La R.D. Congo dans la révolution numérique
179 pages
Français

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La R.D. Congo dans la révolution numérique , livre ebook

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Description

L'outil informatique s'impose aujourd'hui comme le socle sur lequel est bâtie la modernité de l'humanité. Cet ouvrage a pour ambition de poser les bases d'une réflexion globale sur les enjeux actuels de l'informatisation de la RDC : quels bénéfices et avantages la RDC tirera-t-elle d'une informatisation de toute la société ? A l'inverse, quels sont les effets pervers et autres manques qui résultent de la pauvreté numérique ? Comment l'Etat peut-il s'engager dans cette logique de numérisation de façon stratégique et prospective ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2010
Nombre de lectures 159
EAN13 9782296936409
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La RDCongo dans la révolution
numérique

Les enjeux actuels, les défis pour demain
Sous la direction de
Henri MOVA Sakanyi


La RDC ongo dans la révolution
numérique

Les enjeux actuels, les défis pour demain


RDCCinquantenaire
L’Harmattan-RDC
© L’H ARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12714-2
EAN : 9782296127142

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Introduction générale

Henri MOVA Sakanyi {1}

L’outil informatique s’impose aujourd’hui comme le socle sur lequel est bâtie la modernité de l’humanité. Toutes les découvertes scientifiques, des plus sophistiquées aux plus banales, trouvent en la numérisation un maillon incontournable. La force des unités actives (Etats, entreprises, associations, individus, etc.) s’énumère, se décline et se démultiplie à l’aune de leurs capacités de maîtrise de l’outil informatique.

La nouvelle alphabétisation et la contemporanéité des sociétés modernes, tout comme la pertinence de leur historicité, tiennent aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. La puissance des Etats, la force des armées, la dextérité des inventeurs, le génie des managers, la perspicacité des chercheurs, l’art des constructeurs, voire les vertus curatives de la médecine dépendent de plus en plus de l’apport qu’introduit l’informatique dans la gestion et l’évolution de la société. Ainsi, lorsqu’un pays vient à en manquer, lorsqu’il affiche des carences dans l’acquis numérique, il végète dans des prestations médiocres et approximatives.
Aujourd’hui, aux indices du sous-développement d’un pays, le retard ou l’arriération informatique sont à compter parmi les premiers signes. L’instrument informatique devient dès lors une unité de mesure, un étalon, un standard qui détermine le niveau de progrès de l’intelligence collective dans une société, surtout associé. L’accès à l’Internet, l’utilisation de la fibre optique et la connexion au « backbone » sont des moyens pour évaluer le niveau d’intégration des NTIC dans la société. A titre illustratif, nous pouvons nous référer aux indicateurs TIC pour l’Afrique publiés en 2007 et mis à jour en avril 2008 par l’Union internationale des télécommunications. Les indicateurs en termes d’internautes pour 1.000 habitants, montrent la nette différence qu’il y a entre l’Afrique du Nord (13,64), l’Afrique du Sud (10,75) et celle subsaharienne (3,23). La RDC est au bas du tableau avec 0,37, juste avant les quatre derniers pays que sont, en terme décroissant, l’Ethiopie, la République Centrafricaine, le Niger et la Sierra Leone. Loin de décourager, ces statistiques doivent pousser la collectivité à mettre ensemble les intelligences afin de tirer le maximum de bénéfices liés à l’utilisation des NTIC.

Les raisons du bien-fondé de l’informatisation de la société sont tellement nombreuses qu’il serait fastidieux d’en élaborer un inventaire complet. Le pourquoi ne devrait donc pas prendre le pas sur la problématique du comment ? Et du que faire ? Le comble à déplorer serait de rester aveugle face à l’évolution rapide du monde grâce à l’informatique, véritable vecteur multiplicateur de la modernisation ; de demeurer sourd aux appels stridents d’un monde qui change ; de rester cloîtré dans le silence face à la parole, à la réflexion et outputs des autres, dès lors que l’informatisation de la vie a provoqué des mutations profondes et rapides. Parce que nous vivons dans le même monde, il n’y a pas un marché pour les riches et un autre pour les pauvres.
L’instinct de conservation doit stimuler les démunis pour réduire un tant soit peu le fossé numérique. Il n’est plus tolérable qu’il y ait d’un côté ceux qui pensent le monde, en en imposant le rythme d’évolution, et de l’autre ceux qui se plaisent, voire se complaisent à la condition subalterne en jouissant des fruits des réflexions venues d’ailleurs.

