Télévision et justice
307 pages
Français

Télévision et justice , livre ebook

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307 pages
Français

Description

Ce numéro explore les relations entre deux institutions majeures : la justice et la télévision. Comment se construisent ces relations ? Que nous apprennent-elles de la justice, de la télévision et plus généralement de la société ? Un constat historique s'impose : à la télévision, la justice n'est pas seulement présente dans les émissions d'information. Elle a envahi le divertissement dès les années 50, et, plus récemment, les séries fictionnelles.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2010
Nombre de lectures 547
EAN13 9782296255753
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

TÉLÉVISION ET JUSTICE
© L'HARMATTAN, 2010 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-11811-9 EAN : 9782296118119
Coordination Marie-France Chambat-Houillon & Yannick Lebtahi
TÉLÉVISION ET JUSTICE
LřHARMATTAN
Numéros publiésn° 1 non thématique (coord. par Bernard Leconte) n° 2 Cinéma (coord. par Claude Laboisse, Bernard Leconte et Charles Tesson) n° 3 Interactivité (coord.par Claude Laboisse) n° 4 Images abymées (coord. par Bernard Leconte) n° 5Lřimage et le corps (coord. par Yannick Lebtahi et Françoise Thomé-Gomez) n° 6/7La lyre et lřaulos : hommage à Christian Metz (coord. par Bernard Leconte) n° 8Lřaudible, visible et scriptible(coord. par Philippe Bootz et Aline Leonardelli) n° 9 Le cinéma, cet obscur objet du désir (coord. par Patrick Louguet) n° 10 Images et pédagogie (coord. par Yannick Lebtahi et Bernard Leconte) n° 11 Cinéma et télévision -Jeunes chercheurs dřici et dřailleurs (coord. par Nathalie de Voghelaer) n° 12 Multimédia - Entre fermeture et ouverture : les multimédias (coord. par Philippe Bootz et Yannick Lebtahi) n° 13 Pour une politique de la représentation (coord.par Reynold Humphries) hors série a:\ littérature (coord. par Philippe Bootz, coéd. Mots-Voir) n°14 Le montage : état des lieux réel(s) et virtuel(s) (coord. par Stéphane Benassi et Alphonse Cugier) n°15 Image(s) et Sociétés (coord. Par Michel Chandelier et Isabelle Roussel-Gillet) n° 16 Écrans et Politique (coord. Par Bernard Leconte et Érika Thomas) n° 17 Le film architecte (coord. par Anne Goliot-Lété) n° 18 Impureté(s) cinématographique(s) (coord. par Alphonse Cugier et Patrick Louguet) n° 19La bande dessinée à lřépreuve du réel (coord. par Pierre Alban Delannoy) n°20La publicité dřaujourdhui : discours, formes et pratiques (coord. par Yannick Lebtahi et Françoise Minot) Les numéros 1 à 13 et le hors série sont disponibles sur commande au prix de 15 € (22€ pour le numéro double 6-7) franco de port à GÉRIICO, Université Lille 3, Domaine Universitaire du Pont de Bois, BP 60149, 59653, Villeneuve dřAscq cedex, téléphone : 03.20.41.69.70.À paraître :Cinémas et nouvelles technologies(n°22), coord. par Patrick Louguet et Fabien Maheu.
Fondés en 1990 au sein de lřUniversitéCharles De Gaulle - Lille 3 (Centre de recherches GÉRIICO) lesCahiersInterdisciplinaires de laRecherche enCommunicationAudioVisuelle (CIRCAV), revue à comité de lecture,offrent un espace dřécriture ouvert aux jeunes chercheurs et aux chercheurs confirmés en communication, en audiovisuel et en cinémas. Chaque numéro, spécialisé dans une thématique, comporte en plus une rubrique "décadrage", fenêtre ouverte sur lřhétérogène constitutif de lřactualité sřinscrivant dans ces champs de recherches.Membres fondateurs
Jean-Marie Alard, Bernard Leconte, Charles Tesson.
Direction
Yannick Lebtahi.
Comité de rédaction
Alain Arnaud, Michel Chandelier, Marie-France Chambat-Houillon, Alphonse Cugier, Pierre Alban Delannoy, Anne Goliot-Lété, Yannick Lebtahi, Marie-Françoise Lejeune, Patrick Louguet et Gisèle Scottez-Cugier.
Stagiaire
Ptissam Sakhi.
Correspondants
Emmanuelle André (Univ. Lyon 2), Pierre Beylot (Univ. Bordeaux 3), Jacques Demorgon (Univ. Compiègne), Gilles Gony (APTE), Marie-Françoise Grange (Univ. Saint-Étienne), François Jost (Univ. Paris 3), Raphaëlle Moine (univ. Paris 10), Claude Murcia (Univ. Paris 7), Daniel Serceau (Univ. Paris 1), François Vergne (CNDP), Georges Vigarello (Univ. Paris 5 / EHESS).
Photocollage
Jeanne Guigo et Léo Ibert-Lebtahi
Couverture
Bernard Rocher
Les orientations et les hypothèses fondatrices du dossier « Télévision et justice » ont été précisées conjointement par Marie-France Chambat-Houillon et Michel Chandelier. Quřils en soienttout particulièrement remerciés ! Je me suis associée à Marie-France Chambat-Houillon dans la coordination de cette production scientifique. Trois questions ont ponctué la réflexion : Comment dansl’ère du vide, la justice fabrique-t-elle sa relation à lřespace médiatique? Comment dans lřespace public, des contestations sont réinvesties dans un enjeu esthétique et socio-politique ? Et, quelles en sont les orientations idéologiques et démocratiques ? Je tiens à remercier pour leur précieuse collaboration Fabienne Alinat, Jacqueline Descarpentries, Marie Forestier, Olympe El Shoura, Marie-Thérèse Gallais et Geneviève Novellino. Yannick Lebtahi
