Journalisme et dépendances
309 pages
Français

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Journalisme et dépendances , livre ebook

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Description

Les journalistes sont-ils aussi indépendants que se plaisent à le rappeler certaines déclarations de vertu déontologique ? Ce mythe professionnel néglige les contraintes imposées par le fait que les journalistes sont engagés dans des transactions avec d'autres univers sociaux (politique, militant, économique, médical...). En quoi consistent les échanges et donc les marges de manoeuvre des journalistes à l'égard des divers réseaux sociaux avec lesquels ils travaillent pour produire de l'information médiatique?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2006
Nombre de lectures 111
EAN13 9782336266558
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2006
9782296007147
EAN : 9782296007147
Journalisme et dépendances

Ivan Chuppin
Jérémie Nollet
Les Cahiers Politiques sont publiés avec le soutien de l’ Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sociologie, Economie et Science Politique (IRISES) de l’Université de Paris Dauphine
Comité éditorial
Eric Agrikoliansky, Dominique Damamme, Brigitte Gaïti, Brigitte Le Grignou, Daniel Mouchard
Comité de direction
Pierre Mayance, Marie-Cécile Naves, Thomas Ribémont, Aude Soubiron
Comité de rédaction
Vanessa Bernadou, Ivan Chupin, Nicolas Defaud, Guillaume Garcia, Vincent Guiader, Amélie Jeanson, Angélique Joyau, Virginie Le Torrec, Sébastien Mosbah-Natanson, Mario Pinheiro, Konstantinos Prearis, Mouhsine Remini, Samia Simozrag et Leila Wühl
Liste des ouvrages parus dans la collection
Travailler avec Foucault
La démocratie en Europe
L’Union européenne et les médias
Discipliner les sciences sociales
La mondialisation comme concept opératoire
Expertise et engagement politique
Sommaire
Page de Copyright Page de titre REMERCIEMENTS AVANT-PROPOS JALONS POUR UNE SOCIOLOGIE HISTORIQUE DES INTERDEPENDANCES DU JOURNALISME A D’AUTRES UNIVERS SOCIAUX PREMIERE PARTIE - VARIATIONS DE CONFIGURATIONS MEDIATIQUES
LES JOURNALISTES AU LIBAN, ENTRE ENGAGEMENT MILITANT ET PROFESSIONNEL L’IDENTITE JOURNALISTIQUE A L’INTERSECTION DES CHAMPS POLITIQUE ET INTELLECTUEL. UNE COMPARAISON FRANCE/ITALIE LA CONSTRUCTION DE FRONTIERES DANS LE MILIEU JOURNALISTIQUE LYONNAIS AUX DEBUTS DE LA TROISIEME REPUBLIQUE
DEUXIEME PARTIE - LES CRISES COMME REVELATEUR DES INTERDEPENDANCES ET DE LEURS TRANSFORMATIONS
LA CONTRIBUTION DES SCANDALES FINANCIERS A L’AUTONOMISATION DE L’UNIVERS JOURNALISTIQUE : DE PANAMA A LA LOI DE 1935 LA DIVISION DU TRAVAIL JOURNALISTIQUE ET SES EFFETS SUR LE TRAITEMENT DE L’« EVENEMENT ». L’EXEMPLE DU « SCANDALE DU SANG CONTAMINE ». LES COMMUNICATEURS DE MINISTERE ENTRE CHAMPS BUREAUCRATIQUE ET JOURNALISTIQUE
TROISIEME PARTIE - LES CONFIGURATIONS COMME EXPLICATION DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES
LES PAGES « SOCIETE » OU LES PAGES « POLITIQUE » EN CREUX. RETOUR SUR DES CONFLITS DE BON VOISINAGE UN JOURNALISME DE « LUXE ». LES LOGIQUES SPECIFIQUES DE PRODUCTION DE L’« INFORMATION INTERNATIONALE » AU SEIN DE LA REDACTION DE TV5 LE COMMERCIAL ET LE MILITANT. USAGES CROISES DU MONDE DIPLOMATIQUE PRODUIRE LE GROUPE : FONDATION ET REFONDATION D’UN DISPOSITIF DE RECRUTEMENT ET DE FORMATION A LA PRESSE MAGAZINE POUR LES JOURNALISTES DU GROUPE PRISMA
REMERCIEMENTS
C e livre est le résultat d’un travail collectif ce qui explique que les remerciements font mention d’une double équipe de rugby nécessaire à notre sens pour transformer cet essai comme il se doit.
Nous remercions tout spécialement Pierre Mayance et Aude Soubiron pour leur aide dans le patient travail de relecture (avis, critiques, remarques...) et de mise en forme de ce manuscrit et l’amicale pression qu’ils ont su faire peser sur les directeurs de cet ouvrage pour aboutir à un produit fini.
Un grand merci également à Nicolas Benvegnu pour sa participation active et critique au « brainstorming » d’idées ayant contribué au lancement de ce livre.
Nous sommes également reconnaissant à Thomas Ribémont et Marie-Cécile Naves et Dominique Dammame pour nous avoir fait confiance pour diriger ce livre collectif ainsi qu’à Brigitte Gaiti, Julien Fretel, Jean-Gabriel Contamin, Laurent Mimouni et Dominique Chupin pour leurs remarques sur notre introduction.
Merci à Guillaume Garcia, Angélique Joyau, Brigitte Le Grignou, Rémi Lefebvre, Sylvain Lefèvre, Virgine Le Torrec, Sébastien Mosbah-Natanson, Edith Pageaux, Samia Simozrag et Leila Wühl pour leurs avis sur les contributions à divers moments du processus. Merci à Pierre Marly et Younès Haddadi pour leur aide à la mise en forme.
