UN SACRÉ PETIT BOUT DE NORMANDIE !

Informations

• Publié par: belles-regions-de-france
• Publié le: 21 avril 2011
• Nombre de lectures: 22
• Langue: Français

Extrait

UN SACRÉ PETIT BOUT DE NORMANDIE !

La Normandie, ses images de vaches, pommiers et colombages, son littoral, sa campagne, ses jardins fleuris, sa gastronomie opulente... Bien sûr, vous connaissez. Mais l'Eure ? Découvrez ce sacré petit bout de Normandie ! L'Eure ne dispose pas de côte maritime, et seuls quelques endroits présentent un caractère «spectaculaire», tels que le site de Château-Gaillard près des Andelys ou la Pointe de la Roque qui domine l'estuaire de la Seine en aval du Pont de Tancarville. L'Eure bénéficie en revanche de paysages assez préservés de l'industrialisation et de l'urbanisation, de grandes forêts, de campagnes typiques avec de fraîches vallées et de villes d'importance moyenne ou petite qui ont su préserver leur charme et leur caractère. Le tourisme qui s'y pratique est plutôt un tourisme de week-end car ce département est favorisé par sa proximité de Paris et sa situation sur la route des plages du Calvados. D'ailleurs beaucoup de ses habitants vont travailler dans la région parisienne ou dans l'agglomération rouennaise. Une Normandie pas comme les autres Inspirante, l'Eure attire artistes, peintres, cinéastes, écrivains... Saviezvous que Claude Monet avait posé son chevalet à Giverny ? Et que les films «Madame Bovary» de Renoir et de Chabrol avait été tourné à Lyons-la-Forêt ? Innovante, l'Eure marie parfaitement tradition et modernité à l'image de la culture du Lin, écologique et durable, dont elle est le second producteur en Europe. Prenez la route du Musée du Lin pour tout savoir sur la petite fleur bleue... Inattendue, avez-vous déjà vu un panneau indiquant le passage de grenouilles ? Une chapelle dans un arbre millénaire ? La plus petite mairie de France ?

.MéMento : L'Eure fait partie de la région Haute-Normandie. Elle est limitrophe des départements de la Seine-Maritime, de l'Oise, du Val-d'Oise, des Yvelines, d'Eure-et-Loir, de l'Orne et du Calvados. Villes notables : Évreux, Vernon, Louviers, Bernay, Les Andelys, Pont-Audemer, Gisors, Gaillon, Aubevoye, Verneuil-sur-Avre, Val-de-Reuil.

Giverny et les jardins de Claude Monet, père de l'impressionnisme

Claude Monet a vécu de 1883 à 1926, soit près de quarante-trois ans, dans sa maison de Giverny. Passionné par le jardinage autant que par les couleurs, il a conçu son jardin de fleurs et son jardin d'eau comme de véritables oeuvres. En se promenant dans son jardin et dans sa maison, les visiteurs ressentent toujours l'atmosphère qui régnait chez le maître de l'impressionnisme et s'émerveillent devant les compositions de fleurs et devant les nymphéas qui ont été ses sources d'inspiration les plus fécondes. Dans son jardin de Giverny, Claude Monet a expérimenté une nouvelle utilisation de la couleur et a poussé l'étude de la nature aux limites de l'abstraction. Son extraordinaire liberté d'exécution, sa conception révolutionnaire de l'espace pictural et la pureté émotionnelle qui se dégage des touches de pinceau de ses dernières oeuvres ont inspiré de nombreux courants artistiques, comme l'abstraction lyrique, l'action painting ou le tachisme.

Jackson Pollock, Joan Mitchell, Sam Francis, André Masson... Tous les grands noms de l'art moderne ont salué le Maître de Giverny comme le précurseur de l'art abstrait. Kandinsky a avoué avoir eu une révélation devant la série des Meules, qui a aussi inspiré Andy Warhol et Roy Lichtenstein. Depuis la mort du peintre, on ne compte plus les artistes qui ont revendiqué leur filiation avec Monet et qui sont venus en pèlerinage à Giverny, chercher dans le jardin d'eau les secrets de la lumière des Nymphéas.

Abbaye Notre Dame du Bec - Le Bec-Hellouin 27800

C'est au confluent de la Risle et du Bec, que rayonna le plus grand centre intellectuel et spirituel de l'Occident Chrétien durant le Moyen Âge. Malgré le déclin de l'abbaye après la guerre de Cent Ans et les guerres de religion, une communauté y résida jusqu'à la Révolution, avant que l'armée ne s'y installe.

Depuis 1948, les moines bénédictins ont récupéré leur bien et continuent de le rénover, tout en respectant le plan d'origine. A ne pas manquer : les portraits des abbés du Bec, les gisants et statues de l'ancien sanctuaire, un vieux plan de l'abbaye au XVIIe, la boutique proposant les faïences de l'atelier monastique.

