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Les Allemands en force! C'est tout simplement le pays le plus représenté cette saison en Formule 1. Et de loin, devant le Royaume-Uni (Hamilton, Button, di Resta), l'Espagne (Alonso et Alguersuari), l'Italie (Trulli et Liuzzi), le Brésil (Massa et Barrichello), et toutes les nations qui ne comptent qu'un représentant (l'Australie avec Webber, la Russie avec Petrov, la Pologne avec Kubica, le Venezuela avec Maldonado, le Mexique avec Pérez, le Japon avec Kobayashi, la Suisse avec Buemi, la Finlande avec Kovalainen, l'Inde avec Karthikeyan et la Belgique avec d'Ambrosio). L'Allemagne et ses six représentants (Vettel, Rosberg, Schumacher, Heidfeld, Sutil et Glock) devraient donc être à la fête le week-end du 24 juillet, lorsque la Formule 1 se rendra au Nürburgring pour le Grand Prix d'Allemagne. Et les fans du Lied den Deutschen, l'hymne national allemand, devraient également être servis car le quart des pilotes de F1 en 2011 pourrait le faire retentir lors de l'aprèscourse. En cas de succès de Nico Rosberg ou de Michael Schumacher, il y aurait même double dose puisque le constructeur de leur monoplace s'appelle Mercedes ! Contrairement à son voisin français, le pays d'Angela Merkel a donc la part belle dans la discipline reine du sport automobile. "C'est un pays qui aime la F1", explique Olivier Panis. "Il y a une motivation pour voir la F1 continuer à vivre en Allemagne".

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Publié le 02 avril 2011
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Langue Français

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Les Allemands en force!

