C est reparti pour un tour !
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C'est reparti pour un tour !

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Description

C'est reparti pour un tour ! Pour qui la 100ème ? Bradley Wiggins, vainqueur de l'édition 2012, sera-t-il au départ du Tour 2013 alors qu'il a annoncé son intention de viser avant tout le Giro ou bien décidera-t-il de se mettre au service de Christopher Froome ? La stratégie de l'équipe Sky qui n'est sans doute pas encore totalement arrêtée laisse d'ailleurs perplexe nombre d'observateurs. A l'image de Jacky Durand qui précise en souriant : "J'attends de voir car Wiggins, c'est le roi de l'intox et il ne faut pas prendre à la lettre certaines de ses déclarations. C'est avant tout un grand malin". Le Britannique a d'ailleurs déclaré, mi-décembre, vouloir finalement défendre sa couronne ! Le vainqueur de trois étapes du Tour de France, aujourd'hui consultant télé, ne serait pas surpris de voir Wiggins relever le défi face à Contador dont Jacky Durand fait néanmoins "le favori logique car il ne perdra pas une minute par tranche de 10 km dans le chrono sur Wiggins et Froome alors qu'il peut faire la différence en montagne sur tous les autres". Cyrille Guimard est sur la même longueur d'ondes à propos d'un supposé accord entre Wiggins et Froome et il illustre son propos par une image parlante : "Peut-on imaginer deux cerfs de dix cors au milieu d'un troupeau de biches ?" Pour lui, "on ne peut pas écrire l'histoire avant qu'elle ne soit déroulée et Froome est passé à côté l'an dernier où il perd le Tour sur une crevaison puis sur l'obligation de freiner qui lui a été imposée".

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Publié le 02 janvier 2013
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Langue Français

Extrait

C'est reparti pour un tour !

Pour qui la 100ème ?

Bradley Wiggins, vainqueur de l'édition 2012, sera-t-il au départ du Tour 2013 alors qu'il a annoncé son intention de viser avant tout le Giro ou bien décidera-t-il de se mettre au service de Christopher Froome ? La stratégie de l'équipe Sky qui n'est sans doute pas encore totalement arrêtée laisse d'ailleurs perplexe nombre d'observateurs. A l'image de Jacky Durand qui précise en souriant : "J'attends de voir car Wiggins, c'est le roi de l'intox et il ne faut pas prendre à la lettre certaines de ses déclarations. C'est avant tout un grand malin".

Le Britannique a d'ailleurs déclaré, mi-décembre, vouloir finalement défendre sa couronne ! Le vainqueur de trois étapes du Tour de France, aujourd'hui consultant télé, ne serait pas surpris de voir Wiggins relever le défi face à Contador dont Jacky Durand fait néanmoins "le favori logique car il ne perdra pas une minute par tranche de 10 km dans le chrono sur Wiggins et Froome alors qu'il peut faire la différence en montagne sur tous les autres". Cyrille Guimard est sur la même longueur d'ondes à propos d'un supposé accord entre Wiggins et Froome et il illustre son propos par une image parlante : "Peut-on imaginer deux cerfs de dix cors au milieu d'un troupeau de biches ?" Pour lui, "on ne peut pas écrire l'histoire avant qu'elle ne soit déroulée et Froome est passé à côté l'an dernier où il perd le Tour sur une crevaison puis sur l'obligation de freiner qui lui a été imposée". Le profil du Tour avec - outre les 25 km du contre-la-montre par équipes à Nice pour la 4ème étape - seulement 65 km de chrono (33 km lors de la 11ème étape entre Avranches et le Mont-Saint-Michel et 32 km dans la 17ème étape entre Embrun et Chorges) va modifier la donne alors qu'il y en avait eu un peu plus de 100 km en 2012...

