Barack Obama
184 pages
Français

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Description

Investi président des États-Unis d'Amérique le 20 janvier 2009, Barack Obama suscite de fortes attentes de la part de ses concitoyens et de la communauté internationale. De quelle manière le nouveau président va-t-il pouvoir concrétiser ses promesses de campagne, et surtout ne pas décevoir ses électeurs ? Nous tenterons d'y répondre en présentant treize discours qui ont marqué la première année de la présidence de Barack Obama.

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2013
Nombre de lectures 40
EAN13 9782336320182
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright
© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-67027-0
Titre
Introduction
Dans les derniers mois de la présidence de George W. Bush, les États-Unis doivent faire face à des problèmes majeurs : le système financier américain s’est écroulé comme un château de cartes à la suite d’importantes spéculations et du non-remboursement des crédits hypothécaires ( subprimes ) ; le taux de chômage s’est accru ; les guerres d’Afghanistan et d’Irak se sont rendues chaque jour plus impopulaires ; l’image des États-Unis à travers le monde s’est dangereusement dégradée (torture – en particulier le waterboarding – à Guantánamo Bay, prisons secrètes, humiliations des prisonniers d’Abou Ghraib). De par ses agissements, l’administration républicaine suscite le rejet.
Dans ces conditions, Barack Obama, sénateur de l’Illinois depuis 2004, réussit à s’imposer lors de la campagne présidentielle de 2008 comme l’homme providentiel capable de résoudre ces crises. Il n’est aucunement lié aux différents lobbies militaro-économiques ; son parcours professionnel est atypique (animateur social dans les quartiers sud de Chicago avant de devenir avocat). Ses conceptions politiques, développées dans son ouvrage The Audacy of Hope , placent l’homme au centre d’une société plus juste et contrastent avec le cynisme de l’administration Bush. Sa rhétorique envoûte une partie des électeurs.
Ses discours de préinvestiture, que nous avons regroupés dans un volume intitulé La Promesse de l’Amérique (Buchet-Chastel, 2009), provoquent une vague d’espoir dans une Amérique qui doute d’elle-même. Investi président des États-Unis d’Amérique le 20 janvier 2009, Barack Obama, premier noir à accéder à la plus haute fonction politique américaine, suscite de (trop) fortes attentes de la part de ses concitoyens et de la communauté internationale. De quelle manière le nouveau président va-t-il pouvoir concrétiser ses promesses de campagne, et surtout ne pas décevoir ses électeurs ?
Nous tenterons d’y répondre en présentant treize discours qui ont marqué la première année de la présidence de Barack Obama. Alors que ce dernier prononce au minimum un discours par jour, nous avons dû nous résoudre à effectuer des choix, retenant les textes qui, à nos yeux, sont les plus significatifs de sa conception politique.
Ainsi, après le célèbre Inaugural address , nous aborderons les problématiques suivantes : la nécessité d’adopter un plan de relance de 787 milliards de dollars, la volonté de dialogue avec l’Iran, la lutte contre la prolifération nucléaire, la main tendue par les États-Unis au monde arabo-musulman, le renouveau des relations américano-russes, le recours au multilatéralisme et à la coopération internationale, la responsabilisation de l’Afrique, le discours sur « la guerre juste » prononcé à la réception du prix Nobel de la Paix, le sommet manqué de l’environnement de Copenhague et l’envoi supplémentaire de soldats américains en Afghanistan.
La première année de la présidence de Barack Obama est jalonnée d’importants discours s’inscrivant dans la tradition du bully pulpit , à savoir la tribune qui permet au président d’être écouté et de convaincre l’opinion publique du bien-fondé de son action politique. Car, après avoir été élu sur le thème de la rupture, Barack Obama doit maintenant « recréer l’Amérique ». Et la tâche s’avère particulièrement ardue.
Discours d’investiture 1
(Washington, 20 janvier 2009)
Devant les deux millions d’Américains qui s’étaient réunis sur National Mall pour l’écouter, bravant un froid mordant, le nouveau président des États-Unis d’Amérique a prononcé un discours de rupture avec l’administration Bush. « En ce jour, nous sommes réunis parce que nous avons choisi l’espoir plutôt que la peur, l’unité plutôt que le conflit et la discorde ».
Dans son tout premier discours, Barack Obama affiche sa détermination à restaurer la place des États-Unis sur la scène internationale. Ainsi, il affiche sa volonté de tendre la main au monde arabo-musulman et d’apporter la liberté aux peuples opprimés (« Sachez que l’Amérique est amie de chaque nation et de chaque homme, femme et enfant qui cherche un avenir de paix et de dignité »). Il s’agit là d’un signal fort que Barack Obama adresse aux pays qui souhaitent ouvrir des négociations pour bâtir la paix. En matière de terrorisme, Barack Obama, critiqué par les républicains pour son inexpérience en la matière, ne montre aucune hésitation : « Nous vaincrons » lance-t-il à l’intention des talibans et des membres du réseau Al-Qaïda.
Le 44 e président détaille par la suite les priorités nationales pour « recréer l’Amérique » : construire des ponts et des routes, rénover des écoles, refondre le système de santé, lutter contre le réchauffement climatique. Il critique les spéculateurs, responsables de la situation dans laquelle se trouvent les États-Unis : « Les cyniques ne comprennent pas que le sol s’est dérobé sous leurs pieds ». En filigrane apparaît la nécessité d’adopter un ambitieux plan de relance de plusieurs centaines de milliards de dollars.
Barack Obama a évité tous les sujets qui fâchent, à savoir la question de l’avortement ou du mariage gay. Contrairement au président Roosevelt qui, en 1933, avait insisté sur le rôle interventionniste de l’État pour résoudre la crise socio-économique, le Chicagoan encourage quant à lui la responsabilité individuelle. Alors qu’une grande partie de son discours est axé sur les difficultés économiques, il exhorte les Américains à prendre leurs responsabilités et à agir : « Partout où nous regardons, il y a du travail à faire. » Les difficultés s’annoncent nombreuses. Mais le 44 e président rappelle cependant à la fin de son discours d’investiture que même si la situation paraît désespérée, une poignée d’hommes peut réussir l’impossible : « Avec espoir et vertu, bravons une fois de plus les courants glacés et endurons les orages à venir »…

