" Le cyclisme italien a baissé"
3 pages
Français

" Le cyclisme italien a baissé"

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
3 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

" Le cyclisme italien a baissé" Quel regard portez-vous sur le rendement de l'équipe Lampre depuis le début de l'année ? Je suis forcément satisfait de cette entame durant laquelle nous avons bien enregistré quelques beaux succès (Tour de Reggio Calabria, Trophée de Laigueglia Pietropolli, Tour des Apennins...). Ils sont les résultats concrets des efforts consentis durant tout le travail entrepris cet hiver. Nous avons changé notre manière de procéder. Les coureurs ont adopté notre projet en s'impliquant encore davantage lors des entraînements et en course. Sur ce qu'ils démontrent actuellement, ils prouvent que la voie qui a été choisie est la bonne. Nous attendons donc les courses à venir avec un certain optimisme. Nous croyons vraiment en notre potentiel à pouvoir obtenir de très bons résultats. Concrètement quels sont les objectifs de la Lampre ? Notre souhait principal c'est de faire honneur aux efforts consentis par tous nos sponsors, les principaux, Lampre et ISD, mais aussi les plus petits fournisseurs qui nous aident pour soutenir notre équipe. Nous parviendrons à atteindre ce but uniquement si nous parvenons à déchiffrer au mieux chacune de nos courses. C'est également en procédant de la sorte que nous parviendrons à satisfaire nos supporters afin de leur offrir le plus beau spectacle possible.

Informations

Publié par
Publié le 03 mai 2011
Nombre de lectures 11
Langue Français

Extrait

" Le cyclisme italien a baissé"

Quel regard portez-vous sur le rendement de l'équipe Lampre depuis le début de l'année ? Je suis forcément satisfait de cette entame durant laquelle nous avons bien enregistré quelques beaux succès (Tour de Reggio Calabria, Trophée de Laigueglia Pietropolli, Tour des Apennins...). Ils sont les résultats concrets des efforts consentis durant tout le travail entrepris cet hiver. Nous avons changé notre manière de procéder. Les coureurs ont adopté notre projet en s'impliquant encore davantage lors des entraînements et en course. Sur ce qu'ils démontrent actuellement, ils prouvent que la voie qui a été choisie est la bonne. Nous attendons donc les courses à venir avec un certain optimisme. Nous croyons vraiment en notre potentiel à pouvoir obtenir de très bons résultats.

Concrètement quels sont les objectifs de la Lampre ? Notre souhait principal c'est de faire honneur aux efforts consentis par tous nos sponsors, les principaux, Lampre et ISD, mais aussi les plus petits fournisseurs qui nous aident pour soutenir notre équipe. Nous parviendrons à atteindre ce but uniquement si nous parvenons à déchiffrer au mieux chacune de nos courses. C'est également en procédant de la sorte que nous parviendrons à satisfaire nos supporters afin de leur offrir le plus beau spectacle possible. Comme à l'accoutumée les victoires sont primordiales, mais nous espérons évidemment vraiment bien faire dans le Tour d'Italie avec Scarponi, dans les échappées avec Petacchi. Cependant, nous attendons aussi beaucoup de nos jeunes comme Ulissi et Malori que nous avons amené dans le giron du cyclisme professionnel et que nous voulons voir le plus compétitif possible.

Vous avez mis sur pied un plan de trois ans à la Lampre, en quoi consiste-t-il ? Grâce au soutien de Lampre et ISD, nous cherchons à élever l'équipe, notamment grâce à des modifications techniques, à un rang encore plus élevé qu'elle ne l'a en lui permettant également de s'inscrire encore plus dans le temps. Pour se faire, les succès encore une fois en marqueront cette réussite. C'est la raison pour laquelle nous misons beaucoup sur nos leaders, mais aussi sur la progression de nos jeunes athlètes sur lesquels nous avons investi.

Pour quelle raison avoir décidé de faire ce choix ? Le cyclisme moderne est en constante évolution. Les coureurs sont de mieux en mieux préparés. Il faut être de plus en plus professionnel. Nous comptons déjà dans notre staff des personnes compétentes. Nous avons voulu en faire venir d'autres pour augmenter encore ce degré de compétence et ce pour que nos coureurs soient placés dans les meilleures conditions afin d'obtenir les meilleurs résultats possible.

"Le cyclisme aura toujours ce soutien populaire derrière lui"

Comment définir la structure de la Lampre par rapport à la Liquigas ? J'ai toujours apprécié le mode de fonctionnement de la Liquigas. Historiquement, cette équipe a toujours eu une grande connaissance du cyclisme et s'inscrit parfaitement dans la pure tradition du cyclisme italien. Cela fait des années que je connais Roberto Amadio. A chacune de nos entrevues, nous échangeons et exposons nos points de vue respectifs. De toutes les manières, c'est toujours très instructif de partager des idées avec d'autres managers d'autres équipes.

