LAURENT JALABERT : " LE PARCOURS A ÉTÉ TRÈS BIEN DESSINÉ"
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LAURENT JALABERT : " LE PARCOURS A ÉTÉ TRÈS BIEN DESSINÉ" Comment se présente le Tour de France 2011 alors que vous allez quitter la moto où vous avez toujours répété que vous vous sentiez à l'aise ? Être à l'arrivée est un poste que j'ai l'habitude d'occuper avec Thierry Adam pour toutes les autres épreuves de l'année, que ce soit les classiques, Paris-Nice et le Dauphiné. Mais sur le Tour de France, j'étais sur la moto au coeur de la course. Laurent Fignon nous a quittés et il a laissé un vide. On m'a demandé d'être à l'arrivée pour le Tour afin de commenter avec Thierry Adam. En même temps, ce n'est pas une première expérience pour moi car je l'ai déjà fait en 2005 aux côtés d'Henri Sannier. Qu'est-ce que cela vous procure d'être sur la moto ? Au coeur de l'action, on vit les choses différemment. Je suis moins spectateur et je suis un peu un acteur. Je suis en mouvement et je fais partie du décor ! Je perçois certains aspects au niveau du public, de l'ambiance générale, mais aussi au niveau de l'attitude des coureurs avec des petits gestes et des regards. Ce qui fait que c'est un rôle un peu différent que j'apprécie beaucoup. J'ai un regard un peu décalé qui, je crois, est apprécié des téléspectateurs. Cette année, je serai donc dans un autre rôle, mais je m'empresse de dire que je ne vais pas être mal non plus ! Il est certain que je me sentais bien sur la moto et je ne vais pas dire que je suis content de la quitter parce que ce serait mentir.

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Publié le 03 juin 2011
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Langue Français

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LAURENT JALABERT : " LE PARCOURS A ÉTÉ TRÈS BIEN DESSINÉ"

Comment se présente le Tour de France 2011 alors que vous allez quitter la moto où vous avez toujours répété que vous vous sentiez à l'aise ? Être à l'arrivée est un poste que j'ai l'habitude d'occuper avec Thierry Adam pour toutes les autres épreuves de l'année, que ce soit les classiques, Paris-Nice et le Dauphiné. Mais sur le Tour de France, j'étais sur la moto au coeur de la course. Laurent Fignon nous a quittés et il a laissé un vide. On m'a demandé d'être à l'arrivée pour le Tour afin de commenter avec Thierry Adam. En même temps, ce n'est pas une première expérience pour moi car je l'ai déjà fait en 2005 aux côtés d'Henri Sannier.

Qu'est-ce que cela vous procure d'être sur la moto ? Au coeur de l'action, on vit les choses différemment. Je suis moins spectateur et je suis un peu un acteur. Je suis en mouvement et je fais partie du décor ! Je perçois certains aspects au niveau du public, de l'ambiance générale, mais aussi au niveau de l'attitude des coureurs avec des petits gestes et des regards. Ce qui fait que c'est un rôle un peu différent que j'apprécie beaucoup. J'ai un regard un peu décalé qui, je crois, est apprécié des téléspectateurs. Cette année, je serai donc dans un autre rôle, mais je m'empresse de dire que je ne vais pas être mal non plus ! Il est certain que je me sentais bien sur la moto et je ne vais pas dire que je suis content de la quitter parce que ce serait mentir. Mais je ne suis pas non plus abattu de devoir être à l'arrivée. Ce qui m'importe, c'est d'apporter ma pierre à l'édifice et que le reportage plaise aux téléspectateurs. C'est un travail d'équipe et sur la moto cette année, il y aura un journaliste qui verra ce que l'on ne voit pas.

Sur le plan sportif, comment sentezvous ce Tour de France alors que ce n'est qu'après la mi-juin que l'on sera fixé sur la participation d'Alberto Contador ? En cette fin de mois de mai, on ne connaît pas tous les participants et il peut se passer beaucoup de choses avant le départ et il faut donc éviter de tirer trop de plans sur la comète. En revanche, on peut parler du parcours qui a été très bien dessiné par les organisateurs pour séduire le maximum d'acteurs du peloton.

"Coppel peut être la surprise de la course"

Les routiers-sprinters comme les grimpeurs vont donc trouver, comme d'habitude, des occasions de tirer leur épingle du jeu ? On pourrait penser que les sprinters sont moins bien servis car il y a moins d'arrivées au sprint. Mais il y aura quand même des opportunités. Sur la dernière semaine, il est vrai qu'ils n'auront pas grand chose à se mettre sous la dent. Mais dans les premiers jours, il y aura notamment les étapes de Redon, du Cap Frehel, de Lisieux, de Châteauroux, de Lavaur et de Montpellier. Pour la course proprement dite, il faudra s'efforcer dans les premiers jours de ne pas perdre le Tour. Il y aura quand même l'arrivée à Super Besse où Ricco s'était imposé il y a quelques années. Cela sera un premier petit test. Ensuite, dans les Pyrénées, à Luz Ardiden et au Plateau de Beille, ce sont deux étapes importantes avec des arrivées exigeantes. Le classement général devrait commencer à prendre tournure avant de se décider définitivement dans les Alpes avec trois étapes au Galibier, à l'Alpe d'Huez et le contre-la-montre final à Grenoble.

