Des suspicions de dopage ?

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• Publié par: le-sport-
• Publié le: 03 mai 2011
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Des suspicions de dopage ?

Le plus grand coureur de l'histoire a-t-il été confronté au dopage ? Bien que son nom soit moins lié à ces pratiques que d'autres illustre anciens, Eddy Merckx a bien eu maille à partir avec les autorités antidopage. A tel point que les organisateurs des Mondiaux de Stuttgart s'étaient permis un crime de lèse-majesté en 2007 : ils avaient refusé d'inviter "le Cannibale". Gianni Bugno, Rudi Altig et Dietrich Thurau étaient logés à la même enseigne. "Nous voulons faire un exemple : les gens qui n'ont pas reçu d'invitation appartiennent à une époque où il y avait une plus grande tolérance vis-à-vis du dopage, avait précisé Jörg Klopfer, porte-parole de l'épreuve. Nous devons promouvoir un cyclisme plus propre". La rebuffade rend bien compte du sentiment général : les anciens auraient bénéficié d'une certaine mansuétude et, à ce titre, ne constituent pas des symboles de "propreté". Le Belge, lui, fut rattrapé à trois reprises par la patrouille. Exclu du Giro en 1969 suite à un contrôle positif au Réactivan (amphétamines), Merckx n'écopera que d'un mois de suspension. Arguant du bénéfice du doute, l'UCI lèvera la sanction et Merckx pourra prendre part à son premier Tour quelques semaines après. Et lerem porter... En 1973, une sombre affaire éclate en toute fin de saison. Le Belge y est mêlée, mais il parvient à s'en sortir sans dommages. Quatre ans plus tard, il est de nouveau déclaré positif, à la Stimul cette fois (neurostimulant). "Je n'ai jamais rien touché qui soit interdit, assure-t-il en 1998. Je me contentais de vitamines me permettant de récupérer". Rétrospectivement, ses aveux prononcés en 1989 prennent une tournure particulière. "Ceux qui ne furent pas pris au Stimul cette année là, eurent de la chance. Car pratiquement tout le peloton usa du Stimul, confie Merckx dans l'ouvrage La roue de la fortune, du Champion à l'homme d'affaires de Joël Godaert. Attention, le produit en lui-même n'avait rien de la potion miracle, même si tu en avais avalé deux tubes. Tout au plus aurais-tu passé une nuit blanche. Mais tout le monde, je le répète, en prenait, alors tu faisais comme les autres". Au-delà de ces cas, Merckx restera aussi comme celui ayant mis en relation Lance Armstrong avec Michele Ferrari, sulfureux médecin italien. La devise de l'ancien "préparateur" de l'équipe Gewiss se passe de commentaire : "Tout ce qui n'est pas détecté par les contrôles n'est pas du dopage".

Contrôlé positif à trois reprises