Pourquoi les tigres disparais sent-ils ?
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Pourquoi les tigres disparais sent-ils ? Si le World Wide Fund for Nature (WWF) tire aujourd'hui la sonnette d'alarme, c'est qu'il y a urgence. Selon l'ONG internationale de protection de la nature et de l'environnement, on ne recense plus que quelques 3 200 tigres sauvages, contre 20 000 dans les années 1980 et 100 000 il y a un siècle. Parmi les survivants, environ 1800 vivraient en Inde, auNépal, auBhoutan et auBengladesh, 450 sur l'île de Sumatra, 400 en Malaisie, 350 en Asie du sud-est, et 450 en Russie. L'Inde, le Népal, le Bhoutan et le Bangladesh en abriteraient environ 1 800, Sumatra 450, la Malaisie 400. L'Asie du sud-est en compterait 350, et la Russie 450. La situation est si dégradée que les zoos et autres parcs animaliers abritent plus de tigres que n'encompte la nature. Et ces chiffres continuent de baisser. Plusieurs causes à cela. Tout d'abord, l'homme a toujours estimé que la chasse aux tigres était une activité noble et courageuse. Jusqu'au milieu du XXe siècle, la chasse dite « de prestige » était majoritairement pratiquée par les Anglais, les Français, les riches Indiens et Russes. Avec l'introduction des armes à feu, ce « sport » traditionnel donna lieu à de véritables massacres. En 1938, lemaharadjah d'Udaïpur tua des milliers de tigres ! Aujourd'hui, la déforestation et la médecine traditionnelle sont les deux grandes responsables de la disparition du tigre. En effet, les produits issus de sa chasse (peau, os, museau, cervelle, dents...

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Publié le 17 août 2011
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Langue Français

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Pourquoi les tigres disparais sent-ils ?

Si le World Wide Fund for Nature (WWF) tire aujourd'hui la sonnette d'alarme, c'est qu'il y a urgence. Selon l'ONG internationale de protection de la nature et de l'environnement, on ne recense plus que quelques 3 200 tigres sauvages, contre 20 000 dans les années 1980 et 100 000 il y a un siècle. Parmi les survivants, environ 1800 vivraient en Inde, auNépal, auBhoutan et auBengladesh, 450 sur l'île de Sumatra, 400 en Malaisie, 350 en Asie du sud-est, et 450 en Russie. L'Inde, le Népal, le Bhoutan et le Bangladesh en abriteraient environ 1 800, Sumatra 450, la Malaisie 400. L'Asie du sud-est en compterait 350, et la Russie 450.

La situation est si dégradée que les zoos et autres parcs animaliers abritent plus de tigres que n'encompte la nature. Et ces chiffres continuent de baisser. Plusieurs causes à cela.

Tout d'abord, l'homme a toujours estimé que la chasse aux tigres était une activité noble et courageuse. Jusqu'au milieu du XXe siècle, la chasse dite « de prestige » était majoritairement pratiquée par les Anglais, les Français, les riches Indiens et Russes. Avec l'introduction des armes à feu, ce « sport » traditionnel donna lieu à de véritables massacres. En 1938, lemaharadjah d'Udaïpur tua des milliers de tigres ! Aujourd'hui, la déforestation et la médecine traditionnelle sont les deux grandes responsables de la disparition du tigre. En effet, les produits issus de sa chasse (peau, os, museau, cervelle, dents...) se vendent à prix d'or pour soigner, d'après des médecines orientales, toutes sortes de maladies.

Ainsi, entre 1970 et 1993, quatre tonnes d'os de tigres ont été vendues par Sumatra à la Corée du Sud.Une brasserie de Taiwanenachète deux tonnes par an pour fabriquer du vin de tigre, ce qui signifie la mort de 200 à 300 tigres.

Sans les tigres, c'est tout un écosystème qui est en danger

Àce commerce s'ajoute la destruction du milieu naturel, notamment par la déforestation pour la production d'huile de palme. Quant aux forêts restantes, elles sont morcelées et réduites par les activités humaines. Cesmorc ellements obligent les tigres à sortirdeleur environnement et à s'approcher des villages pour y trouver leur pitance, le bétail. S'ensuit alors l'éternelle lutte entre les populations, humaineet animale, la première empiétant par ses activités sur le domaine de la seconde. Aujourd'hui, les populations résiduelles de tigres sont trop peu nombreuses pour assurer la reproduction et leurs possibilités d'échange génétique sont minimes du fait du morcellement des forêts. Pour que le patrimoine génétique d'une espèce animale puisse se transmettre sans altérations dues à la consanguinité, une population ne doit pas descendre en dessous du seuil de 500 individus, seuil que certaines sous-espèces ont malheureusement atteint.