Mes chers concitoyens,
Je me présente devant vous aujourd’hui en toute humilité face à la tâche qui nous attend, reconnaissant de la confiance que vous m’avez accordée et conscient des sacrifices consentis par nos ancêtres. Je remercie le président Bush des services rendus à notre nation, ainsi que de la générosité et de la coopération dont il a fait preuve durant toute la transition.
Quarante-quatre Américains ont désormais fait ce serment présidentiel. Ces mots ont été souvent prononcés dans la marée montante de la prospérité et dans les eaux calmes de la paix. Mais il est arrivé que ce serment ait été prononcé alors que le temps était orageux et que la tempête faisait rage. En ces moments-là, l’Amérique a persévéré non seulement du fait des compétences et de la perspicacité de ses dirigeants, mais parce que nous, le peuple, sommes demeurés loyaux envers les idéaux de nos ancêtres et envers les documents fondateurs de notre nation.
Il en a été ainsi. Et il doit en être ainsi pour cette génération d’Américains.
Le fait que nous traversons une crise est désormais bien compris. Notre pays est en guerre contre un réseau tentaculaire de violence et de haine. Notre économie est gravement affaiblie, conséquence de la cupidité et de l’irresponsabilité de certains, mais aussi de notre incapacité collective à faire les choix difficiles et à préparer notre nation à une nouvelle donne. Des logements ont été perdus ; des emplois ont été éliminés ; des entreprises ont été brisées. Notre système de santé est trop coûteux ; nos écoles mènent trop souvent à l’échec ; et chaque jour amène de nouvelles preuves que la façon dont nous utilisons l’énergie renforce nos adversaires et menace notre planète.
Ce sont là des indices de crise qui se prêtent aux analyses de données et aux statistiques. Moins mesurable mais tout aussi profonde est la perte de confiance qui sévit dans tout le pays, donnant lieu

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