ALBERT BRUN
123 pages
Français

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Description

Albert Brun, journaliste et photographe français, correspondant de l'AFP en Amérique latine, principalement au Pérou et en Bolivie (1940-1984), "véritable soldat de l'information", est l'une des plumes qui a laissé une marque profonde dans la presse française et latino-américaine. Ce livre, mené comme un roman, reprend des informations et des rencontres où l'on croise le meilleur comme le pire, d'Hemingway ou de Che Guevara à Klaus Barbie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2010
Nombre de lectures 128
EAN13 9782296265424
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

A LBERT B RUN
un reporter insaisissable
Collection « Inter-National »
dirigée par Denis Rolland avec
Joëlle Chassin, Françoise Dekowski et Marc Le Dorh

Cette collection a pour vocation de présenter les études les plus récentes sur les institutions, les politiques publiques et les forces politiques et culturelles à l’œuvre aujourd’hui. Au croisement des disciplines juridiques, des sciences politiques, des relations internationales, de l’histoire et de l’anthropologie, elle se propose, dans une perspective pluridisciplinaire, d’éclairer les enjeux de la scène mondiale et européenne.

Série générale (dernières parutions) :

Erwan SOMMERER et Jean Zaganiaris (cood.), L’obscurantisme. Formes anciennes et nouvelles d’une notion controversée, 2010.
Estelle POIDEVIN, L’Union européenne et la politique étrangère. Le haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune : moteur réel ou leadership par procuration (1999-2009) ?, 2010.
Günter AMMON, Michael HARTMEIER (dir.), Démocratisation et transformation économique en Europe centrale et orientale , 2010.
Namie DI RAZZA, L’ONU en Haïti depuis 2004, 2010.
Maurice EZRAN, Histoire du pétrole , 2010.
François Chaubet, La culture française dans le monde. 1980-2000. Les défis de la mondialisation.
Jean-René GARCIA, La Bolivie, Histoire constitutionnelle et ambivalence du pouvoir exécutif.
Christian SCHÜLKE, Les usages politiques du passé dans les relations germano-polonaises, 2009.
M. Hobin, S. Lunet, Le Dragon taiwanais : une chance pour les PME françaises.
A. Martín Pérez, Les étrangers en Espagne.
A. Ceyrat, Jamaïque. La construction de l’identité noire depuis l’indépendance.
D. Cizeron, Les représentations du Brésil lors des Expositions universelles .
D. Rossignol, Air France. Mutation économique et évolution statutaire.
D. Rolland & D. Aarão Reis Filho (dir.), Modernités alternatives. L’historien face aux discours et représentations de la modernité.
A. Bachoud, J. Cuesta, M. Trebitsch (dir.), Les intellectuels et l’Europe de 1945 à nos jours.
G. Quagliariello, Gaullisme. Une classification impossible.
J. Faure et D. Rolland (dir.), 1968 hors de France.
Alicia Brun-Léonard
Constance d’Epannes de Béchillon


A LBERT B RUN
un reporter insaisissable

Du Cuba Libre d’Hemingway
à la capture de Klaus Barbie

40 ans d’AFP


Préface de Jacques Thomet
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12820-0
EAN : 9782296128200

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Je dédie cette biographie à mes enfants et petits-enfants
Alicia
PRÉFACE
Dans mon dernier livre sur l’Agence France-Presse {1} , je rends hommage à ces journalistes, véritables soldats inconnus de l’information. Albert Brun, lui, fut à sa manière un « généralissime » de cette entreprise médiatique en Amérique latine, et notamment au Pérou et en Bolivie.
Plus de vingt ans après sa disparition, les Péruviens évoquent encore avec respect, dans la presse et les milieux politiques, cet « Alberto Broune » qui avait su tisser des contacts dans ces deux pays pour informer le monde sur leur actualité.
Tous les décideurs locaux savaient le poids des informations distillées par ce vétéran de l’Agence, puis traduites dans les principales langues (français, espagnol, portugais, anglais, allemand et arabe).
Je me souviens encore de ce travail en commun que nous avions réalisé, Alberto à Lima, et moi depuis La Havane pour l’AFP, lorsque 11 000 Cubains avaient trouvé refuge à l’ambassade du Pérou à Cuba en 1980.
Sa fille Alicia, auteur de cette biographie d’Albert, nous fait revivre avec passion la trajectoire de cet agencier qui vivait sa profession comme un sacerdoce. Qu’elle en soit ici félicitée !
Jacques Thomet
Ancien rédacteur en chef à l’AFP
INTRODUCTION
ALBERT BRUN ,
UN ÉCRAN NOIR POUR SES NUITS BLANCHES

