Télévision française la saison 2012
422 pages
Français

Télévision française la saison 2012 , livre ebook

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422 pages
Français

Description

La saison 2012 propose un panorama critique d'une année de télévision à travers fictions et documentaires, avec de nombreuses photos en noir et blanc. On y trouve aussi une rubrique télévision en livres, revues et DVD, les coups de cœurs cinéma, et les listes et index des fictions et documentaires traités.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2012
Nombre de lectures 71
EAN13 9782296509351
Langue Français
Poids de l'ouvrage 102 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

TÉLÉVISION FRANÇAISE Une analyse des programmes er du 1 septembre 2010 au 31 août 2011 CoCorhdriosntinaénpBarOSSÉNO
Coordonné par Christian BOSSÉNO
FRANÇAISE TÉLÉVISION
la saison 2012
la saison 2012
Télévision française : la saison 2012
© INA
Légende des photos de couverture de 1 à 12 (de gauche à droite et de haut en bas)
Pierre Dumayet
1.Au bas de l’échelle, © Alberto Boco Gil, TF1 2.Un Village français, © Julien Knaub/Tetra, France 3 3.Les Vivants et les morts, © Jerôme Prébois, France 2 4.De l’encre,© Philippe Mazoni, Canal + 5.Mystères de Lisbonne, © Alfama lms, Arte 6.Fracture, © Cipango, France 2 7.La Très excellente et très divertissante histoire de François Rabelais, © Jacques Morell, France 2 8.Maison close, © Vincent Flouret, Canal+ 9.E-Love, © Jean-Claude Moireau, Arte 10.Les Branleuses, © Frédérique Barraja, Canal + 11.Soda, © Laurent Croisier Calt production, M6 12.Françafrique, © AFP, France 2
© L’Harmattan, 2012 ISBN : 978-2-336-00009-1
Coordonné par
Christian Bosséno
Télévision française :
la saison 2012
Une analyse des programmes er du 1 septembre 2010 au 31 août 2011
La Saison Télévision, édition 2012
© KM/Canal+
© KM/Canal+
4
Un an avec DSK au cœur du FMI
• Une année sidérante
Une année sidérante
16 mai 2011, 13 heures,Hôtel Sotelde New York : une femme de chambre pénètre dans la suite 2086… Même jour, 16 heures 40, aéroport Kennedy : dix minutes avant la fermeture des portes de la cabine, deux inspecteurs duNYPDinterpellent dans l’avion en partance pour Paris, le directeur général duFMI. Ces péripéties annoncent des images stupéantes qui vont doper les audiences desJT. 18 mai.2011, Dominique Strauss-Kahn,le regard xe, sort du commissariat de Harlem, livré aux caméras et aux photographes, entre deux haies de journalistes. Sidérés, fascinés, les téléspectateurs incrédules, scotchés à leur écran de télévision, reçoivent ces images surréa-listes et violentes inlassablement rediffusées. Inutile de raconter la suite connue de tous : le « feuilleton », spectaculairement démarré a d’emblée un énorme succès. Et cette séquence, comme d’autres ensuite, est passée et repassée en boucle devant les téléspectateurs tétanisés. Mâtin, quel scénario ! Le prévenu en effet était le grand favori des élections présidentielles françaises. On attendait seulement qu’il annonce ofciellement sa candidature. Réunissant une audience relativement modeste, un documentaire diffusé surCanal+, quelques semaines auparavant, le 14 mars,Un an avec DSK(voir che), traçait un portrait au quotidien du personnage. Une séquence le montrait notamment dans un appartement cossu, cuisinant des steaks énormes, avec l’aide de son épouse. 11 mars 2011. Autre séisme, inniment plus tragique, celui-là : un tremblement de terre, d’amplitude 8,9 avait provoqué sur les côtes nippones un raz de marée balayant tout sur son passage. Images apocalyptiques diffusées en boucle dans le monde entier. Des voitures, des maisons, des bateaux emportés par le ot dévastateur, viennent se briser sur les digues, s’entrechoquent. A Fukushima, un barrage se rompt et, cinq jours après le séisme, le Japon est confronté à un accident nucléaire majeur. Ces images, afchant une réalité qui dépasse les plus audacieuses ctions, témoignent de l’impact considérable de la télévision et singulièrement des chaînes d’information en continu qui réalisent alors des audiences record. Cette fascination pour l’image rappelle le pouvoir d’une télévision dont on avait annoncé bien vite la n. La révolution numérique n’a pas rem-placé la télévision « classique ». Elle a simplement donné naissance à de nouveaux écrans, à de nouveaux moyens de communiquer. Dans son ouvrageTelevision disrupted, Shelly Palmer constate que si la télévision numérique diversie les modes de consommation des programmes audiovisuels, la télévision traditionnelle n’en disparaîtra pas pour autant. Au fait, n’avait-on pas prédit, déjà, lors de l’arrivée de la télévision, la mort du cinéma ? Fictions et documentaires dont on trouvera plus de deux cents programmes analysés dans ce vingt-et-unième volume de lasaison, témoignent de la créativité d’une télévision bien vivante. Christian BOSSÉNO
