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Le paradis des grimpeurs Débuté par un contre-la-montre par équipes, conclu par un contre-lamontre individuel, le Giro propose aux courageux qui oseront se présenter sur la ligne de départ à Turin sept arrivées au sommet et près de 400 kilomètres de montée. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le menu est corsé. Quatre malheureuses étapes de plaine : voilà en tout et pour tout ce que Zomegnan a réservé aux sprinteurs. A titre de comparaison, le Tour de France 2011 en comptera une grosse dizaine. Toutes programmées dans la première partie de l'épreuve, elles ne seront pas sans difficulté. Celle se concluant à Parme le deuxième jour (2ème étape) compte une petite bosse dans le final, laquelle sera trop loin de l'arrivée pour influer véritablement sur la course. L'arrivée à Livourne (4ème étape) voit en revanche la difficulté se rapprocher du terme de l'étape : la ligne se trouvera à moins de 10 kilomètres du sommet. Les sprinteurs devront ensuite prendre leur mal en patience puisqu'ils ne retrouveront un profil à leur convenance que quatre jours plus tard vers Tropea (8ème étape). Après une nouvelle coupure de quatre jours, c'est à Ravenne (12ème étape) qu'ils pourront s'expliquer une dernière fois sur une étape qui sera la plus plate de ce Giro. Et ce n'est pas une mince affaire... Globalement, pour qui ne passe pas les bosses, l'édition 2011 se résumera à un chemin de croix. D'ordinaire assez calme, la première semaine concentre toutes sortes de profils.

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Publié le 03 mai 2011
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Langue Français

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Le paradis des grimpeurs

Débuté par un contre-la-montre par équipes, conclu par un contre-lamontre individuel, le Giro propose aux courageux qui oseront se présenter sur la ligne de départ à Turin sept arrivées au sommet et près de 400 kilomètres de montée. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le menu est corsé. Quatre malheureuses étapes de plaine : voilà en tout et pour tout ce que Zomegnan a réservé aux sprinteurs. A titre de comparaison, le Tour de France 2011 en comptera une grosse dizaine. Toutes programmées dans la première partie de l'épreuve, elles ne seront pas sans difficulté. Celle se concluant à Parme le deuxième jour (2ème étape) compte une petite bosse dans le final, laquelle sera trop loin de l'arrivée pour influer véritablement sur la course. L'arrivée à Livourne (4ème étape) voit en revanche la difficulté se rapprocher du terme de l'étape : la ligne se trouvera à moins de 10 kilomètres du sommet. Les sprinteurs devront ensuite prendre leur mal en patience puisqu'ils ne retrouveront un profil à leur convenance que quatre jours plus tard vers Tropea (8ème étape). Après une nouvelle coupure de quatre jours, c'est à Ravenne (12ème étape) qu'ils pourront s'expliquer une dernière fois sur une étape qui sera la plus plate de ce Giro. Et ce n'est pas une mince affaire... Globalement, pour qui ne passe pas les bosses, l'édition 2011 se résumera à un chemin de croix. D'ordinaire assez calme, la première semaine concentre toutes sortes de profils.