Contador dans le costume du favori

Depuis la décision de la Fédération internationale début décembre de retenir son équipe Saxo-Tinkoff parmi les 18 formations Pro Team, ce qui lui assure une présence sur le World Tour 2013, Alberto Contador a l'esprit plus tranquille. Il avait auparavant exprimé ses craintes de voir Saxo-Tinkoff être reversée en Continentale Pro, ce qui l'aurait contraint à attendre une invitation toujours hypothétique pour le Tour de France. L'incer-titude a donc été levée pour l'Espagnol, désormais soulagé, qui peut se préparer à revenir sur une course qui sera son objectif majeur. Délesté de sa victoire en 2010 (comme de son succès sur le Giro 2011), après un contrôle positif au clenbuterol, El Pistolero ne compte plus que deux Tours de France à son palmarès (2007 et 2009). Il a remporté le Tour d'Espagne en 2012 au prix d'une lutte farouche face à ses compatriotes Valverde et Rodriguez. S'il arrive en pleine possession de ses moyens, sur un parcours qui lui conviendra parfaitement, Alberto Contador sera le favori logique du Tour 2013. "A partir du moment où il est ou non présent, la course n'est pas la même" assure Jacky Durand. "L'équipe Sky sera confrontée à une autre adversité cette année et le tracé conviendra moins à Wiggins. En même temps, pour les étapes de montagne, il faut noter que les gros cols sont placés en début de course plutôt qu'à la fin".

Le duo Wiggins et Froome

C'est Christopher Froome qui s'est exprimé avant Wiggins à propos de la prochaine Grande Boucle. Dauphin de son compatriote sur le Tour 2012, avec à la clé l'étape se terminant à La Planche des Belles Filles, puis quatrième de la Vuelta où il a sans doute payé les efforts de toute une saison, Froome a expliqué que le Tour de France était sa priorité en 2013. Et de préciser fin octobre : "Je pense que ça pourrait être Bradley pour le Giro et moi pour le Tour. Mais bon, il faut attendre encore un peu les programmes de la saison prochaine et en discuter avec les dirigeants". Un discours qui intervenait après les déclarations de Shane Sutton, responsable de l'entraînement chez Sky, expliquant : "J'aimerais voir Brad tirer sa révérence avec le statut de légende. Non pas qu'il ne soit pas déjà entré dans l'histoire, mais je crois que ce statut de légende serait encore rehaussé par des victoires dans les trois grands Tours. Je crois qu'il devrait viser le Tour d'Italie et dans la foulée la Vuelta". Un timing parfait puisque peu de temps après les déclarations de Froome, Wiggins lui-même soulignait son envie de rendre la pareille à son partenaire.

"Mon objectif sera le Giro. Ce sera compliqué pour moi de viser le Tour. J'espère voir Sky gagner le Tour avec Froome, et avec mon aide. Je voulais gagner le Tour une fois. Maintenant, je veux gagner le Giro". Le Britannique revenant sur ses propos mi-décembre... " Je vais sans doute essayer de gagner un second Tour de France donc, je ne sais pas, peut-être aurons nous deux leaders..." Contador sait que s'il veut l'emporter, il devra faire face au duo britannique... De son côté, Jacky Durand ne voit pas en Froome un vainqueur en puissance du Tour. "Contrairement à ce que beaucoup de gens considèrent, je ne pense pas que s'il avait été seul dans une autre équipe, il aurait pu rivaliser avec Wiggins. En même temps, je crois que Wiggins aura du mal à s'imposer sur le Giro où les pentes sont beaucoup plus raides que sur le Tour de France et où je ne suis pas sûr qu'il puisse suivre les meilleurs grimpeurs".

Andy Schleck avec un point d'interrogation

Vainqueur du Tour de France 2010 après le déclassement de Contador, Andy Schleck sort d'une saison 2012 complètement gâchée par une fracture du bassin sur le Critérium du Dauphiné, puis par des douleurs à la hanche et à un genou. Le Luxembourgeois a été contraint de déclarer forfait non seulement pour la Grande Boucle, mais aussi pour le Tour d'Espagne alors qu'il espérait sauver son année sur la Vuelta. Présent en octobre au Tour de Pékin, il a abandonné lors de la dernière étape... alors qu'il était lanterne rouge de la course. Il a prévu de débuter dès fin janvier par le Tour Down Under en Australie afin deretrouver ses repères aussi vite que possible avant d'enchaîner par le Tour Méditerranéen, le Tour du Haut Var et les classiques ardennaises.