La vie monastique selon la Règle de Saint Benoît s'organise autour de trois piliers : la Règle, dont l'observance doit permettre d'avancer sur le chemin de la conversion, la communauté, comme lieu de mise en oeuvre des préceptes évangéliques et signe de la réconciliation entre les hommes et l'abbé, qui est cru tenir la place du Christ et à qui on promet l'obéissance.

Les moines du Bec sont des cénobites. Une fois entrés au monastère, ils suivent un itinéraire précis. Après quelques mois de postulat, ils reçoivent l'habit monastique blanc, caractéristique des moines olivétains. Cette vêture ouvre le temps du noviciat.

Après un minimum d'un an, a lieu le premier engagement par la profession des voeux monastiques pour une période de 3 ans, qui sera suivie de l'engagement définitif, la profession perpétuelle. A ces deux professions, le moine promet stabilité, conversion de vie et obéissance.

Le Marais Vernier

Ancien méandre de la Seine, le Marais Vernier constitue une vaste zone humide de 4 500 ha située sur un important couloir de migration des oiseaux. Véritable amphithéâtre naturel, cette micro région exceptionnelle est reconnue au niveau Européen pour la richesse de sa faune et sa flore. C'est également la première tourbière française par sa superficie ; elle est relativement préservée car peu exploitée par le passé.

Depuis la table d'orientation, vous aurez vue sur les parcelles agricoles aux formes uniques en France, et pourrez apprécier la variété des paysages et les comprendre grâce aux panneaux pédagogiques.

Le marais Vernier occupe un ancien méandre, abandonné par la Seine il y a plusieurs dizaines de milliers d'années, d'où sa forme de cuvette ouverte au nord. Il se situe sur la rive gauche du fleuve en aval de Quillebeuf-sur-Seine. Au cours du temps, plusieurs endiguements l'ont isolé des eaux fluviales, notamment au XVIIe siècle avec la construction de la digue dite des Hollandais.

Depuis sa création en 1974, le parc naturel régional de Brotonne (aujourd'hui des Boucles de la Seine Normande) favorisa cette orientation. En conséquence, on créa dans les zones très humides plusieurs réserves : réserves des Mannevilles, de la Grande Mare, de Bouquelon. La Grande Mare est le lieu de rassemblement et de nidification d'un grand nombre d'espèces d'oiseaux aquatiques. La Fédération départementale des chasseurs de l'Eure gère cet espace qualifié de réserve nationale cynégétique. Globalement, le Marais-Vernier accueille plusieurs espèces protégées (balbuzard pêcheur, courlis cendré, cigogne blanche).

Autre action, on aide les agriculteurs volontaires à maintenir les prairies humides, à planter des arbres têtards et des vergers haute-tige par des aides européennes et nationales. Mais la diminution de la main-d'oeuvre agricole et la disparition d'activités traditionnelles rendent l'entretien du paysage difficile. Les fossés ne sont plus suffisamment curés, les roseaux ne sont plus coupés, tout comme les branches des arbres têtards. Les agriculteurs sont moins nombreux mais parallèlement une nouvelle population s'installe, charmée par l'endroit et attirée par la proximité de grandes voies de communication. Ces nouveaux habitants occupent souvent les maisons traditionnelles, à colombages et toit de roseaux et contribuent à leur restauration. En cas de nouvelles constructions, ils ont souvent le souci d'utiliser les matériaux locaux.

L'introduction d'une agriculture moderne avait engendré un appauvrissement de la biodiversité. La restauration de prairies humides et l'arrêt de l'exploitation de tourbières a permis la sauvegarde ou la réapparition de plusieurs végétaux menacés comme le piment royal (un arbuste), la drosera à feuilles intermédiaires, l'orchis à fleurs lâches, et la laîche paniculée (Carex paniculata). Des bêtes d'élevage, adaptées à ce milieu humide, parcourent désormais le marais. On y a par exemple introduit des chevaux de Camargue et des boeufs d'Écosse pour pâturer les zones abandonnées par les agriculteurs.

Depuis le XVIIe siècle, chaque année le 1er mai la tradition du marquage au fer rouge des bovins et chevaux de la commune est perpétuée lors de la fête dite de «l'étampage».

Saint Germain de Pasquier

Saint Germain de Pasquier est une commune française, située dans le département de l'Eure et la région Haute-Normandie.

Petite commune rurale de l'Eure située dans la Vallée de l'Oison. La principale curiosité de ce petit village d'une centaine d'habitants est la mairie. D'une superficie de 2,7 mètres sur 3, elle a en effet le statut de plus petite mairie de France. Il n'y a pas à proprement parler un «bourg» dans cette commune mais plutôt un chapelet de propriétés le long de la vallée de l'Oison, toutes plus belles, cossues, coquettes les unes que les autres.

Si vous voulez voir le charme de la «Normandie carte postale» avec prés, colombages, anciens moulins à aubes, vaches et pommiers, alors cet endroit est fait pour vous !