C'est tout simplement le pays le plus représenté cette saison en Formule 1. Et de loin, devant le Royaume-Uni (Hamilton, Button, di Resta), l'Espagne (Alonso et Alguersuari), l'Italie (Trulli et Liuzzi), le Brésil (Massa et Barrichello), et toutes les nations qui ne comptent qu'un représentant (l'Australie avec Webber, la Russie avec Petrov, la Pologne avec Kubica, le Venezuela avec Maldonado, le Mexique avec Pérez, le Japon avec Kobayashi, la Suisse avec Buemi, la Finlande avec Kovalainen, l'Inde avec Karthikeyan et la Belgique avec d'Ambrosio). L'Allemagne et ses six représentants (Vettel, Rosberg, Schumacher, Heidfeld, Sutil et Glock) devraient donc être à la fête le week-end du 24 juillet, lorsque la Formule 1 se rendra au Nürburgring pour le Grand Prix d'Allemagne. Et les fans du Lied den Deutschen, l'hymne national allemand, devraient également être servis car le quart des pilotes de F1 en 2011 pourrait le faire retentir lors de l'aprèscourse. En cas de succès de Nico Rosberg ou de Michael Schumacher, il y aurait même double dose puisque le constructeur de leur monoplace s'appelle Mercedes ! Contrairement à son voisin français, le pays d'Angela Merkel a donc la part belle dans la discipline reine du sport automobile. "C'est un pays qui aime la F1", explique Olivier Panis. "Il y a une motivation pour voir la F1 continuer à vivre en Allemagne". Il est vrai qu'en France, qui se lamente depuis des années de n'avoir plus ni pilote titulaire (depuis l'éviction de Bourdais en 2009), ni circuit où la F1 élit domicile, le sport n'est pas une priorité des gouvernements, quels qu'ils soient, et que le sport automobile en particulier a mauvaise presse. Et ce n'est pas forcément dû aux écologistes, puisqu'ils sont plutôt minoritaires en France et beaucoup plus influents de l'autre côté du Rhin. L'Allemagne a également d'autres atouts pour soutenir des jeunes pilotes talentueux. D'abord, une vraie politique de formation, via des Juniors Teams, comme celui de Mercedes qui a été créé en 1989. Celui-ci a permis de détecter, puis de former Heinz-Harald Frentzen, Karl Wendlinger (pourtant autrichien) ou Michael Schumacher. Les trois avaient auparavant fait du karting, avant d'être à la lutte en championnat d'Allemagne de Formule 3, et intégraient, à l'issue de l'édition 1989 remportée par Wendlinger, la structure du fabricant à l'étoile, associé à Sauber. C'est d'ailleurs au sein de l'écurie suisse que les trois hommes feront leurs débuts en Endurance, et les deux premiers sont ensuite associés en F1 sous la même bannière. Schumacher a suivi un autre parcours, mais son talent lui a permis de débuter chez Jordan, Benetton et Ferrari avant de revenir en 2010, pour la première fois dans une écurie de son pays. Il y a retrouvé Nico Rosberg, qui bien que né d'un père finlandais, est bel et bien natif de Wiesbaden. Après des débuts en karting, et des bonnes performances dans cette discipline, Rosberg Jr a pu percer. Via la Formule BMW d'abord, puis en Formule 3 Euroseries et en GP2 (il remporte le championnat 2005), avant de se voir offrir un volant chez Williams. L'écurie dans laquelle Keke, son papa, a été champion du monde en 1982. Forcément, ça aide. Rosberg a ainsi pu essayer une F1 Williams en 2002, avant même d'intégrer la formule de promotion de BMW, par ailleurs motoriste de l'écurie britannique. Prometteur lors de cette journée d'essais dans le baquet habituellement occupé par Ralf Schumacher et Juan Pablo Montoya, Rosberg prouvait néanmoins qu'il n'était pas qu'un "fils à papa". Et c'est assez logiquement que le jeune Allemand francophone intégrait l'écurie de Frank Williams à partir de 2006. En quatre saisons dans l'écurie de Grove, Rosberg progressait constamment (4 points en 2006, 18 en 2008 avec deux podiums, 34,5 en 2009), après des débuts tonitruants à Bahrein (7e et meilleur tour en course), et était recruté fin 2009 par Mercedes pour la saison 2010 où il a été nettement meilleur que son coéquipier, pourtant septuple champion du monde. Sebastian Vettel, qui a ramené six ans après Schumacher la couronne en Allemagne, n'est lui pas passé par la filière Mercedes, mais par un autre Junior Team, celui de Red Bull en l'occurrence, l'écurie... autrichienne aimant forcément donner leur chance à des pilotes ger ma nophones (Vettel, Buemi aujourd'hui). Et dès l'âge de huit ans pour le natif de Heppenheim, en décorant son karting à partir de 1995, sa monoplace en Formule 3 (2005-2006), puis en lui confiant le volant d'une Toro Rosso, la filiale servant de pépinière à Red Bull, à partir de 2007. Entre-temps, Vettel a fait une petite infidélité à la marque de soda énergétique en étant pilote essayeur, via BMW, chez Sauber après avoir fait un essai chez Williams, qui était également associé au motoriste de Munich. Heidfeld et Sutil, qui ont eux aussi débuté la compétition automobile par le karting, ont eu un parcours similaire : avec le soutien de Mercedes pour Heidfeld, qui pouvait ainsi devenir piloteessayeur chez McLaren-Mercedes en 1999, puis de BMW pour rouler chez Williams en 2005 et dans l'écurie de la marque bavaroise associée à Sauber entre 2006 et 2009. Avant quelques piges fin 2010 chez Sauber, redevenu indépendant, à la place de Pedro de la Rosa, et chez Lotus-Renault depuis le grave accident de Robert Kubica. Sutil, fils de musiciens renommés, a peut-être utilisé l'argent de ses parents pour débuter en karting, mais a ensuite franchi toutes les marches menant à la F1, en passant par la Formule Ford et la Formule BMW avant de débuter chez Spyker en 2007. Glock, enfin, a utilisé le même triptyque karting-Formule BMW-Formule 3, avant d'intégrer l'équipe Jordan en tant que pilote essayeur en 2004. Le soutien de la poste allemande, la Deutsche Post, également sponsor des voitures jaunes depuis 2000, lui était alors très précieux, voire décisif, comme il l'a longtemps été à Frentzen pour le maintenir dans l'écurie irlandaise jusqu'au Grand Prix d'Allemagne 2001, alors que ses résultats ne le justifiaient pas forcément. Car c'est là l'autre facette du sport automobile outre-Rhin. Non seulement les constructeurs allemands sont présents en F1 (BMW entre 2006 et 2009 et comme motoriste entre 1982 et 1987 puis de 2000 à 2005, Mercedes entre 1954 et 1955 et depuis 2010 ou comme motoriste entre 1995 et 2009), dans les formules de promotion ou le super-tourisme (DTM, laquelle a d'ailleurs permis au Britannique di Resta de venir en Formule 1 cette année), mais les autres grandes entreprises du pays (la Deutsche Post, en soutenant directement des pilotes comme Glock notamment) investissent également dans le sport automobile. Et même si les marques de bière ne peuvent apposer leurs noms dans les pays ayant interdit la publicité pour l'alcool (la loi Evin en France par exemple), elles peuvent apporter de l'argent aux jeunes pilotes qui courent au pays dans des disciplines peu ou pas médiatisées, et ceux-ci garder soigneusement le pécule pour devenir pilote payant en F1 quelques années plus tard. Chose qui est, par exemple, totalement impossible en France, où les marques, à part Renault jusqu'en 2010, sont d'ailleurs totalement absentes en sport automobile.