"C'est vraiment un point d'interrogation" admet Jacky Durand, "c'est un coureur qui a la classe, mais il axe toute sa saison sur le Tour de France et s'il se loupe, il rate sa saison. En même temps, lui seul pourra suivre Contador si l'Espagnol attaque en montagne". Mais la faiblesse du Luxembourgeois sur le contre-la-montre "demeure un handicap rédhibitoire face à un adversaire comme Contador à moins qu'il ne fasse la différence sur un coup de bordure ou pendant une étape piégeuse".

Les outsiders Nibali, Rodriguez, Valverde et Evans

Vincenzo Nibali a essayé d'attaquer sur le Tour de France 2012 qu'il a terminé à la 3ème place. Mais l'Italien s'est heurté à la puissance de l'équipe Sky. Vainqueur du Tour d'Espagne 2012, le Requin de Messine sera le leader chez Astana. Mais il aura du mal à disputer la victoire finale à Contador. Tout comme Joaquim Rodriguez... si l'équipe Katusha est retenue pour participer au Tour de France. Le numéro 1 mondial, 2ème du Giro et 3ème de la Vuelta, a remporté la Flèche Wallonne et le Tour de Lombardie en 2012. Mais Jacky Durand ne voit pas en Purito un vainqueur potentiel.

"Il est taillé pour des cols à plus de 10% comme sur le Tour d'Italie où il excelle. Mais sur le Tour de France, il faut mettre plus de braquet et il ne pourra pas faire la différence comme il le fait sur les cols du Giro". Alejandro Valverde qui a fini la saison comme un boulet de canon (2ème du Tour d'Espagne après avoir inquiété jusqu'au bout Contador et 3ème du championnat du monde) a confirmé qu'il demeurait un candidat sérieux au podium. L'ancien vainqueur de la Vuelta (2009) espère faire mieux que sa 20ème place (avec quand même une victoire d'étape à la clé) du Tour 2012 où il revenait pour la première fois depuis 2008 (8ème au général). "Dans ma tête, c'est toujours le Tour. Je ne veux pas dire que je vais le gagner, mais je crois que je peux être sur le podium. Sur le Tour, avec un peu de chance, je peux y arriver". Enfin, Cadel Evans qui a inscrit son nom au palmarès de la Grande Boucle en 2011 a marqué le pas en 2012 (7ème). L'Australien qui aura 36 ans en février prochain a encore les moyens de faire une belle place au général... mais pas au point de s'imposer.

De Gendt la bonne surprise ?

La troisième place du Belge Thomas De Gendt sur le Tour d'Italie 2012 connaîtra-t-elle une suite sur le Tour de France alors que le coureur belge annonce qu'il en fait son objectif prioritaire...

"Il y a toujours des surprises avec des coureurs qui progressent d'année en année. De Gendt est selon moi davantage taillé pour le Tour de France que pour le Giro. Il préfère les cols roulants et il l'avait d'ailleurs prouvé sur le Tour 2011 où il avait fini 6ème à l'Alpe d'Huez avant d'enchaîner sur un très bon chrono à Grenoble. Il encaisse bien et se bonifie au fil de la course. Je pense que le Tour de l'an dernier lui aurait mieux convenu" observe Jacky Durand qui voit De Gendt dans le top 5 du Tour. "S'il faut une grosse équipe pour gagner le Tour de France, on peut espérer faire une bonne place au général sans disposer d'une équipe très forte". Doté d'un état d'esprit offensif, le coureur belge de chez Vacansoleil aura une carte à jouer dans une course qui verra de nouveaux visages émerger, à l'image sans doute du jeune grimpeur colombien Nairo Quintana (23 ans) qui sera au départ au service de son leader Valverde chez Movistar, mais qui aura à coeur de confirmer un début de carrière intéressant (Tour de l'Avenir 2010, Route du Sud et Tour d'Emilie 2012, 36ème du Tour d'Espagne après avoir joué les premiers rôles en montagne)...

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