Enfin merci aux contributeurs de cet ouvrage, Camille Aubret Damien de Blic, Isabelle Charpentier, Nicolas Hubé, Marc Jampy, Nicolas Kaciaf, Carmela Lettieri, Dominique Marchetti, Emmanuel Pierru, Eugénie Saitta, Maxime Szczepanski-Huillery, et Amélie Jeanson pour la confiance qu’ils ont bien voulu nous accorder.
AVANT-PROPOS
T out livre collectif a une histoire, qui se loge dans l’évolution entre l’intention initiale des auteurs et le produit fini que découvrent les lecteurs. Ce sont les transformations de ce projet que nous souhaiterions retracer ici afin d’expliquer les questionnements qui ont abouti à la production finale du livre. L’ambition première était de réunir des contributions de chercheurs en sciences sociales travaillant sur les médias mais dans des disciplines diverses : histoire, sociologie ou science politique. Le second objectif de ce livre, consistait à retenir des études qui prennent en compte la grande diversité de l’activité journalistique. En d’autres termes, nous excluions les contributions qui auraient trop homogénéisé le « journalisme » en ne prenant pas en considération ses multiples spécificités. Ces travers surgissent souvent au détour d’analyses où le journalisme n’est qu’un objet secondaire. Ainsi, dans la littérature consacrée aux mouvements sociaux, aux politiques publiques ou aux partis politiques, il n’est pas rare de déceler des généralités exprimées sous la forme : « les médias cadrent les problèmes... » ou « les journalistes favorisent... ».
De tels développements sont rendus impossibles et impensables en raison des récents progrès de la sociologie du journalisme, caractérisée par une volonté de contribuer à une meilleure compréhension de la division du travail journalistique. Depuis quelques années, les travaux concernant les spécialités journalistiques se sont multipliés, tâchant de mettre à jour leur genèse, la transformation de leur recrutement social, et les évolutions de leurs rapports aux « sources » d’information 1 . De même, les contribu-tions retenues ne pouvaient ignorer une autre des orientations les plus fondamentales des travaux actuels sur le journalisme : éviter le biais que Philip Schlesinger qualifie de « médiacentrisme » 2 . Le regard sur les relations que les journalistes nouent avec d’autres univers professionnels oblige en effet à décentrer l’attention du chercheur du seul monde journalistique pour considérer aussi la part qui revient aux « sources », c’est-à-dire aux réseaux d’informateurs, dans la fabrication de l’actualité et la promotion de certains évènements 3 . Dans cette perspective, l’information résulte d’un travail commun entre les journalistes et un ensemble d’acteurs sociaux (certains auteurs parlent de « co-production ») qui développent des stratégies d’accès aux médias. Loin d’être exclusives l’une de l’autre, ces deux approches participent d’un même modèle éclairant la production de l’information journalistique qui met en rapport « les cadrages », les « angles » que retiennent les journalistes dans leurs articles et sujets audiovisuels avec une étude de leurs propriétés sociales (notamment la position qu’ils occupent dans la division du travail journalistique et de celles de leurs sources), via leurs usages de leurs informateurs et des informations qu’ils leurs confient.
De telles orientations de recherche s’inscrivaient dans le programme de travail qui est à l’origine de ce livre puisque l’appel à communication que nous avions élaboré portait sur les « frontières » du journalisme. Plus précisément ce thème invitait à s’intéresser aussi bien aux « frontières externes » qui définissent la profession en tant qu’activité spécifique par rapport à d’autres professions, qu’aux « frontières internes » qui structurent ce milieu, étant entendu que ces deux aspects ne sont pas séparables dans les faits. Mais si l’usage de la catégorie de « frontière » nous permettait d’inscrire les études réunies ici dans ces développements récents de la sociologie du journalisme, nous n’appelions pas pour autant les auteurs à « théoriser » un improbable concept de frontière. Et nous ne tenterons pas davantage de le faire ici. En effet, les rares tentatives d’un usage « durci » du concept particulièrement vague de « frontière » appliqué au journalisme sont loin d’être convaincantes, notamment parce qu’elles conduisent à négliger la nature précise des relations sociales qu’il décrit métaphoriquement, et, du coup, les enjeux sociaux qui se dissimulent derrière l

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