Optique : Sensée, des marges incensées ?

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• Publié par: creation-d-entreprise-magazine
• Publié le: 02 mai 2012
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• Langue: Français

Extrait

Optique : Sensée, des marges incensées ?

Le secteur de l'optique est en plein émoi. L'émergence rapide et nombreuse des offres sur Internet, Qui cassent les prix, fait peur aux ténors du secteur «traditionnel», «Nous arrivons à la fin d'un cycle, explique Michel «afin, et nous voyons arriver sur les marchés des formules optique en low cost: où les coefficients multiplicateurs se réduisent. Mais aujourd'hui, l'optique reste un secteur très rentable. Parmi les commerçants, le secteur a longtemps proposé des revenus importants, juste après les pharmacies». Souvent pointés du doigt pour leurs marges confortables, les opticiens sont surtout critiqués pour réaliser de grosses plus-values sur les verres. Leur prix de vente peut ainsi atteindre 10 fois leur prix de revient... L'argumentaire des nouveaux lunettiers devient donc imparable, avec des promesses de réductions des coûts. Les difficultés à pouvoir comparer les prix sont pointées du doigt. Marc Simoncini. fondateur de Meetic qui a récemment lancé le pure player Sensée, son propre site de vente en ligne de lunettes, promet de baisser de moitié le coût des verres et des montures sans concession sur la qualité, là où d'autres avancent une réduction des prix jusqu'à 75%, grâce à l'application de faibles marges mais sur un gros volume de ventes.

Marc Simoncini, qui a récemment lancé le pure player Sensée

Un secteur qui reste très rentable

Les acteurs du secteur traditionnel ont contreattaque en formulant doutes et critiques sur la capacité des nouveaux venus à répondre aux normes médicales et à la satisfaction des clients. Si leurs inquiétudes sont légitimes pour un horizon à moyen terme, la menace ne semble cependant pas pour tout de suite. Sur un marché français qui tourne autour de 5,5 milliards d'euros, le chiffre d'affaires cumulé des opticiens à distance représente pour le moment 0,1% du volume d'activités (pour un marché d'environ 50 millions d'euros)... Depuis 1998, le nombre de magasins d'optique a progressé de 7.000 à près de 11.000, tandis que la consommation d'optique en France augmentait de 33.7% entre 2000 et 2009. Lynx Optique, enseigne du groupement coopératif Guildinvest, qui pèse 14% du marché, a réalisé 91 millions d'euros déchiffre d'affaires en 2010, avec plus de 135 magasins, soit une progression de 3,12% (6,25% à surface comparable). Avec l'objectif constant d'augmenter la taille de son réseau, l'enseigne joue la carte branchée. Le changement de statut en 2009 a tenu toutes ses promesses : Lynx Optique est passé de la franchise au modèle coopératif. L'objectif ; plus de souplesse et d'adaptabilîté pourun meilleur développement du réseau... Mais cette dichotomie entre opticiens traditionnels et nouveaux acteurs du Web ne sera peut-être bientôt plus aussi claire. «C'est une tendance générale, décrypte Michel Kahn, la distribution par points de vente cherche à mettre en ligne des sites et des offres internet et les offres Internet aujourd'hui, c'est la démarche inverse : elles cherchent à monter des points de vente physique». Un réel besoin de complémentarité !