N'y a-t-il pas, malgré tout, une énorm concurrence entre vous pour être la meilleure équipe italienne du World Tour ? En ce qui me concerne et dans les rangs de la Lampre, ce n'est pas le cas. Nous ne nous occupons pas de ce que réalise la Liquigas. Par contre, une concurrence saine et légitime existe quand un coureur de notre équipe se trouve confronté à un autre de la Liquigas en course. Ils veulent la victoire et ce type de désir anime toutes les équipes sans distinction.

Comment jugez-vous le niveau du cyclisme italien actuel ?

Il y a encore quelques années en arrière, le cyclisme italien demeurait un rouage essentiel du cyclisme mondial. Désormais, avec l'arrivée de nouveaux sponsors, par le biais d'investissement énormes ou les progrès exponentiels de certaines écoles comme australienne par exemple qui est très forte, tous ces paramètres font que la concurrence devient de plus en plus élevée. Ce n'est pas le cas du cyclisme italien qui lui a baissé.

Une des conséquences, c'est un public qui vient moins en masse sur les routes du tour d'Italie... Ceci n'est pas vrai du tout. Pendant les courses, je vois toujours autant de tifosi qui sont à l'affût des coureurs. Vous n'avez qu'à regarder la foule qu'il y avait quand Cunego a remporté le Tour des Apennins. A Gênes, il y avait un monde fou. Et pourtant cette compétition ne déplace pas autant de monde que lors du Tour d'Italie. Le cyclisme est un sport qui va chercher les gens dans leurs chaumières, dans la rue. Les gens n'abandonneront jamais le cyclisme.

Pensez-vous qu'au niveau mondial, la France et l'Italie doivent faire face aux mêmes difficultés ? Je remarque que le cyclisme français est en bonne voie et fait des progrès. C'est une bonne nouvelle qui me fait plaisir car ce cyclisme me rappelle le temps quand j'étais coureur. Mais comme je l'ai dit, d'autres nations ont placé la barre tellement haute que tant l'Italie que la France doivent s'employer au maximum pour rester protagonistes dans leur sport.

Comment imaginez-vous le Tour d'Italie pour la Lampre et existe-t-il une chance de victoire finale ? A mes yeux, un coureur comme Scarponi a le potentiel pour lutter pour la victoire dans ce Tour d'Italie. L'année dernière, il avait été fortement pénalisé dans les chronos par équipe par rapport à une équipe comme la Liquigas. Comme le contre-la-montre par équipe pèsera moins cette année dans le Tour d'Italie, j'ai bon espoir que Scarponi puisse se distinguer en montagne, son territoire de prédilection. Et comme il y a beaucoup d'étapes de montagne... La Lampre aborde cette compétition avec ce fort désir d'y amener Scarponi dans les meilleures conditions possible, afin d'atteindre ce grand objectif.

Comment s'est préparée la Lampre pour ce Giro ? Nous avons bâti une équipe de coureurs autour de Scarponi qui puissent lui être utile, quelles que soient les circonstances. Nous comptons par exemple sur des coureurs comme Niemiec et Marzano dans les côtes, Malori et Hondo sont eux de remarquables relayeurs lors des contre-la-montre par équipe, Righi et Spezialetti étant eux de fantastiques "gregari".

Quel regard portez-vous sur votre carrière ? Je ne peux en aucun cas me lamenter. J'ai obtenu toutes les victoires qu'un jeune garçon dès qu'il commence à pédaler, rêve de remporter : le Tour d'Italie, les championnats du monde, Milan-San Remo ont été des courses magnifiques à gagner. Mais outre ces succès sportifs, ma carrière a également été constellée d'amitiés fortes, de rencontres fortes et singulières, qui m'ont rendu la vie encore plus belle.

Aucun regret donc ? Sur le plan des résultats, il y en a forcément comme lors des championnats du monde de Prague. Pour le reste, je déplore aussi de n'avoir pas pu être plus décisif lors du Tour de France. Malheureusement, lorsque je courais, les équipes italiennes n'étaient pas forcément en masse lors de la Grande Boucle. Je n'ai donc pris part qu'une seule fois au Tour de France, et j'avais dû abandonner après quelques étapes au départ.

Comment vivez-vous les accusations suite à l'affaire qui touche la Lampre ? Je peux simplement répondre qu'au moment présent, aucune des personnes indiquées par les journaux n'a reçu quelque document officiel, notamment de la Magistrature. Par conséquent, ces mêmes personnes se trouvent dans l'incapacité de pouvoir porter des commentaires sur la situation, étant donné qu'elles n'ont pas en leur possession des documents qui puissent confirmer des faits qui nous sont reprochés. Et quand ils recevront ces documents, il sera temps d'éclaircir tous les points avec la plus grande sérénité. Bien entendu j'aurais préféré me focaliser uniquement sur les aspects techniques liés au cyclisme et ce dans la perspective du Tour d'Italie à venir.

Pour finir, quelle est votre vision sur le cyclisme actuel ? Le cyclisme aura toujours ce soutien populaire derrière lui. C'est par l'enthousiasme de ce public que nous devons continuer à faire levier pour que ce sport continue à être de plus en plus aimé.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents