Cameroun
182 pages

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Description

Cet ouvrage est issu des travaux d'étude et d'analyses stratégiques et prospectives que mène le Conseil des Forces pour la Modernité du Cameroun (C.F.M.C.). Il campe l'horizon et esquisse les contours d'un projet politique alternatif pour gouverner le Cameroun à l'aube de ce nouveau siècle. Le Cameroun doit aujourd'hui négocier le tournant décisif de son histoire nationale pour intégrer les modes de penser et d'agir modernes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2011
Nombre de lectures 29
EAN13 9782296469723
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

C AMEROUN

Propositions pour briser l’étau
et relever les défis
Conseil des Forces
pour la Modernité du Cameroun
(C.F.M.C.)


C AMEROUN

Propositions pour briser l’étau
et relever les défis
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56539-5
EAN : 9782296565395

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
AVANT-PROPOS
Il est des moments dans la vie où il n’est plus possible de rester spectateur d’un jeu dont on paie l’addition sans avoir choisi d’y participer. Il y a des moments où, après avoir exploré des pistes alternatives, individuelles et/ou associatives pour résoudre les problèmes collectifs, il faut se rendre à l’évidence et reconnaître l’importance et la primauté du politique. Il y a des moments où la position confortable de critique patenté d’un système qui ne propose pourtant jamais d’alternative crédible à celui-ci, n’est plus tenable. Il y a des moments où l’indulgence envers un système odieux qui coûte davantage à la patrie qu’il ne rapporte devient de la complicité. C’est le refus tant ajourné d’une telle complicité qui a motivé certains d’entre nous à entreprendre le travail dont les fruits se trouvent entre vos mains. L’histoire serait cependant incomplète si les auteurs de ce livre ne livraient pas quelques secrets de sa conception. Ils manqueraient au devoir d’honnêteté intellectuelle s’ils n’expliquaient pas au lecteur sa genèse et pourquoi ils ont rompu avec le projet initial d’accompagnement d’un prétendant à la magistrature suprême du Cameroun, choisissant l’ambition citoyenne contre la politique politicienne. Certains ont peut-être déjà découvert une version préliminaire et incomplète de ce livre, parue en 2009 sous l’intitulé Projet politique alternatif pour gouverner et moderniser le Cameroun (Éditions L’Harmattan), destinée à accompagner et à rendre crédible la candidature d’un postulant potentiel à l’élection présidentielle du Cameroun, Monsieur Pierre Marie Mila Assouté. D’autres découvriront cet épisode ex post.
Certains d’entre nous avaient été prévenus et mis en garde quant au passé sulfureux de cet individu. Ceux-ci avaient néanmoins estimé que dans un pays où, malgré le retour au multipartisme il y a deux décennies, les membres du parti au pouvoir ont continué de se comporter comme s’il n’y avait encore qu’un seul parti, les attitudes plus que contestables de ce candidat potentiel, communes aux élites politiques, pouvaient être abandonnées si la volonté de changement qu’il proclamait était sincère. Nous avons fait un bout de chemin ensemble et nous devons humblement reconnaître que nous nous sommes trompés tant la jonglerie, la duperie et la manipulation semblent faire partis de l’ADN de ce monsieur. Il est certes légitime pour chaque camerounais qui remplit les conditions de prétendre à la magistrature suprême de notre pays mais nous ne pouvons soutenir une telle ambition que si elle s’accompagne d’une volonté inébranlable d’aider les citoyens à trouver des solutions à leurs problèmes cruciaux. Nous avons malheureusement découvert que la recherche de celles-ci ne faisait pas partie des priorités inscrites dans l’agenda du prétendant. Pire, nous avons découvert l’attachement de celui-ci aux pratiques douteuses qui plombent notre pays et que nous dénonçons avec force. Dès lors, la rupture devenait inéluctable. Ne pouvant tolérer de telles pratiques, le Conseil des Forces pour la Modernité du Cameroun, un Think tank initialement de fait avant de devenir de droit, qui avait accepté de fournir de l’expertise au postulant a non seulement pris ses distances avec celui-ci, mais, bien plus, l’a dénoncé. Le Conseil réaffirme une fois de plus ne plus avoir de lien direct ou indirect avec cet imposteur et beau parleur.
Le fruit de nos réflexions nous appartenant, nous avons choisi, en tant que citoyens, de les verser au débat public.
Enfin, certains contributeurs, du fait de leur position sensible n’ont pas souhaité voir divulguer leur identité comme contributeur. Parmi les autres contributeurs figurent Bitjoka Bondol Mbock, Koungou Léon, Manga-Akoa François, Célestin, Mpacko Priso Auguste, Ngwé Luc, Njila Njila Jean Vespa, Nkuitchou Nkouatchet Raoul.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Probablement sans que ses citoyens en prennent pleinement conscience, le Cameroun est à la croisée des chemins. Comme au sortir de la deuxième guerre mondiale, les Camerounaises et les Camerounais sont à l’heure des choix cruciaux. Soit nous choisissons la continuité et partons pour au moins un nouveau demi-siècle de quasi-esclavage, soit alors nous choisissons le changement véritable et nous pouvons faire revivre l’espoir né de la bataille de la libération et poursuivre l’œuvre interrompue des pères de la patrie. Pour réaliser ce choix, nous avons un devoir de lucidité envers nous mêmes. Un tel devoir impose de s’appuyer sur les acquis du passé afin de dessiner l’avenir. Quant au présent, il est plus qu’inquiétant tant l’alcool, la débauche, la cleptomanie et le bling-bling se sont constitués en valeurs et surtout en un héritage national encombrant auquel il faudra face pour le devenir du pays. A qui la faute ? Chaque génération porte une part de responsabilité, plus ou moins grande.
Commençons par la génération qui s’accroche au pouvoir {1} . Après avoir récupéré pour la pure forme, donc sans son contenu les slogans des combattants de la liberté de la patrie camerounaise, elle s’est confortablement installée dans la logique gestionnaire et fonctionnaire de l’État colonial et a maintenu ainsi ses compatriotes dans l’indigence. Contrairement à ce pouvoir qui n’a pas changé depuis six décennies nonobstant un changement de personne à la tête de l’exécutif camerounais depuis le 6 novembre 1982, les combattants de la liberté avaient compris que seul un véritable projet politique et de société, une vision et une projection vers l’avenir pouvait permettre une véritable transformation du pays et subséquemment de rompre à terme les chaînes de la domination. Ceux-ci étaient conscients du travail à accomplir et des efforts à consentir pour parvenir à la liberté, loin des « joujoux et sucettes » {2} . Cette génération a contribué à l’installation d’un système politico-économique qui va à l’encontre de l’intérêt collectif, n’offre aucun réel avenir aux citoyens de notre pays, les condamne à la mendicité au lieu de cultiver le génie qui dort en chacun. Le résultat saute aux yeux de toute personne qui veut bien les garder ouverts : le Cameroun, comme beaucoup d’autres pays de la sous-région, est un pays riche, peuplé en très grande majorité de pauvres. Près de la moitié de sa population, 48% exactement, vivrait en dessous du seuil de pauvreté selon une estimation de la CIA (services secrets américains). L’Institut National de la Statistique du Cameroun avait estimé en 2008 ce taux à 40%. Pire, cette génération qui a vécu les affres de la colonisation perpétue le système en devenant des colons à la place des anciens maîtres {3} . Elle a ainsi contribué à rendre acceptable un système pernicieux où la flagornerie et les pratiques de cour font office de compétence, où le travail et les convictions ont disparu, où la satisfaction des seuls plaisirs de la chair devient le seul mode et horizon d’existence, où le superflu et l’inutile constituent la référence, où la pensée a déserté l’espace social laissant la place au ronron des titres et à l’insoutenable vacuité et légèreté des discours qui l’accompagne… Triste legs quand vient l’heure du bilan personnel et collectif.
Les générations nées après les indépendances portent malheureusement elles aussi une responsabilité non négligeable dans la situation dans laquelle se trouve notre pays. Elles se sont rapidement engluées dans la logique du matériel comme unique valeur de l’existence humaine et du consumérisme subséquent en s’accommodant de la corruption endémique du système. La préoccupation d’une grande partie de ces générations a été et reste l’admission au club des nantis, ceux-là qui profitent sans compter des richesses collectives. Comme leurs aînés des année

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