La commodité actuelle qui nourrit la pensée unique ne peut être résorbée qu’en faisant participer tous les pays du monde à l’expression plurielle d’une identité mondiale ou universelle obligatoirement diversifiée. Cela étant, il s’avère donc indispensable d’élaborer une pensée stratégique sur l’informatisation de la société congolaise en butte à des défis multiples. Tout est devenu complexe en RDC parce que la problématique existentielle n’est pas suffisamment pensée. Les enjeux actuels, de tous ordres, s’ils interpellent la conscience, ils convoquent en même temps les intelligences à la recherche des solutions idoines. La numérisation pourrait être un déclic salvateur. Les défis à affronter demain imposent qu’aujourd’hui déjà, il soit élaboré un plan et une stratégie de mise en œuvre de l’informatisation de la société congolaise.

Les gains de cette approche sont nombreux et se compteront dans tous les secteurs de la vie nationale : de l’armée à l’agriculture en passant par la santé, l’énergie nucléaire, l’enseignement, l’urbanisation, l’économie forestière, la circulation routière, la gestion des déchets industriels, l’état civil, les opérations électorales, les médias, la téléconférence, la climatologie, la gestion de l’espace aérien, la commercialisation des produits de base, la fiscalité, l’extraction minière, etc. La palette est extensible à souhait. Il existe, au stade actuel, quelques expériences d’informatisation de certaines unités actives (sociétés, médias, etc.).
Il manque cependant une synergie et une intégration nationale de ces isolats quelque peu exotiques. Cette quête se veut stratégique et part d’une vision globale, organise les moyens et s’assigne des objectifs séquencés dans le temps. Dès lors, il sera d’emblée judicieux de réunir les études sectorielles existantes, les actualiser et les enrichir. Ensuite, il sera mis en place un schéma national qui ouvre la voie à des politiques publiques volontaristes et réalistes. L’autorité politique sera le dépositaire de cette volonté politique dont la dynamique irradiera l’ensemble de la société. Elle manœuvrera sur base d’un instrument managérial lui-même fondé sur une approche théorique et stratégique afin de maximiser les chances de succès.

Une politique claire et nette en phase avec cette volonté sera manifestée, par exemple, à travers une évaluation chiffrée et temporaire des objectifs, notamment la détermination quinquennale du nombre d’ordinateurs, de cybercafés ou de télé-centres par zone géographique, des expériences d’utilisation de nouveaux logiciels, etc. Cette approche permettra de dégager, d’une époque à une autre, le taux et le degré de pénétration des NTIC dans le corps social. En organisant ce séminaire stratégique, le CISRI veut réunir les génies de diverses structures afin de lancer une dynamique réflexive sur cette question qui engage la survie de la société congolaise. Il s’agit de répondre aux nécessités suivantes :

1. Quels bénéfices et avantages la RDC tirera-t-elle d’une informatisation de toute la société ? A l’inverse, quels sont les effets pervers et autres manques qui résultent de la pauvreté numérique ?

2. Comment l’Etat peut-il s’engager dans cette logique de numérisation de façon stratégique et prospective ?

3. N’est-il pas idoine d’identifier certains niveaux du système d’enseignement (primaire, secondaire ou supérieur) et y inscrire de nouveaux cours qui mettent en exergue l’informatique et l’Internet ?

4. Quelles expériences réussies de certaines unités de production internes et des Etats étrangers pourraient inspirer l’ensemble de la collectivité ?

5. L’occasion n’est-elle pas propice de raviver l’intérêt pour certaines sciences « dures » de plus en plus délaissées mais qui, pourtant, sont celles qui aiguisent le génie informatique en soft et hardware (telles que les mathématiques, la physique, la chimie, la métallurgie, la géologie, etc.) ?

C’est à cette envolée réflexive que le CISRI convie la strate pensante de la société. Des méandres de cette pensée ressortiront des richesses nouvelles. A l’opposé des ressources naturelles qui s’épuisent à force d’usage, les forces de l’esprit que charrie l’informatique se décuplent à chaque utilisation. Au lieu d’engloutir des énergies monumentales dans les abysses des matière

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