POURQUOI LES VERTS NE BRILLENT PLUS EN COUPE ?
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POURQUOI LES VERTS NE BRILLENT PLUS EN COUPE ?

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Description

POURQUOI LES VERTS NE BRILLENT PLUS EN COUPE ? Les tirs au but (ici Nicolita) ont une nouvelle fois éjecté les Verts de la Coupe de France. "En 1977, lors de la dernière victoire de l'ASSE en Coupe de France (face à Reims, 2-1, Ndlr), j'avais cinq ans. Je n'avais rien capté à la finale mais il est incroyable de constater que depuis, alors que j'ai presque 40 ans (rires), un club aussi prestigieux que les Verts n'ait jamais réussi à en gagner une autre. Il est toujours difficile de dégager des responsabilités, de savoir le pourquoi du comment... mais une chose est sûre dès lors qu'on parle de Sainté : lorsque les équipes jouent contre elle, elles sont beaucoup plus motivées. S'agissant d'équipes amateurs ou de niveaux plus faibles que la L1, la logique l'explique, mais elle est encore plus vraie parce que c'est Saint-Etienne, parce que c'est Geoffroy-Guichard, parce que la légende dans ces cas-là joue en défaveur des joueurs locaux. Dans un stade aussi mythique et chargé d'histoire, personne n'a envie d'être ridicule et de ne pas tout donner. Ni les pros qui le connaissent, ni les amateurs qui le découvrent... Le problème c'est qu'en face, les Verts n'ont pas toujours eu des effectifs conscients de leur position. Pour gagner un match de Coupe de France, il n'y a pas trente-six solutions : il faut être plus motivé que son adversaire, faire preuve de plus d'engagement, de plus de niaque.

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Publié le 09 février 2012
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Langue Français

Extrait

POURQUOI LES VERTS NE BRILLENT PLUS EN COUPE ?

Les tirs au but (ici Nicolita) ont une nouvelle fois éjecté les Verts de la Coupe de France.

"En 1977, lors de la dernière victoire de l'ASSE en Coupe de France (face à Reims, 2-1, Ndlr), j'avais cinq ans. Je n'avais rien capté à la finale mais il est incroyable de constater que depuis, alors que j'ai presque 40 ans (rires), un club aussi prestigieux que les Verts n'ait jamais réussi à en gagner une autre. Il est toujours difficile de dégager des responsabilités, de savoir le pourquoi du comment... mais une chose est sûre dès lors qu'on parle de Sainté : lorsque les équipes jouent contre elle, elles sont beaucoup plus motivées. S'agissant d'équipes amateurs ou de niveaux plus faibles que la L1, la logique l'explique, mais elle est encore plus vraie parce que c'est Saint-Etienne, parce que c'est Geoffroy-Guichard, parce que la légende dans ces cas-là joue en défaveur des joueurs locaux. Dans un stade aussi mythique et chargé d'histoire, personne n'a envie d'être ridicule et de ne pas tout donner. Ni les pros qui le connaissent, ni les amateurs qui le découvrent... Le problème c'est qu'en face, les Verts n'ont pas toujours eu des effectifs conscients de leur position. Pour gagner un match de Coupe de France, il n'y a pas trente-six solutions : il faut être plus motivé que son adversaire, faire preuve de plus d'engagement, de plus de niaque. J'ai connu un peu la même problématique à Lyon où, malgré notre domination en championnat de 2002 à 2008, nous avons attendu 2008 pour gagner une Coupe de France ! Il est difficile lorsque vous êtes sans cesse le favori, lorsque la pression est sur vos épaules à chaque match, de ne pas connaître des baisses de régime dans des matches qui contiennent moins d'enjeu. Difficile de courir plusieurs lièvres à la fois. Ce qui a été vrai à Lyon pour le titre, l'a aussi été à Saint-Etienne qui a souvent joué le maintien, et qui avait donc d'autres priorités. Avec des effectifs pas forcément importants, on a vite fait de laisser échapper un match de coupe surtout à la reprise de l'entraînement en début d'année sur un terrain improbable alors qu'on sait que les vrais enjeux pour le club se situent ailleurs. Si on peut déterminer les ingrédients nécessaires pour arriver au bout - la chance au tirage, la baraka du gardien aux tirs au but éventuels (bien difficiles à appréhender même si, comme toute action dans le football, ils se travaillent), la capacité à faire abstraction du contexte, à se transcender et à faire preuve de réalisme plus que de beau jeu parfois -, il est impossible de faire des coupes, de France ou de la Ligue, des priorités dans une saison. Trop aléatoire. Lorsque nous avions fini par la gagner avec Lyon en 2008, je ne me souviens pas qu'il s'agissait alors d'un objectif particulier, plus important que les sept années auparavant. Non, c'est en passant les tours, petit à petit, en se rapprochant de la finale qu'on s'était pris au jeu. Le problème pour les Stéphanois depuis une dizaine d'années, c'est qu'ils n'ont jamais eu la possibilité de se prendre au jeu. En se faisant sortir trois fois sur quatre en 32ème de finale, ils n'ont jamais posé les bases d'une épopée possible. D'ailleurs, en tant qu'ancien Vert, au plus loin que je me souvienne, avec mon grand âge (sic), je n'ai que de mauvais souvenirs de Coupe de France. Ne me demandez pas de vous les raconter, j'ai tout zappé !" *39 ANS, ANCIEN GARDIEN DE L'ASSE (1993-97)

Avec Toulouse, qui a quand même un passé et une histoire moins prestigieuse avec Dame Coupe, l'AS Saint-Etienne est le club de Ligue 1 actuel à présenter un bilan aussi famélique dans une compétition où ils ont une nouvelle fois perdu en 32èmes de finale cette saison, face à Bordeaux aux tirs au but (1-1). Sur les dix dernières années, c'est la septième fois que les Stéphanois s'arrêtent avant même d'avoir commencé. Pour un club qui a longtemps détenu le record (6 victoires) et qui se désespère de découvrir le Stade de France, ça l'a fout mal !

"JE N'AI QUE DE MAUVAIS SOUVENIRS DE COUPE DE FRANCE AVEC LES VERTS"

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