5
La Saison Télévision, édition 2012
6
© Julien Knaub/Tetra/France 3
Fictions
I. FICTIONS
Un Village français
7
La Saison Télévision, édition 2012
© JeanPimentel/FTV
8
A vos caisses
• La ction toujours en crise, mais un cru honorable
Fictions
Rien de bien nouveau sur le front de l’indispensable relance de la ction française. On continue certes à phosphorer ici et là, avec lesAteliers de la ctionà La Rochelle, les réexions duClub Galiléeet en avril 2011, la remise d’un rapport de Pierre Chevalier - le brillant directeur de la ction àArtede 1991 à 2003 - pour lequel il avait été missionné en juillet 2010 par le ministre de la Culture et de la Communication. Sous le titreLe Dé de l’écriture et du développement,ce document corédigé avec Sylvie Pialat et Franck Philippon a été publié en avril 2011. Après avoir rappelé l’action novatrice d’Arteet constaté (à son tour) que la densité des séries américaines, n’avait pas d’égal en France, ce document de 60 pages propose des mesures pour l’essentiel centrées sur l’écriture. Le rapport demande ainsi que soient sécurisées et revalorisées la place et les rémunérations des scénaristes, que soient renforcés leurs liens avec les producteurs et les diffuseurs et que soit développée leur formation tant initiale que continue. Sont également présentés les ateliers d’écriture à l’américaine, réunissant plu-sieurs scénaristes sous l’autorité d’unshowrunner, à la fois directeur d’écriture et producteur exécu-tif. Des expériences voisines existent déjà en France (poolde scénaristes cornaqués par un directeur d’écriture). La sérieUn Village français (France 3),est écrite sous une autorité « tricéphale »:Frédéric Krivine,scénariste et directeur d’écriture, Philippe Triboit réalisateur, et Emmanuel Daucé, cocréa-teur de la série et producteur ;Fais pas ci, fais pas ça (France 2),est chapeautéepar Chloé Marçais, scénariste-directrice artistique ; le feuilleton quotidienPlus belle la vie.(France 2),réunit uneéquipe de scénaristes, sous la direction d’undirecteur d’écriture, Olivier Szulzynger, et l’implication de la chaîne, productrice à quatre-vingt pour cent. Les quelques développements consacrés aux réalisateurs contestent une hégémonie, présentée comme un héritage du cinéma. C’est la partie la plus contestable du rapport. En effet, si cette vision restrictive du rôle du réalisateur est quelquefois fondée, notamment pour les séries bien lancées dans lesquelles « bible » et scénariste-producteur jouent un rôle majeur, en revanche la fonction du réalisateur, surtout quand il est aussi l’auteur du scénario, reste primordiale pour les ctions unitaires. Elle l’est aussi pour le « pilote » et la mise en place des tout premiers épi-sodes d’une série. Mais, gardons-nous tout de même de l’oublier : il y a une télévision en dehors des séries ! Pour le reste le rapport, qui par ailleurs établit une synthèse de constats souvent déjà dressés, cri-tique notamment le saupoudrage des aides, conséquences du trop grand nombre de petits producteurs dont la survie dépend chaque année de la production d’un ou deux projets. Le bilan de la ction française, si on le compare avec ceui des autres pays européens est globa-lement calamiteux. La France est leseuleuropéen où la ction étrangère (essentiellement les pays séries américaines ou britanniques) est plus présente à l’antenne que la ction nationale. Corollaire : La France occupe la première place pour la diffusion en début de soirée de séries américaines. Par exemple, surTF 1,Les ExpertsouDr House ;surFrance 2, The CloserouCold Case. On sait qu’au contraire, pour favoriser sa production nationale, l’Allemagne avait prohibé la diffusion, enprime time,des séries américaines. En quatre, ans le volume de production de la ction française a diminué de 20%. En 2011, 635 heures de ction ont été produites en France, contre 1800 en Allemagne. A ce constat quantitatif, il faut ajouter un constat qualitatif (souligné dans le rapport Chevalier) : la mièvrerie de nombre de ctions et les ravages de la politique timorée des chaînes. Une prudence castra-trice, rappelée par Françoise Ménidrey, directrice decasting, dans son livre récemment paru :Casting Director. Un métier de l’ombre: « A la télé, le moindre chargé de programme – dont on se demande parfois sur quels critères il est engagé – a un pouvoir d’enfer. J’ai assisté à des réunions avec un auteur
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