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Le soleil se lève à l'Est Elles étaient 46 parmi les 100 meilleures joueuses mondiales en simple mi-avril. Ça n'est pas une invasion, mais ça y ressemble fortement. Elles, ce sont les filles de l'Est, les tenniswomen professionnelles représentant un pays de l'ancien bloc soviétique et socialiste. Et encore, on ne compte pas la numéro 1 mondiale, la Danoise d'origine polonaise Caroline Wozniacki, l'Allemande née à Tuzla, en Bosnie-Herzégovine, de parents serbes Andrea Petkovic (19ème), l'ex-Yougoslave et Serbo-monténégrine aujourd'hui australienne Jelena Dokic (61ème), sa compatriote née russe Anastasia Rodionova (72ème), l'Américaine Varvara Lepchenko née en Ouzbékistan de parents russe et ukrainien (81ème) et la Britannique Elena Baltacha native de Kiev (87ème) ! Car on arriverait à 52, soit plus d'une sur deux. Une proportion que l'on trouve d'ailleurs dans les 50 meilleures joueuses (27 sur 50). Derrière les "traditionnelles" Russes (15 filles classées entre la 3ème et la 83ème place), la République tchèque, nation natale de Martina Navratilova et d'Ivan Lendl avant qu'ils ne deviennent américains (en 1981 et 1992) est la deuxième plus représentée, avec neuf ressortissantes. Viennent ensuite la ... Roumanie (trois joueuses classées entre la 28ème et la 65ème place WTA), la Slovaquie et la Serbie, avec notamment la belle Ana Ivanovic.

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Publié le 03 mai 2011
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Langue Français

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Le soleil se lève à l'Est

Elles étaient 46 parmi les 100 meilleures joueuses mondiales en simple mi-avril. Ça n'est pas une invasion, mais ça y ressemble fortement. Elles, ce sont les filles de l'Est, les tenniswomen professionnelles représentant un pays de l'ancien bloc soviétique et socialiste. Et encore, on ne compte pas la numéro 1 mondiale, la Danoise d'origine polonaise Caroline Wozniacki, l'Allemande née à Tuzla, en Bosnie-Herzégovine, de parents serbes Andrea Petkovic (19ème), l'ex-Yougoslave et Serbo-monténégrine aujourd'hui australienne Jelena Dokic (61ème), sa compatriote née russe Anastasia Rodionova (72ème), l'Américaine Varvara Lepchenko née en Ouzbékistan de parents russe et ukrainien (81ème) et la Britannique Elena Baltacha native de Kiev (87ème) ! Car on arriverait à 52, soit plus d'une sur deux. Une proportion que l'on trouve d'ailleurs dans les 50 meilleures joueuses (27 sur 50). Derrière les "traditionnelles" Russes (15 filles classées entre la 3ème et la 83ème place), la République tchèque, nation natale de Martina Navratilova et d'Ivan Lendl avant qu'ils ne deviennent américains (en 1981 et 1992) est la deuxième plus représentée, avec neuf ressortissantes.

Viennent ensuite la ... Roumanie (trois joueuses classées entre la 28ème et la 65ème place WTA), la Slovaquie et la Serbie, avec notamment la belle Ana Ivanovic. La meilleure d'entre elles, Vera Zvonareva, est pour l'heure devancée au classement général par Wozniacki et par Kim Clijsters, qui lui a chipé sa deuxième place à l'occasion de leur confrontation directe en demi-finales à Melbourne, lors du premier tournoi du Grand Chelem de l'année. Depuis, Zvonareva a remporté le tournoi de Doha aux dépens de Caroline Wozniacki. Wozniacki, Clijsters, Zvonareva, les trois filles étaient déjà dans le dernier carré de l'US Open en 2010, et la Russe s'était déjà inclinée en finale contre Clijsters après avoir battu Wozniacki. Les trois-là ont donc logiquement fait le trou en tête du classement, mais deux marches derrière Zvonareva, et une derrière la dernière lauréate de Roland-Garros Francesca Schiavone, on trouve déjà la deuxième fille de l'Est, la Biélorusse Victoria Azarenka. Professionnelle depuis 2003, Azarenka a véritablement percé sur le circuit par des ... victoires (un clin d'oeil à son prénom) à l'Open d'Australie et à l'US Open juniors en 2005, avant de briller chez les seniors à Memphis en 2006 en sortant la numéro 13 de l'époque Nicole Vaidisova, à Miami en battant Jelena Jankovic avant de perdre contre Myskina et elle atteint ainsi le top 100.

De Zvonareva à Lucic

Russie (15) Vera Zvonareva (3e), Maria Sharapova (9e), Svetlana Kuznetsova (13e), Anastasia Pavlyuchenkova (21e), Nadia Petrova (23e), Alisa Kleybanova (25e), Maria Kirilenko (26e), Ekaterina Makarova (38e), Elena Vesnina (46e), Anna Chakvetadze (50e), Vera Dushevina (57e), Dinara Safina (74e), Alla Kudryavtseva (77e), Evgeniya Rodina (80e), Ksenia Pervak (83e). République tchèque (9) Petra Kvitova (18e), Lucie Safarova (31e), Klara Zakopalova (34e), Iveta Benesova (44e), Barbora Zahlavova Strycova (47e), Lucie Hradecka (64e), Zuzana Ondraskova (82e), Andrea Hlavackova (91e), Renata Voracova (92e) Roumanie (3) Alexandra Dulgheru (28e), Monica Niculescu (58e), Simona Halep (65e) Serbie (3) Jelena Jankovic (8e), Ana Ivanovic (17e) Bojana Jovanovski (56e) Slovaquie (3) Dominika Cibulkova (27e), Daniela Hantuchova (36e) et Magdalena Rybarikova (70e) Biélorussie (2) Victoria Azarenka (5e), Anastasiya Yakimova (97e) Hongrie (2) Agnes Szavay (43e), Greta Arn (52e) Pologne (1) Agnieszka Radwanska (14e) Estonie (1) Kaia Kanepi (16e) Bulgarie (1) Tsvetana Pironkova (35e) Lettonie (1) Anastasia Sevastova (37e) Kazakhstan (1) Yaroslava Shvedova (49e) Ukraine (1) Alena Bondarenko (62e) Slovénie (1) Polona Hercog (68e) Ouzbékistan (1) Akgul Amanmuradova (71e) Croatie (1) Mirjana Lucic (99e)

