kalanda, Kabeya Tshikuku, Buakasa,
Lobho Lwa Djugudjugu, Mulambu Mvuluya, Kalele Ka Bila, Mukoka
Nsenda… Il me faut mentionner également l’influence déterminante de mes
amis et condisciples Ngokwey Ndolamb, Lurhakumbira Lando, Kingombe
Berking, Esiso Asia Amani, Bene Kabala, Bumba Monga Ngoy, Mbaya
Mudimba, Tshishimbi, mes défunts frères le Dr Christophe et l’Ir Etibong
Bongeli, mes compagnons Anna et Didier De Lannoy, Simon Gasibirege,
Ndam Kasongo, Kabeya Nyonga, Biaya Tshikaya, mes amis de Kananga
Bakajika Ntumba, Laurent Kadiebwe, Jérémie Kayembe, Ngulungu
Mwanza, Kamwitu…
La sagesse des professeurs Diawaku dia Nseyila et Ndolela Siki Konde
ainsi que l’encadrement de Sano Y’Ingoma et de Papa Gustave Lubunda
m’ont permis de me stabiliser dans la carrière académique et scientifique. Le
Professeur Sabakinu, alors Président de l’APUKIN, a usé de son charisme
pour mon acceptation à l’Université de Kinshasa où j’ai trouvé un groupe de
jeunes chercheurs dynamiques qui m’ont beaucoup motivé, tels Ntumba
Lukunga, John Kitala, Joël Lisenga, David Lubo, Kalala, Emmanuel
Kasongo, Coco Yumaine, Arsène Mwaka, Baende, Musau, Philémon
Mwamba, Jules Kasai, Katunda, Jacques Tshibuabua, Cyrille Makepa et tous
les autres. A l’Université de Kisangani, j’ai rencontré des sympathies
instructrices des jeunes collègues Bolinda, Lokanga, Lipipa, Saile, Yaaya et
du Chef des travaux F. Aseani. A l’Université Pédagogique National, j’ai
trouvé de jeunes chercheurs motivés tels les dames Beatrice Amisi et Aiwa,
Kabuiku Jr, Gustave Lokula, Anicet Muhindo…
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Dans mon cursus politique, j’ai subi des influences positives d’hommes
politiques auxquels je rends hommage, tels Kithima bin Ramazani
(rhétorique politique), Lengema Dulia (négociations), Mozagba Ngbuka et
Prof. Mokonda Bonza (éthique et technocratie), Général Likulia Bolongo,
Nyamwisi Muvingi (débat politique) et le

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