L image de guerre à quel prix ?
195 pages
Français

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L'image de guerre à quel prix ? , livre ebook

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Description

Par-delà les images puissantes des reportages et enquêtes de Karim Baïla, que l'on a vues sur TF1, Canal + et surtout France 2 (Envoyé Spécial), Luc Missoum interroge la signature journalistique de ce grand reporter de guerre qui a sillonné les régions les plus périlleuses du monde. Il nous entraîne dans un voyage au bout de l'immersion en Irak, en Afghanistan, en Algérie, soulevant en cours de route les questions de l'information partielle, trop vite digérée, que posent les médias d'aujourd'hui.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 novembre 2015
Nombre de lectures 46
EAN13 9782336396651
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection Antidote(s)
Collection Antidote(s)
dirigée par Chantal Selva

Créée en septembre 2012, la collection Antidote(s) donne des coups de projecteur sur une réalité sociale, économique, politique et culturelle en mutation, à partir de personnes ou d’organisations, qui ouvrent des clairières nouvelles grâce à leur intelligence des choses du monde.
Les auteurs de la collection viennent d’horizons très variés, apportant des éclairages singuliers du lieu de leur pratique. Ils donnent des pistes de réflexion à un public en recherche de repères, à partir d’essais, de récits de vie ou d’entreprises, de témoignages, mais surtout, en lui permettant de construire sa propre interprétation de la réalité sociale et de mieux s’y ancrer.
Antidote(s) aux idées reçues, au conformisme, au découragement, aux fanatismes, à la violence dans tous ses états, à toutes les formes d’immobilisme qui donnent de la société une idée fausse. Traverser les crises dans le mouvement de la vie.

Déjà paru

Laurent Hincker, Le harcèlement moral dans la vie privée, une guerre qui ne dit pas son nom , novembre 2012
Patrice Haberer, Mots sauvages,
la forêt dernier refuge du sauvage , octobre 2013
Patrick Aïch, Grandir entre deux cultures,
Une bille de terre contre une bille de verre , avril 2013
Patrick Poirret, Le Téléphone de Grand Danger,
Un téléphone pour sauver la vie des femmes , décembre 2013
Richard Hellbrunn, À Poings Nommés , Genèse de la psychoboxe , avril 2014
Zair Kedadouche, Citoyens contre le racisme et les discriminations , juin 2014
Jean-Claude Genot, Playdoyer pour une nouvelle écologie de la nature , décembre 2014
Michèle Larchez et Nicolas Engel-Larchez, Parcours avec autisme(s), Éloge d’une différence , mars 2015
Richard Hellbrunn,
Au vif de la violence , mai 2015
Titre

Luc M ISSOUM





L’image de guerre à quel prix ?


Sur les traces du grand reporter Karim Baïla



Préface de David Brunat
Copyright






























© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
www.harmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-34307-841-0
Dédicace