Une course qui va s'offrir aux hommes en forme ? Tout à fait ! Elle sera ouverte aux puncheurs. Attention aux étapes du Mont des Alouettes et du Mur de Bretagne qui devraient plaire aux coureurs de classiques qui habituellement boudent un peu le Tour car c'est une grande débauche d'énergie pour de maigres opportunités. Mais cette année, on a pensé à eux et je trouve cela très intelligent de la part des organisateurs. Le parcours est fait de telle façon que l'on ne connaisse pas le vainqueur trop tôt et qu'au fil des jours, des acteurs aux qualités différentes puissent se distinguer.

De nouveaux acteurs peuvent-ils se mêler à la lutte entre les favoris pour la victoire finale ? Pourquoi pas ! Le Tour de France est une épreuve très exigeante où les qualités de récupération sont déterminantes. Il va falloir avant bien préparer son affaire. Mais faire également preuve de patience car la dernière semaine sera la plus délicate. Il faudra avoir de la fraîcheur sur la fin pour être en situation de faire la différence. Dans ce contexte, il peut y avoir des défaillances pour ceux qui auront mal géré leur course, mais aussi de belles surprises. Le Tour de France est une course qui révèle toujours de nouveaux talents et pourquoi pas une surprise du côté du jeune français Jérôme Coppel au niveau du classement général.

"Il faudra avoir de la fraîcheur sur la fin pour faire la différence"

Peut-il espérer rentrer dans le Top 15 ? Oui et pourquoi pas un peu mieux. Il a fini 6e du Dauphiné l'an dernier, une course très relevée où il y avait Contador et plusieurs grands coureurs du peloton. C'est une référence. L'an dernier, son équipe n'était pas retenue pour le Tour. Cette saison, il a montré de belles choses en prenant la deuxième place du Tour de Murcie à quelques secondes derrière Contador. C'est un coureur qui a été bon rouleur chez les jeunes. S'il manque un peu de puissance, il s'est en revanche découvert de belles qualités de récupération et aussi de grimpeur. Je crois que ce Tour peut être le départ d'une belle carrière pour lui.

L'an dernier, les coureurs français ont multiplié les victoires d'étapes. Un objectif qu'ils devront encore se fixer cette année, à défaut de jouer le classement général ? Des étapes... il n'y en a pas pour tout le monde ! En gagner une est déjà une très belle performance. Comme toujours, la motivation est là et il suffit que la réussite l'accompagne. Cette année, les Français ont été moins efficaces sur les classiques, mais pas moins qu'avant et au contraire, je pense qu'il y a de l'amélioration. Le score a été exceptionnel l'an dernier avec six victoires d'étapes. Il faudra de la réussite pour faire de même cette fois encore. Mais s'ils animent la course comme ils le font habituellement, ils vont se créer des occasions et tout est permis.

Le Tour à la télévision

France Télévisions

Les étapes en direct seront présentées par Thierry Adam, Laurent Jalabert et Jean-Paul Ollivier. Sur les motos : Nicolas Geay et Laurent Bellet. Philippe Laffont sera dans une voiture d'un directeur sportif. Jean-René Godart sera sur la ligne d'arrivée. En dehors des étapes, d'autres rendez-vous : sur France 3 à 13h. Une émission quotidienne, en direct et en public, présentée par Laurent Luyat depuis la ville de départ de l'étape du jour, pour découvrir la ville et la région concernées. Etape du jour sur France 3, puis France 2 à 13h50. Gérard Holtz présente l'étape du jour. L'après-tour sur France 2 jusqu'à 18h45 avec Gérard Holtz qui reçoit les coureurs, les grands moments de l'histoire du Tour avec Jean-Paul Ollivier, le résumé de l'étape de Jean- René Godart, la rubrique de John Paul Lepers "tu me fais tourner la France" et les carnets de route de Dominique Le Glou. Eurosport La chaîne sportive du groupe TF1 a annoncé son "son grand retour avec une toute nouvelle équipe de journalistes et consultants". Parmi eux, Richard Virenque, septuple vainqueur du maillot à pois, qui fera équipe avec Jacky Durand et Alexandre Pasteur sur le Tour de France. Jean-François Bernard, Guillaume Di Grazia et Jacques Leunis complètent l'équipe cycliste 2011 d'Eurosport.

Fini la moto, Laurent Jalabert sera désormais en cabine pour commenter les étapes du Tour.

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