Des lois pour protéger le tigre

En 1969, le tigre a été inscrit sur la liste rouge des espèces menacées. Il bénéficie aujourd'hui d'un statut de protection dans toutes les aires de répartition. Le commerce international de produits dérivés est illégal depuis l'inscription de l'espèce à l'annexe 1 de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction). L'importation de ces produits, par exemple os et moustaches utilisés dans la médecine traditionnelle asiatique, à des fins commerciales est donc illégale.

Sans les tigres, c'est toutunécosystème qui est en danger. En effet, l'animal étant en haut de la chaîne alimentaire, c'est une espèce « clef de voûte » qui indique lebonétatdesanté des écosystèmes et garantit leur équilibre. Les tigres, peuvent également générer des activités, touristiques et culturelles par exemple, et jouer le rôle « d'ambassadeur » entre les États pour la sauvegarde des ressources naturelles.

Les différentes sous-espèces de tigres

Il existe neuf sous-espèces de tigres dont trois, voire quatre, se sont éteintes au cours du XXe siècle Le tigre de l'Amur, ou tigre de Sibérie, avait autrefois une large aire de répartition. Il pouvait être observé au sein de la Taïga et des forêts boréales de l'est de la Russie, en Chine et sur la péninsule coréenne. Aujourd'hui 450 spécimens vivent à la frontière sino-coréenne et dans deux provinces à l'est de la Russie. Le tigre du Bengale est la sous-espèce comptant le plus grand nombre d'individus : 1 850. S'il vit essentiellement en Inde, l'animal sauvage peut aussi être observé au Bangladesh, au Bhutan, au Myanmar, en Chine et au Népal. Le tigre d'Indochine est présent dans six pays : le Cambodge, la Chine, le Laos, le Myanmar, la Thaïlande et le Vietnam. Sa population, qui a dramatiquement chuté, ne compte plus à ce jour que 350 individus. Le tigre de Malaisie a été identifié comme une sous-espèce du tigre d'Indochine en 2004. On ne le trouve que dans la partie sud de la péninsule malaise. Sa population est estimée à environ 500 spécimens par le gouvernement malais, mais à seulement 200 par les experts de l'organisation WWF. Le tigre de Sumatra, la plus petite des six sous-espèces encore existantes, vit uniquement sur l'île indonésienne du même nom. Les dernières populations, environ 400 individus, sont confinées au sein d'aires protégées, ellesmêmes menacées par l'exploitation forestière pour la production d'huile de palme. Le tigre de Chine du Sud, qui n'a pas été vu dans la nature depuis 1983, a probablement disparu en raison du braconnage. Ceci étant, il ne fait pas encore partie des espèces considérées comme étant éteintes. Le tigre de Java a disparu dans les années 1980 à cause de la chasse et de la destruction des habitats. Il vivait exclusivement sur l'île indonésienne de Java. Le tigre de Bali, sous-espèce du tigre de Java, qu'on ne pouvait trouver que sur l'île indonésienne de Bali, a été chassé jusqu'à sa disparition totale. Le dernier représentant a été abattu en septembre 1937. Le tigre Caspien a disparu à la fin des années 1950. Des études génétiques ont révélé en 2009 que la population actuelle de tigre de Sibérie est presque identique à celle du tigre caspien, dont le territoire se trouvait dans certaines parties du Moyen-Orient et d'Asie centrale.

Le tigre de Tasmanie

Le tigre de Tasmanie n'a rien à voir avec les autres espèces de tigres, si ce n'est que lui aussi a disparu à cause des activités humaines. Ce marsupial (comme le kangourou ou le koala) est considéré comme étant disparu depuis 1936. Il ressemblait à un loup avec un pelage jaunebrun rayé de bandes sombres sur le dos. Il a été si vite décimé que les scientifiques ne savent que peu de choses quant à son comportement et à son habitat. Certains espèrent pouvoir le cloner, ce qui permettrait un jour de lui redonner vie.

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