Quels points communs, ont pu, à partir de l’année 1988, rassembler en un même lieu, à dates fixes et toujours pendant 4 heures et 27 minutes, des personnages aussi opposés que Daniel Cohn-Bendit, l’avocat Jacques Vergès, Jean-Marie Le Pen, président du Front National, ainsi que le correspondant de l’AFP au Pérou, Albert Brun ?
Le lecteur serait peut-être plus éclairé si j’ajoutais qu’on y entendit la voix de Jeanne Moreau. Et qu’autour du personnage de Klaus Barbie, on apercevra le philosophe Alain Finkielkraut en même temps que Beate et Serge Klarsfeld et Wolfgang Gustmann, vétéran des Waffen SS.
C’est en faisant mes recherches sur le contexte historique de la trajectoire d’Albert Brun, pour les besoins de sa biographie ici présentée, que je suis tombée sur une archive en langue allemande. Elle provenait du Fritz-Bauer Institut de Francfort pour la Cinématographie des Holocaustes. Assimilable à un dossier de presse, celle-ci détaillait, par le menu, les éléments d’un film événement de Marcel Ophüls. Pour les besoins de la pellicule, Brun y campait son propre rôle. Ce furent ses dernières apparitions publiques. Il s’éteignait quatre ans plus tard, rongé par le cancer et les nuits sans sommeil.

Dans le scénario de Hôtel Terminus : Klaus Barbie, sa vie et son temps, fresque documentaire tournée au cours des trois années précédentes, les quatre-vingt-douze participants principaux avaient été replacés dans leur contexte. De Ute Messner, la fille de Barbie, libraire en Autriche, jusqu’à l’employée de la ferme d’Izieu où des enfants furent cachés. Mais si j’ai voulu mettre l’accent sur la présence d’Albert Brun tenant son rôle de reporter au cours de cette production, ce n’est cependant pas pour insister sur ce passage de sa vie qui peut sembler anecdotique.
Le défi de Marcel Ophüls de documenter le pourquoi et le comment des choses, autour du devoir d’informer et du droit de savoir, ceci en mêlant autant de figures différentes, m’a semblé porter l’essence même de la mission journalistique.
En pénétrant sur le territoire de Brun, j’ai découvert cet univers qu’on s’imagine connaître et que j’avais cru exercer pendant plusieurs années autrefois. J’étais loin du compte. La vérité du journaliste est autre. Avec son engagement corps et âme et l’investissement fervent qu’il suscite, toute captivante qu’elle soit, cette vérité est faite de paradoxes, de cas de conscience, de stress insensés et permanents, d’écueils, de périls. Certes, on n’y fait pas souvent vœux de sobriété et de chasteté. Tant s’en faut dès qu’on possède sa carte de presse, mais on entre en journalisme comme on entrerait dans un ordre d’une exigence extrême.
Il était important aux yeux de sa fille, Alicia Brun-Léonard que ces facettes soient mises en lumière. Pour cela, l’aventure de notre travail en duo est la correspondance de deux volontés communes. La distribution des rôles se fit naturellement.
Lorsque nous avons commencé la mise en place, en mai 2007, Alicia, remarquable fournisseur de documentation, avait déjà remué ciel et terre pendant des années et pris nombre de contacts partout dans le monde. Elle en aurait voulu beaucoup plus et ne ménageât pas sa peine pour me procurer autant de matière qu’il lui était possible, notes rédigées par ses soins, documents, photos, dépêches, articles, traductions, témoignages parcourant l’itinéraire d’Albert Brun. À charge pour moi d’étayer l’information, d’installer de nouvelles sources, d’architecturer le projet d’Alicia, puis enfin, de l’écrire en son nom.
Rien ne me fit défaut pour tracer ce grand croquis. Mais Albert Brun était tellement quelqu’un de la réalité, avec une charge émotionnelle palpable malgré la rigueur de ses propos, qu’il m’a manqué une chose cependant, l’intéressé lui-même. On ne peut faire autrement que de s’attacher à cet homme conjugué à l’imparfait ou au passé simple et pourtant si présent. Une carrure, dont j’aurais voulu recueillir impressions et sensations, la captation de l’instant, dans le culte de la vocation enragée qui fut la sienne.

Constance d’Epannes de Béchillon
LIBERTAD
Le 2 juillet 2008, en France, vers 19 heures 25, alors que nous réalisions les dernières corrections de cet ouvrage, des bandeaux surgissaient sur les chaînes de télévision et des brèves spéciales commençaient à sortir sur les radios. Flashs relayés par l’ouverture exceptionnelle des plateaux de TF1 où sur France 2.

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