Trois Grands Chelems pour Sharapova

Trentième mondiale un an plus tard, c'est véritablement en 2009 (24 victoires pour 2 défaites lors des trois premiers mois de compétition, succès à Brisbane contre Bartoli, élimination de Mauresmo à Melbourne, victoire sur Serena Williams à Miami ...) que Azarenka perce, avec un quart de finale à Melbourne (perdu contre S.Williams), à Roland-Garros (perdu contre Safina) et à Wimbledon (défaite contre Williams, qui s'impose ensuite). Des performances qui lui permettent de terminer la saison à la septième place et d'engranger énormément de points qui lui seront utiles par la suite. Car la saison 2010 aura été gâchée par des blessures, au genou et à la tête suite à une mauvaise chute à l'échauffement à l'US Open, qui lui font perdre deux rangs dans la hiérarchie. Depuis janvier 2011, elle a atteint les huitièmes de finale de l'Open d'Australie, et remporté une seconde fois l'Open de Miami en écartant Kim Clijsters, Vera Zvonareva et Maria Sharapova en finale. Jelena Jankovic meilleure joueuse du monde à l'été 2008 (du 11 au 17 août) puis pendant 17 semaines entre octobre 2008 et février 2009, a su digérer une année 2009 décevante (élimination en huitième à Melbourne et à Roland-Garros, au 3ème tour à Wimbledon, et au 2e tour à l'US Open) par une demi-finale à Roland-Garros en 2010, des parcours à Wimbledon et à Flushing Meadows qui lui permettent de terminer à la 8ème place mondiale. La Serbe, elle-aussi handicapée par les blessures ces derniers temps, a débuté 2011 par des demi-finales à Dubaï et Doha, perdues contre Wozniacki et Zvonareva et une finale perdue à Monterrey. Suffisant pour pointer à la 8ème place, juste devant Maria Sharapova. Celle-ci est aussi la seule des quatre à avoir remporté au moins un tournoi du Grand Chelem, trois en l'occurrence (Wimbledon en 2004, US Open en 2006 et Open d'Australie en 2008), et a été numéro mondiale une semaine de moins que Jankovic (16) entre août 2005 et juin 2008. Une blessure à l'épaule l'a fait reculer dans la hiérarchie mondiale à partir de mai 2008, la privant notamment d'une participation aux J-O de Pékin, de l'Open d'Australie en 2009, et après une chute au 102ème rang, Sharapova a amorcé une remontée au classement avec un quart de finale à Roland-Garros, une demi-finale à Birmingham, la finale à Toronto, une victoire à Tokyo en 2009, à Memphis, à Strasbourg en 2010 pour revenir aux portes du top 10.

Une volonté de fer

Demi-finaliste à Indian Wells et finaliste à Miami, Sharapova était donc neuvième lors de la rédaction de ces lignes. La présence de ces quatre joueuses (deux Russes, une Biélorusse et une Serbe) dans le top 10 prouvent donc que les (ex-) pays de l'Est sont bien représentés dans le haut de la hiérarchie. Collectivement également, ces joueuses brillent souvent en Fed Cup, à l'image des Russes, quadruples lauréates de la compétition en 2004, 2005, 2007 et 2008, et finalistes en 2001 (elles affronteront

cette année en finale la République tchèque), les Slovaques s'imposant pour leur part en 2002. Reste à savoir pourquoi. Originaires de nations qui ont appliqué à la lettre la culture sportive de l'URSS, elles ont d'abord grandi en apprenant le culte de l'effort, du travail, des heures d'entraînement répétées. Voire en utilisant des moyens de préparation athlétique et physique illicite, comme certaines athlètes allemandes ou soviétiques dans les années 90 ? Profitant à leur adolescence de l'ouverture post-guerre froide des frontières, Jelena Jankovic et Maria Sharapova ont même pu rejoindre les Etats-Unis, l'ancien "grand ennemi" de leur pays natal respectif, et le célèbre camp d'entraînement de Nick Bollettieri en Floride. L'occasion de marcher sur les pas d'André Agassi, Jim Courier, Monica Seles ou la (jolie) étoile filante Anna Kournikova... Par ailleurs, ces quatre joueuses peuvent s'appuyer sur un gabarit correspondant souvent parfaitement au standard de la joueuse de tennis des années 2000 : grande (1m80 pour Azarenka, 1m88 pour Sharapova, 1m75 pour Jankovic, 1m74 pour Kuznetsova ...), costaude et agressive, avec un revers puissant à deux mains. Et peutêtre également une force de caractère et une volonté à toute épreuve de s'en sortir lorsqu'elles étaient plus jeunes, dans des pays pas forcément confortables financièrement pour le peuple, ou carrément en proie à la guerre. Et concernant les succès en Fed Cup, ils sont peut-être également l'occasion de représenter une nation avec un vrai sentiment patriotique, même si les meilleures (Sharapova, Zvonareva en 2005 et 2007) ne sont pas toujours présentes dans l'équipe. Ce que les Françaises (reléguées en 2ème Division), par exemple, ont peut-être un peu plus de mal à intégrer...

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