50 ans de relations belgo-congolaises
224 pages
Français

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50 ans de relations belgo-congolaises , livre ebook

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Description

A l'occasion d'un colloque "retrospectif et prospectif" sur cinquante ans de relations belgo-congolaises, réunissant une cinquantaine de chercheurs, d'experts et de témoins de l'Histoire, de nationalité belge et congolaise, voici des textes sur la colonisation et la décolonisation du Congo, les relations diplomatiques entre les deux pays, de 1960 à 2010, la coopération.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2011
Nombre de lectures 82
EAN13 9782296467477
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

50 ans de relations belgo-congolaises

Rétrospective et perspectives
Collection Cinquantenaire
Animée par Henri MOVA Sakanyi et Eddie Tambwe
Avec l’appui technique et conceptuel de
Carrefour Congo Culture
Déjà parus dans la collection :
– Ouvrage collectif, Femmes de tête, femmes d’honneur. Combats des femmes, d’Afrique et d’ailleurs
– Ouvrage collectif, La RDCongo dans la révolution numérique. Les enjeux actuels, les défis pour demain .
– Henri MOVA Sakanyi, Et pourtant… Elle tourne…, pièce de théâtre.
– Antoine Tshitungu Kongolo, Visages de Paul Panda Farnana .
Sous la direction de
Henri MOVA Sakanyi et Eddie Tambwe
50 ans de relations belgo-congolaises
Rétrospective et perspectives
Actes du Colloque du Cinquantenaire
de l’indépendance de la République Démocratique
du Congo, 17 et 18 juin 2010, Palais d’Egmont, Bruxelles
Cinquantenaire
L’Harmattan-RDC
© L'HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-560543
EAN : 9782296560543
Introduction générale
Du cadre général du Colloque du Cinquantenaire du Congo
EDDIE TAMBWE1
LA CÉLÉBRATION du cinquantenaire de l’indépendance de la LRépublique démocratique du Congo aura été au cœur de la programmation conjointe (saison 2010-2011) de Carrefour Congo Culture - institution de communication et de promotion culturelle de l’Ambassade de la République Démocratique du Congo en Belgique – et du Centre d’intelligence stratégique et des relations internationales (CISRI, en sigle). Si les commémorations du cinquantenaire permirent aux Congolais, du pays et de la diaspora, de reconvoquer – non sans gravité - l’histoire de cinquante dernières années de leur pays, cet événement de haute portée historique et symbolique devait également s’inviter à l’agenda des experts ayant le Congo et la Belgique comme centre d’intérêt.
Pour Carrefour Congo Culture et le Centre d’intelligence stratégique et des relations internationales , de la critique – au sens noble du vocable - de cinquante dernières années (bilan), il convenait d’esquisser une nouvelle perspective (élan), tenant compte de la singularité des rapports entre les deux pays. De ce double regard – rétrospectif et prospectif – on en viendrait à esquisser les grandes lignes d’une nouvelle ambition, dans les relations entre les deux pays, liés par une histoire si singulière, si complexe mais combien fort riche !
Carrefour Congo Culture et le Centre d’intelligence stratégique et des relations internationales ont ainsi organisé, les 17 et 18 juillet 2010, à Bruxelles, dans le cadre prestigieux du Palais d’Egmont, un colloque qui marquera, par sa thématique et par son ambition, les annales des relations belgo-congolaises : « 50 ans de relations belgo-congolaises, rétrospective et perspectives ».
Sous-tendue par l’objectif général de resserrer les liens historiques entre la Belgique et la RDC, cette rencontre scientifique a réuni, dans un même élan d’amitié, chercheurs belges et chercheurs congolais, témoins belges et témoins congolais, experts belges et experts congolais, tous soucieux de poser, avec sérénité et humilité, le bilan de 50 ans d’indépendance. Et d’esquisser les perspectives d’avenir.
C’est l’occasion pour nous de remercier les partenaires qui ont rendu ce colloque possible. Il y a, bien sûr, en premier lieu, Monsieur le Ministre Charles Michel, à l’époque chargé de la Coopération au Développement : sans son soutien – politique et logistique – ce colloque n’aurait sans doute jamais eu lieu. De la même manière, notre gratitude s’adresse à l’Ambassade de la République Démocratique du Congo à Bruxelles, qui n’a ménagé aucun effort dans la tenue du colloque.
L’association sans but lucratif de droit belge « Héraclite & Seven Pillars » s’est occupée, avec ardeur et compétence, de la gestion administrative et organisationnelle - complexe pour un colloque de cette importance. L’expertise et le dynamisme de son président, Michel Coomans, ont été pour nous et pour le colloque d’un apport inestimable.
1 Eddie Tambwe, professeur des universités, directeur de Carrefour Congo Culture , chercheur associé au CISRI.
PREMIÈRE PARTIE
LE SENS HISTORIQUE DU COLLOQUE