Avant proposLes relations entre la télévision et la justice sřimposent comme une évidence quasi naturelle. Or cette naturalité nřest que de façade, car rien nřest plus construit artificiellement que ce qui se donne comme allant de soi selon la leçon barthésienne. Ce vingt et unième numéro de la revueCIRCAVa précisément pour objectif dřexplorer ces liens, sous toutes ses formes et sous plusieurs temporalités différentes, autant que le permet lřexistence de la télévision. Il sřagit de comprendre la nature de ces relations, comment se construisent-elles, que nous apprennent-elles à la fois de la justice, mais aussi de la télévision et, de façon plus large, de la société qui les rend possible ? Revenant sur cette nécessité du couple télévision/justice, les auteurs interrogent donc sa contingence afin de « dénaturaliser » à leurs manières ces liaisons : contingences historiques (selon les époques de la télévision et de la justice), contingences génériques (selon le genre des programmes), contingences fonctionnelles (instrumentalisation des médias par la justice et réciproquement, comment la justice se rend parfois sur le petit écran aussi). Avant dřexplorer ce quefaitla télévision de la justice et ce quefaitjustice de la télévision, revenons sur ce qui nourrit la lřévidence des relations du couple justice/télévision. Premièrement, les affinités particulières entre ces deux institutions tiennent au fait que la télévision, en tant que média dřinformation, transforme la matière des événements (factuels, discursifs, etc.) en discours dřinformation au moyen de ce qui est couramment appelé le traitement de lřactualité. Dans le sillage de la presse du XIXe siècle, la télévision développe une appétence pour relater les événements qui structurent lřespace public, tout en plaçant lřhumain au centre. La justice est donc forcément un objet privilégié de lřensemble des discours informatifs télévisuels, du reportage du journal télévisé au documentaire, en passant par les magazines et les débats. Dans une première partie, les auteurs insistent sur la pluralité formelleet générique que peut prendre le traitement dřaffaires judiciaires réelles par les programmes de télévision. Ici, la perspective historique - et donc le rapport que la télévision
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entretient au temps - est explorée. Ainsi, loin dřêtre cantonnée au seul journal télévisé et aux genres censés rendre compte de la réalité, la justice, ses procédures et ses affaires, est depuis la naissance de la télévision française hautement convoitée, au point de constituer la thématique de collections de programmes de divertissement à part entière commeEn votre âme et conscience, qui en reconstituant des procès ayant existés transforme le téléspectateur entreizième juré (Myriam Tsikounas) ou encoreLe Tribunal de l’impossible (Bernard Papin) dans lequel la télévision joue aujuge dřinstruction. Avec un ton plus polémique, Patrick Louguet montre comment le discours télévisuel sřempare de la célèbreaffaire de Bruay-en-Artois à travers deux productions non contemporaines exprimant une certaine évolution de la société. Bien que la chose puisse être jugée depuis de longue date, des discours la revisitantne cessent de circuler dans lřespace médiatique public. La réalité judiciaire reconstruite par la télévision a peu de chose à voir avec la justice tout court. Ainsi, même lorsque la justice fait lřobjet dřune chronique, plutôt objective, au sein du journal télévisé, son traitement nřest pas immuable, mais évolue selon les époques et le style du journaliste qui la prend en charge comme lřobserve Claire Sécail. Au point parfois, comme le souligne Aurélia Lamy, quřune certaine interpénétration, factuelle comme intentionnelle, entre lřinstitution judiciaire et médiatique, puisse exister autour de grandes affaires retentissantes, commel’affaire Grégory.
Contenu préféré des émissions dřinformation, mais aussi des divertissements, la justice constitue aussi un cadre fictionnel très investi par les séries télévisées ces vingt dernières années. Les hommes de loi font de très bons personnages de fiction, en particulier, les avocats. En analysant la série française,Avocats et associés, Stéphane Benassi explique la fascination du grand public pour le fait divers. Sa structure narrative forte le constitue en un paramètre important de lřesthétique populaire télévisuelle. Quant à Joseph Belletante, son étude de la série américaine,Ally Mc Beal, montre comment, paradoxalement, la représentation caricaturale dřun milieu professionnel, celui des avocats, est au service dřun plaidoyer pour une meilleure adaptation des normes de lřinstitution judiciaire américaine à la société contemporaine. La fiction de justice, même la plus
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