BMW et Mercedes en amont et en aval

La poste allemande soutient Glock

Vietoris, prochain sur la liste?

Outre ces six pilotes, déjà titulaires dans une des 24 voitures de Formule 1 engagées dans le championnat du monde 2011, le sport automobile allemand pourrait en compter un septième rapidement, comme c'était le cas d'ailleurs à la fin de la saison 2010, lorsque Nico Hülkenberg courait encore au volant d'une des deux Williams. Mais l'arrivée de Pastor Maldonado dans l'écurie anglaise a coûté sa place à l'Allemand prometteur, qui restera néanmoins comme pilote essayeur. Il sera ainsi en première ligne pour pallier au pied levé la défaillance d'un des deux titulaires, Rubens Barrichello ou Maldonado, ou dans une autre écurie. Un peu comme l'a fait Nick Heidfeld chez Lotus-Renault cette saison en lieu et place de Robert Kubica. Mais à part lui, la relève allemande semble un peu étiolée. Il y a bien Christian Vietoris. Huitième du dernier championnat de GP2 et de GP2 Asian Series (le championnat hivernal de la discipline), il a remporté la deuxième manche du Grand Prix d'Italie, le 12 septembre dernier, et a gagné l'une des trois courses organisées à Abou Dabi à l'automne, le 1er novembre. Visiblement prometteur, Vietoris aurait ainsi déjà tapé dans l'oeil de plusieurs écuries de DTM, à commencer par Mercedes, mais il a déclaré récemment avoir un bon contrat avec son équipe de GP2 Racing Engineering.

Et comme il n'a disputé ce championnat qu'une seule fois, il a encore le temps avant de le remporter. Un cran en dessous dans la hiérarchie des disciplines automobiles, Marco Wittmann et Tobias Hegewald brillent en Formule 3 Euro Series. Le premier a terminé deuxième, derrière l'Italien Edoardo Mortara, remportant notamment la première manche de l'épreuve d'Hockenheim. 16e en 2009, il avait auparavant participé à la Formule BMW Europe et terminé deuxième du championnat. A l'autre bout de la hiérarchie, Tobias Hegewald, 21 ans lui aussi, a en revanche terminé dernier. Mais il n'a en fait disputé qu'une course, celle d'Oschersleben en septembre, où il terminait sixième de la deuxième course. Dans le même temps, il disputait la saison de GP3, mais il n'a pas été classé.

Marco Wittmann et Tobias Hegewald en embuscade

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