La place et le rôle de la Belgique en RDC
JAN LUYKX1
JE SUIS particulièrement heureux d’être ici parmi vous pour aborder Jles questions de coopération avec un pays qui nous est cher, la République Démocratique du Congo. Au nom du Ministre Charles Michel, je remercie donc l’ambassadeur de la RDC en Belgique d’avoir pris l’initiative de cette conférence ici à Bruxelles en ce mois de juin 2010 soit presque 50 ans après la proclamation de l’indépendance.
Au moment où notre principal pays partenaire pour la coopération au développement, la République Démocratique du Congo, fête le Cinquantenaire de son indépendance, il me semble en effet opportun et pertinent non seulement de revenir sur 50 ans de relations entre nos deux pays mais aussi de se poser la question de la place et du rôle de la Belgique en RDC. Je voudrais donc revenir avec vous sur quelques accents et quelques éléments de la politique que le Ministre Michel a mené en tant que ministre de la coopération au développement. Il s’est personnellement rendu à cinq reprises en RDC en tant que Ministre de la Coopération. Au-delà du plaisir qu’il a eu à effectuer chacune des ces visites, il s’agissait avant tout d’affirmer et de concrétiser le fait que la RDC est notre premier pays de coopération. Le Ministre ose, de plus penser, que par certain côté, la politique de coopération qu’il a menée vis-à-vis de la RDC, constitue un nouveau départ dans nos relations de coopération. Cette politique se base sur un partenariat ancré dans l’histoire qui unit nos deux peuples, un partenariat où chacun apporte du sien, un partenariat au bénéfice du peuple congolais, mais aussi un partenariat basé, sur un dialogue permanent, franc, ouvert et constructif, respectueux des institutions démocratiques et légitimes des deux Etats, la RDC et la Belgique.
De manière générale, des moyens sensiblement plus importants ont été octroyés à nos pays partenaires en Afrique en général mais en Afrique centrale et en RDC en particulier. Cela c’est traduit par une hausse globale des budgets de la coopération mais également par une augmentation de notre aide structurelle bilatérale. Compte tenu de ces augmentations notre pays se hisse généralement dans le top 10 des partenaires techniques et financiers de ces pays, et est dès lors considéré comme un acteur qui compte. En RDC, notre pays est le premier donateur bilatéral.
Depuis sa prise de fonction comme Ministre de la Coopération au développement le Ministre Michel plaide pour « un dialogue adulte » entre la Belgique et le Congo, une troisième voie, entre la naïveté et la polémique. Entre la naïveté qui consisterait à fermer les yeux sur ce qui ne marche pas au Congo et la polémique, se trouve une voie médiane. C’est la voie du dialogue adulte entre deux pays souverains avec une longue histoire commune, entre deux pays qui ont tout intérêt à continuer à travailler ensemble pour le bien-être de la population congolaise et belge. C’est cette voie qu’il a empruntée. Elle se traduit par un dialogue politique intense, franc, direct et respectueux entre des états souverains. Elle se traduit également comme par une aide au développement importante dont une partie de l’enveloppe est basée sur des avancées concrètes en terme démocratique et de gouvernance. C’est dans cet esprit qu’en décembre dernier, il a conclu avec son homologue Raymond Tshibanda, Ministre de la Coopération Régionale et Internationale de la République Démocratique du Congo, un nouveau programme indicatif de coopération pour la période 2010-2013. Ce nouveau programme augmente les moyens de notre coopération bilatérale à 75M/an avec une possibilité d’augmenter l’enveloppe à 125 M /an pour les deux dernières années en fonction d’avancées concrètes dans le domaine de la gouvernance démocratique et financière.
C’est en effet pour rappeler l’importance de la démocratie et de la gouvernance pour le développement de la RDC que nous avons décidé d’inscrire une tranche supplémentaire de 100 M EUR qui pourra être libérée pour les deux dernières années de notre programme de Coopération sur base de quatre critères et objectifs fixés de commun accord avec le gouvernement congolais.
Outre des budgets en croissance, le rapport qualité prix de notre aide reste une préoccupation prioritaire. Les programmes de coopération que nous avons conclus en 2010 y compris en RDC traduisent concrè

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