Histoires de femmes- Témoignages.

Description

Pas une vie de femme ne ressemble à une autre, parce qu'elles sont toutes le fruit d'une éducation, d'une culture, d'un milieu social, bref d'histoires familiales différentes. On passe de fille à mère, de mère à grand-mère, et souvent de belle fille à belle-mère, à la vitesse de la lumière et chaque rôle nous offre une place différente tant dans notre foyer que notre société. Et vous, comment avez-vous vécu votre place de femme aux différentes étapes de votre vie ?

Informations

• Publié par: question-psycho
• Publié le: 17 juillet 2012
• Nombre de lectures: 48
• Langue: Français

Extrait

Histoires de femmes- Témoignages.

MARIE (48 ans, cadre cabinet d'assurances, Angers) Dur, dur les belles-filles !

« En fait quand j'ai rencontre Bruno, j'avais déjà presque trente ans. C'était à une soirée chez des amis et il dansait divinement le rock. Il m'a rapidement recontactée et je suis tombée amoureuse. Sa femme venait de le quitter en lui laissant la garde de ses deux filles, quatre et sept ans. A l'époque, j'ai imaginé et même fantasmé sur la nouvelle famille que nous allions former. Après tout, les deux petites ne voyaient plus leur mère, et j'avais très envie moi aussi d'un enfant. Sitôt dit, sitôt fait, lorsque nous nous sommes mariés, j'étais déjà enceinte. Un garçon est né, les filles l'ont immédiatement adopté. Heureusement, car en ce qui me concernait, j'ai vite déchanté. Elles ne me parlaient quasiment jamais, pas désagréables, non, mais presque indifférentes. Je suis plutôt d'un tempérament expansif et en fait la situation a vraiment été difficile à supporter. Quasiment toutes les disputes que nous avons eues Bruno et moi, avaient pour origine les filles. J'avais l'impression d'en être réduite à laver leur linge, le repasser, participer aux cadeaux, aux nouveaux scooters... En plus, leur mère a refait surface et a immédiatement été parée de toutes les qualités, ce qui m'a vraiment mise dans tous mes états. En bref, la famille recomposée idéale n'a pas existé à l'exception de la fraternité entre les trois enfants, ce qui n'est déjà pas si mal... Aujourd'hui, la situation est apaisée, les filles sont installées dans leur vie, pas loin de chez nous et les réunions familiales se passent très bien. Finalement... »

CLAIRE (35 ans, commerciale, Fontainebleau) De mère à grand-mère...

« Ma mère a toujours été une maman poule, j'étais atrocement gâtée. Fille unique, ma mère ne "travaillait pas et je me sentais aimée, sans problème. Quand je suis partie en fac, ma mère a fait une dépression. J'ai poursuivi mes études, je me suis bien amusée tout en travaillant, je menais ma vie. Quand j'ai commencé à travailler, mon père l'a quittée et ma mère est venue vivre avec moi. Elle allait mieux, mais franchement ce n'était pas vivable. Elle intervenait toujours dans ma vie privée, se plaignait que je la laissais seule... J'ai fini par lui trouver un appartement tout à côté.

J'ai rencontré un homme et je me suis retrouvée enceinte. Je vous laisse imaginer ce que j'ai pu vivre ! Elle n'imaginait pas que je puisse faire un bébé toute seule, elle me faisait le chantage à la dépression, ça a été terrible. Heureusement, depuis que Léa est née, tout s'est arrangé...

Car ma mère est devenue grandmère ! »

CAROLINE (33 ans, gérante de parfumerie, Cahors) Adoptée sans a priori

« J'ai rencontré Alain et j'ai tout de suite eu envie de vivre avec Pas de me marier, non, après tout il était plus âgé que moi, quinze ans de plus, et avait deux enfants déjà grands d'un premier mariage. Je les ai rencontrés assez tard et finalement, Alain a voulu que nous nous installions ensemble. Il voulait absolument un autre enfant. Pas moi, mais pour finir, nous avons eu une petite fille. Cela a engendré un mariage et du coup j'ai vraiment fait la connaissance de sa fille aînée et de son fils, puis de leur mère. Et je dois dire que tout se passe pour le mieux. Ses enfants, jeunes adultes, viennent ici très souvent et sont adorables avec moi, leur mère m'a aussi adoptée sans a priori. En bref, tout va bien dans le meilleur des mondes, sans doute parce qu'Alain avait déjà vécu avant moi avec une autre femme qui avait essuyé les plâtres. »