Aux éclaireurs du monde qui défendent la liberté d’être, de s’exprimer et d’informer
Préface
À qui s’intéresse à la profession de grand reporter, médite sur l’aventure de l’information au XXI e siècle ou, plus simplement, s’interroge sur le métier d’homme, je ne saurais trop recommander ces pages.
Ce Tintin des quartiers nord de Marseille, à la fois Français épris de la France, enfant prodigue de la terre de ses ancêtres, l’Algérie, et citoyen du monde, incarne une haute idée du journalisme d’investigation.
Quel personnage ! Aventurier des temps modernes tombé très jeune dans la marmite des médias, il a sillonné caméra au poing certaines des régions les plus dangereuses de la planète. Il a, comme le petit reporter belge, rencontré des criminels de tout acabit, des trafiquants en tout genre, des terroristes, des mercenaires, des desperados, etc., bref, toute une ribambelle d’affreux jojos dont il a su comprendre et dépeindre l’humanité – déchue mais réelle – par le miracle de l’écoute et d’un œil sûr, sans jamais s’abandonner à la moindre complaisance ou succomber à la tentation de justifier l’injustifiable.
Donner une voix et un visage aux sans-grade, aux plus infortunés et même aux salauds, afin de comprendre leurs cheminements et surtout d’éclairer l’opinion sur ces dérives, voilà qui semble avoir constitué l’une des motivations les plus anciennes et les plus constantes de son engagement de journaliste.
Ce baroudeur-né qui ne recule devant aucun danger tout en ayant un sens très aigu de la limite à ne pas franchir (ce qui lui a sauvé maintes fois la vie !) a remonté la piste de jeunes djihadistes algériens morts dans des attentats-suicide en ayant provoqué d’affreux carnages ; suivi à la trace d’odieux proxénètes albanais et recueilli les témoignages poignants de leurs victimes ; rencontré des intermédiaires fort peu recommandables en Irak avant et après l’invasion américaine de 2004 ; fait la connaissance de Talibans afghans qui l’ont initié au fonctionnement du marché de l’héroïne, si florissant dans leur pays ; hanté des quartiers de Téhéran où prostituées en burqa et toxicomanes noctambules prospèrent sur un terreau de misère et de désolation… Mais tout cela, toutes ces enquêtes qui ont pour cadre des univers parfois très glauques, il les a conduites sans perdre son âme, sa capacité d’émerveillement, sa rigoureuse tendresse qui lui a toujours fait haïr la violence et refuser de pactiser avec la facilité.
Intrépide et doux, compatissant mais intransigeant, empathique et solitaire, culotté et respectueux, drôle et grave, patient et passionné : tel est Karim Baïla. Tel il apparaît ici sous la plume alerte et fascinée de Luc Missoum. La vie et l’œuvre de Baïla offrent une magnifique matière au biographe, dont ce jeune centralien – qui n’est pas possédé par l’idolâtrie des diplômes et sait que l’école de la vie et parfois même celle de la rue donnent une intelligence différente et plus précieuse souvent que celle que l’on évalue dans les grandes écoles – a su se saisir avec beaucoup de bonheur.
Conteur inspiré, Luc livre un portrait plein de feu du reporter. Par moments, on se croirait en plein roman tant l’aventure est rocambolesque, l’ambiance oppressante, le journaliste sur le fil du rasoir. C’est le roman vrai de la carrière pleine de périls et de charmes d’un journaliste d’investigation qui fait du « terrain ».
À d’autres moments, l’analyse est plus philosophique, ou sociologique. On lira ainsi d’intéressantes réflexions sur le devenir du métier de journaliste, son statut social, sa précarité croissante. L’auteur écrit : « Nos institutions qui portent si haut la liberté d’expression ne donnent pas pleinement les moyens à nos reporters d’exprimer toutes les facettes de la réalité quand elle vient d’ailleurs. Comme si, dans le fond, ça ne nous concerne plus. » Ou bien : « La tyrannie de l’immédiateté dans nos pays est antinomique avec un véritable travail d’immersion. Le monde des médias est devenu celui de l’éphémère, du tout, tout de suite, de l’instant volé et sensationnel. Le temps du véritable journalisme d’immersion est terminé. Comment alors montrer la réalité, non pas une, politiquement correcte, mais forcément multifacette et paradoxale ? On n’accepte plus le paradoxe. Tout est blanc ou noir, vrai ou faux. Tout n’est plus qu’illusion. » Comment ne pas lui donner raison ?
Cet ouvrage plein de fraîcheur et de vie brosse le portrait d’un homme mais aussi d’une époque, et bien entendu d’une profession que de nombreux écrivains ont su magnifier. En le lisant, on pense parfois à Kessel – celui de Tous n’étaient pas des anges. On comprend, si on l’avait oublié, que l’histoire est tragique, ses acteurs parfois diaboliques mais rarement d’une seule pièce, et, sachant que l’homme n’est ni ange ni bête (quoi qu’il penche davantage vers celle-ci ou au contraire vers celui-là au gré des circonstances et des valeurs qui sont les siennes), l’on se prend à rêver d’une humanité enfin réconciliée avec elle-même.
Assurément, dans la lignée des grands reporters de guerre ou des combattants de la liberté tels que le juge Falcone, Karim Baïla tient son rang. Et ce n’est pas le moindre mérite de ce livre de le démontrer avec éloquence et tact. Tout en nous donnant à penser sur le sens du métier de journaliste d’investigation, mais aussi, last but not least , sur ce que c’est que d’être un homme libre dans un monde en proie à l’injustice, à l’oppression et à la folie.
David B RUNAT
Essayiste, Auteur de Giovanni Falcone, Seigneur de Sicile ,
Éditions Belles Lettres
Introduction
Chacun s’accorde à penser que les temps sont durs pour la jeunesse aujourd’hui, tan

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