Trois étapes de moyenne montagne avec une première au final piégeux dès le troisième jour de course (3ème étape). Viendra ensuite une étape casse-patte entre Piombino et Orvieto (5ème étape) avec une succession d'ascensions pour une conclusion au sommet, suivie dès le lendemain d'une nouvelle journée en moyenne altitude entre Orvieto et Fiuggi Terme (6ème étape). Les organismes auront eu tout le loisir de s'acclimater aux cimes car la 7ème étape marque l'entrée du Giro dans la haute montagne. Tout juste 100 kilomètres de course pour une première grande arrivée au sommet dans la commune de Montevergine di Mercogliano. Si l'ascension ne présente pas un pourcentage moyen effrayant (5%), sa longueur (17 km) l'est nettement plus. Les coureurs affectionnant les cols roulant pourraient limiter la casse. Ce qui sera inenvisageable deux jours plus tard (9ème étape) sur les pentes de l'Etna -escaladée à deux reprises- à la déclivité bien plus marquée. Au sommet, il sera déjà possible de se faire une idée précise des forces en présence. L'amorce de la deuxième semaine sera plus douce. L'arrivée à Teramo (10ème étape) au terme d'une ascension très roulante ne devrait pas apporter de modification au général. Le lendemain, le peloton retrouvera la moyenne montagne et un final corsé vers Castelfidardo (11ème étape). Après une étape de plaine, il faudra se coltiner la terrible montée du Grossglockner (13ème étape). Totalement irrégulier, ce col autrichien est taillé pour les purs grimpeurs car les changements de rythme ne manqueront pas au cours des 25 kilomètres d'ascension. Ensuite, les coureurs s'aventureront dans une dernière portion de Giro à la difficulté incommensurable. Du vendredi 20 mai, jour de l'entrée en Autriche, à la veille de l'arrivée à Milan, ce ne sont pas moins de six arrivées au sommet qui sont programmées. Seules deux étapes de moyenne difficulté (17ème et 18ème) et la seconde journée de repos viendront "casser" cet enchainement infernal comprenant 17 cols, le Grossglockner, le Monte Zoncolan (14ème étape) et ses 4 kilomètres à près de 20%, la montée vers Gardeccia Val di Fassa (15ème étape), le chrono individuel à Nevegal (16ème étape) avec des passages à 14%, la difficile ascension en direction de Macugnaga (19ème étape) avant de clôturer cette orgie montagneuse à Sestrières (20ème étape) non sans avoir escaladé le redoutable Colle delle Finestre. A côté, le contre-lamontre final de 32,8 km autour de Milan aura tout d'une promenade de santé. Il est souvent reproché au Giro de n'être qu'un championnat d'Italie par étapes. La critique, qui vaut aussi pour la Vuelta, ne manque pas d'arguments. Il est vrai que la plupart des participants et des favoris sont originaires de la Botte.

Sur la dernière décennie, ils ne sont que onze à s'être immiscés sur le podium. Cinq Espagnols (Olano, Osa, Gutierrez, Contador, Arroyo), deux Ukrainiens (Popovych, Honchar), un Américain (Hamilton), un Vénézuélien (Rujano), un Luxembourgeois (Schleck) et un Russe (Menchov). Mais cette suprématie transalpine a bien du mal à s'exporter au-delà des frontières. Certains Italiens préfèrent pourtant les routes surchauffées du Tour de France à leur tour national. Ils ne sont pas nombreux à délaisser ainsi le Giro, mais ils le font avec de l'ambition. Depuis son retour à la compétition, Ivan Basso a préféré la discrétion en ne s'alignant pas sur le Tour en 2009. Le Varésan a privilégié le Giro (4ème en 2009 et vainqueur en 2010). Bien lui en pris. Mais cette année, la donne a changé. Et ses ambitions ont été revues à la hausse.

Après deux années à batailler en Italie, le coureur de la Liquigas sera au départ du Tour en Vendée avec des prétentions. 32ème l'an dernier, à la peine quand la bagarre s'enclenchait, il espère retrouver les jambes qui lui avaient permis de devenir le successeur de Lance Armstrong. Sur le Giro, c'est en tant que coéquipier de Vincenzo Nibali qu'il se présentera. Coéquipier de Basso, Valerio Agnoli pourrait lui aussi être amené à se concentrer sur le Tour où il soutiendrait Basso. Autre grand leader du cyclisme italien à avoir renoncé à ses ambitions sur le Tour d'Italie : Damiano Cunego. Le Petit Prince a, lui, adopté une position plus radicale : il fera l'impasse sur le Tour d'Italie. Le vainqueur 2004 n'en est pas à son coup d'essai. En 2008, déjà, il avait axé sa saison sur la Grande Boucle, délaissant le Giro. Pour un résultat en-deçà des attentes : un abandon lors de la 19ème étape. Et paradoxalement, sa meilleure performance, Cunego l'a réalisée en doublant. C'était en 2006. 4ème du Giro puis 11ème du Tour et meilleur jeune dans la foulée, l'Italien avait impressionné. Il n'a jamais pu rééditer cet enchainement depuis. Faire l'impasse sur le Giro ou ne pas en faire un objectif prioritaire est un geste bien plus fort cette année qu'il ne pouvait l'être les années précédentes. 2011 n'est en effet pas une date comme les autres : il y a exactement 150 ans, sept Etats s'unifiaient pour donner naissance à l'Italie moderne.

Une suprématie transalpine

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